Un peu fous, les passionnés du piano parfois...

[axolotl]

Ils adorent ! Mais ils ne comprennent pas tout de suite l'inversion des identités narrateur/axolotl. Et ils ressentent aussi une sorte de malaise.
Et quand les amis voient mes axos...ils les trouvent ... horribles alors que leurs petites bouilles pleines de sortes de tentacules sont si mignonnes.
C'est ma fille qui avait souhaité en avoir, on a fait 2h pour aller les chercher auprès d'un jeune qui avait un couple et 3 petits et 2h retour avec une glacière pour les transporter. C'est grâce à la nouvelle que j'avais su ce qu'étaient ces étranges créatures si fascinantes à tous points de vue. Des animaux très agréables à vivre. Qui vivent jusqu'à 15 ans !

Tu pourrais m'envoyer des photos stp ? J'en ai jamais vu en vrai. Je t'envoie mon email par MP

[elenajalan]

Yes !....+=axo

[Carla Rocío]

L'idée concrète c'est : quel morceau travaillez-vous alors que vous savez que raisonnablement ce n'est pas de votre niveau ?

Chaque pièce que je commence est un projet fou et trop idéaliste car je sais pas si je continuerai le lendemain

Bon plus sérieusement.

Pour moi ce serait la 4e ballade de Chopin sauf que..
Quand on commence à parler de pratique en terme de dizaines d’années je ne vois pas de sens à causer « niveau »
Je ne la sens pas du tout inaccessible cette ballade, même ado jamais je n’ai jamais douté sur le fait de pouvoir la jouer un jour. Juste qu’il faut y mettre le temps qu’il faut, notamment dans les pauses en ce qui me concerne.
Kissin a mis 5 ans à la « posséder » comme il se dit dans le jargon. Peut-on dire que cette ballade n’est pas de son niveau??

Le 5e choro de Villa lobos me paraissait un Everest avant de le commencer, idem pour le 1er nocturne de Fauré et pour toutes les pièces que je joue pas encore au fait!!
Quelque chose de « désopacifie » avec la pratique.

[EMVince]

Mon everest c'est resté le même depuis que j'ai repris le piano : toutes les sonates de Beethoven et le clavier bien tempéré de Bach ... ca n'arrivera sans doute pas mais c'est un peu le cap de ma pratique.

[Nick Borderline]

@ Quazart : bravo ! Tu inaugures le bal avec une superbe ballade bien musicale déjà (et par coeur !). Reste la diabolique Coda....

Dans l'élan de notre cher @Quazart, et comme précédemment annoncé dans ma réponse, j'ai joué cet après-midi mon morceau "Everest", la 5ème variation Goldberg de BACH. C'était lors d'une très sympathique rencontre organisée par Aurèle. Merci encore à elle.

Voici donc la vidéo, en léger différé, dans l'esprit du thème que tu as proposé, @elanajalan :

[elenajalan]

Bravo Nick !
Mais dis-moi le sommet ne semble plus très loin, ou c'est un Everest d'autrefois. En tout cas c'est très beau. Ta passion pour Bach se ressent. Elle t'a fait déplacer des montagnes !

[quazart]

C'est vraiment du beau boulot, même si il reste quelques finitions (l'effet du jeu en public ??...) ton aisance avec Jean Séb' est réjouissante !!

[Pierrechelsea]

L'idée concrète c'est : quel morceau travaillez-vous alors que vous savez que raisonnablement ce n'est pas de votre niveau ?

Bon plus sérieusement.

Pour moi ce serait la 4e ballade de Chopin sauf que..
Quand on commence à parler de pratique en terme de dizaines d’années je ne vois pas de sens à causer « niveau »
Je ne la sens pas du tout inaccessible cette ballade, même ado jamais je n’ai jamais douté sur le fait de pouvoir la jouer un jour. Juste qu’il faut y mettre le temps qu’il faut, notamment dans les pauses en ce qui me concerne.
Kissin a mis 5 ans à la « posséder » comme il se dit dans le jargon. Peut-on dire que cette ballade n’est pas de son niveau??

J'adore cette remarque et je suis du même avis. Il y a plein de morceaux que je sais être capable de jouer si j'y mets la volonté nécessaire.
Mais d'autres me sont encore assez mystiques et inacessibles !

En ce moment je suis sur mon plus gros projet depuis mes débuts, et ma première sonate entière. La 2eme de Chopin, op35 ! ON peut dire que j'ai commencé par une difficile
C'est un travail colossal tant en technique qu'en mémoire (mon dieu ce que le 1er mouvement est difficile à retenir !!) et je viens à bout du 1er, 2e et 3e mouvements bientôt. 5 mois de travail dessus déjà
Mais j'ai à peine effleuré le 4e mouvement qui m'effraie !!

Mon everest est probablement la 2eme sonate de rachmaninov, un morceau qui m'obsède complètement et dont je déchiffre lentement la partition bout à bout. J'aimerais la travailler pendant des décennies s'il le faut pour en rendre une interprétation aboutie

[Cartman]

Mon (mes) rêve(s), dans 40 ans (ha zut, j'en ai déjà 50):

ne serait-ce qu'un de ceux-là:

- le Gibet des Gaspard de Momo
- une pièce (n'importe la quelle) de l'Italie des Années de pèlerinage de Liszt
- une fugue du CBT (n'importe laquelle)
- Schubert D960 mouvement 2
- une sonate de Haydn (ça, un jour, je ne dis pas... l'espoir fait vivre, et en attendant depuis une semaine des fois je m'amuse sur le mouvement lent de la n°39 en ré majeur, Hob XVI : 24 que là je jouerai un jour, sans doute)

Sympa ce fil.

