Pour tenter de recentrer la discussion, voici un autre ouvrage qui figure en bonne place dans ma bibliothèque: Le silence, les couleurs du prisme & la mécanique du temps qui passe par D. Caux. Caux a été toute sa vie un explorateur et un grand découvreur de styles de musiques de toutes sortes, avec une nette prédilection pour les courants alternatifs et post-modernes.
Dans son livre, il balaye volontairement très large: des délires psychédéliques de Fluxus, à Xenakis, en passant par Cage, bien sur, Glass, Riley, Part, le Free-Jazz (bon ok, ça c'est de la musique de bastringue ), Alkan, Nancarrow ........ Le curieux peut y butiner pour faire son miel. Avec à la clé des découvertes, de trucs carrément zarbis voire franchement rigolos parfois, mais aussi des tentatives beaucoup plus abouties.
Voici donc http://youtu.be/ZRYfGXf-mT0 le tout début de cette sonate. Je voulais vous en proposer plus, mais je n'ai pas pu travailler suffisamment ; je ne serai sans doute pas en mesure d'aller beaucoup plus loin durant les prochaines semaines.
Merci donc pour vos avis, conseils .... pour la suite.
Je n'ai fait qu'une seule entorse à la partition: au dernier temps de la mesure 15, l'écart do-mib à la main gauche est trop grand pour moi. je joue donc le mib avant et-pour respecter le chromatisme-j'essaye de faire entendre le do avant qu'il ne monte au do dièse à la mesure suivante.
Toute autre erreur n'est pas volontaire .....
Bon visiblement, je veux dire, vu le faible nombre de commentaires, mes débuts dans Berg mon amour ne suscitent que peu d'intérêt ! Tant pis ! Je ne jouerai pas Scarbo: trop difficile pour moi !
Modifié en dernier par Merlin le sam. 20 oct., 2012 11:34, modifié 1 fois.
Oui tu as raison bien sur...
zebestovol, ne sois pas faché ... sur ta video Scarbo, je n'ai rien de pertinent à ajouter au commentaire des autres, c'est tout !
Hop, petite relance de ma discussion préférée, avec un lien très instructif, qui montre quand même que s'il y a des choses très bien dans l'art contemporain, il y a aussi du gros n'importe quoi.
Et en plus c'est traité avec humour !
C'est là (spéciale cacedédi à bach_addict, wesh !)
En montrant le pire d'un courant artistique, on tombera en général tous d'accord et on pourrait faire à peu près la même chose dans chaque art pour chaque période/style (même si je reconnais que le foutage de gueule de ce genre là tient quand même le haut du pavé).
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Ashiro a écrit :La vidéo est privée, elle ne doit donc être réservée qu'à ton cercle d'élite ?
Ça explique aussi le manque de commentaire peut être.
Quelle vidéo ???
EDIT : ah, tu parles de celle de Merlin je présume !
Gracou a écrit :En montrant le pire d'un courant artistique, on tombera en général tous d'accord et on pourrait faire à peu près la même chose dans chaque art pour chaque période/style (même si je reconnais que le foutage de gueule de ce genre là tient quand même le haut du pavé).
D'une part la question n'est pas de savoir si ça peut être fait, mais si ça a été fait ! D'autre part, que ça soit fait c'est une chose, que ce soit cautionné et encouragé c'en est une autre
S'extasier devant ça ou les 500 concertos de Vivaldi, pour moi c'est un peu la même chose. C'est plus un manque de goût qu'autre chose. Mais bon, après, chacun trouve son plaisir là où il veut.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Gracou a écrit :S'extasier devant ça ou les 500 concertos de Vivaldi, pour moi c'est un peu la même chose. C'est plus un manque de goût qu'autre chose. Mais bon, après, chacun trouve son plaisir là où il veut.
Non là franchement c'est de la pure provocation...Les concertos de Vivaldi on peut ne pas aimer, mais il y a un vrai travail et un vrai savoir faire, c'est pas à la portée du premier venu. Aligner des pommes de pain c'est quand même pas du même acabit.
Un savoir-faire, certes, c'est indéniable. 500 concertos passionnants, par contre... C'est une question de goût. De même que nous n'aimons pas, toi et moi, ce genre d'installations contemporaines alors que d'autres y trouvent un intérêt, indépendamment du fait que le processus créatif soit très complexe ou pas.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
T'es déprimant...
Tu ne peux pas dire aussi facilement "indépendamment de tout processus de création". Tu contournes le problème. Vivaldi ne se limite pas à des idées, c'est un grand musicien. On peut trouver ça ennuyeux, mais on ne peut pas lui retirer ce savoir-faire.
