Les beaux textes.

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BM607
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Message par BM607 »

louna qui parle pour ne rien dire a écrit :En attendant, tu alimentes un HS dans MON Topic, alors si tu n'as pas de beau texte... :wink:
(un petit sur Bach ??)
Si, il y a bien longtemps, le son de la harpe d'Orphée
Touchait les hommes et bouleversait les animaux,
Tu y réussiras encore bien mieux, grand Bach :
Seul ton art peut dompter les âmes raisonnables.

L'expérience nous montre que c'est le cas, en effet :
Souvent l'on voit des mortels être semblables aux animaux,
Lorsque leur esprit par trop sot ne comprend pas tes mérites,
Et qu'en force d'entendement ils ressemblent au bétail stupide.

A peine tes sons effleurent-ils mon oreille occupée,
Que j'entends ce me semble le choeur des muses.
Une note de toi à l'orgue ne peut que couvrir de honte l'envie elle-même,
Et paralyse la langue de serpent de tout blasphémateur.

Depuis longtemps Apollon t'a jugé digne de la couronne de lauriers,
Et a gravé dans le marbre la gloire de ton nom.
Toi seul cependant peux, par tes cordes ailées,
Parfait Bach, te préparer à l'immortalité.


L.F Hudemann, Proben einiger Gedichten und Poetischen Ubersetzungen, Hambourg 1732.

Nous n'avions pas il y a quelques temps des échanges sur Bach ??

BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
louna
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Message par louna »

Merci ! tu vois, quand tu veux, tu peux servir à autre chose qu'à fare le pion ! :mrgreen:
Ca veut dire quoi le titre de l'ouvrage , Il existe en Français ? Traduction perso ? Trouvé dans un aute bouquin ? (lequel ?)
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André Quesne
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Message par André Quesne »

André, je te déconseille de manger sous un pommier, car une pomme qui tombe dans l'assiette pleine de crème comme on les aime chez nous... Et tu n'as plus qu'à te changer !
Et pourtant c'est vrai, j'ai de la famille dans une petite commune au-dessus d'Auffay et c'est un vrai plaisir...Toujours le même pommier d'ailleurs en période d'été et quand il fait beau...avec un bon coup d'cidre... :wink:
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André Quesne
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Message par André Quesne »

J'oubliais...à cette époque il n'y a pas de pommes...donc je peux manger de la tarte à la crème ou des fraises à la chantilly... :wink:
louna
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Message par louna »

Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté, mais jamais absence de couleur ; il est rythme à l'image d'un battement de coeur sain ; il est le fondement de toute pensée et par là celui sur lequel repose toute créativité de valeur. Du silence nait tout ce qui vit et dure ; celui qui détient en lui le silence peut affronter avec impassibilité le bruit exterieur ; car c'est le silence qui nous relie à l'univers, à l'infini, il est la racine de l'existence, et par là l'équilibre de la vie. Il est à la fois tangible et intangible et c'est dans ce sens que j'ose l'appeler musique. [...] Car il y a dans le silence ce flottement inextiguible qui constitue l'essence et la preuve de son existence. Comment et pourquoi l'avons-nous perdu ? Ou bien ne l'avons-nous égaré que par distraction et ne pouvons-nous plus maintenant le retrouver, ce qui expliquerait que nous comblions constamment par des ordures le vide qu'il a laissé au lieu de rechercher la tranquillité.

Yehudi Menuhin.
louna
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Message par louna »

pour donner envie d'aller plus loin...

