Bonjour à tous,
Après un morceau un peu difficile pour moi, je viens de commencer le très beau Chopin issu du Carnaval de Schumann. Ce morceau est plutôt simple, mais afin de le mémoriser facilement, j'aimerais comprendre les différentes tonalités de la main gauche. Le morceau est en la b Maj, mais dès la mesure 2, on a un sol b et puis à la 3 un la bécarre. etc...
J'essaye en cherchant d'après les arpèges joués, mais comme il y a des renversements, j'ai peur de me fourvoyer.
Encore une fois, je me dis qu'il y avait vraiment un truc qui ne collait pas quand j'ai fait du solfège. Je lisais plutôt bien 5 clefs, mais n'ai pas souvenir d'avoir étudié les plus petits rudiments d'harmonie
Donc, votre aide m'aiderait à mieux comprendre ce que je joue
D'avance; merci
Schumann Carnaval - Chopin
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philippe92110
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Schumann Carnaval - Chopin
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Re: Schumann Carnaval - Chopin
Comme tu le dis, la pièce est en La bémol majeur.
Mesure 2 à 4
La main gauche de la première mesure est un accord de la bémol majeur, sans renversement. Cependant, dès la deuxième mesure, on module vers Sib mineur, qu'on garde jusqu'à la fin de la mesure 4.
Comme le savoir ?
Dans la mesure 2 Schumann rajoute un Sol bémol. C'est donc le bémol suivant dans l'ordre, si-mi-la-ré-SOL-do-fa. On pourrait donc bien être en ré bémol majeur... ou bien en si bémol mineur, sa relative mineure.
Dans une gamme mineure, on a bien souvent la sensible (7ème degrée) réhaussée d'un demi-ton. Ici en mesure 3 le la est bécarre : c'est la sensible de si bémol mineur -> on a donc la confirmation qu'on est dans cette tonalité.
Une fois qu'on a vu cela, on interprète simplement la mesure 2 à 4 en si-bémol mineur : sous-dominante (ou IVè degré : mi bémol), dominante (ou Vè degré : fa7), tonique (ou Ier degré : sib). C'est une cadence parfait dans la tonalité de Si bémol mineure.
Mesure 5 à 7
A partir de la mesure 5, on n'a plus d'accidents (dièse ou bémol) : on est revenu à du la bémol majeur. On a donc tout simplement VI (sus-dominante : fa) mesure 5, et un très classique IV (ré bémol) et V (mibémol) mesure 6, avant I (tonique : la bémol), soit à nouveau une cadence parfaite.
Voilà pour le début...
Globalement, dans l'immense majorité des cas, l'armure indique la tonalité "principale" de la pièce, mais pour obtenir une musique plus riche et plus variée, les compositeurs modulent très fréquemment, bien souvent vers les tonalités les plus proches. Pour une tonalité majeure : relative mineure, dominante, relative mineure de la dominante, sous-dominante, relative mineure de la sous dominante (comme c'est le cas ici).
En espérant que ça réponde à ta question. Si ce qui est expliqué ici est nouveau pour toi, alors il est fort probable que cette "réponse" amène beaucoup de nouvelles questions !
Mesure 2 à 4
La main gauche de la première mesure est un accord de la bémol majeur, sans renversement. Cependant, dès la deuxième mesure, on module vers Sib mineur, qu'on garde jusqu'à la fin de la mesure 4.
Comme le savoir ?
Dans la mesure 2 Schumann rajoute un Sol bémol. C'est donc le bémol suivant dans l'ordre, si-mi-la-ré-SOL-do-fa. On pourrait donc bien être en ré bémol majeur... ou bien en si bémol mineur, sa relative mineure.
Dans une gamme mineure, on a bien souvent la sensible (7ème degrée) réhaussée d'un demi-ton. Ici en mesure 3 le la est bécarre : c'est la sensible de si bémol mineur -> on a donc la confirmation qu'on est dans cette tonalité.
Une fois qu'on a vu cela, on interprète simplement la mesure 2 à 4 en si-bémol mineur : sous-dominante (ou IVè degré : mi bémol), dominante (ou Vè degré : fa7), tonique (ou Ier degré : sib). C'est une cadence parfait dans la tonalité de Si bémol mineure.
Mesure 5 à 7
A partir de la mesure 5, on n'a plus d'accidents (dièse ou bémol) : on est revenu à du la bémol majeur. On a donc tout simplement VI (sus-dominante : fa) mesure 5, et un très classique IV (ré bémol) et V (mibémol) mesure 6, avant I (tonique : la bémol), soit à nouveau une cadence parfaite.
Voilà pour le début...
Globalement, dans l'immense majorité des cas, l'armure indique la tonalité "principale" de la pièce, mais pour obtenir une musique plus riche et plus variée, les compositeurs modulent très fréquemment, bien souvent vers les tonalités les plus proches. Pour une tonalité majeure : relative mineure, dominante, relative mineure de la dominante, sous-dominante, relative mineure de la sous dominante (comme c'est le cas ici).
En espérant que ça réponde à ta question. Si ce qui est expliqué ici est nouveau pour toi, alors il est fort probable que cette "réponse" amène beaucoup de nouvelles questions !
"Le reflet est pour les couleurs ce que l'écho est pour les sons." Joseph Joubert
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philippe92110
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Re: Schumann Carnaval - Chopin
Merci Julien pour ta réponse très claire et très complète. Expliqué comme ça, je n'ai eu aucune difficulté à comprendre. ce qui me manque surtout, c'est cette faculté d'analyse que l'on ne m'a jamais apprise.
Pour l'instant, ta réponse me suffit amplement, quant au autres questions, il y en aurait surement si je voulais me lancer dans la compo, mais ce n'est pas mon but
Encore merci
Pour l'instant, ta réponse me suffit amplement, quant au autres questions, il y en aurait surement si je voulais me lancer dans la compo, mais ce n'est pas mon but
Encore merci