Il apprend le piano, quand va-t-il aimer la musique ?
Chère Stéphanie,
Pas d'inquiètudes pour mon postérieur. Je me suis depuis tellement assis dessus qu'il ne se rappelle plus de rien.
Néanmoins il est vrai que pendant mon apprentissage de la musique j'en avais une vision plutôt critique. Tant et si bien que je n'ai plus touché d'instrument pendant 10 ans.
Et c'est maintenant que je l'aime... Cela me rappelle une anecdote professionnelle. J'ai eu un patron (égyptien) il ya bientôt 20 ans de cela. A l'époque je ne pensais qu'à quitter à l'heure. Un jour il me dit 'Alain, le travail nous sauvera tous'. Je n'avais jamais imaginé le travail comme instrument de rédemption. Mais depuis j'ai beaucoup réfléchi a sa petite phrase.
See you soon
Alain
Pas d'inquiètudes pour mon postérieur. Je me suis depuis tellement assis dessus qu'il ne se rappelle plus de rien.
Néanmoins il est vrai que pendant mon apprentissage de la musique j'en avais une vision plutôt critique. Tant et si bien que je n'ai plus touché d'instrument pendant 10 ans.
Et c'est maintenant que je l'aime... Cela me rappelle une anecdote professionnelle. J'ai eu un patron (égyptien) il ya bientôt 20 ans de cela. A l'époque je ne pensais qu'à quitter à l'heure. Un jour il me dit 'Alain, le travail nous sauvera tous'. Je n'avais jamais imaginé le travail comme instrument de rédemption. Mais depuis j'ai beaucoup réfléchi a sa petite phrase.
See you soon
Alain
Wooooooaaaaaaaooowwwww !
On dirait que ça chauffe, là ! Bon, ben je vois que je ne suis pas le seul à perdre mon calme... Mais j'ai fait mes excuses à Franz LISZT !
Enfin, débat houleux, mais très intéressant...
Ce que je dois dire, c'est que durant mon cursus au conservatoire, mes parents m'ont toujours laissé totalement libre, sans pression... En revanche, ce sont les mères d'élèves qui m'ont posé des problèmes... Sans fausse modestie, j'étais un excellent élève... Pour elles (qui étaient de toutes les auditions et de tous les concours), j'étais l'ennemi à abattre...!!! A 12 ans, c'est un peu nul, non ? Certaines n'hésitaient pas à faire des tentatives pour me saper le moral, alors que j'étais en train de mes faire les doigts avant de passer devant le jury... Des mères mygales, quoi !
Tout ça pour dire que bien souvent, les parents "pressurisent" leurs enfants, sans même s'en rendre compte... parce que de nos jours, on a besoin de petits qui jouent vite, fort...
Pour résumer, je citerai la célèbre phrase de Chopin "Jouez facilement"... A lire, comme essai sur la pédagogie, "Chopin vu par ses élèves"...

On dirait que ça chauffe, là ! Bon, ben je vois que je ne suis pas le seul à perdre mon calme... Mais j'ai fait mes excuses à Franz LISZT !
Enfin, débat houleux, mais très intéressant...
Ce que je dois dire, c'est que durant mon cursus au conservatoire, mes parents m'ont toujours laissé totalement libre, sans pression... En revanche, ce sont les mères d'élèves qui m'ont posé des problèmes... Sans fausse modestie, j'étais un excellent élève... Pour elles (qui étaient de toutes les auditions et de tous les concours), j'étais l'ennemi à abattre...!!! A 12 ans, c'est un peu nul, non ? Certaines n'hésitaient pas à faire des tentatives pour me saper le moral, alors que j'étais en train de mes faire les doigts avant de passer devant le jury... Des mères mygales, quoi !
Tout ça pour dire que bien souvent, les parents "pressurisent" leurs enfants, sans même s'en rendre compte... parce que de nos jours, on a besoin de petits qui jouent vite, fort...
Pour résumer, je citerai la célèbre phrase de Chopin "Jouez facilement"... A lire, comme essai sur la pédagogie, "Chopin vu par ses élèves"...
- Zerom
- Messages : 571
- Enregistré le : mer. 18 déc., 2002 10:34
- Mon piano : Pleyel des familles
- Localisation : Nantes
Ben non, quand on joue dans des bars sur des pianos droits pourris, et bien souvent avec des batteurs qui cognent comme des brutes, on est souvent bien obligé d'ouvrir le panneau avant pour entendre quekchose. Donc on s'habitue à voir la mécanique en jouant.
En plus ça épate la gueuse tous ces petits marteaux qui s'agitent.
En plus ça épate la gueuse tous ces petits marteaux qui s'agitent.
Je vois que ma petite phrase sur "toute cette télé et toutes ces playstations a fait son chemin et a suscité un débat passionné.
