Composition de mon copain

Théorie, jeu, répertoire, enseignement, partitions
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gaspard

Message par gaspard »

roland a écrit :Tu as quoi exactement contre les intellectuels ? Pourquoi afficher un mépris gratuit envers une catégorie d'individus ?
"intellos" AVEC DES GUILLEMETS... il y a une nuance que tu n'as pas saisie.

je corrige ... dans CERTAINS milieux "intellos" (heureusement pas tous)
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Utricule
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Message par Utricule »

Commentaire finale de ma part (Vincent-Olivier) à Gaspard.


Tu n'arrives de toute évidence pas à comprendre qu'on a rien contre le fait que tu exprimes du dégoût ou encore une non-appréciation de la musique dont il est présentement question, mais plutôt contre ta manière méprisante et inapropriée - et inculte, soit dit en passant - de répondre aux commentaires des autres.

De toute façon, sache que la vaste majorité des compositeurs que tu apprécies sûrement ont appartenu à ces «intellos» et ont souvent écrit une musique beaucoup plus raffinée que tu pourrais peut-être le supposer tant au niveau de la finesse de la structure que des matériaux--pensons à l'inaltérable sonate en si mineur de monsieur Franz L. ! Tout à fait d'accord pour Bach ainsi qu'une majorité de compositeurs Français, toute époque confondue (Pérotin, Després, Rameau, Ravel et de nombreux contemporains... etc. etc.). L'intellectualisme est une des qualités vibrantes dont jouie la société française depuis le moyen-âge. Soyez en plutôt fiers à la place d'en dégrader les qualités... sinon, de grâce, taisez vos opinions juvéniles dans des forums internationaux.

Et pour toi, qui n'aime pas les choses de l'esprit et de l'intelligence... il reste au moins les interprétations maintenant légendaires de la musique de Goldmann par Céline Dion. :P Utricule mets cette mise-en-garde... il risque peut-être de s'y retrouver des accords de 7e... mais fort probablement pas au 3e renversement !! (ouf!)

Ah aussi... le tempérament égal tel que nous le connaissons aujourd'hui n'existait pas encore en pratique à l'époque de Bach... pour ceux qui ne le savais pas déjà.


Bon... mon but n'était pas de faire le procès de tes écris, mais puisque tu te le permets sur ma musique... je pouvais bien le faire sur toi... au nom de plusieurs autres, j'imagine aussi. Si tu as besoin que je pousse plus loin mon argumentation... libre à toi... mais faisons ça par email, histoire que les utilisateurs de ce forum puissent jouir de la connaissance qu'il apporte plutôt que des vaines querelles qu'il engendre.
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La440
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Message par La440 »

Utricule a écrit :Bon... mon but n'était pas de faire le procès de tes écris, mais puisque tu te le permets sur ma musique... je pouvais bien le faire sur toi... au nom de plusieurs autres, j'imagine aussi. Si tu as besoin que je pousse plus loin mon argumentation... libre à toi... mais faisons ça par email, histoire que les utilisateurs de ce forum puissent jouir de la connaissance qu'il apporte plutôt que des vaines querelles qu'il engendre.
Oui, s'il vous plaît.
Je vous laisse, j'ai ma clé d'accord qui refroidit...
gaspard

Message par gaspard »

Utricule a écrit :
mais plutôt contre ta manière méprisante et inapropriée - et inculte, soit dit en passant - de répondre aux commentaires des autres.

De toute façon, sache que la vaste majorité des compositeurs que tu apprécies sûrement ont appartenu à ces «intellos» et ont souvent écrit une musique beaucoup plus raffinée que tu pourrais peut-être le supposer. L'intellectualisme est une des qualités vibrantes dont jouie la société française depuis le moyen-âge. Soyez en plutôt fiers à la place d'en dégrader les qualités...

Et pour toi, qui n'aime pas les choses de l'esprit et de l'intelligence...
Je ne prétends pas tout connaitre comme toi non plus tu ne le peux (ta méconnaissance du jazz par exemple) je ne te méprise pas pour autant au point de te traiter d'inculte comme toi tu le fais.

