Corde cassée
- Zerom
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A propos du tempérament et de ses aspects mathématiques :
http://bailhache.humana.univ-nantes.fr/ ... ments.html
Les exemples musicaux en tempéraments inégaux sont assez surprenants (à moins que vous soyez habitués à entendre de la musique baroque accordée à l'ancienne).
http://bailhache.humana.univ-nantes.fr/ ... ments.html
Les exemples musicaux en tempéraments inégaux sont assez surprenants (à moins que vous soyez habitués à entendre de la musique baroque accordée à l'ancienne).
- Marie-france
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Ne soyez pas triste, il sonne encore sur une corde, et pour être sûr de se faire entendre, il sonne même un peu plus longtemps....
La connotation amoureuse de mon lab (comme dit Louna), est juste un peu écornée, mais restons optimiste, il aura une belle corde toute neuve bientôt.
Et l'accordeur m'a même proposé de me laisser sa clé d'accord pour le réajuster.
Zerom, ton lien est fort intéressant! A l'oreille on entend bien la différence. Surtout sur le 2è exemple avec la basse fondamentale.
Un peu complexe toutefois dans ses explications, mais bon, c'est à voir le matin, avec un esprit bien réveillé.
L'accordeur m'a fait écouter un son "plat" je crois, et un son qui vibre en suivant une ondulation, ce qu'il ne doit pas faire. (=> donc mon piano est déjà un peu désaccordé
)
C'est là-dessus qu'un accordeur se base pour ...........accorder.
Enfin c'est ce que j'ai compris. Ai-je bien compris?

La connotation amoureuse de mon lab (comme dit Louna), est juste un peu écornée, mais restons optimiste, il aura une belle corde toute neuve bientôt.
Et l'accordeur m'a même proposé de me laisser sa clé d'accord pour le réajuster.
Zerom, ton lien est fort intéressant! A l'oreille on entend bien la différence. Surtout sur le 2è exemple avec la basse fondamentale.
Un peu complexe toutefois dans ses explications, mais bon, c'est à voir le matin, avec un esprit bien réveillé.
L'accordeur m'a fait écouter un son "plat" je crois, et un son qui vibre en suivant une ondulation, ce qu'il ne doit pas faire. (=> donc mon piano est déjà un peu désaccordé

C'est là-dessus qu'un accordeur se base pour ...........accorder.
Enfin c'est ce que j'ai compris. Ai-je bien compris?
c'est vrai que le lien que tu nous as fourni est très interessant, Zerom, mais qu'est ce que c'est compliqué !
Je l'ai déjà lu plusieurs fois, il va falloir que j'y retourne...
. En tout cas, merci beaucoup !
Marie-France, tu n'as pas peur qu'il casse encore ton futur la b ?? Moi, à ta place, je lui demanderai un sol# à ton accordeur !
Je l'ai déjà lu plusieurs fois, il va falloir que j'y retourne...

Marie-France, tu n'as pas peur qu'il casse encore ton futur la b ?? Moi, à ta place, je lui demanderai un sol# à ton accordeur !

- BM607
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Bonjour,
Bon et bien comme cela m’a été demandé (je l’avais proposé…) je vais vous faire une petite explication mathématique et musicale sur ce qu’est le comma. En fait si on regarde la littérature on s’aperçoit qu’il existe plusieurs commas :
• le comma pythagoricien ou comma ditonique,
• le comma syntonique ou comma zarlinien dont je vais parler ci-dessous, qui vaut 81/80,
• le comma enharmonique, le comma de Holder, le comma de Sauveur, etc…
Je vais simplifier par la suite, c’était juste pour dire que dès qu’on s’aventure en théorie de la musique, il y a beaucoup à lire et à dire. Je centre l'explication sur le comma, mais il est certain que le sujet s'étend facilement.
Afin d’essayer de me faire comprendre par tous je vais reprendre des explications depuis la base… que ceux qui connaissent ces bases m’excusent, et désolé pour les approximations que cela entraîne, mais il fallait être relativement bref.
Pour rappel, un son est pour nous pianistes une mise en vibration d’une corde de piano qui reçoit l’énergie (cinétique) d’un marteau et la transmet à la table d’harmonie, qui évacue l’énergie par la mise en vibration de l’air (sans milieu de propagation pas de son).
