C'est les journées des tierces sur le forum
Liszt aime les tierces chromatiques majeures (2e concerto, Mazeppa, Rigoletto ...) autant que Chopin aime les quartes, et ces saletés sont toutes 2 bien plus dures que les tierces habituelles presque toujours mineures, dont la technique diffère considérablement.
Il n'y a pas vraiment d'alternative de doigté sur les 6 premières (tu m'aurais dit que c'est la descente qui coince, là oui, il y a vraiment plein de possibilités). Ton premier doigté avec le 4 plutôt que le 5 est celui que je mets sur les premières.
La clé de tous ces traits chez Liszt c'est "non legato" et l'accent de départ. C'est marrant car j'ai réalisé (parfois a posteriori en ayant cherché longtemps) qu'il laissait souvent ce genre d'indices sur la manière de jouer qui va régler le problème.
Il faut attaquer chaque tierce individuellement, sans du tout chercher à les joindre. Il faut mettre pas mal de vitesse et de force dans ces attaques, tu dois vraiment sentir que tu "mords" le clavier à chaque tierce, sans paresse sur une seule sinon c'est foutu.
Et dans la vitesse, il faut faire ça d'encore plus près du clavier en essayant de sentir ces attaques vives. La première en particulier doit être attaquée de près, sans geste partant de haut du clavier, mais en donnant de la force au ras des touches. C'est un geste assez nerveux.
En fait on est très loin d'une technique de tierces standard où on cherche à les enchainer les unes aux autres.