Je crois que la plupart des gens auront compris que lorsque je mets des guillemets à "intellos" c'est justement pour les différencier des vrais intellectuels que je respecte, je pense que tu connais la subtilité de l'usage des guillemets alors ferais-tu semblant de ne pas comprendre pour me faire passer pour quelqu'un qui ,comme tu le dis, "n'aime pas les choses de l'esprit et de l'intelligence" et mépriserait les intellectuels ? (ce n'est pas méprisant de ta part ce genre d'insinuation peut-être..)

J'aime les choses de l'esprit et de l'intelligence et le génie des grands compositeurs c'est d'avoir su créer aussi une musique parfois tres complexe ou plus simple mais parvenant néanmoins à toucher tout autant les spécialistes de l'instrument que des gens qui n'ont aucune connaissance théorique de la musique pour l'apprécier et ça je doute fort qu'un jour votre musique microtonale n'y parvienne... dans 200 ans des millions de gens continueront toujours à jouer Chopin sur leur piano
mais surement pas du microtonal.
Hector Berlioz
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Message par Hector Berlioz »

Je vais essayer de donner mon avis sur ce morceau mais il semble que je doive d'abord prendre certaines précautions sinon, je risque d'être taxé de béotien...

Tout d'abord, je dois sans doute dire que je n'ai pas fait d'études universitaire de musique ni même intégré un quelconque conservatoire. Mais j'adore la musique et poussé par ma curiosité quasi-maladive, je me suis plongé à coeur perdu dans l'étude de la théorie musicale (ça n'a d'ailleurs pas été sans conséquence sur mes études universitaires, je le crains...). Après avoir étudié (et écouté) la musique tonale, j'ai ressenti le besoin d'étudier la musique modale, celle qui a précédé la musique tonale et ensuite, celle qui lui a plus ou moins succédé, de Debussy à Messiaen. Toujours esclave de ma curiosité, je me suis également penché sur l'atonalité, les musiques extra-européennes (presque exclusivement par l'écoute, je le reconnais) et sur la musique contemporaine (musique concrète, microtonale, dodécaphonique, etc.). Je ne me suis pas contenté de l'étudier sur le papier, je l'ai également écouté.
Et je dois reconnaitre que la musique contemporaine est assez satisfaisante intellectuellement parlant (autrement-dit, sur la partition) mais dès qu'il s'agit de l'écouter, ça devient généralement beaucoup plus pénible et beaucoup moins intéressant. Ceci dit, je lui reconnais quand même des qualités (inspirer certains sentiments comme la confusion, l'effroi, etc.). Mais honnêtement, je ne l'écoute pas pour le plaisir (sauf quand j'ai un peu trop bu, peut-être)...

Ton extrait de morceau ne me semble ni plus ni moins intéressant que la production de tes ainés. Il est sans doute très satisfaisant sur le plan intellectuel et d'ailleurs, tu le prouves toi-même ("La pièce est constituée de deux motifs de 10 et 11 notes dont est basé sur les intervalles du raga Mayavalagoula [...] un trémolando de secondes et de tierces à la base") mais pas franchement agréable à écouter.

Il me semble qu'au XXème siècle un glissement important s'est produit. En effet, prenons Beethoven ou Berlioz, par exemple. Leur musique est complexe et elle présente des écarts importants sur les canons théoriques de l'époque. Cela les rendait terriblement impopulaire chez l'élite "intellectuelle" de l'époque. Par contre, du coté du public, ils rencontraient un franc succès.
Prenons maintenant n'importe quel compositeur du XXème siècle, comme Boulez ou Stockhausen, par exemple. Leur musique est adorée par l'élite "intellectuelle" mais franchement boudée par le public. Trouvez-vous normal qu'il y ait une telle déconnexion entre les compositeurs et le public? Personnellement, je ne trouve pas cela tout à fait normal, ni très sain d'ailleurs...

