stress de performance audition catastrophiqyue

[Christof]

oui il est génial. Mais la plupart de ces videos ne s'adressent pas aux novices, soyons clairs.

Dans le cas de cette vidéo, il me semble que tous ses conseils sont de l'or... à n'importe quel niveau...

[elenajalan]

Je viens de l'écouter. A garder précieusement et à partager !
Pour mon cas je connaissais le conseil de jouer très très lentement le morceau (mon prof m'a fait faire cet ex sur le Beethoven, pour la leçon d'après, je devais m'enregistrer en audio puis entourer sur la partition les endroits où il y avait des erreurs et les retravailler jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien, rien de perceptible, pas même une micro hésitation). Très dur de jouer lentement, comme le dit ce pianiste : "jouer lentement est un révélateur des faiblesses."
Un autre pianiste aguerri disait en masterclass à ses élèves qu'il ne faut pas grimacer ou montrer son énervement après avoir joué une fausse note. Prendre du plaisir. Ce n'est pas la fin du monde, ce n'est "que de la musique".
Je note précieusement l'idée de se focaliser sur des sensations physiques quand l'esprit dévie de la musique vers le public (vers la caméra quand je m'enregistre, en l'occurrence, pour moi). Et pour le piano en gare qui est chaque fois un peu moins stressant pour moi depuis que je me suis forcée à me jeter à l'eau, je crois que ça rejoint ce qu'il dit du chanteur qui disait "ah, ben de toute façon on ne reviendra pas ici ! " Les gens ne font pas plus attention que ça. Pour ceux qui passent des concours les conseils qu'il donne sont fort bienvenus je pense. Je leur dirais que le public qui y assiste est là pour PROFITER de la musique, avec bonheur, bienveillance. Sans jugement.

[Christof]

Et pour compléter encore, voici comment renforcer l'aisance au piano :

travailler sans piano.jpg (96.31 Kio) Vu 511 fois

Voir la vidéo

[Carla Rocío]

Pour revenir au sujet principal de ce fil :
trac.jpg
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Merci pour ce lien que j'ai écouté attentivement.
Mon truc à moi pour la posture (qui va totalement dans le sens de ce qui est dit) est de penser à la mort avant de jouer. La mort rend la vie plus vivante car on réalise qu'elle ne dure que 3 secondes et qu'il faut la vivre le plus intensément possible. Aussi ça questionne sur le sens de la vie, ce qui est important... Qu'est-ce qui est important de transmettre à travers sa musique. On ressent alors la musique plus intensément. Tant qu'on y pense

J'ai adoré les trucs pour maintenir l'attention : se concentrer sur les ressentis. Génial. Sauf que... ça m'a posé une grosse interrogation : j'ai tendance à trop ressentir les choses et si je me concentre sur ce que je ressens alors les émotions deviennent tellement intenses qu'elle peuvent perturber mon jeu (ou me faire rougir comme au concert de mars ). Alors il est dit qu'il faut bien assurer le texte, pouvoir le reprendre n'importe où etc. Perso je teste ma mémoire en jouant mains inversées, pas trop car il faut surtout pas automatiser. Et puis il y a la confiance en le yahourt, à noter que je n'en fais quasiment plus mais ça reste un super filet de sécurité si je me laisse embarquer dans les ressentis. Bref, mon interrogation : on fait quoi quand on ressent trop fort ?

Juste quelques réflexions perso qui feront écho chez vous ou pas :

Une prof de formation qui enseigne l'énergie tibétaine avec qui j'en ai longuement discuté me disait qu'il était capital de s'ancrer profondément pour que les énergies ( ou la kundalini dans sa manifestation la plus spontanée) puisse monter le plus haut possible sans qu'elle soit trop perturbatrice. Cette notion d'ancrage rejoint le pousser le bassin " jusqu'à la cave" de Jean-Paul Rességuier, soit dit en passant. C'est une manière de se sécuriser sa présence et sa détente et de là son jeu, en plus du travail de sécurisation de la mémoire au niveau mental.
Mais.... quand on y arrive pas ? Parce qu'il en faut du chemin pour arriver à cette conscience-là.... ça fait 20 ans que je la cherche!

