JPS je comprends mieux ce que tu m'expliquais il y a quelque mois.JPS1827 a écrit :@strumpf : le Granados fait partie de ces œuvres qui sont très difficiles à apprendre, mais qui finalement sont moins "casse-gueule" à jouer que la 1ère Ballade une fois qu'on les sait. Dès qu'on rentre dans le piano post-romantique, quels que soit le style, il y a toutes sortes de complications, avec une mobilité harmonique extrême, dans laquelle les habitudes digitales qu'on a prises avec les classiques et Chopin ne servent pas beaucoup. C'est ainsi que des compositeurs pour piano aussi différents que Fauré (sauf quelques œuvres), Rachmaninov, Scriabine, Granados, Albeniz etc. se révèlent difficiles à aborder, avec beaucoup de notes à lire et à jouer dont le sens n'est pas toujours directement évident.
Avec Debussy les choses se simplifient sur le plan pianistique : ce n'est pas plus facile à jouer que Granados, mais tu passes moins de temps au début à chercher quels doigtés mettre dans des arpèges contre nature et dans des accords pleins de notes inattendues…
depuis 2 jours , je reprends Los Requiebos de Granados... je voudrais arriver à le mémoriser comme je suis arrivée à mémoriser la 1ère Ballade.
Et je suis surprise comme une enfant en retravaillant ce morceau: je n'ai plus l'impression d'être devant un mur lisse infranchissable.Bien sûr , je n'ai pas la prétention de dire que je le jouerai dans un mois parfaitement... mais non! j'ai travaillé d'arrache pied (main?) pendant 6 mois cette Ballade pour un résultat approximatif, mais à l'intérieur de moi une immense joie...
Donc Los Requiebos c'est une aventure pour des années.Mais aussi , la certitude que si je suspends mon travail dans cette oeuvre et que je la reprends après plusieurs mois, rien n'est perdu