Sinon, d'une manière générale, je trouve un peu triste de voir que la plupart des élèves suivent à la lettre l'exemple de leurs maitres, que ce soit en musique ou dans d'autres arts (je pense notamment à un artiste de ma connaissance qui n'est pas musicien)... Avant le XXème siècle, les élèves innovaient par rapport à leurs maitres, ils se faisaient ainsi aimés du public et souvent détestés par leurs ainés (ceux qui constituaient l'élite "intellectuelle" de leur époque qui les traitaient souvent de barbares). Au XXème siècle, l'innovation se fait dans la direction donnée par les maitres et uniquement dans ce cadre. Ce qui fait que les élèves sont bien considérés par leurs maitres (ils font ainsi partie de l'élite "intellectuelle") mais le public les ignore car les oeuvres de ces artistes ne leur est pas destinées. Du coup, les subventions, souvent publiques, deviennent indispensables (oui, je sais que les mécènes existaient avant le XXème siècle mais leur but était vraiment différent de maintenant).
"Le piano! À la pensée de ce terrible instrument, je sens un frisson dans mon cuir chevelu; mes pieds brûlent; en écrivant ce nom, j’entre sur un terrain volcanique."
-Hector Berlioz dans "Les Grotesques de la Musique"
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Utricule
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Message par Utricule »

De VO toujours... À BERLIOZ

Tu n'as pas à craindre de dire ton opinion si il est nuancé et intelligible. Tu amènes des questions sur la relation entre les compositeurs et l'auditoire non-initié très intéressantes qui sont débattues depuis fort longtemps (à l'époque de Rameau, par exemple). Hélas, contrairement au moyen-âge les bulles papales n'imposent plus aux compositeurs d'aujourd'hui ce qui est bon et ce qui est mauvais, eheh !

Ce sont d'ailleurs de grands débats entre mon librettiste d'opéra et moi !... qu'importe. Il faut dire que vous n'avez entendu qu'une minute de ma production la plus exploratoire. J'ai à coeur cette recherche du lien entre la musique et l'émotion, mais je ne me résous pas à la chercher dans des formules toutes préparées par la musique d'autrefois. Toutefois, ma musique fourmilles d'influences du passé que ce soit de par l'influence de la musique de la Grèce Antique à la musique de Graupner, contemporain de Bach. J'ai une démarche soit intellectuelle, mais beaucoup plus basée sur le soucis d'explorer l'expressivité des intervalles les plus simples dans un langage qui m'est propre, je crois bien. Ces intervalles sont issus d'un amalgamme des shrutis indiens - déjà mentionnés - et des korons de la musique perse.

Au sujet des différents intervalles, un exemple simple que je peux donner est celui d'un violoniste jouant certains intervalles légèrement plus haut pour donner de la brillance ou de l'agressivité ou encore certains intervalles plus bas pour les assombrir, les rendre plus «tristes». Soit aux aguets de ces subtilités... tu finiras par les entendre si ce n'est pas déjà le cas... ces finesses de jeu se retrouvent chez tous les grand interprètes qui nous font sangloter ! Bon, évidement, c'est pas aisé de résumé des pages et des pages de théorie des intervalles en quelques lignes. Bref...

J'ai donc essayé au cours de mes recherches de trouver les point communs et les différences entre ces cultures de différents âges et de différents lieux. Là est l'essence de ma démarche et de ma passion.

J'ai donné à Utricule ce fragment de pièce pour piano en seizièmes de ton dans le but de faire connaître un instrument de la même famille que celui auquel vous octroyez une immense quantité de votre temps de vie. Je suis d'un naturel curieux et aime bien apprendre de nouvelles choses en lien avec la théorie musicale. Pour ceux qui n'y ont pas d'intérets... rien ne leur sert de discuter de ces choses ici. Mais bon, ce n'est pas pour toi que je dis cela, évidemment !

Beaucoup d'oeuvres du XXe siècle me laisse de glace aussi. Le temps fera du ménage dans ce répertoire encore trop récent. Des oeuvres majeures et fascinantes en sont nées aussi. Il ne faut pas se fermer à écouter de nouvelles oeuvres - au risque de ne pas aimer - tout simplement parce quelques pièces nous ont déplues. Mais l'être curieux cherche à comprendre pourquoi cette musique a été écrite, dans quel contexte tandis que l'être borné croit que sa vision de la vie est la seule possible. Remarque que beaucoup d'oeuvres de toute époque me laisse de glace... je regrette d'avoir à le confesser, mais certaines oeuvres de Mozart ont sûrement été utiles pour manger, mais c'est bien leur seule qualité... certaines autres sont de sompteux chef-d'oeuvres !... comme quoi que tout n'est jamais tout noir ou tout blanc, même chez les plus célèbres.


