András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
- alex2612
- Messages : 4965
- Enregistré le : ven. 23 oct., 2009 11:51
- Mon piano : Erard 90 ou2 Pleyel 260 bosendorfe 290
- Localisation : Angoulême
- Contact :
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Le piano est superbe.J(aime bien aussi l'interprète.c'est lui lle propriétaire ?
Si c'est le cas j'irais bien l'écouler.
merci pour les infos .
Si c'est le cas j'irais bien l'écouler.
merci pour les infos .
-
- Messages : 1108
- Enregistré le : dim. 17 déc., 2023 22:45
- Mon piano : Grotrian-Steinweg G118
- Localisation : Alpes
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
J'ai l'impression d'après les commentaires précédents que c'est bien SON piano qui le suit à chaque concert...
Je suis rentrée de vacances, après quelques problèmes techniques j'ai un peu de temps pour détailler le concert (clim en panne à la maison alors que c'est la canicule, une conductrice du dimanche qui a embouti ma voiture en reculant, lit cassé, etc.... les joies du retour des vacances, mais pas de blessés, le chat est toujours là, tout va bien !).
Le programme n'était pas détaillé. C'était juste indiqué "Bach, Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Schumann".
Andras Schiff est arrivé depuis le fond de l'église en remontant toute l'allée centrale, et il est directement allé s'asseoir au piano et a attaqué d'emblée par un morceau de Bach que je n'ai pas reconnu. Plutôt court, comme une sorte de mise en bouche.
A la fin, il est resté longtemps sur le dernier accord, et grosse toux d'un auditeur ! Il s'est adressé à lui : "Gesundheit !" (santé !), ce qui a fait rire le public et déclenché les applaudissements
Le ton était donné !
Andras Schiff a ensuite pris le micro, parlé rapidement en allemand pour remercier le public d'être venu ce soir, dit "merci" en français (l'église de Saanen est dans le canton de Berne, mais à 5 km de la frontière linguistique), puis s'est exprimé en anglais pour dire qu'il allait parler en anglais toute la soirée car c'était probablement la langue que tout le monde comprenait ce soir.
Le fil directeur de la soirée serait la tonalité de si mineur (si j'ai bien compris). J'ai fait toutes les traductions en simultanée à ma fille, donc j'ai perdu des infos ou mal compris des choses au passage, même s'il parlait lentement.
Bref, il a dit qu'on passerait la soirée en compagnie des meilleurs compositeurs de tous les temps, à savoir Bach, Mozart, Haydn, Beethoven et Schubert, à travers la tonalité de si mineur qui était chère à Bach, car elle était le symbole de la mort qui avait accompagné Bach tout au long de sa vie. Il avait donc commencé le concert par une petite aria du livre de Anna Magdalena Bach, mais il nous rassurait : non, il n'allait pas nous jouer tout le livre en entier ce soir (rires du public). Il a parlé de Bach et de l'empreinte qu'il a laissé sur Mozart, puis a parlé de ce dernier, en disant qu'il avait très peu utilisé cette tonalité, sauf dans l'adagio magnifique qu'il allait nous jouer, et qui se finissait en majeur vers la fin. Je n'ai pas entendu lequel c'était car je traduisais en même temps (ce n'est pas mon métier !).
Il s'est mis au piano directement, sans temps d'attente avant d'attaquer le clavier. Magnifique. Sublime. Entre le son incroyable de ce piano qui fait vibrer tout le corps et l'interprétation hors du commun, c'était un moment magique.
Quelques quintes de toux dans le public pendant le morceau.
A la fin, applaudissements, et Andras Schiff a repris le micro. Il a dit qu'il ne savait pas ce qu'il se passait dans cette église pour que tant de gens toussent, mais que cela ne le dérangeait pas, qu'on pouvait tousser, il n'était pas déconcentré. Le miracle, c'est qu'après ces paroles, plus personne n'a toussé de tout le concert !
Ensuite il a parlé de Haydn, qui était un grand pédagogue, et il a joué un de ses morceaux, je n'ai pas retenu lequel. Joli, mais un cran un dessous des autres à mon goût.