Les divers arguments sur cet aspect du problème me font penser que nous mourrons de conformisme. En effet, comment dire à un enfant qu'il faut mettre les consoles de jeu à la poubelle, quand tous ses copains d'école en ont et que le principal sujet de conversation dans la cour de récré est bien souvent les clefs cachées du dernier jeu paru sur PS/2 ? Il est évident que si votre gamin se met à parler du légato dans le deuxième mouvement d'une Sonate de Mozart, il risque de passer pour un extra-terrestre et de se voir mettre à l'écart par ses camarades.
Et pourtant, n'en déplaise à Patrick, je partage le point de vue que ces jeux comportent plus de nocivité que de vertus. Ceux qui les conçoivent font tout pour qu'ils produisent une addiction. Ce sont des manitous du marketing de masse, au même titre que les producteurs de certaines émissions de TV affligeantes qui font pourtant les records d'audience. Ne nous voilons pas la face. Alors, Patrick, peut-être vos enfants ne sont-il pas à mettre dans le sac des petits abrutis que la société est en train de façonner méthodiquement, mais, en ce cas, ils font malheureusement partie d'une toute petite minorité.
Alors, faut-il substituer à cette dictature de la consommation une autre dictature (les consoles à la poubelle et le piano à coups de pieds aux fesses) ? Pas simple, pas simple. L'idéal est de conduire l'enfant à choisir par lui-même les voies qui peuvent le mener ailleurs que vers "l'uniformité obscurantiste et décerébrée qu'ils nous préparent". Comment ? En suscitant de l'envie et de la passion. C'est une oeuvre subtile, sans doute un peu manipulatrice, mais pas plus que ne le sont les grandes multinationales qui vendent toute cette merde...
Les divers arguments sur cet aspect du problème me font penser que nous mourrons de conformisme. En effet, comment dire à un enfant qu'il faut mettre les consoles de jeu à la poubelle, quand tous ses copains d'école en ont et que le principal sujet de conversation dans la cour de récré est bien souvent les clefs cachées du dernier jeu paru sur PS/2 ? Il est évident que si votre gamin se met à parler du légato dans le deuxième mouvement d'une Sonate de Mozart, il risque de passer pour un extra-terrestre et de se voir mettre à l'écart par ses camarades.
Et pourtant, n'en déplaise à Patrick, je partage le point de vue que ces jeux comportent plus de nocivité que de vertus. Ceux qui les conçoivent font tout pour qu'ils produisent une addiction. Ce sont des manitous du marketing de masse, au même titre que les producteurs de certaines émissions de TV affligeantes qui font pourtant les records d'audience. Ne nous voilons pas la face. Alors, Patrick, peut-être vos enfants ne sont-il pas à mettre dans le sac des petits abrutis que la société est en train de façonner méthodiquement, mais, en ce cas, ils font malheureusement partie d'une toute petite minorité.
Alors, faut-il substituer à cette dictature de la consommation une autre dictature (les consoles à la poubelle et le piano à coups de pieds aux fesses) ? Pas simple, pas simple. L'idéal est de conduire l'enfant à choisir par lui-même les voies qui peuvent le mener ailleurs que vers "l'uniformité obscurantiste et décerébrée qu'ils nous préparent". Comment ? En suscitant de l'envie et de la passion. C'est une oeuvre subtile, sans doute un peu manipulatrice, mais pas plus que ne le sont les grandes multinationales qui vendent toute cette merde...
Bonsoir,
Ce zébulon quel poête ! J'écoute Galliano et son septet en ce moment. Le travail y est. Le talent aussi évidemment...
Au fait j'ai oublié de vous dire (mais vous vous en fichez et vous avez raison) mon premier instrument c'est l'accordéon. Alors qu'il soit transparent ou non ... Vous comprenez. C'est égal. On ne voit rien du dessus. Ni la mécanique, ni ses doigts. L'infini est-il transparent ?
Alain
Ce zébulon quel poête ! J'écoute Galliano et son septet en ce moment. Le travail y est. Le talent aussi évidemment...
Au fait j'ai oublié de vous dire (mais vous vous en fichez et vous avez raison) mon premier instrument c'est l'accordéon. Alors qu'il soit transparent ou non ... Vous comprenez. C'est égal. On ne voit rien du dessus. Ni la mécanique, ni ses doigts. L'infini est-il transparent ?
Alain
"Pas simple, pas simple. L'idéal est de conduire l'enfant à choisir par lui-même les voies qui peuvent le mener ailleurs que vers "l'uniformité obscurantiste et décerébrée qu'ils nous préparent". Comment ? En suscitant de l'envie et de la passion. C'est une oeuvre subtile, sans doute un peu manipulatrice, mais pas plus que ne le sont les grandes multinationales qui vendent toute cette merde..."
Je partage tout-à-fait ce point de vue...qui exige un certain talent de la part de l'éducateur!
Je partage tout-à-fait ce point de vue...qui exige un certain talent de la part de l'éducateur!