Bon... tu vois que je ne suis pas méchant quand on ne joue pas à l'ignare frauduleux !! :lol:
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Marmou
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Message par Marmou »

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaahh !!!! :shock: :shock: :shock: :shock:

Kecè ca?! :?: :!: :?: :!: :?: :!:

Mais il faut dire au monsieur qu'il fasse accorder son piano (:idea: ) parce que c'est pas juste Pour Elise là, ca sonne mal!!!

Non, je dis ca pour rire bien sur... :oops:

Je suis amateur de musique contemporaine, mais là ca l'est un peu trop pour moi...

Mais c'est pas de la merde, parce que ca lui a quand meme valu des prix au gars... :roll:

+++

Marmou


PS:( :shock: )
"Gagner sa vie en jouant du Piano, c'est savoir compter sur ses doigts."
D. Cowl
Jypé
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Message par Jypé »

Grand merci mon cher Vincent-Olivier pour cette réponse argumentée au-delà de toute espérance ; c'est exactement ça dont j'avais besoin... Ta faculté à comprendre les motifs inférés dans une demande telle que la mienne laissent supposer bien des qualités toutes à ton honneur. Bravo !
A mon tour de m'expliquer.
Dans chaque oeuvre quelle qu'elle soit, littéraire, artistique ou non, le destinataire, ici auditeur, se pose la question de savoir ce qu'il doit faire.
- chercher ce que l'auteur veut dire?
- chercher ce que l'auditeur souhaite y trouver ?
- chercher ce que l'oeuvre veut dire elle même... parfois (souvent) hors de la volonté de son auteur.
J'avais la deuxième réponse, tu viens de me fournir la première ; alors la troisième va arriver aux prochaines auditions.
Encore un grand merci pour ce bon moment. J'espère que tu donneras de tes nouvelles, sur le forum pour le moins, de temps en temps ; ainsi aurons-nous sans doute la possibilité de discuter encore et, pourquoi pas, d'écouter à nouveau.
Jypé
Arleston
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Message par Arleston »

En ce qui me concerne, j'aime bien cette pièce, même si elle ne me fait pas penser à un écho...... mais plutot à cela (interdit de se moquer svp :)) :
un réveil d'un village dans l'Himalaya, ce réveil est troublé par une tempête glacial qui commence et s'intensifie, les habitants qui étaient sortie à l'aube chercher de quoi subsister sont balayé par ce caprice de la nature et sont sont proche de la mort, jusqu'au moment où, enfin, le calme arrive et où ils entendent cet appel du désespoir...
Voilà, cet extrait me fait un peu penser à la pièce de Xu Yi, "le plein du vide", imposé pour le bac2006.....
De plus en plus je m'attache à ce genre qui bien qu'étant atonal est aussi poétique (je trouve), que le "classique".
Modifié en dernier par Arleston le lun. 21 août, 2006 19:49, modifié 1 fois.
Opus27

Message par Opus27 »

Hector Berlioz a écrit : 1.Il me semble qu'au XXème siècle un glissement important s'est produit. En effet, prenons Beethoven ou Berlioz, par exemple. Leur musique est complexe et elle présente des écarts importants sur les canons théoriques de l'époque. Cela les rendait terriblement impopulaire chez l'élite "intellectuelle" de l'époque. Par contre, du coté du public, ils rencontraient un franc succès.

Prenons maintenant n'importe quel compositeur du XXème siècle, comme Boulez ou Stockhausen, par exemple. Leur musique est adorée par l'élite "intellectuelle" mais franchement boudée par le public. Trouvez-vous normal qu'il y ait une telle déconnexion entre les compositeurs et le public? Personnellement, je ne trouve pas cela tout à fait normal, ni très sain d'ailleurs...

2.Sinon, d'une manière générale, je trouve un peu triste de voir que la plupart des élèves suivent à la lettre l'exemple de leurs maitres, que ce soit en musique ou dans d'autres arts
1. Trés juste. Mais là différence est peut etre là: les spécialistes "écoutent" avec leur cerveau et le public écoute avec son coeur. La réponse et la réactivité est donc différente.L'idéal est de pouvoir écouter avec le cerveau et coeur mais c'est parfois contradictoire d'autant que l'un submerge souvent l'autre.