Christophe Mory, Le mystère Schubert. (1ere page)

Il y a un mystère Schubert. C'est l'histoire d'un homme qui nait et meurt dans la même ville et qu'on assimile à un voyageur. C'est un musicien qui compose près de mille oeuvres et qui meurt inconnu et pratiquement injoué, en tout cas pas ou peu publié. C'est une oeuvre énorme écrite par un homme qui meurt à 31 ans. C'est surtout l'écho que cete musique produit : résonance de vie quand la mort est partout.
Singulière, la musique de Schubert ne se développe pas : elle passe d'une idée à l'autre et opère parfois par analogie. En cela elle parle à l'imagination et touche des tempéraments littéraires. Il y a une secrète communion entre eux.
Ils se reconnaissent sans se le dire, comme les célibataires se repèrent dans un supermarché. Sont-ils pianistes ? Chanteurs ? On n'est pas obligé de savoir jouer d'un instrument pour respirer ses mélodies, ses thèmes parfois récurrents, voire obsédants, dont on ne sort jamais appauvri. Ses accords pimentent l'existence ; ils ponctuent la respiration. On sifflote à la Schubert, on chantonne des phrases qui ressemblent à ces poèmes appris à l'enfance, à l'adolescence, qui viennent surprendre la mémoire, la caresser, la bercer parfois.


A suivre....
louna
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Message par louna »

La suite :

Schubert parle-t-il aux vrais amoureux de la musique comme Bach ?Oui et non. C'est aussi là son mystère. Il parle à un ailleurs. Au coeur ? Bach se fait l'écho de l'âme, Beethven celui de l'existence, Mozart fait résonner l'amour avec son lot de désespérance. Et Schubert ? Mystère. Il parle en tout cas à quelque chose de profond, de lointain comme l'horizon de soi-même qu'on consulte depuis sa chambre. On s'y réfère et entre soi on se repère. Car ceux qui l'écoutent et le respirent sont tous animés par un même gout ; non le panache ni l'exquis mais la vérité d'une humanité qui chante. Ils sont marqués à vie et, ouvrant la radio à n'importe quelle heure, entendent les nouvelles d'un ami qui leur parle d'eux mêmes en n'évoquant que des histoires à lui. Et il n'est rien de plus urgent que de demeurer comme s'il fallait écouter pour se régénérer encore. Et par quel mystère ? A quelle part d'inachevé qui reste toujours en nous apporte-t-il cette pierre définitive qu'est sa voix fragile et maladroite ?
La musique de Schubert parle à chacun, loin des salles de concert. Elle est écrite pour le plus grand nombre mais ne touche que dans le silence d'une chambre d'étudiant ou, en ce qui concerne la musique de chambre, pour quelques complices buveurs et joyeux qui savent parfois s'arrêter ensemble sur une peine comme on peut se retourner sur une passante. Est-elle ratée, cette musique qui aurait dû rassembler les foules ? Mystère. Mais osons la question.


Je vous laisse lire la suite chez vous... :)
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Stereden
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Message par Stereden »

C'est un musicien qui compose près de mille oeuvres et qui meurt inconnu et pratiquement injoué, en tout cas pas ou peu publié.

Dans le tableau des oeuvres avec leurs dates de publication qui figure à la fin du Schubert de Brigitte Massin, la liste des oeuvres publiées avant sa mort occupent plus de six pages, alors que les oeuvres psothumes tiennent sur moins de deux pages (mais sur double colonne). Mais ce tableau semble contenir moins de la moitié des 998 oeuvres du catalogue Deutsch. Schubert a été le premier musicien à vivre de l'argent que lui rapportait ses publications.
On ne vend pas la musique. On la partage. Leonard Bernstein
louna
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Message par louna »

Oui, Stereden.
Aussi, je t'invite à lire le livre pour que cette citation soit plus claire... :)
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Stereden
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Message par Stereden »

je doi dire que la question

Est-elle ratée, cette musique qui aurait dû rassembler les foules ?


me paraît déplacée. (et encore, je suis poli :twisted: )
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louna
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Message par louna »

Stereden a écrit :je doi dire que la question

Est-elle ratée, cette musique qui aurait dû rassembler les foules ?


me paraît déplacée. (et encore, je suis poli :twisted: )
J'ai eu la même reaction...
Mais elle ne l'est pas, ratée !

