Glenn Gould
Glenn Gould
Suite au post sur les 32 sonates de Beethoven où le cas Glenn Gould a été abordé, je pense qu'il peut être intéressant de créer un sujet sur ce personnage contrasté et pour le moins original qui laisse rarement indifférent.
Génie, malade, autiste... De nombreux qualificatifs sont utilisé pour le décrire. Qu'en pensez-vous ?
Et ses interprétations ? Quels disques avez-vous de lui ? Quelle valeur y accordez-vous ? Quelles variations Goldberg préférez-vous ?
Génie, malade, autiste... De nombreux qualificatifs sont utilisé pour le décrire. Qu'en pensez-vous ?
Et ses interprétations ? Quels disques avez-vous de lui ? Quelle valeur y accordez-vous ? Quelles variations Goldberg préférez-vous ?
- Gastiflex
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Alors, Glenn Gould, que dire, ue dire...
En ce moment j'écoute son enregistrement des sonates de Beethoven. Mis à part le fait qu'il chante par dessus ce qu'il joue, je préfère ses interprétations à beaucoup d'autres. Si pour certaines sonates il joue un peu trop vite à mon goût, pour d'autres il donne une grande leçon de sobriété, notamment sur l'Appassionata, qu'il joue vraiment Appassionata et pas à toutes berzingues. Mon seul regret, est qu'il n'a pas enregistré l'intégralité des sonates et la Waldstein me manque beaucoup.
J'ai également le Clavier Bien Tempéré : sur Bach sa réputation n'est plus à faire. Si certaines attaques de notes peuvent choquer au début (il développe toute une palette qui va du legato au détaché), on s'aperçoit par la suite que c'est tout simplement comme ça que cela doit être joué.
Pour finir, un point dont j'avais déjà parlé sur le post précédent : il arrive à faire sonner son piano comme un clavecin (c'est surtout flagrant dans les Variations Goldberg), grâce aux attaques dont j'ai parlé plus haut et une abscence de pédale.
Voilà, je vais essayer de trouver ses enregistrement des sonates de Mozart, et si Glenn Gould arrive à me faire aimer Mozart, je n'aurais plus qu'à dire "Châpeau m'sieur Glenn !"
En ce moment j'écoute son enregistrement des sonates de Beethoven. Mis à part le fait qu'il chante par dessus ce qu'il joue, je préfère ses interprétations à beaucoup d'autres. Si pour certaines sonates il joue un peu trop vite à mon goût, pour d'autres il donne une grande leçon de sobriété, notamment sur l'Appassionata, qu'il joue vraiment Appassionata et pas à toutes berzingues. Mon seul regret, est qu'il n'a pas enregistré l'intégralité des sonates et la Waldstein me manque beaucoup.
J'ai également le Clavier Bien Tempéré : sur Bach sa réputation n'est plus à faire. Si certaines attaques de notes peuvent choquer au début (il développe toute une palette qui va du legato au détaché), on s'aperçoit par la suite que c'est tout simplement comme ça que cela doit être joué.
Pour finir, un point dont j'avais déjà parlé sur le post précédent : il arrive à faire sonner son piano comme un clavecin (c'est surtout flagrant dans les Variations Goldberg), grâce aux attaques dont j'ai parlé plus haut et une abscence de pédale.
Voilà, je vais essayer de trouver ses enregistrement des sonates de Mozart, et si Glenn Gould arrive à me faire aimer Mozart, je n'aurais plus qu'à dire "Châpeau m'sieur Glenn !"
J'ai une grande admiration pour Glenn Gould, il est un interprète incontournable de Bach. Je l'ai entendu pour la première fois dans les partitas, et j'avais été étonné puis conquis par son jeu et sa façon de faire ressortir chaque voix , particulièrement dans les sarabandes. On a l'impression qu'il improvise ! Chaque écoute de Gould est pour moi une découverte pour ainsi dire.
Par contre dans ses interprétations de Beethoven, je lui préfère quand même Kempff, Brendel ou Backaus.
Par contre dans ses interprétations de Beethoven, je lui préfère quand même Kempff, Brendel ou Backaus.
Tu parles de la version 1955 ou 1981 ? 1955 je suppose pour que cela te soit insupportable... La version de 1981 avait la préférence de Glenn Gould, très largement (et la mienne aussi au passage mais de peu ).stephanie a écrit :GG : Gross Gefahr.
j'ai du me défaire de ses variations goldberg, ce bach m'était insupportable...
C'est triste à dire.
Quelle autre interprète aime-tu dans cette oeuvre ?
