Marie-france a écrit :En tout cas vous m'avez étonnée avec vos histoires de sexualité liée à certaines compositions musicales.
Vous m'excuserez, je ne dois pas avoir l'esprit si tordu que ça, mais je n'ai jamais dans aucune oeuvre, fait de rapprochement de la sorte, ni dans l'écoute de quelque oeuvre que ce soit, ni, et encore moins, dans le jeu.
Je pensais la musique classique à l'écart de tout cela justement, une bouffée d'air frais dans ce monde.
S'il y a tant d'oeuvres écrites dans ce sens, j'ai rien compris à la musique!
Les pièces romantiques du versant dramatique (de Chopin à Scriabin) tournent souvent autour de deux thêmes de prédilection : le tourment amoureux et la mort. Quand on parle de tourment amoureux - sachant que la plupart des compositeurs en questions étaient "des mecs" - l'aspect charnel de la chose tient forcément une place importante.
Par ailleurs, tu évoques "tout cela" comme si c'était "mal"

. Une sympathique partie de jambes en l'air n'est-elle pas aussi une bouffée d'oxygène par rapport à toutes les choses désagréables de la vie ?
Dans le jeu, un pianiste qui, à mon sens, mettait vraiment beaucoup d'hormones dans ses interpretations était Samson François, surtout dans ses enregistrements de jeunesse. Je pense à un impromptu N.1 de Chopin qu'il joue comme nul autre au monde et qui transmet une sensualité torride.
Pour ne rien vous cacher, ce culte que voue à Valya Lisitsa est aussi lié à cet aspect "sensualité". Le plaisir physique qu'elle éprouve à jouer ces pièces de grande virtuosité semble transpirer par tous ses pores quand on regarde ses vidéos, cette manière de s'abandonner physiquement à l'acte de jouer du piano. C'est de la sexualité transcendée.