
C'est comme avec les enfants : je n'ai pas eu d''enfants jumeaux donc mes 4 enfants sont nés à plusieurs années d'écart ce qui m'a permis de découvrir chacun d'eux de façon intense.
C'est la même chose avec les œuvres que je travaille. Pour les 5 oeuvres citées plus haut:
j'ai commencé à travailler les Variations Sérieuses début juin 2014, et j'ai pu les enchaîner par cœur fin aout, mais avec beaucoup d'accros ...Le travail est loin d'être fini, et la construction de l’œuvre est encore bancale...
le nocturne de Poulenc mi septembre 2014, bon que 3 pages donc fin octobre je l'avais mémorisé, plus facile que la pièce précédente évidement, mais pleine de pièges quand même...
Le nocturne de Chopin , difficile... j'ai commencé à le travailler à la mi octobre, début décembre je l'avais mémorisé, je commence à pouvoir faire chanter les passages qui me posent problème....
l'étude de Debussy début novembre, je l'ai mémorisé complétement, très belle petite pièce, qui m'est accessible sans énormément d'efforts.
Je n'arrive plus à travailler d’œuvre sans les avoir mémorisées. Il n'y a aucune vantardise dans mes propos ! Nombreux sont ceux sur ce forum qui savent que j'ai découvert il y a seulement 3 ans que je pouvais mémoriser une partition. Pour moi c'est une nécessité. Je n'arrive pas à travailler autrement. D'autres beaucoup plus savants que moi sauront expliquer pourquoi.
Pour moi, cela correspond à une intériorisation de l’œuvre étudiée, ainsi je la fais mienne. Je fonctionne de la même façon dans mon enseignement des mathématiques, à ceci près que je ne m'étais jamais posé la question de la mémorisation, je le faisais naturellement.
J'ajoute que je travaille le piano plusieurs heures par jour.