Re: [Fil Christof] : Une impro et Infant eyes

[Christof]

Célèbre standard, qui en fait n'est pas du tout américain (Ninoff, je crois m'en souvenir, en avait parlé). Il s'agit au départ d'un traditionnel irlandais publié en 1855 dans un recueil "Ancient Music of Ireland", traditionnel connu sous le nom de "Londonderry Air".

Des paroles (qui ont été écrites préalablement en 1910 par l'anglais Frederic Weatherly sur une chanson qui s'appelait Danny Boy) ont été adaptées pour finalement aller sur ce Londonderry Air, plus connu maintenant comme standard du jazz sous le nom de "Danny Boy", que ce soit en Irlande où au USA. La partition a été publiée en 1913.
Les paroles de Danny Boy évoquent l’image d’un père ou d’une mère s’adressant à un fils nommé Danny et souvent jouées lors d'occasion commémoratives, comme les funérailles et les mémoriaux. Le personnage de la chanson est appelé à partir, ce qui est souvent interprété comme un appel à la guerre ou à l’émigration, deux thèmes qui résonnent profondément dans l’histoire irlandaise. L’émotion transmise par la chanson est universelle : la séparation, la tristesse liée à l’absence, et l’espoir d’un retour, même si ce retour est peut-être dans l’au-delà.


Ce standard a notamment été repris aux Etats-Unis par Judy Garland, Glenn Miller, Bing Crosby, Harry Belafonte, Elvis Presley, Johnny Cash, Eva Cassidy, Diana Krall, Keith Jarrett... On peut aussi citer, le britannique Eric Clapton, le groupe irlandais les Pogues, sans compter une pléthore d'orchestres d'Irlande...


Merci pour votre écoute

[Yunchan.Lim]

Bravo pour ton interprétation, je vois que tu as déchiffré celle de Keith Jarrett, personnellement j'ai une petite préférence pour celle de Bill Evans pour l'émotion. J'ai une anecdote sur ce morceau, j'avais entendu pour la 1ere fois la version de Bill diffusée par France Musique ou France Culture en 1981, j'ai voulu acheter le disque et on m'a dit qu'il n'était pas disponible en France, j'avais contacté Radio France pour leur demander comment l'avoir, il fallait passer par un importateur japonais, je l'avais donc commandé avec leurs renseignements et payé bien cher avec les frais de port du Japon à l'époque (le commerce en ligne n'existait pas...) et j'ai donc été un des premiers à avoir ce disque en France avec France Musique !
Donc "Danny Boy" par Bill Evans au piano solo (enregistré en 1962) est sorti tout d'abord dans ce disque vinyl intitulé "Easy To Love" en 1981 seulement, plus tard ils ont incorporé cette version dans un autre disque mieux distribué en France.
Beaucoup plus tard en 2009 j'ai aussi été le 1er à mettre en ligne ce "Danny Boy" par Bill Evans sur Youtube et ça a fait + de un million de vues ! il n'y avait à l'époque aucune autre personne qui avait pensé à la mettre sur Youtube et j'ai été étonné de voir le nombre de gens qui ne connaissaient pas cette version, je crois que cette vidéo a probablement contribué à relancer la popularité de ce morceau auprès des jazzmen car avant la sortie ils ne jouaient pas trop ça, à part Keith Jarrett en 2002 (Dvd 2006) mais la vidéo de son concert à Tokyo n'a été diffusée sur Youtube que plus tard après la mienne. C'était la 2e vidéo que je postais sur Youtube je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit autant vue !

[Yunchan.Lim]

ça fera sans doute partie de mon choix des morceaux à orchester pour symphonique !

[Yunchan.Lim]

Je m'étais aussi essayé de l'enregistrer en tant que "pianiste" amateur à l'époque où je travaillais un peu le piano.

[flober]

@Christof, Désolé, les cliquetis toutes les 2 secondes ... insupportable, dommage ...

[Ninoff]

Je m'étais aussi essayé de l'enregistrer en tant que "pianiste" amateur à l'époque où je travaillais un peu le piano.

Très sympa et belle petite famille

[Ninoff]

Merci Christof,
Superbe ce Danny boy, je sens que je vais aussi me pencher dessus, mais j’aime beaucoup ta version

[Christof]

ça fera sans doute partie de mon choix des morceaux à orchester pour symphonique !

C'est chouette cette histoire de France Musique... Et quand tu as reçu le disque... comme un trésor.
Je ne connaissais pas cette version. C'est du cristal !

[Christof]

ça fera sans doute partie de mon choix des morceaux à orchester pour symphonique !

C'est chouette cette histoire de France Musique... Et quand tu as reçu le disque... comme un trésor.
Je ne connaissais pas cette version. J'aime beaucoup celle de Jarrett, mais là je trouve que c'est encore plus du cristal !