Ma prof de piano m'a tenu un discours qui m'a énormément touchée et éclairée : elle disait que dans le milieu du piano classique il y a divers types de pianistes, un peu comme dans un salle de sport. Il y a ceux qui aiment regarder le reflet de leurs muscles dans le miroir et voir l'effet que ça fait sur les autres, et il y a ceux qui y vont pour être capables de courir des kilomètres sans se fatiguer et être bien dans leur corps. Si on traduit en piano ça donne : ceux qui aiment étaler de la technique, et ceux qui jouent pour aller à la rencontre d'eux-mêmes en explorant leur monde intérieur, émotions etc à travers la musique. Ce qui revient à prendre soin de sa santé émotionnelle. (Il n'y a pas que les extrêmes évidemment, mais dans les milieu de concours c'est souvent ceux qui tendent vers les premiers -du genre bodybuildeurs- qui sont valorisés). Et qu'une expérience de concert était ce qu'il y avait de plus profond comme expérience de rencontre avec soi, on évolue énormément en montrant sa musique. Parce que dans cette optique on "se joue soi" à travers une œuvre. Elle disait aussi que paradoxalement, c'est en faisant des erreurs qu'on rencontre sa plus grande authenticité, celle qui donne un sens à toute vie et à notre musique.
Ainsi, il ne faut pas avoir peur des erreurs car quand on joue devant un public c'est elles qui nous guident dans notre parcours existentiel et nous dévoilent. Et si on pleure parce que les émotions sont très fortes, en réalité c'est une bénédiction car c'est super libérateur. Elle conseille d'enregistrer et d'attendre quelques semaines avant d'écouter, afin de mesurer psychiquement le chemin émotionnel parcouru depuis, car c'est un riche voyage intérieur qui aura été fait.
Ces paroles m'ont beaucoup recentrée et encouragée, je tenais à vous les partager.

[Nick Borderline]

Pour revenir au sujet principal de ce fil :

J'ai écouté cet enregistrement et je l'ai trouvé très utile. Déjà, il a dit x fois que le trac était une mauvaise chose, qu'on devait réduire le plus possible... au moins c'était clair

[rzn]

J'ai aussi trouvé cette vidéo intéressante. Ce qui m'a parlé, c'est l'idée de la nécessité d'accepter ce qu'on est, avec toutes ses limitations, en gros le "j'ai fait tout ce que je pouvais, mais là au moment de jouer je suis juste moi, avec ce que je peux faire, c'est comme ça".
Et je me suis dit que cette vidéo, en fait, elle devrait s'adresser autant aux musiciens victimes du trac qu'à leurs pédagogues et parents pour les plus jeunes. Parce que c'est un vrai poison, cette exigence d'excellence qui est véhiculée par certains parents dans l'ignorance des conséquences, ou par des pédagogues qui jouent leur ego à chaque audition d'élèves. Et pour se débarrasser de ce diktat de la perfection totalement contre-productif, même adulte, il y a du boulot.
Donc super, le lien, merci !

[CharlieStar]

Bonjour !

Je comprends très bien ce que vous ressentez, cela doit être très difficile. L'année dernière, j'ai vécu une expérience similaire lors d'un concours de chant. Juste avant de monter sur scène, ma voix s'est mise à trembler, j'ai ressenti une augmentation de la tension musculaire et un changement d'amplitude de l'onde T ; j'ai été envahie par la peur. C'était horrible et j'ai dû quitter la scène.

Le stress lié à la performance peut vraiment vous paralyser. L'important est de ne pas rester bloqué sur cet échec et d'essayer de trouver des moyens de gérer votre stress. Un ami m'a parlé de extrasystole du au stress et j'ai découvert que le yoga et la respiration profonde peuvent être très utiles dans de telles situations. Vous trouverez ici de plus amples informations qui peuvent vraiment vous aider.

Courage, n'abandonnez pas le piano, vous trouverez votre rythme!