Le son est caractérisé par son amplitude (ff, pp), sa fréquence (LA4, DO3), son timbre (le LA4 d’un piano est différent de celui d’un orgue ou d’un autre instrument de musique).
Mathématiquement, on peut dire que le son se caractérise par une fonction périodique (c’est-à-dire une onde dont la forme se retrouve périodiquement : plusieurs fois par seconde pour un son), la périodicité ou fréquence est mesurée en Hertz (Hz) : 440 répétitions en une seconde font 440 Hz, c’est le LA440 des accordeurs.
L’amplitude est l’amplitude du signal au sens mathématique.
Il est intéressant de s’attarder sur le timbre, qui va permettre d’expliquer le comma. On montre assez facilement en maths que tout signal périodique est décomposable en une série de fonctions sinusoïdales, de fréquences 2f, 3f, 4f…. si f est la fréquence du signal périodique considéré (décomposition en série de Fourrier, dont certains ont peut-être entendu parler dans sa forme informatisée, utilisée pour les analyseurs de spectres et… pour le son des CD audio : la FFT, Fast Fourrier Transformation). On parle d’HARMONIQUES pour ces différentes fonctions sinusoïdales.
Ainsi un LA440 est la somme de sinusoïdes de fréquences 440 Hz, 880 Hz (2x440), 1320 Hz (3x440),… dont les amplitudes sont différentes (certaines nulles ou quasi-nulles : on peut ainsi ne pas avoir de 880 Hz, une grosse sinusoide à 1320, etc…, selon l’instrument qui l’émet).
La réciproque est vraie, si on fait en même temps un signal 440 Hz et un 880 Hz, ils se combineront à merveille… le LA4 et le LA5 joués ensemble sont mélodieux !!
Mais si on prend maintenant 1320 Hz, ce n’est pas le LA de l’octave suivante (le LA de l’octave suivante est 880 x 2 = 1760 Hz). C’est une note intermédiaire… qui correspond presque au SOL du clavier du piano.
On voit que le SOL4 (1320 Hz) est une harmonique non pas de DO4 (880 Hz) mais de DO3 (440 Hz).
La quinte (DO-SOL) est donc dans le rapport 3/2
De même on a les rapports simples 4/3 (quarte) et 9/8 (ton majeur) de la forme (n+1)/n.
Après la quarte et avant le ton majeur, cette forme algébrique donne 5/4 (= 1,25), 6/5 (= 1,2). Ils sont très simples, acoustiquement ils sonnent bien avec la fondamentale. Respectivement nommés « tierce majeure » et « tierce mineure » ils servent avec l'octave et la quinte, dans la construction des GAMMES NATURELLES.
Je passe sur les calculs intermédiaires, on trouve dans la ce qui est appelé la GAMME NATURELLE (on prend DO = 1 pour simplifier) :
DO : 1 – RE : 9/8 – MI : 5/4 – FA : 4/3 – SOL : 3/2 – LA : 5/3 – SI – 15/8 et bien sûr DO : 2.
Dans cette gamme FA# est différent de LAb.
L’intervalle DO-RE est un ton majeur et vaut 9/8. RE-MI est un ton mineur et vaut ( 5/4 ) x ( 9/8 ) = 10/9.
L’intervalle entre un ton majeur et un ton mineur est le comma syntonique ou comma zarlinien, et vaut ( 9/8 ) / ( 10/9 ) = 81/80.
Regardez dans la « Théorie de la Musique » de A. DANHAUSER. On retrouve une autre définition du comma qui conduit cependant à la même valeur : on prend un DO, on monte de 4 quintes justes on obtient un MI. Si on monte depuis le même DO de 2 octaves puis d’une tierce, on obtient un MI également, mais éloigné d’un comma du précédent : en effet la différence vaut [3/2 x 3/2 x 3/2 x 3/2 (4 quintes)] – [2 x2 (2 octaves) x 5/4 (une tierce)], faites le calcul…
N.B. : dans la GAMME PYTHAGORICIENNE, les intervalles sont différents, le comma également, il vaut l’intervalle entre 7 octaves justes et 12 quintes justes et est égal à 312/219, la meilleure approximation du type (n+1)/n avec n entier est 74/73.