Je m'étais aussi essayé de l'enregistrer en tant que "pianiste" amateur à l'époque où je travaillais un peu le piano.

Waouh, c'est d'un super niveau L'harmonie n'a aucun secret pour toi.

[Christof]

@Christof, Désolé, les cliquetis toutes les 2 secondes ... insupportable, dommage ...

Oui, désolé, j'ai essayé de modifier des trucs de son dans Audacity mais n'est pas ingénieur du son qui veut...
Je referai une version (mais je vais retravailler plus profondément) sans toucher à rien.

[Christof]

Merci Christof,
Superbe ce Danny boy, je sens que je vais aussi me pencher dessus, mais j’aime beaucoup ta version

Merci Ninoff.
Oui, hâte d'entendre ta version. Ce thème est magnifique

[Ninoff]

Un peu essayé cet après-midi, tout au moins le début, après il faut moduler..

[Christof]

...

[Christof]

Un peu essayé cet après-midi, tout au moins le début, après il faut moduler..

Merci Ninoff
Super, belle version à la sauce Jarrettienne.
La version solo de Bill (que j’ai découverte ce matin grâce à Yunchan Lim) est terrible, il n’arrête pas de moduler, et encore plus que Jarrett... Jarrett module une fois et passe de F maj à Ab maj. Bill démarre le thème en Bb, puis va en B, puis passe en F, revient en Bb puis retourne en F.

J'ai lu (je ne sais plus où) que lorsqu'il Bill travaillait un morceau, il le transposait dans tous les tons et choisissais les tonalités en fonction de la dynamique du piano, et aussi adaptait ses renversements suivant les tonalités où il allait, pour que cela sonne toujours "plein".
Il a pris aussi l'habitude de toujours savoir transposer au demi-ton supérieur, une vieille habitude de ses tous débuts en trio, où il a pu lui arriver de jouer sur des casseroles mal accordées, piano qui sonnait un demi-ton au dessous de ce qu'il aurait fallu... Du coup, il adaptait
(Jarrett, j'imagine, sait aussi transposer direct dans tous les tons, mais n'en abuse finalement pas tant que cela...).

[flober]

C'est tres chouette ! (a part le Charley synthé qui agresse un peu)

Un peu essayé cet après-midi, tout au moins le début, après il faut moduler..

Bien !
J'ai regardé un peu une leadsheet du theme c'est pas du gateau ...

J'ai lu (je ne sais plus où) que lorsqu'il Bill travaillait un morceau, il le transposait dans tous les tons et choisissais les tonalités en fonction de la dynamique du piano, et aussi adaptait ses renversements suivant les tonalités où il allait, pour que cela sonne toujours "plein".
Il a pris aussi l'habitude de toujours savoir transposer au demi-ton supérieur, une vieille habitude de ses tous débuts en trio, où il a pu lui arriver de jouer sur des casseroles mal accordées, piano qui sonnait un demi-ton au dessous de ce qu'il aurait fallu... Du coup, il adaptait
(Jarrett, j'imagine, sait aussi transposer direct dans tous les tons, mais n'en abuse finalement pas tant que cela...).

Sans vouloir démistifier, dans une interview, on demande à Bill si il peux transposer un morceau et il décline en disant qu'il aurait beoin d'une préparation ... peut etre dans cette interview :



Sinon je suis assez fan de la version de Ben Webster

[Christof]

J'ai lu (je ne sais plus où) que lorsqu'il Bill travaillait un morceau, il le transposait dans tous les tons et choisissais les tonalités en fonction de la dynamique du piano, et aussi adaptait ses renversements suivant les tonalités où il allait, pour que cela sonne toujours "plein".
Il a pris aussi l'habitude de toujours savoir transposer au demi-ton supérieur, une vieille habitude de ses tous débuts en trio, où il a pu lui arriver de jouer sur des casseroles mal accordées, piano qui sonnait un demi-ton au dessous de ce qu'il aurait fallu... Du coup, il adaptait
(Jarrett, j'imagine, sait aussi transposer direct dans tous les tons, mais n'en abuse finalement pas tant que cela...).

Sans vouloir démistifier, dans une interview, on demande à Bill si il peux transposer un morceau et il décline en disant qu'il aurait beoin d'une préparation ... peut etre dans cette interview :

Je n'ai pas trouvé dans l'interview où c'est (mais j'ai survolé), parlait-il d'un morceau en particulier ou en général ? Oui, j'imagine qu'il devait se préparer, mais vu le bagage qu'il avait (longue pratique notamment de la musique classique et avait appris la composition), il avait assez facilement les schémas de transposition dans la tête et vu aussi le nombre de thèmes qu'ils savaient jouer, il avait des tas de schémas harmoniques à dispostion. En tous cas, je sais que lorsqu'il travaillait, il cherchait toujours les tonalités pour tel ou tel thème, qui irait le mieux avec son jeu, et quand il faisait des reprises de thèmes d'autres artistes, il faisait plein d'essais pour choisir celles, qui à son avis, mettraient le plus en valeur la dynamique du piano.
Et j'imagine qu'il a peut-être composé "Twelve tone tune" pour montrer qu'il aimait bien pratiquer ce genre de choses ?