2. Pour deux raisons: soit on ne leur laisse pas le choix. L'autorité incontesté du Maitre, etc...( Voir mes explications à ce sujet sur d'autres Topic ), soit c'est d 'eux memes, par peur. Ca rassure de faire comme untel. D'ailleurs tu remarqueras que les professeurs enseignent (presque) toujours comme ils ont appris. Bien?, pas bien?, je ne sais pas...ca dépend de ce qu'on attend d'un côté comme de l'autre.

Mes tes réflexions sur ces deux sujets sont justes et intéressantes.
piotrillich
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Message par piotrillich »

En tant qu'amateur d'harmonie moderne, à mon tour de donner un avis sur cet enregistrement.

Alors moi ça me fait penser à trois choses :

1) Le piano pourri de ma grand-mère qui ne voyait jamais la visite d'un accordeur et que j'ai dû supporter durant toute mon enfance.
2) Les thèmes "Borsalino" et "Les brigades du tigre" avec un son assez proche mais les "magnola" eux ne resteront pas dans la mémoire musicale des gens contrairement à la réussite de ces deux mélodies populaires.
3) Les films de cow-boys, pourquoi ? en général il y a un saloon, du whisky, des bagarres et... un type qui joue sur un piano bastringue dans le genre.

Je comprends que lorsqu'on est pas capable de composer un concerto pour piano & orchestre ou une sonate de 40mn il est préférable de se tourner vers la création d'une pièce contemporaine de 7mn sur un motif de 10 notes au moins on ne risque pas d'entrer en comparaison et de souffrir de la concurrence des Rachmaninof, Prokofiev ou Liszt, finalement c'est peut-être un bon choix de carrière le contemporain.

Bonne continuation quand même mais si possible en amateur ça vaut mieux car sinon je risque (comme le dit si bien Gaspard) d'être pompé sur mes impots pour financer des subventions afin que tu puisses continuer à faire mumuse avec ton piano bastringue.
louna
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Message par louna »

Moi j'aime bien.
Heureusement qu'il y a, dans tous domaines confondus, des personnes pour faire des recherches, ouvrir de nouveaux horizons....
Heureusement, aujourd'hui, que de jeunes ou moins jeunes personnes tentent d'élargir le champs musical....
Heureusement que l'IRCAM existe, gloire au roman de Fauvel qui a déchainé la chronique à son époque, à l'ars nova, à l'ars subtilior, au diabolus in musica, aux nuages gris.....
Sinon, on en serait encore à la monodie !!!!!
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adess00
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Message par adess00 »

Ce n est pas parce que une personne a une epoque a revolutionner son art que n importe qui peut le faire.
Qu on passe du classique au romantique c est une chose, mais passer du moderne au contemporain ... On elargie plus le champs musical la, on le restreint. Je peut tres bien l elargir encore plus en compsant une oeuvre pour piano en 128eme de ton et l auditeur aura l impression d entendre toujours la meme note.
Sa rejoint ce que disait piotrillich:
Je comprends que lorsqu'on est pas capable de composer un concerto pour piano & orchestre ou une sonate de 40mn il est préférable de se tourner vers la création d'une pièce contemporaine de 7mn sur un motif de 10 notes au moins on ne risque pas d'entrer en comparaison et de souffrir de la concurrence des Rachmaninof, Prokofiev ou Liszt
C est sur quand jouant une note on pourra pas dire que cette note est mal jouée, c est la meme chose que pour la peinture contemporaine, il est plus facile de faire une toile avec un carré blanc au milieu plutot que de peindre un paysage.

