Bah pour le coup, je trouve que si le cours est un immense bazar, ça excuse beaucoup ta fille (je me demandais aussi comment on pouvait réussir à filmer en classe sans que le prof ne voie rien mais bon, en l'absence de détails...)Galadrielle a écrit : ↑jeu. 29 nov., 2018 11:20 Sans vouloir du tout l excuser, c'est un autre sujet en fait, mais ils l ont fait dans deux cours parce que les profs sont nouveaux (remplacements qui ont été très longs à trouver pour des profs absents depuis le début de l'année) et si j en crois les anecdotes rapportées par ma fille (et par un autre parent d'élève que je connais bien), ils sont mauvais : non seulement au niveau de la discipline mais aussi de la connaissance de la matière. La prof de français l'autre jour ne savait pas écrire "cimetière"... C'est quand même bizarre pour une prof de français... En fait je soupçonne qu elle n'est pas plus prof que moi. Dans le prive les exigences de diplôme ne sont pas les mêmes... Et c'est tellement dur maintenant de trouver des personnes désirant exercer ce métier que, plutôt que de laisser une classe sans prof, ils prennent parfois n'importe qui ou presque...!
Les exigences de diplôme sont exactement les mêmes dans le privé que dans le public ;en fait, il s'agit de concours : CAPES ou agrégation (ces concours portent d'autres noms dans le privé mais en fait, ce sont rigoureusement les mêmes, on passe les mêmes épreuves devant les mêmes jurys, sauf qu'on ne concourt pas dans la même catégorie) ; jusqu'à il n'y a pas longtemps, j'aurais eu tendance à dire que le niveau des profs (si on parle seulement des connaissances et non pas d'aptitudes pédagogiques) est meilleur dans le public que dans le privé, pour la simple raison que les candidats aux concours du public sont beaucoup plus nombreux et que par conséquent, les barres d'admission ont longtemps été plus hautes.
Aujourd'hui, je ne sais plus : comme tu le sais, le métier souffre d'une grosse crise de vocations. La conséquence est que les barres d'admission ont beaucoup baissé et que dans certaines matières (maths, lettres notamment), comme les jurys refusent de baisser les barres à un niveau indécent (on les comprend !), de nombreux postes ne sont plus pourvus et les rectorats ne trouvent plus de remplaçants qualifiés (il existe des TZR, c'est-à-dire des titulaires remplaçants qui ont passé les concours mais ceux-ci ne suffisent plus à remplacer les congés maternité et autres dans certaines académies). La solution des recteurs, encouragée par les gouvernements successifs parce qu'elle permet de supprimer indirectement des postes, est de recruter comme "vacataire" ou "contractuel" à Pôle emploi n'importe qui n'a jamais enseigné et qui a un niveau bac + 3 (et dans les cas extrêmes, on peut aller jusqu'à bac + 2)... parfois, sans rapport avec la discipline qui sera enseignée. Ce sont des contrats précaires, mal payés.
Que dire ?