Ensuite il a repris le micro, reparlé de Haydn, qui avait parmi ses élèves un certain Beethoven... qui disait qu'il n'avait rien appris de lui, qu'il était très mauvais, etc... Mais qu'à la fin de sa vie, avec la maturité liée à l'âge, il a finit par comprendre tout ce que Haydn lui avait appris en termes de composition et musique et qu'il avait fini par reconnaître ce qu'il devait à son prédécesseur. Et donc c'était le moment de jouer la sonate que Andras Schiff préférait, une pas très connue, mais selon lui la plus aboutie. Il a rajouté des mots en allemand, Innigkeit (intimité) et un autre mot que je n'ai pas entendu complètement, je crois "profondeur", en précisant que si l'anglais était une jolie langue, elle n'était pas aussi précise que l'allemand pour décrire certaines choses, et donc qu'il les disait en allemand. Il a rajouté que vers la fin de sa vie, Beethoven a arrêté d'écrire les annotations de ses partitions en italien, mais les écrivait en allemand pour plus de précision.
Les deux premiers mouvements étaient plutôt rapides, et le dernier lent, plein d'intimité et de profondeur, maturité, effectivement. Je ne pourrais pas dire quelle sonate c'était, je ne l'ai pas reconnue, et je n'ai pas eu le temps de chercher. Ce n'était ni la Clair de Lune, ni la Pathétique, ni l'Appassionata, ni la Tempête, ni la numéro 3 de l'opus 2 (qui sont les seules que je reconnais !). Je pense plutôt une écrite vers la fin de sa vie.
Ensuite il a parlé de Schubert, qui apparemment vivait dans le même quartier que Beethoven à Vienne (si j'ai bien compris), et qui avait une admiration incommensurable pour Beethoven à tel point qu'il n'a jamais osé aller le voir ! Il a parlé de la vie de Schubert, puis a présenté les 3 derniers morceaux qu'il a composés dans sa vie, publiés à titre posthume, et qu'il nous a joués. Fantastique ! Peut-être parmi les plus beaux morceaux de Schubert que j'ai entendus (l'interprète y est pour beaucoup...). Ce qui m'a fait rire, c'est qu'il avait bien annoncé 3 morceaux, et qu'à la fin du deuxième, plusieurs personnes ont applaudi. Andras Schiff a souri, il a levé les mains vers le haut, en faisant signe d'arrêter d'applaudir, et il a continué avec le 3ème...
Gros applaudissements, standing ovation, "bravo" très forts.... il est sorti de scène par les coulisses, et est revenu pour un premier bis (le programme annonçait bien Mendelssohn et Schumann !). Il a dit avec un grand sourire que bien sûr après Schubert il y avait encore d'autres très grands compositeurs, notamment Mendelssohn, et il a joué un de ses morceaux, toujours en si mineur, mais je n'ai pas compris lequel.
re-bis à la fin, il est reparti, puis revenu, et du coup il a joué un petit Schumann pour finir en beauté, très délicat (alors que d'habitude je m'ennuie avec Schumann là j'ai bien aimé), mais sans explications. Re-applaudissements très nourris, bouquets de fleurs, etc....
Ensuite c'était le moment de sortir de l'église, j'ai pu m'approcher du piano car il fallait passer par l'estrade vu là où j'étais placée avec ma fille. Une belle bête ! Et juste à la sortie, je croise Mishka Rushdie !
Bref, 5 jours plus tard j'ai encore plein d'émotions suite à ce concert, ma fille a beaucoup aimé aussi, même si elle n'aime pas se coucher tard, et cela donne vraiment envie de revenir dans la région l'été prochain pour le festival Menuhin qui dure tout l'été à Gstaad et alentours (page de publicité).
Je suis rentrée de vacances, après quelques problèmes techniques j'ai un peu de temps pour détailler le concert (clim en panne à la maison alors que c'est la canicule, une conductrice du dimanche qui a embouti ma voiture en reculant, lit cassé, etc.... les joies du retour des vacances, mais pas de blessés, le chat est toujours là, tout va bien !).
Le programme n'était pas détaillé. C'était juste indiqué "Bach, Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Schumann".
Andras Schiff est arrivé depuis le fond de l'église en remontant toute l'allée centrale, et il est directement allé s'asseoir au piano et a attaqué d'emblée par un morceau de Bach que je n'ai pas reconnu. Plutôt court, comme une sorte de mise en bouche.
A la fin, il est resté longtemps sur le dernier accord, et grosse toux d'un auditeur ! Il s'est adressé à lui : "Gesundheit !" (santé !), ce qui a fait rire le public et déclenché les applaudissements

Le ton était donné !
Andras Schiff a ensuite pris le micro, parlé rapidement en allemand pour remercier le public d'être venu ce soir, dit "merci" en français (l'église de Saanen est dans le canton de Berne, mais à 5 km de la frontière linguistique), puis s'est exprimé en anglais pour dire qu'il allait parler en anglais toute la soirée car c'était probablement la langue que tout le monde comprenait ce soir.
