Fil de baldr : Concours

[Carla Rocío]

Ça avance bien ce périple enregistroire!
J’ai bien aimé la première.
What’s next?

[baldr]

Carla, le prochain, déjà commencé aujourd'hui même, est le Frère absolu, Celui par qui le piano arrive. On le dit Polonais, mais il est Parisien. Il est en exil et continue la révolution polonaise de chez lui, en France et en Espagne. Car après les Pièces lyriques de Grieg et les Romances sans paroles, il y a les mazurkas de Chopin. C'est trop peu de dire que je les aime. Je voudrais les manger, ne faire plus qu'un. Je voudrais vivre dans une mazurka, embrasser la femme avec laquelle danser au salon. Parfois j'aime tant mon chat que je voudrais le manger et j'imagine qu'il serait en chocolat. Je ne parle pas de scène d'épouvante où je mangerais de la viande crue sanguinolente. Non, je parle de chocolat, d'un mets si fin, si polonais, d'une nourriture si céleste qu'aucune gastronomie ne pourrait figurer ce que j'ai réellement envie de manger. Ah, les romances sans paroles, c'est tellement nullissime. On peut les jouer sur un Kawai NV 5S ! Bach, on peut le jouer sur n'importe quel clavier, c'est de notoriété publique. Mais dans un certain sens, on peut jouer pas mal de sonates de Beethoven sur un mauvais piano sans que la musique, assise sur son objectivité, ne soit trahie. Mendelssohn mérite un bon instrument numérique, car c'est déjà de la musique. Chez Chopin, la moindre note est pensée pour le piano, pour le piano à queue, un Steinway, un Bosendorfer, en dépit du "piano de Chopin" qui était un piano droit, aux Baléares... Mi ? Prend la parole la main droite, sans accompagnement. Une simple anacrouse, dirait un analyste, un anticipation sur accord parfait. Mais l'esthète s'intéresse à ce que l'harmonie fait dire à ce mi isolé. Mi... tout est possible... et ce champ des possibles ne peut qu'être évoqué par le son parfait d'un piano à cordes.

Un piano droit à cordes est-il lui-même un instrument ? C'est à discuter. C'est un instrument d'études, surtout. L'instrument véritable, celui dont usent les orchestres, c'est le piano à queue. Ici à Pianomajeur nous réduisons cette différence par commodité, afin de discuter des exécutions des uns et des autres. Mais je vous le dis en vérité, le Kawai NV 5S ne vaut rien, en dépit qu'il me donne ma dose de piano quotidienne.

Chopin ? Comment dire ? Ce serait trop long. Je veux que mon rubato soit inspiré par tout ce que je crois savoir sur la musique. Je veux que ma science, aussi modeste soit-elle comparée à celle des autres, s'exprime et se transcende. Je veux trouver le son. Je veux que toutes les inflexions phrasiques soient de Frédéric.

[blyssou]

Bravo Niccolo. Incroyable travail. J’ai ecouté seulement les deux première de ta derniere video (tres peu de temps ces temps) et c’est vraiment superbe. Je ne les connais pas toute mais il y en a qui ont l’air vraiment difficile avec des repetition d’accord fstiguant. Je trouve que globalement c’est un style qui t’allait bien et dans lequel tu reussissais a faire de belle choses malgré le peu de temps « passé » sur chacune pour les faire murir. J’espere que les mazurkas t iront aussi bien

[baldr]

Merci beaucoup blyssou. Tu peux m'appeler Nicolas, quitte à ne pas m'appeler baldr. La romance sans paroles rapide avec notes répétées est loin d'être la plus difficile et elle est en do majeur. Si elle t'a plu, et qu'elle t'attire avec son leggiero scherzando, tu la joueras facilement.

[baldr]

Je parcours les mazurkas, et déjà les premières difficultés, ces notes répétées opus 17 n°4 mesure 29, un sextolet de doubles avec presque que des si. Déjà, je prends des médicaments qui inhibent les réflexes... et deuxièmement mon piano hybride imite mal le double échappement, de sorte qu'il faut attendre que la touche soit relevée pour l'enfoncer de nouveau. Ce passage est d'autant plus délicat qu'il faut le jouer avec délicatesse...
https://vmirror.imslp.org/files/imglnks ... 17_BH3.pdf

[Ninoff]

Bonjour à tous, j'achève ici ma découverte du répertoire des Lieder sans paroles de Mendelssohn (ou Romances sans paroles), avec l'enregistrement de trois Lieder tirés de l'opus 102, dont le dernier Lied, le quarante-huitième de la collection. L'expérience de rester avec un seul compositeur pendant trois mois, avec 24 pièces de style homogène, m'a paru constituer une véritable aventure. La prochaine : les mazurkas de Chopin.

Dans le troisième Lied sans paroles, Andante, j'ai voulu faire un passage central fortissimo, qui n'est pas rendu par l'appareillage d'enregistrement, qui égalise les nuances. Dommage...

