BluePhoenix05 a écrit :Oui, je suis d'accord avec ces réponses très courtes et très simples
:
Okay a écrit :
A nouveau, je recommande l’excellent
bouquin de Josef Lhévinne, qui s’arrête assez longuement sur ces considérations, et explique très clairement comment aller vers un toucher plus sûr.
sylvie piano a écrit :
Je n'avais pas osé vous le dire Lee... Même si la nature de l'instrument est à prendre en compte. C'est avant tout ( Okay l' a souligné), un problème technique.
J'ai trouvé ça super drôle, mais ne soyons pas de mauvaise foi
La question de Lee porte sur un point très épineux. C'est le genre de truc qui ne peut pas du tout se régler une fois pour toute grâce à une simple astuce. Les trous c'est une chose, mais quand il y en a, il peut parfois se dégager du jeu une impression de fébrilité qui est plus globale. Je ne peux pas généraliser, mais d'intuition, je pense que les trous sont dans certains morceaux l'arbre qui cache la forêt. Je sais que je n'ai toujours pas le bon geste dans la main gauche de la 4e ballade à cause de ça par exemple, et qu'il faudra tout changer quand je la reprendrai.
On est en train de parler du contrôle du son, et les trous fréquents dans le pianissimo sont pour moi caractéristiques de deux choses. C'est souvent le symptôme d'un clavier peu précis (je doute qu'on puisse faire plein de trous sur un Steinway, même avec une technique très limitée), combiné à un toucher et une technique qui ne parviennent pas à s'adapter à ce clavier.
Mais même en comparant des grands pianistes, il y a de très grandes inégalités de ce côté là, ils ne sont pas tous aussi forts dans le pianissimo, très loin de là. Eux aussi, il leur arrive d'avoir des trous, ou de traverser des passages délicats où on sent qu'ils marchent un peu sur des œufs. C'est vraiment très difficile de maîtriser ça, à nouveau, ne sous-estimons pas le problème.
J'ai cité le Lhévinne car je le trouve remarquablement écrit, et que j'ai la flemme de faire plein de captures d'écran. Mais le message clé du bouquin, s'il faut en retenir une seule idée, c'est qu'il faut chercher le fond de la touche. Il détaille aussi la position correcte de la main, intermédiaire entre les doigts à plat et recourbés, en expliquant pourquoi on ne fait pas ce qu'on veut si on n'est pas entre les deux.
Il y a d'ailleurs une discussion qui prolonge un débat qu'on a souvent sur le forum, à savoir ce qui distinguerait pros et amateurs au niveau du toucher, et une section passionnante qui a un drôle de titre, quelque chose comme "Ces amateurs qui ont naturellement un bon toucher". Il explique qu'il y a des amateurs qui ne font pas exprès d'avoir un très beau son (un peu comme M. Jourdain...), et analyse ce qu'ils font de différent sans s'en rendre compte...