Je conseille pour ces variations par Gould le coffret A State Of Wonder qui présente les deux versions et, sur un troisième CD, une interview très intéressante de Gould par Tim Page où il compare, souvent avec humour, ces deux versions. (anglophobe s'abstenir pour le 3° CD)
A noter qu'une troisième version est disponible en CD, celle d'un concert de 1959 à Salzboug.
Plus d'info et des liens ici.
La version 1981 est pour moi un des meilleurs disques de piano. Pour info, si la première version de 1955 était joué sur un Steinway, c'est le Yamaha C9 de Glenn Gould qui fût utilisé en 1981 !Gastiflex a écrit :Moi c'est la version de 1981 que j'ai. Mais je viens de regarder sur sa page officielle, et l'Aria de la version de 1955 dure 2 minutes au lieu de 3 dans l'autre version !
Là je suis en train d'écouter la version de 1981, et je maintient je que j'ai dit, surtout pour le son du clavecin.
Concernant la durée, la version de 1981 est plus longue mais comporte des répétitions absentes de la version de 1955. Donc globalement les durées sont proches mais Glenn Gould a choisi de "jouer plus lentement" les variations qu'ils jugeaient les plus réussis. En gros, pour garder la cohérence des tempi, s'il aime la variation n un peu moins que la n+1, la durée d'une croche dans la première sera la durée d'une noire dans la seconde.
je réécoute en ce moment, des concerti "pour piano" de bach
moi, chez bach aussi, c'est vraiment lui que je préfère, pour toutes ses attaques...
il est difficile d'imaginer ce que souhaitait réellement bach vu le peu d'indic sur ses partitions, chaque in terprète qui y va de sa sauce, mais gould est celui qui me persuade le ^plus
vous l'aviez vu le film documentaire sur le "génie de gould " ? il passe assez souvent à la tv, et il est également dispo en dvd...
moi, chez bach aussi, c'est vraiment lui que je préfère, pour toutes ses attaques...
il est difficile d'imaginer ce que souhaitait réellement bach vu le peu d'indic sur ses partitions, chaque in terprète qui y va de sa sauce, mais gould est celui qui me persuade le ^plus
vous l'aviez vu le film documentaire sur le "génie de gould " ? il passe assez souvent à la tv, et il est également dispo en dvd...
Tu veux peut-être parler du documentaire "Glenn Gould : L'alchimiste" de Bruno Monsaingeon ? Il existe pas mal de documents vidéos sur ou de Glenn Gould qui était très intéressé par les médias en général.louna a écrit :vous l'aviez vu le film documentaire sur le "génie de gould " ? il passe assez souvent à la tv, et il est également dispo en dvd...
Il existe également une version DVD de son interprétation des variations Goldberg de 1981, ce ne sont pas toujours les mêmes prises que sur le CD mais c'est tout à fait du même niveau, c'est à dire indispensable !
- Franz Liszt
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Gould c'est: les plus belles variations Goldberg, des superbes suites Françaises, de magnifiques partitas et des enregistrements incroyables des concerti mais par contre c'est pas le meilleur clavier bien tempéré, là je lui préfère presque des Russes genre Richter....
Totalement fan de la 2ème Ballade de Chopin...
Pour ce qui me concerne je me suis exprimé sur Gould dans un précédent post (viewtopic.php?t=570&postdays=0&postorder=asc&start=100/) et je répète ici, qu'à 40 ans bien tassés, l'enregistrement des variations Goldberg de 1981 reste pour moi une des "rencontres" musicales qui m'ont le plus marqué dans ma vie d'amateur de musique, un véritable choc, peut être même la plus marquante quelque part ...
Gould nous fait re découvrir Bach : à l'écoute de cet enregistrement des variations Goldberg, tout devient limpide, évident d'un point de vue musical aussi bien que spirituel.
C'est difficile de choisir car toutes les variations sont à redécouvrir, j'adore la 7, la 2 également (c'est celles que je bosse actuellement) et bien d'autres encore. Mais pour ce qui est de l'Aria, c'est un véritable moment de grace, Gould transcende Bach et nous fait toucher du doigt le sacré.
C'est fascinant, et le personnage lui même n'y est évidemment pas pour rien....Bref, comme chacun l'aura compris, je suis un inconditionnel de Gould
En fait, j'ai le problème inverse de Stéphanie: dans Bach je ne peux plus écouter que lui !!
Gould nous fait re découvrir Bach : à l'écoute de cet enregistrement des variations Goldberg, tout devient limpide, évident d'un point de vue musical aussi bien que spirituel.
C'est difficile de choisir car toutes les variations sont à redécouvrir, j'adore la 7, la 2 également (c'est celles que je bosse actuellement) et bien d'autres encore. Mais pour ce qui est de l'Aria, c'est un véritable moment de grace, Gould transcende Bach et nous fait toucher du doigt le sacré.
