1h30 ! au bout d'1 an bravo. Les "debutants" c'est souvent 15 minutes et encore lolMarie-Danielle a écrit :Comme je suis au début de mes apprentissages en piano, un peu plus d'un an, si je ne m'impose pas une période fixe de pratique de 1h30 par jour, je n' arriverai pas à jouer du piano dans cette vie.MC3 a écrit :
Parfois je m'assois pour pianoter 5 minutes (non pas 20 !) et pas plus. Parfois je peux travailler le même morceau pendant 1H30, mais comme le piano est un loisir j'ai du mal à faire plus aussi bien par emploi du temps que par capacité tout court.![]()
Mais à part cela, mes exigences sont très différentes de celui ou celle qui désire en faire une carrière. Le prof qui m'enseigne maintenant a une formation surtout en jazz. Je constate après un cours seulement que l'approche et les exigences seront différentes de mes autres profs qui avaient une formation exclusivement classique.
L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
- zarathoustra
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Je ne sais pas si on peut parler d'evangile. Surtout en ce qui concerne les methodes de travaille car elles évoluent au fur et à mesure du temps et des personnes.quasimodo a écrit : 1) Pour chaque pièce, retarder le plus possible le travail au clavier.
2) S’efforcer de travailler en premier lieu les sections les plus dures.
3) Mener plusieurs projets (pièces) de front
Ce qui est dur à accepter c'est que la quête de LA methode pour devenir Horowitz en travailler 10 minutes par jours n'existe pas. Nous sommes tous différent et c'est bien pourquoi prof est un metier qui demande beaucoup d'experience...
Ainsi pour moi ce qui tu dis quasimodo n'est pas faux mais est loin d'etre vrai non plus...
Ainsi :
1) Retarder le travail au clavier est bien gentil mais si on ne peut pas conceptualiser un morceau en terme de mouvements il devient dur de construire un interpretation qui se construit sur "des mouvements et non une idée de ce que ca devrait donner"...
2) Pour pas mal de pianiste des erreurs surviennent en public là où ils ne se sont jamais trompé. La raison simple est que souvent ils ont oublié de travailler ces passages les jugeant facile. Ainsi la répartition du temps devient très arbitraire. On doit tout maitriser du debut à la fin sans que rien ne passe à la trappe et surtout pas les passages "faciles". De plus c'est souvent ces passages "faciles" qui sont les plus dur. Quand on a de longues parties lentes on les bacles et ca devient très dur de faire un beau travail sur la sonorité.
3) Mener plusieurs projets c'est souvent très bien mais quand on a très peu de temps c'est aussi souvent le meilleur moyen de se disperser et de tout louper. Ceci dit je te l'accorde dans la grande majorité des cas il est recommandé de proceder ainsi et de bien étudier son programme.
Bref, ce que tu prêches est intéressant mais le plus important de façon générale je pense c'est de ne pas aller trop vite. Le travail au piano est comme un mille feuille, quand on ajoute trop vite des couches de travail sur autre mal faite on doit retirer toutes les autres couches pour corriger la première. Ainsi passer 20 minutes ou 5 heures ne change pas grand chose tant qu'on a prit conscience de ce qu'on cherche à acquérir et c'est pour moi certainement le plus difficile.
- André Quesne
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Bonjour zarat, mais où étais-tu donc passé depuis tout ce temps
En tout cas ça fait plaisir de te retrouver 


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- zarathoustra
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
J'ai oscillé entre piano et vie normaleAndré Quesne a écrit :Bonjour zarat, mais où étais-tu donc passé depuis tout ce tempsEn tout cas ça fait plaisir de te retrouver

- André Quesne
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Le principal c'est que tu sois toujours en forme pour travailler ton piano.
A bientôt,
André.
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- Rubato
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Pouquoi ?? c'est anormal de faire du piano ??zarathoustra a écrit :
J'ai oscillé entre piano et vie normale


Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Mon cher Rubato, je t'emmène au carnaval des animaux de saint saens visiter l'animal pianiste !!! 

-
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Tiens, tiens, Zarat est de retour
!
Je pensais que ton piano s'était refermé sur toi et qu'il te retenait prisonnier.
Me suis pas beaucoup trompé du reste...

Je pensais que ton piano s'était refermé sur toi et qu'il te retenait prisonnier.
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- zarathoustra
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Acharnement et autre... ca me fait plaisir de retrouver ma routine pianomajeur également
Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
On va ouvrir un sujet spécial "le retour du Zarat" 

- Rubato
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Bon, dans l'évangile, c'est l'épisode "résurrection" ! 

Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Bon, je vais me faire incendier peut-être, mais il m'arrive de simplifier certains passages difficiles; pour pouvoir jouer un morceau entièrement. C'est d'ailleurs un travail intéréssant.
- zarathoustra
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Non, il n'y a pas de quoi t'incendier, beaucoup de concertiste le font, ca s'apelle du bluff
Certains compliquent aussi les passages mais en les rendant plus virtuose (je pense à volodos par exemple), ils depouillent l'harmonie construite par le compositeur et rendent le morceau ou passage plus simple du point de vue de l'interpretation. Ca aussi c'est ce qu'on apelle du bluff

Certains compliquent aussi les passages mais en les rendant plus virtuose (je pense à volodos par exemple), ils depouillent l'harmonie construite par le compositeur et rendent le morceau ou passage plus simple du point de vue de l'interpretation. Ca aussi c'est ce qu'on apelle du bluff

Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Plutôt que de bluff, je préfère le terme d'interprétation qui est moins péjoratif, j'aime de plus en plus l'idée qu'un pianiste puisse offrir une vision plus personnelle sur base d'une composition classique. Pour l'amateur ce sera souvent dans le sens de la simplification mais cela peut joindre l'utile à l'agréable, si la pièce est émotionnellement plus forte au final car mieux rendue car plus facile à jouer c'est plutôt positif. Pour un pro cela peut être réellement rafraîchissant d'entendre une improvisation ou composition ou décomposition d'une oeuvre du répertoire, cziffra ou volodos on fait ce genre de chose. Je crois qu'horowitz aimait bien aussi la "bricole".zarathoustra a écrit :Non, il n'y a pas de quoi t'incendier, beaucoup de concertiste le font, ca s'apelle du bluff![]()
Certains compliquent aussi les passages mais en les rendant plus virtuose (je pense à volodos par exemple), ils depouillent l'harmonie construite par le compositeur et rendent le morceau ou passage plus simple du point de vue de l'interpretation. Ca aussi c'est ce qu'on apelle du bluff
Le jazz ne fonctionne pratiquement que comme ça, l'avenir du classique c'est peut être justement des relectures beaucoup plus libres...
Vive la liberté ! non ?

- Emlomor
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Peut-êtreMC3 a écrit :zarathoustra a écrit :
Vive la liberté ! non ?

Mais bon le principe "le compositeur écrit, l'interprète joue ce qui est écrit et rien d'autre" est une sorte de contrat implicite, en classique... S'en éloigner est intéressant mais il faut au moins annoncer la couleur, le public qui lit "oeuvre de Un Tel" sur le programme ne peut pas toujours deviner

- egtegt
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Si seulement c'était si simpleEmlomor a écrit :[...] "le compositeur écrit, l'interprète joue ce qui est écrit et rien d'autre" [...]

Il suffit d'écouter les diverses versions de grands pianistes pour un morceau donné pour s'en convaincre.
Car heureusement, tout n'est pas écrit sur la partition. Et bien souvent, les interprètes ne respectent déjà pas toutes les indications de jeu. De là à s'autoriser à modifier les notes ... car bien souvent, on trahit plus la partition en modifiant le tempo ou en changeant des nuances qu'en modifiant quelques notes.
Sans compter les partitions qui comportaient à l'origine une partie d'improvisation prévue par le compositeur dans lesquelles on a remplacé l'improvisation par la retranscription de la version d'un pianiste particulièrement inspiré. Qui doit-on respecter dans ce cas ? Le compositeur initial qui souhaitait que le pianiste improvise ? Le pianiste génial qui a tellement bien improvisé qu'on n'imagine pas pouvoir faire mieux ?
Et comment doit-on considérer les variations, adaptations et diverses transcriptions faites par de grands compositeurs d'œuvres de prédécesseurs (par exemple les diverses transcriptions de Liszt de symphonies de Beethoven ou de lieder de Schubert)
En fait, je trouve dommage que la musique classique soit aujourd'hui dans un carcan sous réserve de respecter les génies qui ont écrit cette musique alors que ces mêmes génies ne se gênaient pas pour transgresser toutes ces règles.
- dominique
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Ces mêmes génies, oui, pour transgresser toutes ces règles, mais le pianiste en manque de technique... c'est autre chose ! Pour ma part, je ne ressens aucun carcan en essayant de comprendre et de respecter les grands textes. Plutôt une impression d'échafaudage solide, sur lequel je peux m'appuyer pour monter... et qui me laisse toute liberté d'escalade.egtegt a écrit :...............................................
En fait, je trouve dommage que la musique classique soit aujourd'hui dans un carcan sous réserve de respecter les génies qui ont écrit cette musique alors que ces mêmes génies ne se gênaient pas pour transgresser toutes ces règles.
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
C'est Gould qui corrigeait les erreurs de contrepoint de Bach.
Et dans ses DVD Brendel dit qu'il complète les parties inachevées de Schubert.
Je rejoint un peu PierreArnaud sur le "contrat implicite". Je simplifie les trucs que je ne peut physiquement pas jouer, mais pas techniquement.
Et dans ses DVD Brendel dit qu'il complète les parties inachevées de Schubert.
C'est dingue mais ça ne m'est jamais vraiment venu à l'idée. Renverser des accords trop grands ou supprimer des notes mais pas plus. Pas que je sois fondamentalement compte, mais c'est que je n'y ai jamais pensé.Bon, je vais me faire incendier peut-être, mais il m'arrive de simplifier certains passages difficiles; pour pouvoir jouer un morceau entièrement. C'est d'ailleurs un travail intéréssant.
Je rejoint un peu PierreArnaud sur le "contrat implicite". Je simplifie les trucs que je ne peut physiquement pas jouer, mais pas techniquement.
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
J'ai trouvé la façon de ne rien simplifier à la partition originale ; je recherche celle qui a déjà été simplifiée par des professionnels.
Je me sens très à l'aise de cette façon....En ce moment j'apprends l'Ave Maria de Schubert ; si j'avais attendu de pouvoir jouer l'original, je ne sais pas quand j'aurais eu le plaisir de jour cette si belle mélodie.

Je me sens très à l'aise de cette façon....En ce moment j'apprends l'Ave Maria de Schubert ; si j'avais attendu de pouvoir jouer l'original, je ne sais pas quand j'aurais eu le plaisir de jour cette si belle mélodie.

- Ka8b
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Re: L'evangile du travail du piano, par l'apotre quasimodo
Ouh là là! Je parlais de simplifications "simples". Enlever une note d'un accord en choisissant la bonne, faire des renversements, ne pas jouer une trille, je ne vais pas plus loin!!! Et c'est vrai que quand un pro l'a déjà fait, je choisis sa partition !!!