J'ai trouvé votre forum au gré de mes pérégrinations autodidactes et m'y suis finalement inscrit.
J'ai 42 ans (et pas toutes mes dents...), j'ai toujours apprécié le piano, la musique est une passion, et comme ma fille pratique cet instrument depuis maintenant quatre ans (actuellement 11 ans) j'ai franchi le pas moi aussi. J'ai commencé en Janvier 2013, c'est tout frais donc.
De fait lorsqu'on investit dans un piano acoustique, la présence du piano est beaucoup plus que celle d'un simple meuble à produire des sons. Même s'il ne s'agit que d'un instrument d'étude (Kawaï CE 7 sonnant particulièrement bien).
On entre littéralement dans la bête. Encore faut-il accepter de se laisser porter.
Ma fille a une progression très fluctuante, elle fut démotivée, elle s'est remotivée; actuellement cet instrument, le son qu'il possède, lui donne un moteur supplémentaire pour travailler.
Pour ma part comme je pratique le saxophone (niveau DEM) dans des groupes de jazz, le piano est un atout supplémentaire pour moi dans la formation de l'oreille et le perfectionnement des connaissances harmoniques.
Je pratique le Ténor et le Soprano indifféremment, mais le passage au piano est plus que surprenant dans certains cas.
La logique des deux instrument au niveau doigtés est très différente, pour ne pas dire antinomique.
Au saxo un doigt - une touche - une note ( ou deux disons). Un peu simpliste mais relativement juste.
Au piano un doigt - autant de possibilités de produire un son parmi les 88 possibles (en exagérant un peu les croisements

Ce qui fait que le vélocité acquise sur un instrument à vent, même si elle aide parfois, est souvent mise à mal sur un clavier. De plus la coordination MG - MD...
J'admets que ne pas avoir de problème de solfège, rythmique en particulier, aide à comprendre et à acquérir la coordination, mais cela ne fait pas tout.
Un gamin est un éponge dans son apprentissage, tandis qu'un adulte... L'aspect psychomoteur est prépondérant. Et à ce titre il vaut mieux avoir dix ans qu'avoir franchi les quarante.
Comme je voue un véritable culte à la musique de Bach, qu'il m'arrive régulièrement de pratiquer au saxo, je me suis orienté vers certaines pièces du Cantor que j'ai pu juger presque abordables pour un autodidacte complet comme moi. Mal m'en pris d'ailleurs car pour l'instant les préludes en Do mineur du clavier bien tempéré (vol I et II) me servent surtout d'exercices techniques. Ils sont évidemment trop difficiles. Je tiens la première partie (environ 25 mesures) du prélude Do min du cahier 1 (BWV 847) mais sûrement pas à la vitesse requise. Je me suis rabattu sur la Gymnopédie 1, dont les changements d'accords sont formateurs, et dont la vitesse sénatoriale permet de se concentrer sur la coordination. Je n'abandonne pas Bach pour autant. Au contraire ça me sert d'exercice de "rafraîchissement".
Actuellement j'ai attaqué l'étude 20 du Burgmuller opus 100 (Tarantelle) qui me paraît assez abordable, et dont l'éventail de points techniques est bien assez large pour moi.
en plus de cela je pratique des exercices personnels inspirés de deux méthodes, (dont la Bartok - Reschofsky) et j'ai attaqué les exercices du Hanon.
J'ai la chance de pouvoir travailler la musique à raison d'au moins 15 heures, voire 20 h par semaine. Et même si je n'ai pas le temps je le prends. Une passion quoi !
Ultérieurement j'envisage de prendre des cours orientés jazz, afin d'aborder rapidement ce qui me tient à cœur, l'improvisation.
Ça permettra de corriger avant qu'il ne soit trop tard certains défauts à mon avis inévitables du débutant en matière de posture ou de doigtés.
Et puis Bach est le premier musicien qui swingue dans l'histoire occidentale.
Mon pseudo ? Une contraction de plusieurs noms qui je le pense est assez transparente...
Bon A+