[fritz]

Mon Everest n'est peut-être pas le plus élevé de ce qui a déjà été mentionné techniquement parlant, mais je berce le doux rêve de jouer un jour tous les préludes de Chopin enchaînés, comme je l'avais fait à une échelle beaucoup plus modeste avec les scènes d'enfant.

[musik]

un de mes Everest serait la Sonate n°6 de Prokoviev
Ma version préférée est celle de Yuja Wang

Il y aussi Dances de MArosszek de Zoltan Kodaly
et puis plus classique , dans une autre vie le 1er Scherzo de Chopin.

[Nick Borderline]

Mon Everest n'est peut-être pas le plus élevé de ce qui a déjà été mentionné techniquement parlant, mais je berce le doux rêve de jouer un jour tous les préludes de Chopin enchaînés, comme je l'avais fait à une échelle beaucoup plus modeste avec les scènes d'enfant.

C'est pas un petit sommet non plus !
Si tu veux écouter un alpiniste qui le fait en live, devant toi, ça se passe lundi prochain 17 Oct salle Gaveau.
Abdel Rahman El Bacha

[oiseau.prophète]

Bonjour,

Je joue depuis environ 20 ans la terrasse des audiences du clair de lune de Debussy (7e prélude). J'ai toujours la partition à côté de mon pupitre, en haut de la pile avec les autres morceaux en cours. Quand je les termine je les range mais le Debussy lui reste toujours à proximité.

Je ne l'ai pas encore terminé, je joue quelques mesures au moins une fois par semaine en guise d'apéritif ou de dessert des oeuvres que je travaille.

J'attends le jour où j'oserais la proposer à ma prof mais peut-être ce jour ne viendra jamais car j'ai presque peur de perdre un peu de la magie que je ressens avec cette oeuvre. Et je n'ai presque jamais travaillé Debussy hormis la première pièce du Children's corner.

En tout cas je sais qu'elle est largement au dessus de mon niveau et que je rêve de la jouer un jour alors ça semble bien correspondre à mon Everest.

[anuradha]

Je te suis complètement ,Fritz. C est mille fois plus intéressant. Je ne travaille plus que sur des recueils.

Mon pic de plaisir à été atteint, quand j étais étudiant, avec l œuvre de C. Franck prélude c et f.
D ailleurs, à l époque mon prof de piano me l avait rudement reproché. Ce n est pas l everest ce morceau ( il est très rarement proposé pour des concours).
J ai eu, l' année d' après, beaucouo de plaisir avec la sonate en fa# min de Schumann.

Mon everest réussi a été les suites françaises de Bach, parce que je reprenais le piano après 5 ans d' arrêt.
Beaucoup d ' échecs aussi, notamment avec Debussy.

Il n y a rien d impossible, il faut juste évaluer les difficultés.

[blyssou]

Mon pic de plaisir à été atteint, quand j étais étudiant, avec l œuvre de C. Franck prélude c et f.


Il n y a rien d impossible, il faut juste évaluer les difficultés.

Cette pièce méconnue est superbe. Vous devriez partager un enregistrement si vous en avez un. Ces arpèges....

[anuradha]

Et l idée géniale de Franck est d' avoir repris le thème du prelude (seulement 4 noires et une ronde) dans la fugue.
Les arpèges sont dans le chorale, il n y a pas de difficulté particulière. Si la main gauche se plante en faisant la note dans l aigu, ça met tout par terre

[Oukee]

Et l idée géniale de Franck est d' avoir repris le thème du prelude (seulement 4 noires et une ronde) dans la fugue.

Génial en effet, mais pas nouveau : Bach aussi dérive le sujet de la fugue du thème initial dans la Passacaille pour orgue, et Liszt a fait de même dans sa (non moins géniale) fantaisie et fugue “Ad nos” pour orgue.

[Carla Rocío]

Eh ben y en a des Everest… PM est décidément pas un pays plat.
Je reviens sur ce fil après mûre réflexion et finalement mon vrai Everest ou plutôt Olympe serait : d’être capable, sur peu importe la pièce, de partager mes orgasmes musicaux avec ceux qui m’écoutent. Je suis toujours freinée par la panique du « ça va se voir » (même devant la camera) et ça met la pagaille dans les doigts. Du coup je sors du trip pour rattraper ou éviter des glissades..

[elenajalan]

Ouh la ça devient hot par ici !
Mais tu as raison Carla, le St Graal c'est ça, l'expérience ultime, extraire de son coeur, son âme, ses tripes, tout ce qu'on a puisé et ressenti en puisant en la musique du compositeur, et le transmettre sans barrière invisible, sans frein, sans pensée parasite. La musique à l'état pur, de coeur à coeur, d'âme à âme. Mes allusions sont apparemment moins charnelles que les tiennes mais on se comprend ! Il y a des sensations très physiques, j'ai parfois le coeur battant dans certains passages contrastés de Chopin, une extrême tension, précision émotionnelle qui te vide et te rend extatique en même temps... Quand certains parlent d'orgasmic CODA dans ses Ballades...

[Nick Borderline]

Bravo Nick !
Mais dis-moi le sommet ne semble plus très loin, ou c'est un Everest d'autrefois. En tout cas c'est très beau. Ta passion pour Bach se ressent. Elle t'a fait déplacer des montagnes !

C'est vraiment du beau boulot, même si il reste quelques finitions (l'effet du jeu en public ??...) ton aisance avec Jean Séb' est réjouissante !!

Merci à vous deux d'avoir pris le temps de m'écouter. C'est sûr qu'en live, il n'y a qu'une prise, par définition, et j'ai bien conscience du travail de sécurisation à faire, au delà de la pure virtuosité qui reste à développer. C'est bien l'esprit de ce fil, un morceau où l'on est à ses limites techniques. Et de facto, un bon mètre étalon pour jauger de ses progrès à venir.