Pour moi, il y a une distinction très importante à garder en tête : la différence entre "inégalité" et "discrimination" !
Je pense qu'en moyenne (bien sûr il y a des exceptions), il y a de réelles différences biologiques entre les hommes et les femmes. Je ne dis pas que l'un est mieux que l'autre, je dis juste que nous sommes différents. Alors oui, c'est normal de trouver des inégalités "naturelles" dans certains domaines. Par exemple, avoir une majorité d'hommes chez les maçons ne me choque pas !
Par contre, si une femme veut devenir maçon, elle devrait pouvoir le faire au même titre qu'un homme. Si une femme rencontre plus de difficultés qu'un homme à devenir maçon, à compétences égales, alors là il y a discrimination !
Pour moi, vouloir absolument une égalité parfaite dans tous les domaines est absurde, et c'est ce que je reproche à certains féministes extrémistes. En revanche, c'est clair que la différence de salaire hommes/femmes aujourd'hui est une discrimination énorme : soit les femmes sont moins payées au même poste, soit les femmes ont plus de difficultés à obtenir des postes mieux payés, et ce ne sont pas les différences biologiques qui expliquent ça ...
Pour en revenir à un sujet que je connais, je trouve que le monde de la science évolue à deux vitesses : d'un côté, certaines entreprises recherchent réellement des femmes chercheurs/ingénieures mais ont beaucoup de mal à en trouver (voir la proportion hommes/femmes dans les écoles d'ingénieurs et dans les formations master/doctorat scientifiques ...), et d'un autre côté certaines entreprises/laboratoires restent très masculins et machistes.
Et enfin, quelques petits mots sur l'article soit disant censuré : la plupart du temps, quand un article est rejeté, c'est qu'il est de très mauvaise qualité. En théorie, les journaux scientifiques sérieux ne regardent pas les conclusions de l'article mais surtout la méthodologie et la cohérence des hypothèses. Si un article est rejeté, ce n'est presque jamais à cause de son sujet ou de sa conclusion, mais à cause de graves erreurs méthodologiques ou de gros biais qui faussent la démarche scientifique.
En revanche, j'ai l'impression que ça devient une mode de crier au complot quand son article est rejeté, au lieu de remettre en question la piètre qualité de ses travaux. Personnellement, si mon article était rejeté, j'aurai honte, je n'irai pas le crier sur tous les toits ! (ni dans tous les journaux

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D'ailleurs, j'ai rapidement parcouru l'article en question (j'ai pas lu tous les détails), et comme on dit chez moi : ça casse pas trois pattes à un canard