Le fil directeur de la soirée serait la tonalité de si mineur (si j'ai bien compris). J'ai fait toutes les traductions en simultanée à ma fille, donc j'ai perdu des infos ou mal compris des choses au passage, même s'il parlait lentement.
Bref, il a dit qu'on passerait la soirée en compagnie des meilleurs compositeurs de tous les temps, à savoir Bach, Mozart, Haydn, Beethoven et Schubert, à travers la tonalité de si mineur qui était chère à Bach, car elle était le symbole de la mort qui avait accompagné Bach tout au long de sa vie. Il avait donc commencé le concert par une petite aria du livre de Anna Magdalena Bach, mais il nous rassurait : non, il n'allait pas nous jouer tout le livre en entier ce soir (rires du public). Il a parlé de Bach et de l'empreinte qu'il a laissé sur Mozart, puis a parlé de ce dernier, en disant qu'il avait très peu utilisé cette tonalité, sauf dans l'adagio magnifique qu'il allait nous jouer, et qui se finissait en majeur vers la fin. Je n'ai pas entendu lequel c'était car je traduisais en même temps (ce n'est pas mon métier !).
Il s'est mis au piano directement, sans temps d'attente avant d'attaquer le clavier. Magnifique. Sublime. Entre le son incroyable de ce piano qui fait vibrer tout le corps et l'interprétation hors du commun, c'était un moment magique.
Quelques quintes de toux dans le public pendant le morceau.
A la fin, applaudissements, et Andras Schiff a repris le micro. Il a dit qu'il ne savait pas ce qu'il se passait dans cette église pour que tant de gens toussent, mais que cela ne le dérangeait pas, qu'on pouvait tousser, il n'était pas déconcentré. Le miracle, c'est qu'après ces paroles, plus personne n'a toussé de tout le concert !
Ensuite il a parlé de Haydn, qui était un grand pédagogue, et il a joué un de ses morceaux, je n'ai pas retenu lequel. Joli, mais un cran un dessous des autres à mon goût.
Ensuite il a repris le micro, reparlé de Haydn, qui avait parmi ses élèves un certain Beethoven... qui disait qu'il n'avait rien appris de lui, qu'il était très mauvais, etc... Mais qu'à la fin de sa vie, avec la maturité liée à l'âge, il a finit par comprendre tout ce que Haydn lui avait appris en termes de composition et musique et qu'il avait fini par reconnaître ce qu'il devait à son prédécesseur. Et donc c'était le moment de jouer la sonate que Andras Schiff préférait, une pas très connue, mais selon lui la plus aboutie. Il a rajouté des mots en allemand, Innigkeit (intimité) et un autre mot que je n'ai pas entendu complètement, je crois "profondeur", en précisant que si l'anglais était une jolie langue, elle n'était pas aussi précise que l'allemand pour décrire certaines choses, et donc qu'il les disait en allemand. Il a rajouté que vers la fin de sa vie, Beethoven a arrêté d'écrire les annotations de ses partitions en italien, mais les écrivait en allemand pour plus de précision.
Les deux premiers mouvements étaient plutôt rapides, et le dernier lent, plein d'intimité et de profondeur, maturité, effectivement. Je ne pourrais pas dire quelle sonate c'était, je ne l'ai pas reconnue, et je n'ai pas eu le temps de chercher. Ce n'était ni la Clair de Lune, ni la Pathétique, ni l'Appassionata, ni la Tempête, ni la numéro 3 de l'opus 2 (qui sont les seules que je reconnais !). Je pense plutôt une écrite vers la fin de sa vie.
Ensuite il a parlé de Schubert, qui apparemment vivait dans le même quartier que Beethoven à Vienne (si j'ai bien compris), et qui avait une admiration incommensurable pour Beethoven à tel point qu'il n'a jamais osé aller le voir ! Il a parlé de la vie de Schubert, puis a présenté les 3 derniers morceaux qu'il a composés dans sa vie, publiés à titre posthume, et qu'il nous a joués. Fantastique ! Peut-être parmi les plus beaux morceaux de Schubert que j'ai entendus (l'interprète y est pour beaucoup...). Ce qui m'a fait rire, c'est qu'il avait bien annoncé 3 morceaux, et qu'à la fin du deuxième, plusieurs personnes ont applaudi. Andras Schiff a souri, il a levé les mains vers le haut, en faisant signe d'arrêter d'applaudir, et il a continué avec le 3ème...