Ou alors, nous n'avons aucun goût. :lol:
louna
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Message par louna »

Stereden a écrit :Dans le tableau des oeuvres avec leurs dates de publication qui figure à la fin du Schubert de Brigitte Massin, la liste des oeuvres publiées avant sa mort occupent plus de six pages, alors que les oeuvres psothumes tiennent sur moins de deux pages (mais sur double colonne). Mais ce tableau semble contenir moins de la moitié des 998 oeuvres du catalogue Deutsch. Schubert a été le premier musicien à vivre de l'argent que lui rapportait ses publications.
Je n'ai pas l'ouvrage de Brigitte Massin...

L'auteur dit en effet qe de son vivant, il a peu entendu de ses plus de 900 pièces.
S'il vivait de l'argent de ses compositions, toujours aujourd'hui, on se demande ce qu'on connait de lui, de ses 7 messes, de ses 17 opéras...
Et s'il a réussi à vivre de ses compositions, comment a t-il vécu ? Car il n'a pas eu un si grand succès tout de même de son vivant ?

C'est là dessus que l'auteur s'interroge : "Est-elle ratée cette musique qui aurait dû rassembler les foules ?"

Les a-til rassemblée de son vivant les foules ? Je crois que le petit bonhomme timide ne rassemblait que son bon cercle d'ami. De son vivant, je crois bien qu'il n'a jamais eu son moment de gloire ?

Alors qu'est ce qui nous attire tant chez ce compositeur , On ne peut parler de franc succès de son vivant, un petit bonhomme qui s'excusait presque de vivre...
Lui qui est "le compositeur de l'inachèvement"...
Qu'est ce qui fait qu'on s'attache autant à sa musique, qu'elle nous transporte autant, alors que visiblement, il n'a rien pour lui ?

Comment Brigitte Massin aborde-t-elle cette question ?
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Stereden
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Message par Stereden »

L'ouvrage de Brigitte Massin est constitué de deux parties : une bibliographie, très documentée, et une histoire de l'oeuvre. Il te le faut : c'est le livre de référence sur Schubert. C'est une somme de faits qui permettent de mieux le connaître, peut-être de mieux comprendre sa musique, en aucune façon une réflexion philosophique.
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velours
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Message par velours »

Schubert, etait en effet apprécié que par un cercle restreint de personnes de son vivant.
Ce n'est que plus tard, que sa célébrité vint, grace à quelques amateurs, dont non des moindre comme Schumann.
On dit que l'admiration que Schubert vouait à Beethoven, le bridait, et que ce n'est qu'après la mort de celui-ci qu'il parvint à creer quelque unes de ses plus belles oeuvres. A moins que ce soit l'imminence de sa mort, qui le rendit si prolifique.
Quoi-qu'il en soit, la musique de Schubert nous touche profondement. Contre toute attente, le 2eme trio de Schubert fut elu, morceau classique préféré des Français en 2007 devant L'hymne à la joie et le recquiem de Mozart. Kubrick qui choisissait les musiques de film avec le plus grand soin ne s'y était pas trompé.

un petit lien vers wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Franz_Schubert
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Rubato
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Message par Rubato »

"La musique est dans tout. Un hymne sort du monde." Victor Hugo (Les Contemplations).
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
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Message par louna »

théodore Valensi, Le romantisme et Schumann

Ecrire sur la musique, nous dit un historien, ce fut pour Schumann une sorte d'éducation personnelle ; lui qui était si doux dans la vie et compositeur de musique intérieure, il fut un courageux combattant contre tout ce qui était impur dans l'art, contre l'insincérité des dilettantes, contre la médiocrité et l'absence de talent : "Celui qui ne se hasarde pas à attaquer le mal, ne fait que défendre le bien à demi". Schumann s'attirait ainsi les inimitiés qui s'appliquèrent hargneusement à ses oeuvres : il en prit son parti".
Cette manière de martyre apaisait sa dévorante avidité de sacrifice où il s'élevait, lui semblait-il, jusqu'au Seigneur. Mais lui, ne haïssait que la haine et si, par souci du vrai, il critiquait une oeuvre, il cherchait toujours à comprendre l'auteur pour pouvoir l'excuser. "Si quelqu'un est mon ennemi, écrivait-il, ce n'est pas une raison pour que je sois son ennemi".
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quasimodo
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Message par quasimodo »

