Christophe a écrit :il est vrai que ce n'est pas toujours facile de concilier le piano avec la vie familiale (dés que je me mets au piano j'ai droit au "pas piano papa" de mon petit bout de chou) mais il y a je pense aussi une petite baisse de motivation. Cela vous arrive-t-il aussi de douter un peu, cette passion demande beaucoup d'investissement (financier mais surtout en temps) et on a parfois l'impression de ne pas toujours être payé en retour. Que faites vous dans ces cas là : un peu de vacances pianistiques, un bon coup de pied au derrière ...
je vois exactement ce que tu veux dire (et c'est maintenant la période : la fatigue qui s'accumule, les journées courtes, tout cela contribue...).
Ce que je fais dans ce cas : j'attends que tout le monde soit couché et je joue des préludes et fugues de Bach, parmi les plus doux (le VIII, le IX, le XII, le XIX, etc.), loin de toute oreille qui puisse juger ou être dérangée (et néanmoins dans l'espace sonore de la maison, donc sans être "exclu" ou "absent" : quand on joue doucement le soir, on contribue au silence, on ne le rompt pas). En même temps cela m'évoque des souvenirs, et je peux m'absorber complètement dans le suivi des voix, c'est une expérience totalement inutile au plan technique et totalement utile au plan psychologique...
Effectivement il y a le rapport triangulaire toi-ton piano-ton prof, et souvent les exigences du prof et les résultats au-dessous de tes espérance peuvent faire le pôle "prof" agisse négativement sur la relation "toi-ton piano". Dans ce cas il faut décorreler. Le piano tu le connaissais avant, tu as (aussi) un rapport intime avec lui, dont le prof est exclu. Et heureusement !