Gros applaudissements, standing ovation, "bravo" très forts.... il est sorti de scène par les coulisses, et est revenu pour un premier bis (le programme annonçait bien Mendelssohn et Schumann !). Il a dit avec un grand sourire que bien sûr après Schubert il y avait encore d'autres très grands compositeurs, notamment Mendelssohn, et il a joué un de ses morceaux, toujours en si mineur, mais je n'ai pas compris lequel.
re-bis à la fin, il est reparti, puis revenu, et du coup il a joué un petit Schumann pour finir en beauté, très délicat (alors que d'habitude je m'ennuie avec Schumann là j'ai bien aimé), mais sans explications. Re-applaudissements très nourris, bouquets de fleurs, etc....
Ensuite c'était le moment de sortir de l'église, j'ai pu m'approcher du piano car il fallait passer par l'estrade vu là où j'étais placée avec ma fille. Une belle bête ! Et juste à la sortie, je croise Mishka Rushdie !
Bref, 5 jours plus tard j'ai encore plein d'émotions suite à ce concert, ma fille a beaucoup aimé aussi, même si elle n'aime pas se coucher tard, et cela donne vraiment envie de revenir dans la région l'été prochain pour le festival Menuhin qui dure tout l'été à Gstaad et alentours (page de publicité).
- Nick Borderline
- Messages : 3122
- Enregistré le : dim. 22 nov., 2015 13:49
- Mon piano : Steingraeber & Söhne droit 116cm
- Localisation : Courbevoie
- Contact :
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Merci pour ton récit de ce fantastique concert. C’est un grand maître avec plein d’humour.pianiste des Alpes a écrit : jeu. 01 août, 2024 15:39 …il est resté longtemps sur le dernier accord, et grosse toux d'un auditeur ! Il s'est adressé à lui : "Gesundheit !" (santé !)
…Le fil directeur de la soirée serait la tonalité de si mineur (si j'ai bien compris)….
Bref, 5 jours plus tard j'ai encore plein d'émotions suite à ce concert, ma fille a beaucoup aimé aussi, même si elle n'aime pas se coucher tard, et cela donne vraiment envie de revenir dans la région l'été prochain pour le festival Menuhin qui dure tout l'été à Gstaad et alentours (page de publicité).
Nick Borderline https://www.youtube.com/channel/UC2DNVl ... y2w/videos
- PianoLuxembourg
- Messages : 830
- Enregistré le : mer. 05 juil., 2023 17:35
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Pianiste des alpes
Le terme n’est-il pas : Die Tiefe ? (En allemand ça évoque la profondeur abyssale, sans fond.)
La profondeur. L’abîme.
J’adore la pédagogie de Schiff.
Le terme n’est-il pas : Die Tiefe ? (En allemand ça évoque la profondeur abyssale, sans fond.)
La profondeur. L’abîme.
J’adore la pédagogie de Schiff.
-
- Messages : 1108
- Enregistré le : dim. 17 déc., 2023 22:45
- Mon piano : Grotrian-Steinweg G118
- Localisation : Alpes
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Je n'ai pas bien compris le mot quand il l'a dit parce que je faisais traduction simultanée à ma fille. Il parlait en anglais, et tout d'un coup il a dit un premier mot en allemand, je ne m'y attendais pas, et comme je parlais (en français) en même temps et qu'il n'a pas répété ce mot, je ne suis pas certaine d'avoir bien compris. Ce n'était pas die Tiefe, je ne me rappelle plus maintenant, mais avec ce qu'il a dit ensuite ça collait bien.
Je n'ai pas fait d'études de langues, juste j'aime bien apprendre d'autres langues et les parler. Ce sont d'autres façons de penser. J'adore la chaîne youtube linguisticae. Mais la traduction simultanée c'est très difficile pour moi ! Même en anglais ! Si j'ai le niveau C1 c'est le maximum en anglais et allemand. En español c'est B1/B2, et sinon j'ai des notions d'italien et mandarin suffisantes pour être autonome en touriste. Et puis lire les alphabets grecs et cyrilliques pour quand je faisais de la chorale (on avait des chants russes) et pour les coins paumés en Grèce ça aide de lire les panneaux. Par exemple "exitos" on comprend facilement que c'est "sortie", et on gagne du temps si on sait le déchiffrer. Plein de mots grecs se devinent bien vu tous les mots français qui en découlent, et surtout c'est utile de lire les noms des villes ou villages quand on est dans les coins paumés et que le GPS ne fonctionne pas.... On adore la Grèce (hors saison).