louna a écrit :théodore Valensi, Le romantisme et Schumann

Ecrire sur la musique, nous dit un historien, ce fut pour Schumann une sorte d'éducation personnelle ; lui qui était si doux dans la vie et compositeur de musique intérieure, il fut un courageux combattant contre tout ce qui était impur dans l'art, contre l'insincérité des dilettantes, contre la médiocrité et l'absence de talent : "Celui qui ne se hasarde pas à attaquer le mal, ne fait que défendre le bien à demi". Schumann s'attirait ainsi les inimitiés qui s'appliquèrent hargneusement à ses oeuvres : il en prit son parti".
Cette manière de martyre apaisait sa dévorante avidité de sacrifice où il s'élevait, lui semblait-il, jusqu'au Seigneur. Mais lui, ne haïssait que la haine et si, par souci du vrai, il critiquait une oeuvre, il cherchait toujours à comprendre l'auteur pour pouvoir l'excuser. "Si quelqu'un est mon ennemi, écrivait-il, ce n'est pas une raison pour que je sois son ennemi".
Da random return of Da Louna 8)
" On ne joue pas du piano avec deux mains : on joue avec dix doigts. Chaque doigt doit être une voix qui chante."

Samson François
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Rubato
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Message par Rubato »

Cest un vraiment un très beau texte, Louna , très émouvant !

Au fait, ton avatar, c'est pour ça ?
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
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Re: Les beaux textes.

Message par louna »

Avant le départ de Dominique...

Il y a le mouvement des astres.
Il y a la lumière du soleil.
Il y a les volcans, les moussons, les orages, les marées.
Il y a la montée de la Sève au printemps.
Il y a le chêne, le roc, le taureau, le lion.

Il y a Beethoven.

Un homme de stature ramassée, vigoureuse, à l'ossature puissante. De fortes mains, couvertes de poils, avec des doigts au bout épaté. Un visage rude, le front haut et large, les cheveux noirs, hirsutes, partagés en grosses mèches hérissées. Le nez court, carré. Les lèvres serrées - mais le trait de la bouche n'est pas rébarbatif. Les yeux.
Des yeux extrèmement vifs, perçants quand ils regardent fixement, souvent rêveurs. Des yeux de feu, profonds et animés d'une vie extraordinaire. De beaux yeux reflétant des pensées et des impressions qui se succèdent rapidement, gracieuses, arrogantes, farouchement aimables, menaçantes de fureur, terribles. Un sourire d'enfant, des éclats de rire énormes. Un être impulsif, detestant toute contrainte. Tour à tour, sinon à la fois, brutal et tendre, violent et cordial, grossier de langage et pur de moeurs, indomptable et rigoriste, orgueilleux et humble, méprisant les hommes et ne pouvant se passer d'eux, égoïste et charitable.
Négligé dans sa tenue, gaffeur dans son attitude, il est adulé. Elégant (cela lui arrive parfois), aimable, il se voit repoussé. Sans cesse en action, sans cesse en mouvement. Basculant tout imposant son désordre, qui est un ordre plus complexe mais solidement agencé.
Exigeant pour les autres, encore plus pour soi-même. Sans ménagement ni pour son corps, ni pour son esprit. Entretenant sa puissance créatrice par des contacts quotidiens avec le sol, les arbres, les herbes, le ciel.
La Terre, l'Eau, l'Air.

Le Feu, il l'a en lui.

Voilà cette force de la Nature dont nous allons parcourir la destinée humaine.




André Jolivet, introduction de Ludwig Van Beethoven.

Il ne l'a pas raté ! :shock:
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dominique
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Re: Les beaux textes.

Message par dominique »

Merci beaucoup, Louna, ça me touche beaucoup que tu sois revenue poster pour ce beau texte.
J'ai ce livre de Jolivet, comme tant d'autres sur LvB.
J'emporte le coffret Konemann de ses oeuvres pour piano. Je ne pourrai pas monter les 32 sonates... :cry: mais quand même quelques unes... :D
bel été à tous !
caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Veritas odium parit, obsequium amicos
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