Il est certain qu’un réglage de piano avec les valeurs ci-dessus donnerait un instrument jouable uniquement pour une gamme (un piano serait réglé pour le DO MAJEUR, point !).
Pour simplifier on a adopté un réglage avec des intervalles égaux (temperament égal) entre les tons. Mathématiquement on a ainsi l’écart entre DO et RE qui vaut celui entre RE et MI et vaut (2 puissance [1/12]) soit environ 1,05946309 (multipliez ce nombre par lui-même 12 fois, nombre de demi-tons dans l’octave, et vous retrouvez la valeur 2), valeur différente de 9/8 (1,125), de 10/9 (1,11111), etc….Ce réglage est un « mauvais réglage » mais il permet de jouer dans tous les tons.
Le comma est THEORIQUEMENT la plus grande différence qu'une oreille humaine exercée puisse tolérer concernant une hauteur donnée. Par exemple, si au lieu de jouer un DO on joue à deux commas plus haut que le DO normal, on aura du mal à dire la note jouée, alors que si on joue un comma au-dessus de la note DO, un pianiste entraîné n’aura pas d’hésitation il percevra bien un DO, mais un DO un peu haut. Le comma n’est pas la plus petite différence de fréquence qu'une oreille humaine puisse percevoir entre deux sons : une oreille humaine, même non entraînée peut discerner des différences de l'ordre d'un 1/100 de ton ou même plus fin encore.
Voilà voilà, c’est bref, incomplet, mais déjà un peu long. Mais si vous voulez que je gratte un peu, pas de problèmes, mais cela risque de faire un roman.
Si vous voulez plus de détail vous pouvez consulter le NET, en particulier WIKIPEDIA où l’on trouve déjà pas mal de choses.
BM
Bon et bien comme cela m’a été demandé (je l’avais proposé…) je vais vous faire une petite explication mathématique et musicale sur ce qu’est le comma. En fait si on regarde la littérature on s’aperçoit qu’il existe plusieurs commas :
• le comma pythagoricien ou comma ditonique,
• le comma syntonique ou comma zarlinien dont je vais parler ci-dessous, qui vaut 81/80,
• le comma enharmonique, le comma de Holder, le comma de Sauveur, etc…
Je vais simplifier par la suite, c’était juste pour dire que dès qu’on s’aventure en théorie de la musique, il y a beaucoup à lire et à dire. Je centre l'explication sur le comma, mais il est certain que le sujet s'étend facilement.
Afin d’essayer de me faire comprendre par tous je vais reprendre des explications depuis la base… que ceux qui connaissent ces bases m’excusent, et désolé pour les approximations que cela entraîne, mais il fallait être relativement bref.
Pour rappel, un son est pour nous pianistes une mise en vibration d’une corde de piano qui reçoit l’énergie (cinétique) d’un marteau et la transmet à la table d’harmonie, qui évacue l’énergie par la mise en vibration de l’air (sans milieu de propagation pas de son).
Le son est caractérisé par son amplitude (ff, pp), sa fréquence (LA4, DO3), son timbre (le LA4 d’un piano est différent de celui d’un orgue ou d’un autre instrument de musique).
Mathématiquement, on peut dire que le son se caractérise par une fonction périodique (c’est-à-dire une onde dont la forme se retrouve périodiquement : plusieurs fois par seconde pour un son), la périodicité ou fréquence est mesurée en Hertz (Hz) : 440 répétitions en une seconde font 440 Hz, c’est le LA440 des accordeurs.
L’amplitude est l’amplitude du signal au sens mathématique.
Il est intéressant de s’attarder sur le timbre, qui va permettre d’expliquer le comma. On montre assez facilement en maths que tout signal périodique est décomposable en une série de fonctions sinusoïdales, de fréquences 2f, 3f, 4f…. si f est la fréquence du signal périodique considéré (décomposition en série de Fourrier, dont certains ont peut-être entendu parler dans sa forme informatisée, utilisée pour les analyseurs de spectres et… pour le son des CD audio : la FFT, Fast Fourrier Transformation). On parle d’HARMONIQUES pour ces différentes fonctions sinusoïdales.