Si aligner des pommes de pain c'est de l'art, alors tout le monde est artiste, et donc personne ne l'est finalement. Dissocier l'art de tout savoir-faire c'est absurde. L'art par définition, c'est l'expression à travers un savoir-faire.
Je reconnais faire un peu de mauvais esprit, mais j'essaie de ma placer du côté du spectateur/auditeur et non de celui de l'artiste. Je prenais l'exemple d'un concerto de Vivaldi car c'est une musique qui ne me fait à peu de chose près ni chaud, ni froid. Je faisais le parallèle avec les trucs contemporains que tu as posté qui me font en gros le même effet. S'il s'agit de dire que Vivaldi a plus de talent et de maîtrise de son art que les artplastiqueux incriminés, je suis bien d'accord. Le danger à vouloir faire du "nouveau-jamais-vu-surprenant-provocateur" est que l'on peut tomber dans ce genre d'excès si on n'a pas grand chose à dire (ni une grande maîtrise de son art, ni un grand respect des gens qui vont payer pour assister à la performance).
Ce qui est amusant, c'est que c'est plutôt un phénomène social qui, dans les deux cas, pousse beaucoup de gens à aller voir/écouter ce dont on parle. Beaucoup vont aller voir une expo comme ça et essayer de trouver un sens où il n'y en a pas toujours parce que c'est leur truc, c'est "the place to be", c'est "branchouille", mes potes bobos y vont aussi, etc. Beaucoup vont aller voir du Vivaldi pour à peu près le même genre de raisons (même si c'est moins bobo, mais ils y vont parce que c'est un nom connu et reconnu, alors qu'ils ne sont pas forcément transportés par la musique proposée). Les opéras font en partie leur beurre avec des gens qui vont se montrer à l'opéra alors qu'ils n'y connaissent rien et qu'ils n'apprécient pas vraiment. C'est juste l'endroit, pour certains types de personnes où il faut être vu, le plaisir de défiler tout endimanché, de rencontrer les pontes locaux, etc.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Gracou a écrit :
Beaucoup vont aller voir du Vivaldi pour à peu près le même genre de raisons (même si c'est moins bobo, mais ils y vont parce que c'est un nom connu et reconnu, alors qu'ils ne sont pas forcément transportés par la musique proposée).
Pas vrai pour moi, tous les gens que je connais vont à des concerts en fonction du programme proposé, et pas juste parce que ça fait classe. Il y a encore assez de vrais mélomanes pour remplir les salles de concert.
Mais de toute façon pour moi ce sont les artistes qui sont critiquables, pas les spectateurs.
Gracou a écrit :
Les opéras font en partie leur beurre avec des gens qui vont se montrer à l'opéra alors qu'ils n'y connaissent rien et qu'ils n'apprécient pas vraiment. C'est juste l'endroit, pour certains types de personnes où il faut être vu, le plaisir de défiler tout endimanché, de rencontrer les pontes locaux, etc.
L'opéra c'est autre chose, c'est un spectacle à part entière, tout un monde, et pas seulement de la musique.
Hmmm bizarre que ce soit privé. Je vais y regarder. (de toutes facon je n'ai pas eu le temps d'aller plus loin depuis, ni même de venir ici... ). Sinon assez rigolos ces Gerart, mais HS, non? Mais c'est vrai que la limite entre la création et le "n'importe quoi" est parfois ténue (il me semble que Schaeffer disait cela à propos de la musique concrète, qui n'a pas produit que des chefs d'oeuvres, mais a quand même ouvert des horizons), et que dans les exemples montrés, les 'créateurs' l'ont sans doute franchie s'en même s'en rendre compte !
Modifié en dernier par Merlin le jeu. 25 oct., 2012 18:43, modifié 1 fois.
nox a écrit :
Mais de toute façon pour moi ce sont les artistes qui sont critiquables, pas les spectateurs.
Je te rejoins, je mets ainsi terme à la parenthèse provocatrice de ma réponse (mais c'est toi qui a commencé et en plus ça faisait trop longtemps qu'on ne s'était pas contredit sur quelque chose ).
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Gracou a écrit : C'est juste l'endroit, pour certains types de personnes où il faut être vu, le plaisir de défiler tout endimanché, de rencontrer les pontes locaux, etc.
c'est le problème des sous préfectures où il y a un concert classique par an, en effet. A Paris, ce n'est pas du tout la principale motivation pour aller écouter du classique.
« L'inconvénient du piano, c'est que chaque bonne note est située entre deux mauvaises. » A.Schnabel