en fait c'est assez simple : d'une part, quand tu n'as pas assez de temps pour travailler avant, ce n'es pas la même chose d'entretenir seulement les Kreisleriana ou tout le programme (je pense qu'avec 4 heures par jour les 15 jours précédant le concert, les problèmes se modifient) ; d'autre part, même si je sais bien où je vais avec ce Schumann, j'arrive dessus un peu énervé et déstabilisé par les incidents qui se sont produits avant dans le concert, et puis il y a aussi la fatigue (ça, tous les pianistes de métier que j'ai rencontrés me l'ont dit, quand on donne un certain nombre de récitals entiers par an, les choses changent en matière d'endurance et d'appréhension de la scène).Okay a écrit :Cette remarque m'interpelle énormément. J'en suis également certain mais j'aurais aimé que tu nous dises en quoi ça change, pour toi. Pour moi, il y a 2 paramètres (qui sont un peu une tautologie) qui ont un effet contraire : quand on joue un gros cycle à la fin, d'une part on est bien plongé dans son récital et a priori habitué au contexte (ce piano, ce public, cette scène), et d'autre part on a déjà beaucoup donné (fatigue mentale).JPS1827 a écrit : Je me suis rendu compte qu'il y a un monde entre ne jouer que ça (comme au Caveau) et les jouer à la fin d'un récital.
Quelque chose me dit que le premier effet (positif) peut l'emporter, et l’intensité de ton enregistrement laisse à penser que ça a été le cas pour toi. Avec les repères pris jusqu'ici, on dirait que tu as pu te jeter dedans surement dans de meilleures conditions, à la fois d'un point de vue pianistique et psychologique (ta réussite dans la narration, et les moyens employés qui vont avec). Ce serait intéressant de savoir si tu l’as vécu comme ça, ou si ta réalité du moment a été bien différente.
Ca y est, je suis en vacances, avec une connexion "capricieuse".