alex2612 a écrit : Compter 4 fois plus de temps passer a l'instrument qu'un enfant de 10 ans. Pour le deuxieme cycle ca devient exponentiel . Le troisieme cycle? néant .Ce n'est pas moi qui le dit mais les stats et toutes les études scientifiques que j'ai pu lire et auxquelles j'ai participé.
Je crois que la teneur du message un peu provocateur d'Alex est dans ces lignes. Ce que j'en comprends, c'est que débuter le piano adulte et viser un 2e ou 3e cycle (je n'ai pas la moindre idée du niveau concret des cycles de conservatoire) serait utopique sur une base statistique. On pourrait aussi supposer que de telles statistiques sont affreusement biaisées, si comme je le comprends dans ce fil, on refuse des adultes motivés dès le départ. On ne risque pas de les retrouver dans des cycles avancés plus tard s'il sont éliminés dès l'entrée. Du coup je tend à penser que ça ne veut pas dire grand chose.
Et puis j'imagine qu'un adulte qui débute le piano, la plupart du temps, ne va pas se fixer d'objectifs en termes de cycles mais va rechercher à se faire plaisir à son rythme. Heureusement, c'est une satisfaction qui est sûrement accessible dès les premiers progrès.
Presto a écrit :Pour ce qui est de la compréhension des concepts complexes, je passe mon tour, croyant que la musique pour ceux qui sont doués est tout sauf affaire de concepts.
Je suis assez d'accord avec ça. Je pense que le recours à des concepts complexes dans l'apprentissage est un peu une voie de garage, et ce à tous les niveaux. Le piano est avant tout une activité psychomotrice, qui a une dimension physique considérable. Si je devais résumer l'enseignement du piano de manière lapidaire, je dirais que le rôle du professeur est de transmettre les gestes physiques appropriés au son (fournir des solutions concrètes et comment les mettre en oeuvre), d'aiguiser le sens esthétique de l'élève (lui apprendre à poser correctement les problèmes), et de lui répéter sans cesse de garder les oreilles ouvertes. Ensuite on peut conceptualiser tout ça aussi loin qu'on veut, et c'est tout à fait passionnant. Mais pragmatiquement, et même si ça me passionne désormais, la compréhension intellectuelle d'une activité essentiellement psychomotrice ne mène concrètement à pas grand chose. Lorsqu'on travaille, on ne pense à rien de tout ça à mon avis. Je m'y intéresse par curiosité, mais je ne pense pas que mon jeu tire grand chose de tels concepts. Je pense que les progrès au piano se réalisent essentiellement lorsqu'on forme de nouvelles connexions nerveuses, lorsqu'on réalise une nouvelle association geste <-> sensation <-> son, et que la connexion se renforce au point que cette association devienne de plus en plus aisément reproductible. Je ne vois pas trop comment conceptualiser ce genre d'associations pour en faciliter concrètement l'intégration. On peut comprendre tout ce qu'on veut, mais je doute que ça puisse engendrer du neuf dans nos mémoires motrice et auditive, liées par l'oreille.