L art contemporain est une solution de facilité qui sous pretexte de longues etudes, de recherches et de diplomes se fait passer pour de l art.
Sa ne sert a rien d ouvrir de nouveaux horizons si c est pour regresser.
Les hommes prehistoriques dessinaient mieux que les grands noms de la peintures contemporaines, alors si c est sa l evolution ...
Il faut accepter qu il y a une limite a l evolution, meme si on ne peut pas faire mieux dans un meme registre, on peut faire different.
Quand on voulait deplacer des objets on utilisait des bout de bois pour les faire rouler dessus, ensuite on a inventer la roue. Mieux que la roue pour rouler sa n existe pas. On va pas se mettre a faire des roues carres pour 'ouvrir de nouveaux horizons.... '. L art a egalement un sens pratique...
Requiem aeternam
Opus27

Message par Opus27 »

piotrillich a écrit : Je comprends que lorsqu'on est pas capable de composer un concerto pour piano & orchestre ou une sonate de 40mn il est préférable de se tourner vers la création d'une pièce contemporaine de 7mn sur un motif de 10 notes au moins on ne risque pas d'entrer en comparaison et de souffrir de la concurrence des Rachmaninof, Prokofiev ou Liszt, finalement c'est peut-être un bon choix de carrière le contemporain.

.
C'est le seul morceau de ton message qui mérite un peu d'attention...

Tu ne peux pas t'exprimer sans etre grossier, agressif, méprisant et...provocateur? :?
Syl
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Message par Syl »

J'ai écouté et ça ne m'a même pas déplu. J'ai reécouté mais toujours pas de répulsion et pourtant c'est de la musique contemporaine. Bizarre d'habitude je fuis... Un seul regret, que ce soit si court.
Peut-être que je vais me mettre à écouter de la musique contemporaine :D
louna
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Message par louna »

Cette pièce est pour moi "agréable" à écouter, mais ça, ça dépend de la sensibilité des individus, je rejoins Syl.
Je ne pense pas que l'ami d'Utricule ait voulu "révolutionner" l'art musical, il a juste exploré un terrain.

C'est du bon travail.

La critique est facile, si elle pouvait être constructive, ce serait encore mieux. :)
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adess00
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Message par adess00 »

Encore faut il qu il y ai quelquechose a construire :)
Requiem aeternam
gaspard

Message par gaspard »

Adess j'aime bien ton "mieux que la roue pour rouler..." j'y enchaînerais "mieux que la bonne gamme chromatique en demi-tons pour créer la plus grande variété de mélodies et d'accords ça ne peut pas exister !"

Pour revenir aux problèmes que créent l'utilisation d'un écart plus petit que le demi ton il n'est pas nécéssaire d'être ingénieur pour se rendre compte "à l'oreille" qu'il se produit un phénomène particulièrement dérangeant : plaquez un accord parfait et commencez à désaccorder tres légerement vers le haut ou le bas une des notes de cet accord (si vous êtes outillés sinon avec une guitare c'est plus simple à faire) vous entendrez clairement un battement, une ondulation désagréable se produire, continuez de désaccorder dans le même sens cette note jusqu'au moment ou vous vous rendrez compte que l'ondulation disparaîtra : vous aurez alors désaccordé votre note d'un demi-ton il n'y a plus de probleme ! parcontre entre les demi-tons aie aie !!!

Les écarts plus petits que les demi-tons ne permettent pas de plaquer un accord digne de ce nom sans le rendre confus inaudible, alors où serait le progrès de ne plus pouvoir plaquer des accords en soutien d'une mélodie ? bien évidemment les violonistes (entre autres) peuvent jouer des écarts plus petits que le demi-ton et ils le font souvent pour tirer une note ou faire un effet glissendo mais finissent par retomber sur la note juste (enfin les bons quoi !...).
ils peuvent aussi jouer volontairement plus longtemps sur des notes pas tout à fait justes pour créer une certaine couleur mais au moins derrière les accompagnateurs jouent juste... ben oui si tout le monde joue faux en même temps en tirant tous leurs notes vers le bas au même moment l'effet tombe à l'eau parceque l'accord redevient juste entre les accompagnateurs et le soliste ,arf arf !!!
Modifié en dernier par gaspard le mer. 23 août, 2006 2:32, modifié 7 fois.
gaspard

Message par gaspard »

louna a écrit :Moi j'aime bien.
Heureusement qu'il y a, dans tous domaines confondus, des personnes pour faire des recherches, ouvrir de nouveaux horizons....
Heureusement, aujourd'hui, que de jeunes ou moins jeunes personnes tentent d'élargir le champs musical....
Heureusement que l'IRCAM existe, gloire au roman de Fauvel qui a déchainé la chronique à son époque, à l'ars nova, à l'ars subtilior, au diabolus in musica, aux nuages gris.....
Sinon, on en serait encore à la monodie !!!!!
Eh Louna, moi aussi je veux bien mais par auto financement ou avec ton argent ça ne me dérange pas !