Sinon je suis assez fan de la version de Ben Webster

Son inimitable ! J'adore !
Fermer les yeux et s'imaginer à cet instant danser dans un club de jazz, la personne aimée blottie dans les bras.

[Christof]

Je me suis lancé récemment dans les préludes de Gershwin, enfin, j'ai surtout regardé pour l'instant le Prélude n°2 et quelques mesures du 1 et du 3.
(A propos de ces préludes, son objectif au départ était d'en composer vingt-quatre (appelés "The Melting Pot" pour ce groupe d'oeuvres). Le nombre a été réduit à sept sous forme manuscrite, puis réduit à six en exécution publique, et encore diminué à trois (préludes dédiés au compositeur et pianiste William Daly) lors de leur publication en 1926. Les trois autres préludes restant furent retravaillés et publiés sous le titre "Short Story").

Pour Gershwin, ces trois préludes formaient un cycle complet, il les jouait en public comme un tout, une suite logique : rapide, lent, rapide.

J'ai donc commencé par le "plus facile", indiqué "Andante con moto poco rubato". J'aime beaucoup sa consonance bluesy.

Il ne s'agit pour l'instant que d'un premier jalon, où j'ai simplifié certaines parties de MD - qui normalement se jouent en octave, avec en plus au milieu un contrechant - car je ne les joue pas encore de façon assez fluide.

Work in progress.
Merci pour votre écoute et bonne année à toutes et tous !

[flober]

Je n'ai pas trouvé dans l'interview où c'est (mais j'ai survolé), parlait-il d'un morceau en particulier ou en général ? Oui, j'imagine qu'il devait se préparer, mais vu le bagage qu'il avait (longue pratique notamment de la musique classique et avait appris la composition), il avait assez facilement les schémas de transposition dans la tête et vu aussi le nombre de thèmes qu'ils savaient jouer, il avait des tas de schémas harmoniques à dispostion. En tous cas, je sais que lorsqu'il travaillait, il cherchait toujours les tonalités pour tel ou tel thème, qui irait le mieux avec son jeu, et quand il faisait des reprises de thèmes d'autres artistes, il faisait plein d'essais pour choisir celles, qui à son avis, mettraient le plus en valeur la dynamique du piano.
Et j'imagine qu'il a peut-être composé "Twelve tone tune" pour montrer qu'il aimait bien pratiquer ce genre de choses ?

Je suis bien d'accord, mais justement, malgrés son génie, sa virtuosité, son travail acharné et sa connaissance approfondie du clavier et de la transposition, il décline, perfectionniste, il voudrait y travailler avant de se lancer ...

ça doit etre quelque part dans l'interview
(cf)

Le Gershwin, ... suis pas sure que ce soit sa piece maitresse .. mais bel essai.

[Ninoff]

Je me suis lancé récemment dans les préludes de Gershwin, enfin, j'ai surtout regardé pour l'instant le Prélude n°2 et quelques mesures du 1 et du 3.
(A propos de ces préludes, son objectif au départ était d'en composer vingt-quatre (appelés "The Melting Pot" pour ce groupe d'oeuvres). Le nombre a été réduit à sept sous forme manuscrite, puis réduit à six en exécution publique, et encore diminué à trois (préludes dédiés au compositeur et pianiste William Daly) lors de leur publication en 1926. Les trois autres préludes restant furent retravaillés et publiés sous le titre "Short Story").

Pour Gershwin, ces trois préludes formaient un cycle complet, il les jouait en public comme un tout, une suite logique : rapide, lent, rapide.

J'ai donc commencé par le "plus facile", indiqué "Andante con moto poco rubato". J'aime beaucoup sa consonance bluesy.

Il ne s'agit pour l'instant que d'un premier jalon, où j'ai simplifié certaines parties de MD - qui normalement se jouent en octave, avec en plus au milieu un contrechant - car je ne les joue pas encore de façon assez fluide.

Work in progress.
Merci pour votre écoute et bonne année à toutes et tous !

Tout à fait dans l’esprit de Gershwin, bravo..
Tu commences bien l’année

[Yunchan.Lim]

C'est tres chouette ! (a part le Charley synthé qui agresse un peu)
[/quote]

Merci, oui j'avais joué par dessus une boite à rythme bidon