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Acheter un beau piano, c’est quoi ?
Est-ce acheter une réduction ?
Sûrement pas, le sentiment trompeur de la bonne affaire due à une remise élevée est à combattre.
Est-ce payer un prix.
Non. Quoique…
Car malgré tout, on ne peut éviter de se dire que pour un prix donné tel piano est bien et tel autre est cher.
Acheter un piano, ce n’est pas seulement un coup de cœur, c’est aussi un chèque.
Et la volonté de se dire qu’on en a pour son argent.
Pour ne pas avoir de regrets.
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Effectivement avant de profiter d’un piano, il y a une phase douloureuse qui consiste à signer un chèque.
Sauf à avoir la fortune astronomique d’un Bernard MADOFF (et encore, il doit avoir du mal à signer des chèques à l'heure qu'il est !), ce n’est pas le meilleur moment à passer sur le sujet.
J’ai donc poursuivi des investigations en ce sens, et eu par plusieurs sources quelques informations sur ces fichus prix.
Ainsi, il semble, d’après ce que j’ai pu récolter comme information (cramponnez vos sièges, c’est un peu violent tout cela) :
* Que chez YAMAHA il y a eu :
- une politique élitiste qui a consisté à séparer la gamme de "concert" (
YAMAHA S4BB,
YAMAHA S6BB et
YAMAHA CFIIIS) des autres gammes, en imposant aux vendeurs (certifiés YAMAHA PREMIUM, voir le site
>>YAMAHA<<) des contraintes de formation, de stages en France et au Japon afin d'être capable de bien entretenir ces instruments, le tout à charge de l’enseigne évidemment. Donc des coûts élevés, à retraduire dans une marge vendeur.
- des hausses de prix à la sortie d’usine (matières premières, cours du Yen passé de 165 à 120 en 6 mois quand même, voir ci-dessous,…, bref, le discours habituel pour toute hausse de prix), et des marges plus forcément telles que celles qu’on voyait il y a encore un an pour ne pas avoir facialement vis-à-vis du client des hausses trop élevées dans des délais très courts (on tousse fort quand on paye un produit 10 % de plus que le prix qui était affiché trois mois plus tôt, il faut y aller un peu plus progressivement).
Partant de là, les –25 % qu’on pouvait atteindre (au prix de négociations) début 2008 sur un
YAMAHA S4B ne sont plus vraiment des bases actuelles, 20 % semblent davantage d’actualité, et ce sur un prix en augmentation (45 500 € au lieu de 42 000 € il y a encore quelques mois).
Mais en fouillant (merci le téléphone, belle invention) sur la France entière (il faudra peut-être négocier ensuite le prix du transport par contre

!!), on peut trouver des vendeurs non YAMAHA PREMIUM qui disent vendre des
YAMAHA S4 (est-ce que ça va durer par contre je n’ai pu avoir d’information garantie, cette certification PREMIUM étant récente, les propositions sont peut-être liées au fait que c’est un exemplaire déjà en leur possession).
On peut donc trouver à discuter différemment et à obtenir encore des réductions intéressantes, proches de 25 % (en tête-à-tête, je pourrais peut-être les atteindre. Si l’offre est vraie en tout cas).
* Concernant les allemands et autrichiens dont j’ai parlé plus haut et pour lesquels j’ai obtenu des réductions importantes, il s’agit davantage d’une situation contextuelle particulière, qui pourrait ne pas durer et ne pas se reproduire de sitôt. Il ne faut pas dire qu’on obtient actuellement n’importe où 20 à 25 % sur ce type de pianos.
On obtenait 10-12 % environ sur ces modèles il y a un an, me semble-t-il, ce qui n’était pas mal déjà, dans l’absolu.
Depuis l’an dernier, les allemands ont également un peu augmenté, il faut donc reprendre les chiffres de l’époque pour comparer de la même manière.
Conclusions : sans reprendre la « cuisine » comptable infâme exposée ci-dessus, ce qui importe c’est le nombre de zéro sur le chèque et ce qu’on a en face pour justifier cette armée de petits soldats tout ronds qui s’alignent au-dessus d’une signature, et donc à mes yeux :
- il y a peu un
YAMAHA S4B qui était à payer 32 000 € me paraissait très intéressant en rapport qualité/prix par rapport à un
STEINGRAEBER 205 à 51 000 € (rapport de prix : 1,6) ; l’argument de l’allemand était la qualité absolue, quand on arrive aux sommets on peut ne plus compter de la même manière,
- actuellement un
YAMAHA S4BB à 36 500 € n’est plus tout à fait compétitif par rapport à un
STEINGRAEBER 205 à 48 000 € (ordres de grandeurs, non finalisés, mais auxquels je pense pouvoir parvenir) (rapports de prix : 1,3, ce n’est plus pareil)
- mais un un
YAMAHA S4BB à 34 000 € l’est peut-être par rapport à un
STEINGRAEBER 205 à 48 000 € (rapport : 1,4)
On peut pour se faire une idée comparer le
YAMAHA S6 et le
STEINGRAEBER 205, de tailles voisines (2m12 contre 2m05), en intégrant les même ristournes : on arrive à 44 000 € ou bien 40 500 € selon les deux hypothèses pour le premier contre 47 000 € pour le second, la différence est favorable à l’allemand dans le cas de la plus basse ristourne sur le japonais, mais c’est discutable avec la ristourne maximale (en intégrant les 7 cm de plus).
Vais-je devoir me résoudre à prendre un des plus beaux pianos,
STEINGRAEBER 205 ou bien
BÖSENDORFER 200 ?? En termes de revente on peut aussi se dire qu’un de ces modèles pourrait avoir plus de valeur, mais est-ce bien sûr ?
Voilà l’état de l’art (non pas art musical mais art financier, il faut bien varier un peu les plaisirs, non ?)
BM
NB : bon sang, je m’aperçois en relisant que je parle d’argent ! En principe quand j’en suis là c’est mauvais signe, c’est que j’envisage réellement d’acheter ! Horreur, malheur.
Serait-ce la mort annoncée du post ?
Mes nombreux lecteurs passionnés (déclarés ou non) m’en voudraient, je ne peux faire cela.

Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville