Bonjour Monsieur, merci pour votre réponse rapide.
Si j'ai bien compris le tempérament à quintes justes, ses octaves ne sont pas juste, avec des battements.
Mais que préfèrent les pianistes ?
Et quel est le meilleur tempérament ?
Merci d'avance pour vos explications
Hichem Ellouze
la richesse du forum c'est le mélange en tous genre...
En p42, je trouve l’argument spécieux. Il compare le tempérament dit GBTT (tempérament égal à octave =2/1) et le TEQJ et trouve que le premier utilise des octaves fausses à cause de l’inharmonicité.
Une comparaison avec le GBT (tempérament égal à octave juste « à l’oreille ») serait plus pertinent car c’est ce dernier qui est utilisé.
P43, c’est assez surprenant : il compare un
Intervalle de 17e, trouve plus de battements en TEQJ qu’en GBTT... mais il est déduit que l’intervalle TEQJ est plus juste, contrairement à mon intuition. (Plus il y a de battement, moins cela devrait être juste, non?)
La justesse n'est pas fonction de battement ou non c'est affaire de conditionnement à une échelle donnée
Oui l'octave en tempérament égal théorique est fausse à causse de l'inharmonicité c'est pour cela que les logiciels d'accord récents corrigent ce problème
Mon propos (peut-être mal formulé) n’est pas de dire que le passage est faux, mais il me semble peu opportun de parler d’un système non employé* car à l’oreille et certains accordeurs spécialisés, l’inharmonicité est prise en compte.
*quoique : avec des orgues, il n’y a pas d’inharmonicité.
floyer a écrit : lun. 02 juil., 2018 20:04
En p42, je trouve l’argument spécieux. Il compare le tempérament dit GBTT (tempérament égal à octave =2/1) et le TEQJ et trouve que le premier utilise des octaves fausses à cause de l’inharmonicité.
Une comparaison avec le GBT (tempérament égal à octave juste « à l’oreille ») serait plus pertinent car c’est ce dernier qui est utilisé.
P43, c’est assez surprenant : il compare un
Intervalle de 17e, trouve plus de battements en TEQJ qu’en GBTT... mais il est déduit que l’intervalle TEQJ est plus juste, contrairement à mon intuition. (Plus il y a de battement, moins cela devrait être juste, non?)
Pouvez vous m'explique les P43, P42 ?
Merci d'avance pour vos explications
Je m'excuse infiniment de poser beaucoup de questions un peu nuls, débiles
Hichem Ellouze
la richesse du forum c'est le mélange en tous genre...
floyer a écrit : lun. 02 juil., 2018 20:04
Une comparaison avec le GBT (tempérament égal à octave juste « à l’oreille ») serait plus pertinent car c’est ce dernier qui est utilisé.
Il l'a fait dans une conférence en 1993 où les résultats sont sans appel : l'octave sans battement même accordée à l'oreille conduit , en raison de l'inharmonicité , à un rétrécissement des intervalles au fur et à mesure qu'on va vers l'aigu du clavier . Ce rétrécissement s'amplifie avec les intervalles faisant appel à des partiels élevés (tierces mineures) ... même les quartes loin de conserver leur valeur vont en se ratatinant pour carrément devenir négatives dans l'extrême aigu ... ! D'où l'avantage de dilater plus encore les octaves ... pour retrouver quelques chose de plus conforme au tempérament qu'on espère atteindre ...
Cela m’étonne : l’inharmonicité conduit à des fractions des fréquences des 2 premiers partiels légèrement supérieur à 2... ainsi, en faisant coïncider les partiels des octaves (pour annuler les battements), on augmente l’intervalle en comparaison aux octaves théoriques (fraction 2/1).
Ainsi, un accord tenant compte de l’inharmonicité conduit à des écarts positifs croissants.
Mais peut-être cette dilatation n’est pas suffisante pour flatter l’oreille. (Certains accordeurs électroniques de pianos ont une fonction de réglage de l’étirement des octaves).
Ce n'est pas qu'une question de "flatter" l'oreille : les calculs précis tenant compte de l'inharmonicité montrent des raccourcissement des intervalles sans ambiguïté lorsque les octaves sont conservées pures et va en s'amplifiant vers l'aigu . Les courbes présentées ne mesurent que les fondamentaux et ce n'est pas suffisant pour avoir une image exacte de ce qui se passe quand on accorde . Les raccourcissement d'intervalles sont criants pour les tierces mineures dans la tessiture du haut médium : accords de septième diminuée (do, mib, fa #, la) déchirants , pleurants , signe de tierces plus courtes que prévues ... c'est ainsi . Mais Cordier est un des seuls à l'avoir montré ... Dans les écoles d'accord on ne leur montre même pas ... Un de mes jeunes collègue s'étonne d'avoir de mauvaise sonorité dans le haut médium ... Je lui ai expliqué mais je ne suis pas sûr qu'il ait tout compris .... Je suis un vieux radoteur ...
Qu’entendre par « conserver pures » ? Rapport de fréquence 2/1, ou absence de battement ?
Ceci dit, l’inharmonicité a un effet fonction du carré du rang du partiel considéré. Le prendre en compte sur les octaves (rangs 1 et 2) est insuffisant pour avoir des intervalles justes avec des rangs 3 et plus.
Absence de battement ... mais là encore ambiguïté : l'octave peu avoir, en gros , trois états sans battement
- plus courte (la pire au piano ... pierre d'achoppement des apprentis accordeurs et même de certains autres ... )
- exactement pure (du moins quand l'inharmonicté des deux constituants n'est pas trop forte)
- plus grande celle que tout accordeur se doit de maîtriser et de réaliser et qui permet de construire le système de Alfredo Carpuso
De ces trois état seul le dernier permet de limiter la casse au niveau des raccourcissements
Modifié en dernier par piano bien tempéré le lun. 02 juil., 2018 23:33, modifié 2 fois.