alrf31 a écrit :Je propose un fil consacré aux valses de salon, très en vogue dans la 2ème partie du XIXème siècle.
Jusqu'à il y a quelques années, il fallait -- et ce n'est pas forcément désagréable -- avoir les partitions et les jouer soi-même pour entendre ce répertoire prolifique, de qualité diverse, et naturellement largement oublié.
Aujourd'hui, avec Internet, on a assez facilement accès à de très nombreuses partitions, que ce soit sur IMSLP ou, ne l'oublions, sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale qui a beaucoup numérisé de partitions de musique légère. La BNE (bibliothèque nationale espagnole) a d'ailleurs fait de même et a mis ses trésors en ligne.
Du côté de l'exécution, il y a aussi beaucoup de possibilités. L'un des plus gros fournisseurs de vidéos est l'anglais
Phillip Sear qui a enregistré et mis en ligne plus de 2000 vidéos d’œuvres rares et généralement oubliées, parmi lesquelles, bien sûr, beaucoup de valses :
https://www.google.fr/search?q=phillip+ ... d&start=10
On observera que si ses vidéos sont sous un angle de prise de vue immuable, elles ont évolué au cours des années ; les partitions imprimées sur le pupitre ont été remplacées par un écran d'ordinateur. Phillip Sears n'est peut-être pas le meilleur pianiste du monde, mais il déchiffre très bien et permet de se rendre compte de ce que donnent certaines pièces.
Il y a une autre source, surprenante, de vidéos de pièces de salon du XIXe siècle, ce sont les Japonais. Il y a un tas de professeurs et d'élèves japonais qui déchiffrent et jouent les pièces de salon européennes. Voici par exemple une valse de Friedrich Bürgmuller
https://www.youtube.com/watch?v=_J9xhjHnihs
sur des motifs du
Pardon de Ploërmel de Meyerbeer ; l’œuvre est généralement connue sous le titre Dinorah dans les pays anglophones et son air le plus connu, très brillant, pour soprano colature est
"Ombre légère". On peut écouter ce qu'en faisait, admirablement, Natalie Dessay au début de sa carrière :
https://www.youtube.com/watch?v=TSNwU1SsqBk
Ce Bürgmuller, frère du romantique Norbert Bürgmuller, admiré par Schumann et mort trop jeune, est surtout connu par ses études qui sont encore jouées, et par un nombre énormes de transcriptions et fantaisies sur les opéras de l'époque, avec souvent une transformation en valse de salon.