La recherche musicale n'est pas fondamentale pour la survie de l'éspèce ou de la planete, faut pas exagérer non plus !!!
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Utricule
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Message par Utricule »

«Pour revenir aux problèmes que créent l'utilisation d'un écart plus petit que le demi ton il n'est pas nécéssaire d'être ingénieur pour se rendre compte qu'il se produit un phénomène particulièrement dérangeant : plaquez un accord parfait et commencez à désaccorder tres légerement vers le haut ou le bas une des notes de cet accord (si vous êtes outillés sinon avec une guitare c'est plus simple à faire) vous entendrez clairement un battement, une ondulation désagréable se produire, continuez de désaccorder dans le même sens cette note jusqu'au moment ou vous vous rendrez compte que l'ondulation disparaîtra»

Histoire d'être plus «juste»... ces connaissances décrites ci-dessus sont partiellement fausses. Il faudrait ici relire Zarlino, Rameau ou Helmholtz. D'ailleurs... souvenez-vous que le piano a bel et bien une tierce majeure à 14 cents (centièmes de demi-tons) au-dessus de la note pure (car il faut dire pure pour les notes dont les rapports fréquentiels sont considérés comme les plus simples). D'ailleurs, écoutez de la musique vraiment juste (donc pas produite sur un piano également tempéré) et cela créera des «effets dérangeant» qu'on appelle poétiquement «couleurs» des intervalles. Ces intervalles changent de «couleurs» en fonction de la culture et des époques à travers le monde et l'histoire, mais de tous les intervalles qui ont persistés depuis l'aube de l'Histoire de la musique... seul l'octave se retrouve sur le piano contemporain.

Il faut d'ailleurs attendre l'époque de Listz pour que le tempérament égal soit véritablement adopté... non pas par manque de connaissance ou de culture de ses contemporains... mais plutôt par manque de moyens face au désir de vouloir moduler dans tous les tons. Rameau (début du 18e siècle) s'est d'ailleurs exprimé à cet effet.

Donc, ce qui peut sembler à certains comme étant des choses insupportables (les micro-tempéraments, micro-intervalles ou modes non également tempérés) était déjà étudié même à la fin de la renaissance (et bien avant)... dans le but de pouvoir moduler - à l'époque. Évidemment, l'époque contemporaine - dont l'art reflète la société et non un concept d'évolution quelconque comme certains l'entendent ici - a tiré de l'étude des intervalles diverses possibilités n'ayant plus forcément trait avec la tonalité -- dont Wagner et Listz se sont de plus en plus éloignés... et rendu à Debussy, une nouvelle ère s'amorce tranquillement... la nôtre.

Aussi... les pointes d'harmonicité* dont il est question dans le commentaire cité au début de ce présent message sont beaucoup plus nombreuses que 12 et ne rentreraient pas sur un clavier à douze notes par octave. De plus, ils ont des valeurs de sonances** variées... ce qui permet d'ailleurs de créer les retards dans la musique... de passer d'un intervalle moins harmonique à un intervalle plus harmonique.

* Les pointes d'harmonicités sont les endroits précis où les intervalles créent le moins de battements - dont qui partagent un certain nombre d'harmoniques identiques. Ces intervalles forment ce qu'on appelle le spectre naturel (qui contient d'ailleurs plusieurs sixièmes et quarts de ton, ehehehe). Une brève recherche sur internet vous donnera de plus amples informations.
** La sonance est l'étude de la gradation entre l'harmonicité parfaite (unisson, octave) et de l'inharmonicité (bruit blanc) des intervalles et de l'harmonie.

Bon... désolé pour ce cours de théorie pour ceux qui détestent l'université. Pour les autres, si vous avez des questions, n'hésitez pas !

VO

Pour Gaspar : merci d'avoir modéré ton ton... et de faire preuve d'un peu plus d'ouverture sur la discussion. Conjuger méconnaissance et insolence ne t'apportera pas grand chose dans la vie. Soit libre d'émettre tes opinions, mais apprend à le faire pour ton bien et le bien commun.
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