Ainsi un LA440 est la somme de sinusoïdes de fréquences 440 Hz, 880 Hz (2x440), 1320 Hz (3x440),… dont les amplitudes sont différentes (certaines nulles ou quasi-nulles : on peut ainsi ne pas avoir de 880 Hz, une grosse sinusoide à 1320, etc…, selon l’instrument qui l’émet).
La réciproque est vraie, si on fait en même temps un signal 440 Hz et un 880 Hz, ils se combineront à merveille… le LA4 et le LA5 joués ensemble sont mélodieux !!
Mais si on prend maintenant 1320 Hz, ce n’est pas le LA de l’octave suivante (le LA de l’octave suivante est 880 x 2 = 1760 Hz). C’est une note intermédiaire… qui correspond presque au SOL du clavier du piano.
On voit que le SOL4 (1320 Hz) est une harmonique non pas de DO4 (880 Hz) mais de DO3 (440 Hz).
La quinte (DO-SOL) est donc dans le rapport 3/2
De même on a les rapports simples 4/3 (quarte) et 9/8 (ton majeur) de la forme (n+1)/n.
Après la quarte et avant le ton majeur, cette forme algébrique donne 5/4 (= 1,25), 6/5 (= 1,2). Ils sont très simples, acoustiquement ils sonnent bien avec la fondamentale. Respectivement nommés « tierce majeure » et « tierce mineure » ils servent avec l'octave et la quinte, dans la construction des GAMMES NATURELLES.
Je passe sur les calculs intermédiaires, on trouve dans la ce qui est appelé la GAMME NATURELLE (on prend DO = 1 pour simplifier) :
DO : 1 – RE : 9/8 – MI : 5/4 – FA : 4/3 – SOL : 3/2 – LA : 5/3 – SI – 15/8 et bien sûr DO : 2.
Dans cette gamme FA# est différent de LAb.
L’intervalle DO-RE est un ton majeur et vaut 9/8. RE-MI est un ton mineur et vaut ( 5/4 ) x ( 9/8 ) = 10/9.
L’intervalle entre un ton majeur et un ton mineur est le comma syntonique ou comma zarlinien, et vaut ( 9/8 ) / ( 10/9 ) = 81/80.
Regardez dans la « Théorie de la Musique » de A. DANHAUSER. On retrouve une autre définition du comma qui conduit cependant à la même valeur : on prend un DO, on monte de 4 quintes justes on obtient un MI. Si on monte depuis le même DO de 2 octaves puis d’une tierce, on obtient un MI également, mais éloigné d’un comma du précédent : en effet la différence vaut [3/2 x 3/2 x 3/2 x 3/2 (4 quintes)] – [2 x2 (2 octaves) x 5/4 (une tierce)], faites le calcul…
N.B. : dans la GAMME PYTHAGORICIENNE, les intervalles sont différents, le comma également, il vaut l’intervalle entre 7 octaves justes et 12 quintes justes et est égal à 312/219, la meilleure approximation du type (n+1)/n avec n entier est 74/73.
Il est certain qu’un réglage de piano avec les valeurs ci-dessus donnerait un instrument jouable uniquement pour une gamme (un piano serait réglé pour le DO MAJEUR, point !).
Pour simplifier on a adopté un réglage avec des intervalles égaux (temperament égal) entre les tons. Mathématiquement on a ainsi l’écart entre DO et RE qui vaut celui entre RE et MI et vaut (2 puissance [1/12]) soit environ 1,05946309 (multipliez ce nombre par lui-même 12 fois, nombre de demi-tons dans l’octave, et vous retrouvez la valeur 2), valeur différente de 9/8 (1,125), de 10/9 (1,11111), etc….Ce réglage est un « mauvais réglage » mais il permet de jouer dans tous les tons.
