impôt sur les pianos

[eric78]

La IIIème République imposait les portes, les fenêtres, et les pianos. Qui pourrait nous éclairer?

[jean-séb]

La IIIème République imposait les portes, les fenêtres, et les pianos. Qui pourrait nous éclairer?

L'impôt sur les Portes & Fenêtres est un vieil impôt dont la forme la plus récente avait été instituée par le Directoire en 1798 et supprimée en 1926 seulement.

Celui sur les pianos a été créé à la fin du XIXe siècle, et coûtait 10 francs. L'histoire mouvementée de son vote est racontée avec humour par Robert de Jouvenel :

« Le ministre des Finances propose d’établir un impôt sur les pianos. C’est une réforme urgente ; elle est nécessaire à l’équilibre du budget. C’est, de plus, une mesure démocratique, en somme, et tout le monde est d’accord pour la voter.
— Seulement, interviennent les socialistes, il faudra en dégrever les musiciens professionnels.
— Et aussi les maîtres à danser, répondent les radicaux qui représentent les classes moyennes.
D’autres surviennent :
— Dégrevons les parents de trois enfants vivants.
— Et les familles qui ont un fils sous les drapeaux.
— Ceux qui ont passé dix ans aux colonies.
— Les membres du corps enseignant.
— Les marchands de vins.
Finalement, l’impôt sur les pianos passe à une énorme majorité. Malheureusement, il ne reste plus personne pour le payer… »

L'impôt spécifique a je crois été supprimé, mais l'indication de la possession d'un piano a été incluse comme signe extérieur de richesse quand l'impôt sur le revenu fur créé à partir de la première guerre mondiale.

http://paroles.abazada.com/chanson,cach ... 8-1313.htm

Jean-Séb

[Polonaise]

J'espère que notre président n'est pas inscrit sur le forum, ça pourrait lui donner des idées!

[diatonyk]

J'espère que notre président n'est pas inscrit sur le forum, ça pourrait lui donner des idées!

à moins que son fils change de son parcours de producteur de rap et s'ouvre à la grande musique, il n'y a aucune raison d'avoir peur

[xavier91]

J'espère que notre président n'est pas inscrit sur le forum, ça pourrait lui donner des idées!

à moins que son fils change de son parcours de producteur de rap et s'ouvre à la grande musique, il n'y a aucune raison d'avoir peur

Aucun risque, pas assez bling-bling...

[picolo]

je trouve que la musique est trop taxée comment peut -on taxer un vecteur d évolution sociale de richesse culturelle qui permet a un peuple une civilisation de se transformer d' évoluer vers l excellence...Je trouve que c' est une grave erreur ..tout peuple qui na pas cultivé les arts est voué à disparaitre....nos politiques du haut de leur échelle devraient s en inspirer malheureusement sont sourds aveuglés par l argent et le pouvoir. .......... plus leur compte en banque se rempli plus leur cerveau et leur âme se vident... @+

[Mouthe]

oh il n'y a pas que les politiques du haut de l'échelle, dans les petites et moyennes communes françaises il est plus souvent accordé des subventions aux manifestations sportives qu'aux programmations musicales, même pour des musiciens locaux...la place de la culture et de la musique n'est malheureusement plus très en vogue de nos jours dans certaines communes qui prônent pourtant la "citoyenneté"; il suffit de voir les budgets communaux se réduire comme peau de chagrin pour la part liée au culturel...et pourtant, quel facteur de lien social que de jouer en groupe, en orchestre, dans les villages et les bourgs...
On a beau leur parler du modèle vénézuélien ,rien n'y fait...
Hélas !

[degvero]

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[hoffmann13]

plus leur compte en banque se rempli plus leur cerveau et leur âme se vident... @+

comme c'est vrai
quand on voit que l.bétancourt ( la femme la + riche de france ) a essayé de magouiller ses impots bon bref, ça m'énerve........

vont mettre un radar pour ceux qui jouent trop vite la campanella ( gaf berezowsky, lang lang ...)

[jean-séb]

Et pourquoi pas une taxe sur nos animaux de compagnies sur nos autres loisirs, sur l'air qu'on respire, sur les forums hein Mais chuuut je vais donner de vraies fausses bonnes idées!

L'impôt sur les chiens a existé en France et existe encore notamment en Suisse :
http://www.infobest.eu/fr/impot-sur-les ... 3dacdbd28d

[degvero]

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[jean-séb]

Celui sur les pianos a été créé à la fin du XIXe siècle, et coûtait 10 francs.

En 1893 exactement. Le Ménestrel de l'époque déplore que la loi ait été votée avec empressement et légèreté alors qu'une loi semblable avait été refusée après avoir été mise en discussion en 1874, année où la France manquait pourtant cruellement de ressources du fait de sa récente défaite contre la Prusse et des lourdes amendes imposées par le vainqueur. Mais on avait alors, pour repousser le projet de loi, reconnu au piano bien autre chose qu'un simple signe extérieur de richesse :

« Les pianos, dit le rapport, ne sont pas seulement des meubles pour les appartements, ce sont encore des instruments qui concourent à la pratique d'un art fort intéressant, et qui tend chaque jour à se populariser davantage.

» Oui, sans doute, la musique est un luxe. Elle est un luxe au même titre que la science, la poésie, les beaux-arts, que tout, en un mot, ce qui orne et élève l'esprit. Et le piano est un des moyens les plus puissants pour la divulgation de cet art civilisateur.

» C'est lui qui retient nos enfants au foyer de là famille et qui le leur fait aimer ; c'est lui qui, dans nos petites villes le plus habituellement privées d'orchestre, permet seul d'organiser des concerts et des fêtes musicales, d'apporter ainsi un élément de vie à leur monotonie habituelle, et de procurer des recettes dont le produit sert le plus souvent à la création d’œuvres utiles, au soulagement de bien des souffrances et à l'atténuation de bien des désastres, ainsi que nous le voyons aujourd'hui. C'est lui "encore qui permet à nos instituteurs de campagne de réunir autour d'eux les enfants confiés à leurs soins, de les initier péniblement au secret d'un art qui leur est resté trop longtemps étranger, et de constituer ces orphéons et ces sociétés musicales que nous voyons se développer de jour en jour, qui préparent à cette chère jeunesse des joies et des plaisirs nouveaux, et qui donnent à nos fêtes un élément d'intérêt qui leur a manqué trop longtemps.