En même temps, je pense que c'est normal à la fois que ce soit fondamental et difficile.
Au piano, TOUT passe par l'attaque. C'est comme le contrôle du souffle sur un instrument à vent. Sans souffle, pas de son.
Il y a tant d'aspects à travailler pour bien attaquer (et je parle un peu à travers mon chapeau, c'est plus une intuition qu'une connaissance) que je pense qu'on ne finit jamais d'améliorer ses attaques.
Je pense aussi que j'ai un problème de souplesse dans les poignets. Mais pas que.

Je me dis que ça viendra un jour, tout comme en danse j'ai fini par le comprendre.
Mon prof revient parfois avec certains concepts, mais ne tape pas trop sur le marteau. Je pense qu'il cherche à ce que l'on travaille cet aspect, mais sans non plus devenir obsessif ou découragé. Bref, que l'on trouve un équilibre.
Il pourrait probablement y revenir plus souvent, car j'ai tendance à mettre cela rapidement de côté dans ma pratique. J'ai tellement d'autres aspects à travailler et plus immédiatement tangible qu'il est difficile de me contraindre à ce travail dont je perçois moins les avantages (je les vois, mais moins que les avantages de travailler le texte, le phrasé, les nuances, ...) et je ne comprends pas bien, dans mon corps, ce que je dois faire. De telle sorte qu'il m'est plus difficile d'être autonome dans ma pratique.
(Je me rappelle particulièrement d'un cours où on a dû passer 30 minutes à se taper sur les cuisses. Il essayait de m'expliquer le bon mouvement pour attaquer. Si on se tape la cuisse avec la main, la main ne reste pas rigide : il y a une attaque du poignet. Ce n'est pas un simple mouvement de haut en bas, mais plutôt une rotation autour du poignet - si je décris le mouvement de façon mathématique, mais je ne pense pas qu'il faille penser cela comme une rotation.
J'ai ensuite retravaillé cela dans la semaine. J'étais plutôt fière. J'avais le sentiment d'avoir vraiment progressé.
Au cours suivant, j'apprends qu'en fait, pas du tout, mon prof me demandant - un peu à la blague - «as-tu déjà essayé de te taper la cuisse?», me signifiant par là que je n'avais pas du tout intégré ce que l'on avait travaillé la semaine précédente. J'étais vraiment déçue et un peu découragée. Mais je me suis intérieurement félicitée de ne pas avoir commencé le cours, toute guillerette, en lui disant que j'étais contente de mes progrès en la matière
Je me suis sentie un peu comme cela