Le comma est THEORIQUEMENT la plus grande différence qu'une oreille humaine exercée puisse tolérer concernant une hauteur donnée. Par exemple, si au lieu de jouer un DO on joue à deux commas plus haut que le DO normal, on aura du mal à dire la note jouée, alors que si on joue un comma au-dessus de la note DO, un pianiste entraîné n’aura pas d’hésitation il percevra bien un DO, mais un DO un peu haut. Le comma n’est pas la plus petite différence de fréquence qu'une oreille humaine puisse percevoir entre deux sons : une oreille humaine, même non entraînée peut discerner des différences de l'ordre d'un 1/100 de ton ou même plus fin encore.
Voilà voilà, c’est bref, incomplet, mais déjà un peu long. Mais si vous voulez que je gratte un peu, pas de problèmes, mais cela risque de faire un roman.
Si vous voulez plus de détail vous pouvez consulter le NET, en particulier WIKIPEDIA où l’on trouve déjà pas mal de choses.
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
- BM607
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C'est 45/32.
Voilà le tableau complet des rapports (ZARLINO) :
Fondamentale DO 1
Demi-ton chromatique DO# 25/24
Demi-ton diatonique RÉb 16/15
Ton majeur RÉ 9/8
Seconde augmentée RÉ# 75/64
Tierce mineure MIb 6/5
Tierce majeure MI 5/4
Tierce augmentée MI# 125/96
Quarte diminuée FAb 32/25
Quarte FA 4/3
Quarte augmentée FA# 45/32
Quinte diminuée SOLb 64/45
Quinte SOL 3/2
Quinte augmentée SOL# 25/16
Sixte mineure LAb 8/5
Sixte majeure LA 5/3
Sixte augmentée LA# 225/128
Septième mineure SIb 9/5
Septième majeure SI 15/8
Septième augmentée SI# 125/64
Octave diminuée DOb 48/25
Octave DO 2
BM
Voilà le tableau complet des rapports (ZARLINO) :
Fondamentale DO 1
Demi-ton chromatique DO# 25/24
Demi-ton diatonique RÉb 16/15
Ton majeur RÉ 9/8
Seconde augmentée RÉ# 75/64
Tierce mineure MIb 6/5
Tierce majeure MI 5/4
Tierce augmentée MI# 125/96
Quarte diminuée FAb 32/25
Quarte FA 4/3
Quarte augmentée FA# 45/32
Quinte diminuée SOLb 64/45
Quinte SOL 3/2
Quinte augmentée SOL# 25/16
Sixte mineure LAb 8/5
Sixte majeure LA 5/3
Sixte augmentée LA# 225/128
Septième mineure SIb 9/5
Septième majeure SI 15/8
Septième augmentée SI# 125/64
Octave diminuée DOb 48/25
Octave DO 2
BM
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A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
- egtegt
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Comme on est parti dans les explications mathématiques et pour répondre à Marie France : Oui les accordeurs utilisent les battements pour accorder un piano. L'explication du fonctionnement est assez simple, pour l'octave en tout cas.
Si on fait résonner simultanément un LA à 440 Hz et un LA à 880 Hz tout va bien : pour une vibration sur deux de mon second LA, le premier résonnera en même temps. Un peu comme une balancoire que je pousserais une fois sur deux.
Maintenant, supposons que le premier LA soit à 442 Hz, donc légérement désaccordé d'un dixième de ton. A un moment donné, les vibrations de mes deux LA seront ensemble, mais comme mon premier LA vibre un peu plus vite que la moitié du second, ils vont se décaler, et en se décalant, ils s'annuleront. Pour comprendre ça, il faut savoir que si on emet deux sons à la même fréquence, par exemple 440 Hz mais qu'on les décale dans le temps d'un 880éme de seconde, ils s'annulent et on n'entend alors plus rien. Dans le cas qui nous intéresse, ils s'annuleront et s'additionneront partiellement et de façon progressive. Et donc ce qu'on entendra, c'est l'addition de deux sons et un troisième, une sorte de OUIN-OUIN avec une fréquence d'environ 2 Hz, en fait, à une fréquence de 2 Hz, mes deux sons s'additioneront ou s'annuleront partiellement. Ce qui permet de détecter une erreur trés faible de mauvais accord entre deux sons.
Je défie quiconque de détecter un écart d'un dixième de ton sur deux note successives (en tout cas, moi j'y arrive pas
. Par contre ensemble, grace à ce battement, c'est assez facile.