Bravo pour tout ce travail.
Les romances sans parole sont une composition unique, à un moment donné j’écoutais en boucle l’interprétation de Barenboim, ce qui m’a permis de bien les connaître à l’oreille même si j’en ai travaillé plusieurs.
Pas toujours facile avec les enregistrements, je suis souvent confronté à des difficultés…
Il faut faire avec …

[baldr]

Merci pour ton écoute. As-tu, Ninoff, des vidéos de Mendelssohn sur ce forum ? Je n'ai pas trouvé d'éléments en utilisant la fonction Recherche.

[Carla Rocío]

les mazurkas de Chopin. C'est trop peu de dire que je les aime. Je voudrais les manger, ne faire plus qu'un. Je voudrais vivre dans une mazurka, embrasser la femme avec laquelle danser au salon. Parfois j'aime tant mon chat que je voudrais le manger et j'imagine qu'il serait en chocolat. Je ne parle pas de scène d'épouvante où je mangerais de la viande crue sanguinolente. Non, je parle de chocolat, d'un mets si fin, si polonais, d'une nourriture si céleste qu'aucune gastronomie ne pourrait figurer ce que j'ai réellement envie de manger.

Ouais mais si tu les manges, même avec mega délicatesse, le résultat est qu’elles disparaîtront. Flippant. Va pour le chat, mais oh non pas les mazurkas !!!

Cela dit je salue le talent d’écriture et ton élan pour ces mazurkas, on se réjouit de tes futures vidéos

[Spianissimo]

Bonjour à tous, j'achève ici ma découverte du répertoire des Lieder sans paroles de Mendelssohn (ou Romances sans paroles), avec l'enregistrement de trois Lieder tirés de l'opus 102, dont le dernier Lied, le quarante-huitième de la collection. L'expérience de rester avec un seul compositeur pendant trois mois, avec 24 pièces de style homogène, m'a paru constituer une véritable aventure. La prochaine : les mazurkas de Chopin.

Dans le troisième Lied sans paroles, Andante, j'ai voulu faire un passage central fortissimo, qui n'est pas rendu par l'appareillage d'enregistrement, qui égalise les nuances. Dommage...

https://youtu.be/fiT3a1P2KmQ

Beau challenge de jouer 24 de ces romances, un cahier qui mérite l'investissement, auquel je ne me sens pas prêt personnellement pour l'instant mais que j'attaquerai sans doute un jour. Bravo pour ton interprétation très dynamique de la deuxième, que j'ai bien aimé dans cet opus 102.

[baldr]

Merci Spianissimo pour ton appréciation.

[baldr]

Il se trouve qu'il y a 49 mazurkas avec numéro opus, autant que de Romances sans paroles. J'essaie d'en jouer 24.
Voici les premières mazurkas : 1, 5, 6, 9.

[lullablue]

Bravo, j'ai hâte d'entendre la suite.

[Ninoff]

Bonsoir baldr,

J’ai écouté la première mazurka, c’est déjà une belle entrée en matière.
L’ensemble se tient, je trouve globalement dans la 1ere exposition et reprise de ce thème, tout est un peu trop fort et manque un peu de délicatesse.
Jouer avec le rythme de la mazurka, on doit sentir cette danse..
Bien marquer le contraste avec la 2e partie plus forte et bien marquée.
Tout cela n’enlève pas ta musicalité, et respect pour s’attaquer à toutes les mazurkas

[Ninoff]

.

[baldr]

Merci Ninoff et lullablue.
Je ne suis pas sûr d'avoir retenu le conseil de délicatesse ; encore que l'introduction et l'épilogue de la deuxième (n°11) soient rendus délicats.

[Ninoff]

Belle série baldr,

Dans la mazurka en la min, tous les traits rapides sont trop vite exécutés, laisses leur l’idée d’un côté improvisé.
J’ai bien apprécié l’ensemble, bien musical, bravo

[baldr]

Merci de ton écoute, Ninoff.

J'ai proposé un concert à des amis dans un studio louable à l'heure. Le programme, 15 mazurkas en cours, dure une heure. Mais comme je dois faire vingt minutes d'exercices pour me sentir à l'aise, il faut réserver le studio deux heures et compter large. Du coup, j'ai du temps pour six petits préludes de Bach, le concerto italien II et III ainsi que des trucs par coeur à la demande dans le genre de la marche turque. Je me suis rendu compte que je faisais à nouveau des fautes dans la Marche turque, elle n'est pas si facile. On croit posséder les choses, et elles coulent entre vos doigts ; il faut les entretenir régulièrement ; vous le saviez déjà. Mais une marche turque propre, c'est, pour les oreilles des profanes, la garantie que le programme qui la précède est bien joué.

[baldr]

Bonjour,

Voici quatre nouvelles mazurkas

[Ninoff]

Belle performance de jouer toutes ces mazurkas.
Il te faut davantage jouer sur les contrastes surtout dans la vingtième, c’est ce qui fait tout son charme.
Peut-être aussi un peu plus délicatesse, mais juste mon avis.
C’est déjà pas  mal du tout

[Nick Borderline]

Bonjour,
Voici quatre nouvelles mazurkas

Salut @baldr. J'ai écouté tes 3 séries de Mazurkas avec plaisir. Bravo pour la performance d'arriver à monter aussi vite et aussi bien, une telle quantité de musique !!!