Si c'est avéré, je le rajoute dans ma liste des choses contre-intuitivesleLama a écrit :il suffit de penser a l'apprentissage du velo chez des enfants. On leur donne systematiquement des informations fausses: tourrner le guidon a gauche pour tourner a gauche. Pourtant, si on fait attention a la mecanique, ce n'est pas du tout ce qui se passe. On commence imperceptiblement par tourner le guidon sur la droite (contre-braquage) pour creer un desequilibre sur la gauche, qu'on rattrappe ensuite en tournant franchement le guidon sur la gauche. Neanmoins, tous les enfants de 5 ans sont capables de corriger et de trouver une technique juste a partir de ces instructions approximatives, voire fausses. L'enfant experimente a partir des informations de depart qu'on lui donne, puis se fait sa sauce et trouve son equilibre.
C'est très intéressant au niveau de l'étude et l'analyse de la forme (au niveau compositionnel). Il n'est pas le seul à développer cela d'ailleurs.floyer a écrit :le parallèle théorie des groupes avec une des œuvres de Beethoven
Bien sûr qu'il y a d'autres considérations supplémentaires à prendre en compte pour jouer un trait de notes successives et qui diffèrent du jeu d'un accord (et tout cela peut dépendre du type de trait/phrasé/sonorité également). Le point de vue "vitesse infinie" ne signifie pas qu'on occulte toutes les autres caractéristiques, mais qu'on s'attache aux approches communes des deux types de jeux.Okay a écrit : En revanche, l'idée de passer d'une vitesse infinie à finie me semble plus douteuse. Jouer des notes ensembles ou séparées, ce n'est pas du tout la même technique, et le seul lien entre les deux qui peut vraiment aider, c'est bien l'emprunte.
L'empreinte c'est essentiellement un point de vue statique. Alors que le concept de vitesse infinie permet de relier le jeu en accord et le jeu en arpège, ce qui met en évidence ce que l'un peut aider dans l'exécution de l'autre. Par exemple on observe ainsi qu'on peut prendre un seul geste unifié sur l'ensemble de l'arpège (comme le "rebond" de l'accord tel que l'évoque Chang), au lieu d'être tenté de réaliser un geste pour chaque note de l'arpège qui conduirait très probablement à un "mur de vitesse". (Penser par ex. au travail de l'op.25 no.11). Introduire un léger décalage entre deux notes au lieu de les jouer simultanément, c'est comme travailler avec les rythmes pointés (si tu lis ça Presto ). Tout ça peut être regroupé dans le concept de vitesse infinie. Décidemment ce serait mieux avec un fil dédié.