Ensuite, ça devient plus compliqué, pour les tierces et les quintes, justement à cause du tempéramment égal, l'accordeur va justement jouer sur ces battements pour accorder le piano, c'est ce qui fait la différence entre un accord tendu ou neutre. Mais là, il va falloir attendre le retour de LA440, ça dépasse largement mes compétences
. La seule chose que j'ai comprise, c'est que même avec un tempérament égal, on peut tout de même jouer un peu et choisir où seront les tensions. C'est probablement sans grand intérêt pour moi, mais pour quelqu'un qui joue mieux du piano, ça peut faire de grandes différences.
Voilà, c'était ma séquence : y'a pas de raison qu'il n'y ait que les autres qui étalent leur science !
Si on fait résonner simultanément un LA à 440 Hz et un LA à 880 Hz tout va bien : pour une vibration sur deux de mon second LA, le premier résonnera en même temps. Un peu comme une balancoire que je pousserais une fois sur deux.
Maintenant, supposons que le premier LA soit à 442 Hz, donc légérement désaccordé d'un dixième de ton. A un moment donné, les vibrations de mes deux LA seront ensemble, mais comme mon premier LA vibre un peu plus vite que la moitié du second, ils vont se décaler, et en se décalant, ils s'annuleront. Pour comprendre ça, il faut savoir que si on emet deux sons à la même fréquence, par exemple 440 Hz mais qu'on les décale dans le temps d'un 880éme de seconde, ils s'annulent et on n'entend alors plus rien. Dans le cas qui nous intéresse, ils s'annuleront et s'additionneront partiellement et de façon progressive. Et donc ce qu'on entendra, c'est l'addition de deux sons et un troisième, une sorte de OUIN-OUIN avec une fréquence d'environ 2 Hz, en fait, à une fréquence de 2 Hz, mes deux sons s'additioneront ou s'annuleront partiellement. Ce qui permet de détecter une erreur trés faible de mauvais accord entre deux sons.
Je défie quiconque de détecter un écart d'un dixième de ton sur deux note successives (en tout cas, moi j'y arrive pas

Ensuite, ça devient plus compliqué, pour les tierces et les quintes, justement à cause du tempéramment égal, l'accordeur va justement jouer sur ces battements pour accorder le piano, c'est ce qui fait la différence entre un accord tendu ou neutre. Mais là, il va falloir attendre le retour de LA440, ça dépasse largement mes compétences

Voilà, c'était ma séquence : y'a pas de raison qu'il n'y ait que les autres qui étalent leur science !
- Marie-france
- Messages : 2762
- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
Merci beaucoup BM.
J'ai dû reprendre ma calculette! Mais j'adore les maths (que j'ai oubliées
)!
Je pense avoir bien compris pour ma part sauf peut-être ça:
"Dans cette gamme FA# est différent de LAb".
Je m'en doutais, mais n'est-ce pas plutôt FA# est différent de SOLb.
Je veux pas t'embêter BM, mais juste là, ça m'échappe!!!
egtegt, je te remercie aussi.
C'est effectivement sur l'unisson qu'il m'a fait entendre ce "ouin ouin" dont tu parles.
Merci donc
J'ai dû reprendre ma calculette! Mais j'adore les maths (que j'ai oubliées

Je pense avoir bien compris pour ma part sauf peut-être ça:
"Dans cette gamme FA# est différent de LAb".
Je m'en doutais, mais n'est-ce pas plutôt FA# est différent de SOLb.
Je veux pas t'embêter BM, mais juste là, ça m'échappe!!!
egtegt, je te remercie aussi.
C'est effectivement sur l'unisson qu'il m'a fait entendre ce "ouin ouin" dont tu parles.
Merci donc

- MelleGould
- Messages : 467
- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
- BM607
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- Enregistré le : mer. 23 mars, 2005 17:19
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- Localisation : Marches de Bretagne
Bonjour,
Celà confirme ce que je savais : je suis meilleurs en maths qu'en piano (je n'ai pas de mal !).
Ceci dit, si vous voulez d'autres explications sur des sujets de ce type (j'ai allégé certains passages, en particulier j'avais écrit quelques lignes sur les battements, et les avais supprimées pour faire plus concis et me centrer sur la question du comma).