C'est fascinant, et le personnage lui même n'y est évidemment pas pour rien....Bref, comme chacun l'aura compris, je suis un inconditionnel de Gould
En fait, j'ai le problème inverse de Stéphanie: dans Bach je ne peux plus écouter que lui !!
- finaljrl
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Il ne faut pas oublier non plus que Glenn a beaucoup travaillé en studio (qu'il préférait aux salles de concert) et mettait souvent la main à la pate. D'ou peut etre aussi un son qui est tel qu'il l'a voulu et, en creusant trop les medium fait plus ressortir les aigus d'ou le son clavecin. JE pense que sa vision du mix était à la hauteur de ses fantasques interprétations.
En fait il est l'artiste à écouter (quoiqu'on pense) mais surtout pas à copier. Un tel génie ne peut etre qu'unique, et toutes entreprises de plagiat seraient vouées à l'échec !
En fait il est l'artiste à écouter (quoiqu'on pense) mais surtout pas à copier. Un tel génie ne peut etre qu'unique, et toutes entreprises de plagiat seraient vouées à l'échec !
C'est pourtant le Prélude et Fugue en Do majeur du deuxième livre du Clavier Bien Tempéré par Gould qui a été envoyé dans l'espace à bord de la sonde Voyager II comme témoignage du génie humain.Franz Liszt a écrit :... mais par contre c'est pas le meilleur clavier bien tempéré, là je lui préfère presque des Russes genre Richter....
Ca doit faire bien sur un cv ça quand même
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Gastiflex a écrit :...J'ai également le Clavier Bien Tempéré : sur Bach sa réputation n'est plus à faire. Si certaines attaques de notes peuvent choquer au début (il développe toute une palette qui va du legato au détaché), on s'aperçoit par la suite que c'est tout simplement comme ça que cela doit être joué....
Pour ma part j'écoute en ce moment le WTC en boucle, et c'est vrai qu'au début j'ai trouvé certains passages assez surprenants, mais en regardant mieux je me suis fait à peu près la même réflexion que Gastiflex : c'est ainsi que ce doit être joué, sans y changer la moindre nuance (d'ailleurs celà m'a permis de choisir le prélude que je débute en ce moment : le N° 10 du livret 1, BWV 855). Mais bon, il faut peut-être que j'entende Richter...Franz Liszt a écrit :Gould c'est: les plus belles variations Goldberg, des superbes suites Françaises, de magnifiques partitas et des enregistrements incroyables des concerti mais par contre c'est pas le meilleur clavier bien tempéré, là je lui préfère presque des Russes genre Richter....
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
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Gould, à mon avis, on aime ou on n'aime pas!
Moi, je n'aime pas. Je n'ai jamais écouté ses variations glodberg en entier, rien que des extraits et je suis incapable de dire quel enregistrement, mais ce que j'en ai entendu ne m'a pas incité à prolonger l'écoute... Quand on est devant le clavier d'un piano, et bien il faut jouer du piano, ca n'a aucun sens de le faire sonner comme un clavecin. Et si l'on veut la sonorité d'un clavecin, et bien on a qu'à se mettre au clavecin!
Mes glodberg préférées sont celles de perahia que je trouve extrèmement musicales et superbement construites. un régal pour l'oreille... Et un piano qui sonne superbement... comme un piano!
Mais bon, les goûts et les couleurs...
Moi, je n'aime pas. Je n'ai jamais écouté ses variations glodberg en entier, rien que des extraits et je suis incapable de dire quel enregistrement, mais ce que j'en ai entendu ne m'a pas incité à prolonger l'écoute... Quand on est devant le clavier d'un piano, et bien il faut jouer du piano, ca n'a aucun sens de le faire sonner comme un clavecin. Et si l'on veut la sonorité d'un clavecin, et bien on a qu'à se mettre au clavecin!
Mes glodberg préférées sont celles de perahia que je trouve extrèmement musicales et superbement construites. un régal pour l'oreille... Et un piano qui sonne superbement... comme un piano!
Mais bon, les goûts et les couleurs...
Gould dans les Godberg est impérial. En revanche dans le WTC, je suis assez mitigé : énorme visrtuosité, certes mais sa version est loin d'avoir ma préférence.
Je l'ai aussi entendu dans la sonate N.7 de Prokofiev (qui est l'un de mes derniers coups de coeur) et alors là, il est tout simplement surhumain. En comparaison, les interprétations de Richter et de Horowitz semblent inisipides.
Je l'ai aussi entendu dans la sonate N.7 de Prokofiev (qui est l'un de mes derniers coups de coeur) et alors là, il est tout simplement surhumain. En comparaison, les interprétations de Richter et de Horowitz semblent inisipides.