n'hésite pas à prendre contact avec un autre médecin en plus de celui-ci, spécialiste de la médecine du sport, des traumatismes des musiciens et pour ta rééducation.
n'hésite pas non plus à prendre contact avec, selon ce qui te va le mieux, un(e) coach psy, un(e) psychologue, un(e) psychiatre.
Comme tu sais j'ai eu il y a deux ans un cancer (une tumeur T3 localisée, une série de chimio, une opération lourde une autre série de chimios).
J'ai eu la chance d'avoir une coach super, à l'hôpital une psychologue magnifique, trois kinésithérapeutes géniaux (à l'hôpital un marathonien "iron man" qui me faisait monter et descendre les escaliers) les psychiatres n'étaient là que pour prescrire les médicaments dangereux, hélas (à un prix fou).
Je t'encourage à prendre contact avec des pros différents et nombreux pour trouver les bons ! c'est très important et en aucun cas tu n'es en cause.
Tu as eu un accident traumatisant physique et mental, moral, tu es pianiste, tu as besoin de récupérer, la société et les médecins ne sont pas dans ton optique il te faut trouver les bonnes personnes, elles existent !
bon courage ! (je lutte tous les jours contre les désagréments et suite de ma maladie et des thérapies, je n'ai aucun mal à en parler parce que ça peut servir à d'autres, ce matin encore j'ai pleuré dans les bras de ma femme parce que j'ai mal tout le temps, je me sens vieux, (et j'ai un physique en bon état et un mental de pittbull) j'ai peur de mourir, d'être malade encore etc etc et ce n'est pas parce que je suis douillet ou peureux mais parce que la maladie c'est super dur).
Donc, pardonne moi d'être long, vas voir des grands pros, il y en a de supers et souvent un super Kiné t'enverra chez un super psy ou l'inverse.
Haut les coeurs, courage, le meilleur dans la maladie, c'est la guérison quand elle est possible (et j'ai au moins un ami, l'un de mes plus proches et cher qui a une maladie dont il ne peut guérir et qui va de protocole en protocole, et qui est merveilleux de résilience et de sagesse).
ah, le sommeil, c'est une grande question parce que ça marche avec tout le reste. Consulte un psy ou psychiatre, tu peux t'aider épisodiquement avec un relaxant, voire avec un somnifère, attention, risque d'accoutumance possible et c'est très grave. Le mieux serait une méthode douce, genre auto-hypnose. J'ai eu la chance un an avant ma maladie de rencontrer un tatoueur parce que j'avais envie d'un tatoo et d'apprivoiser la douleur (j'avais eu des douleurs dentaires difficiles). J'ai appris l'auto-hypnose avec lui et ça m'a servi en chimio, et en soins intensifs (13 jours et deux risques majeurs, une embolie pulmonaire et un infarctus du rein). J'ai traversé les nuits de douleur et d'angoisse, souvent encore dormir (je suis un petit dormeur) est difficile. Mais c'est le nerf de la guerre !
Etre bien entouré est majeur. Et toujours s'accrocher à ce qui ne peut faillir, la musique, j'avais partout mon ordi, vidéos, enregistrements musicaux, et un super casque avec isolement phonique. J'ai un excellent souvenir d'une nuit avec un voisin de chambre ronfleur mais super sympa j ai dormi comme un bébé casque sur la tête et même quand il avait de la visite. Bon j ai eu une trouille terrible quand l'infirmier m'a réveillé en sursaut...
Encore courage ! Le temps est à la fois long et pénible à vivre marqué par la douleur, et l'instrument de la guérison. Pense à te reposer beaucoup, vouloir trop rééduquer n'est pas toujours bon. Et les progrès ne sont pas linéaires. Je me souviens de la première fois après l'opération où ma femme et moi avons couru derrière un bus pour ne pas le rater, arrivé dedans j'ai cru m'évanouir et vomir en même temps (et je suis sportif). J'y ai repensé hier on a couru pareil et j'étais devant

Nous sommes tous fragiles et humains, Kissin a perdu sa prof mythique et il a eu des douleurs au bras au point de renoncer à des concerts il y a 2 ans. Il a sans doute rencontré des soignants supers.