BM
Euh oui pardon. Pour ma défense j'avais passé 2-3 heures à rédiger cet article (retrouver les textes, les lire, écrire), je n'avais plus les doigts en face des notes.Marie-france a écrit :...Dans cette gamme FA# est différent de LAb".
Je m'en doutais, mais n'est-ce pas plutôt FA# est différent de SOLb.
Je veux pas t'embêter BM, mais juste là, ça m'échappe!!!
Celà confirme ce que je savais : je suis meilleurs en maths qu'en piano (je n'ai pas de mal !).
Ceci dit, si vous voulez d'autres explications sur des sujets de ce type (j'ai allégé certains passages, en particulier j'avais écrit quelques lignes sur les battements, et les avais supprimées pour faire plus concis et me centrer sur la question du comma).
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
C'est la magie noir....BM a écrit :C'est 45/32.
Voilà le tableau complet des rapports (ZARLINO) :
Fondamentale DO 1
Demi-ton chromatique DO# 25/24
Demi-ton diatonique RÉb 16/15
Ton majeur RÉ 9/8
Seconde augmentée RÉ# 75/64
Tierce mineure MIb 6/5
Tierce majeure MI 5/4
Tierce augmentée MI# 125/96
Quarte diminuée FAb 32/25
Quarte FA 4/3
Quarte augmentée FA# 45/32
Quinte diminuée SOLb 64/45
Quinte SOL 3/2
Quinte augmentée SOL# 25/16
Sixte mineure LAb 8/5
Sixte majeure LA 5/3
Sixte augmentée LA# 225/128
Septième mineure SIb 9/5
Septième majeure SI 15/8
Septième augmentée SI# 125/64
Octave diminuée DOb 48/25
Octave DO 2
BM

Statistiquement vu, quelle chance de reussite a une personne âgé de plus de 20ans, souhaitant apprendre le piano sans avoir jamais eu des cours de musique....?

- Marie-france
- Messages : 2762
- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
Pas grave BM, c'est compréhensible de faire une petite erreur quand on se concentre un moment.
Tu as bien travaillé pour nous expliquer tout ça. Merci encore!
Ramona, cela dépend de ce que tu appelles réussite.
C'est toujours possible, tout est possible!
Mais sans cours cela me paraît beaucoup plus délicat.
Tu as bien travaillé pour nous expliquer tout ça. Merci encore!

Ramona, cela dépend de ce que tu appelles réussite.
C'est toujours possible, tout est possible!
Mais sans cours cela me paraît beaucoup plus délicat.
Savoir lire les partitions et les jouer. Jouer sans fausses notes, dans un tempo comme il faut, enfin que les voisins (ufff, je n'en ai pas!) ne se plaignent pas. Et de n'est pas massacrer ces oeuvres de maître tel Bach, Mozart ou Beethoven....Marie-france a écrit : Ramona, cela dépend de ce que tu appelles réussite..
C'est rassuarant ! MerciMarie-france a écrit : C'est toujours possible, tout est possible!

Non, non, je suis toute à fait d'accord avec toi. Les cours sont obligatoires.Marie-france a écrit :
Mais sans cours cela me paraît beaucoup plus délicat.
les tonalités chez schumann, je cite, de robert lui-même...
"les entiments simples sont rendus par des tons simples ; les sentiments complexes s'agitent de préférence en un ton étranger, auquel l'oreille est moins habituée. On pourrait dès lors voir au mieux le mouvement de montée et de descente dans le cycle des quintes se poursuivany l'un dans l'autre. Ce qu'on appelle le triton, la moitié d'une octave à l'autre, fa#, parait le point suprème, la cime qui retombe ensuite dans les tons bémolisés jusqu'au simple et franc UT majeur"
"Le phénomène qui conduit un poète des sons à emprunter telle tonalité de préférence à telle autre est aussi inexplicable que l'acte créateur du génie, lequel en même temps que l'idée trouve la forme, la cosse qui la contiendra. Le poète des sons [Tondichter] découvre d'instinct l'expression juste"
revenons donc à ton lab...
chez schumann...
lab maj est bien chez schumann "comme chez beaucoup de romantiques" la tonalité de l'amour !
