Merci Dogane pour cette info, c'est effectivement un pianiste à suivre de près!
Jeff62, tout ton argumentaire ainsi que celui d'Alan Fraser est juste, mais bon... Quelqu'un qui joue le 1er concerto de Tchaïkovsky est à mon avis tout à fait capable de jouer La Campanella.
Ce que je veux dire par là, c'est que pour moi cet argument là est biaisé : quelqu'un qui aborde ce concerto ne va pas buter (ou jouer moyennement) ces accords d'introduction.
Mais si on enlève cet "anachronisme", je suis d'accord sur ce qu'on pourrait appeler la réponse des doigts, leur agilité.
Je suis d'accord aussi sur le fait que jouer des morceaux plus difficiles que son niveau fait progresser sur le plan technique pure, mais en pratique il faut voir ce que cela donne. Combien de pianistes, amateurs de surcroît, se fourvoient dans des oeuvres trop difficiles pour eux? Beaucoup trop je pense. Il suffit d'assister à quelques concours pour s'en apercevoir.
Par ailleurs aligner des notes ne fait pas progresser, sinon autant faire des gammes et des exercices avec des formules qu'on peut faire varier à l'infini et à une vitesse grand V.
Ce ne serait pas grave s'il n'y avait pas de conséquences, mais souvent c'est pire que de travailler
à fond un morceau plus modeste.
Disons que je joue un peu l'avocat du diable

, mais si l'on doit travailler des morceaux trop difficiles, il faut le faire avec beaucoup de prudence... et il est difficile de le rester
L'ennemi n°1 du pianiste c'est la crispation. Il est vain de croire, ou de faire croire, que si on rame dans un morceau difficile parcequ'on est raide, la souplesse viendra plus tard.
Rien n'est plus faux car rien ne vient par la force.
La souplesse se travaille tout le temps, et à tous les niveaux.