Je vous renvoie au livre de brigitte françois sappey, sur schumann...
Elle y décrit une par une toutes les tonalités, et leur effet... le tout agrémenté de citations de schumann.
Si vous voulez d'autres citations, mon livre vous est ouvert !
"les entiments simples sont rendus par des tons simples ; les sentiments complexes s'agitent de préférence en un ton étranger, auquel l'oreille est moins habituée. On pourrait dès lors voir au mieux le mouvement de montée et de descente dans le cycle des quintes se poursuivany l'un dans l'autre. Ce qu'on appelle le triton, la moitié d'une octave à l'autre, fa#, parait le point suprème, la cime qui retombe ensuite dans les tons bémolisés jusqu'au simple et franc UT majeur"
"Le phénomène qui conduit un poète des sons à emprunter telle tonalité de préférence à telle autre est aussi inexplicable que l'acte créateur du génie, lequel en même temps que l'idée trouve la forme, la cosse qui la contiendra. Le poète des sons [Tondichter] découvre d'instinct l'expression juste"
revenons donc à ton lab...

lab maj est bien chez schumann "comme chez beaucoup de romantiques" la tonalité de l'amour !
Je vous renvoie au livre de brigitte françois sappey, sur schumann...
Elle y décrit une par une toutes les tonalités, et leur effet... le tout agrémenté de citations de schumann.
Si vous voulez d'autres citations, mon livre vous est ouvert !
- MelleGould
- Messages : 467
- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
- Marie-france
- Messages : 2762
- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
A vrai dire, cela dépend des gens. Difficile à dire comme ça!Savoir lire les partitions et les jouer. Jouer sans fausses notes, dans un tempo comme il faut, enfin que les voisins (ufff, je n'en ai pas!) ne se plaignent pas. Et de n'est pas massacrer ces oeuvres de maître tel Bach, Mozart ou Beethoven....
Cela dépend de tes possibilités personnelles, de tes possibilités de travail aussi.
Laisse-toi guidée par un professeur.
Il pourra te faire jouer des petites pièces de bach, mozart ou beethoven, sans pour autant que tu les massacres.
Maintenant, si tu penses à des oeuvres particulièrement, d'un niveau trop élevé pour toi, tu peux être déçue. Il faut à mon avis s'armer de patience.
Avancer progressivement.
Mais rien ne t'empêche d'essayer quand même de te frotter à ce que tu as envies de jouer. Tu peux découvrir des choses.
Ce que je conseille beaucoup, c'est de déchiffrer à vue.
Acheter des partitions de niveau moindre que le tien, et de déchiffrer comme ça, mains ensemble. Au début ce sera fastidieux, mais si ta curiosité l'emporte, tu y retourneras. Et de fil en aiguille.....
- Marie-france
- Messages : 2762
- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
Evicemment, vu comme ça
Bon, alors, prends toi une méthode, Bouthinon-Dumas par exemple, suis les recommandations en t'appliquant à la lecture de tes notes, et quand tu es à mi-parcours, reprends au début (tout en continuant bien sûr), déjà cela te semblera plus facile.
Puis essaie les petits canons de Kunz. Lis toujours tes notes une fois, deux fois, 10 fois s'il le faut, avant de démarrer ton morceau.
Tu peux aussi t'aider en positionnant ta main sur le piano mais sans jouer. Cela développera en même temps la relation notes/doigts.
Déjà, dans six mois, tu m'en diras des nouvelles!

Bon, alors, prends toi une méthode, Bouthinon-Dumas par exemple, suis les recommandations en t'appliquant à la lecture de tes notes, et quand tu es à mi-parcours, reprends au début (tout en continuant bien sûr), déjà cela te semblera plus facile.
Puis essaie les petits canons de Kunz. Lis toujours tes notes une fois, deux fois, 10 fois s'il le faut, avant de démarrer ton morceau.
Tu peux aussi t'aider en positionnant ta main sur le piano mais sans jouer. Cela développera en même temps la relation notes/doigts.
Déjà, dans six mois, tu m'en diras des nouvelles!