Mais comme je ne vis pas dans une région multilingue comme toi, je ne baigne pas dans les langues au quotidien. Donc ça me demande toujours beaucoup de concentration de passer d'une langue à l'autre et j'y arrive pas aussi bien que les personnes bilingues ou trilingues.
J'ai adoré la pédagogie de Schiff, et je suis bien contente d'avoir lu ce fil de discussion qui m'a poussée à casser ma tirelire ! Quel concert fabuleux !
Je n'ai pas fait d'études de langues, juste j'aime bien apprendre d'autres langues et les parler. Ce sont d'autres façons de penser. J'adore la chaîne youtube linguisticae. Mais la traduction simultanée c'est très difficile pour moi ! Même en anglais ! Si j'ai le niveau C1 c'est le maximum en anglais et allemand. En español c'est B1/B2, et sinon j'ai des notions d'italien et mandarin suffisantes pour être autonome en touriste. Et puis lire les alphabets grecs et cyrilliques pour quand je faisais de la chorale (on avait des chants russes) et pour les coins paumés en Grèce ça aide de lire les panneaux. Par exemple "exitos" on comprend facilement que c'est "sortie", et on gagne du temps si on sait le déchiffrer. Plein de mots grecs se devinent bien vu tous les mots français qui en découlent, et surtout c'est utile de lire les noms des villes ou villages quand on est dans les coins paumés et que le GPS ne fonctionne pas.... On adore la Grèce (hors saison).
Mais comme je ne vis pas dans une région multilingue comme toi, je ne baigne pas dans les langues au quotidien. Donc ça me demande toujours beaucoup de concentration de passer d'une langue à l'autre et j'y arrive pas aussi bien que les personnes bilingues ou trilingues.
J'ai adoré la pédagogie de Schiff, et je suis bien contente d'avoir lu ce fil de discussion qui m'a poussée à casser ma tirelire ! Quel concert fabuleux !
- PianoLuxembourg
- Messages : 830
- Enregistré le : mer. 05 juil., 2023 17:35
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Au Luxembourg, qui a eu du mal à faire reconnaître sa propre langue comme langue nationale (1984 !!!), on parle de
"langue véhiculaire" pour parler de la langue qu'on utilise comme un véhicule, qu'on emprunte pour être compris et parler dans un environnement multilingue. 700 000 personnes vivent aujourd'hui au Luxembourg, 47,3% de la population n'a pas la nationalité luxembourgeoise ! Beaucoup de travailleurs sont frontaliers (ils traversent mais ne résident pas).
Dans mon école il y a 14 langues au moins je crois (à deux écoles nous nous partageons les langues des 27 pays de l'Union européenne).
Mon challenge c'est le Luxembourgeois pour obtenir la nationalité. Non pas pour obtenir quelque chose mais pour remercier mon pays d'accueil, qui m'a sauvé la vie et parce que c'est un pays (en plus du mien) que j'aime beaucoup pour bon nombre de raisons.
Dans mon école on entend toutes les langues, et beaucoup d'élèves doivent choisir une langue faute d'avoir la sienne comme langue enseignée. Les lettons par exemple doivent choisir entre anglais, français, allemand etc... et ils sont souvent les meilleurs dans leur langue choisie. Exemple on parle japonais avec la maman, italien avec le papa, et français ensemble à table et à l'école. Le problème alors est la relative absence d'une langue 1. A chacun de voir comment faire. Dans la rue on entend toutes les langues beaucoup Luxembourgeois (à la campagne) anglais (partout) français, portugais et toutes les autres. En France je suis étonné d'entendre une langue et tant de râleries ! La pédagogie de notre école est inclusive et pas mal expérimentale et numérique et c'est très bien ainsi.
Ils sont jeunes, ils apprennent vite. Entre eux ils parlent ou Luxembourgeois ou Anglais le plus souvent. Et la musique est une langue universelle. Ils sont forts aussi dans celle ci !
"langue véhiculaire" pour parler de la langue qu'on utilise comme un véhicule, qu'on emprunte pour être compris et parler dans un environnement multilingue. 700 000 personnes vivent aujourd'hui au Luxembourg, 47,3% de la population n'a pas la nationalité luxembourgeoise ! Beaucoup de travailleurs sont frontaliers (ils traversent mais ne résident pas).
Dans mon école il y a 14 langues au moins je crois (à deux écoles nous nous partageons les langues des 27 pays de l'Union européenne).
Mon challenge c'est le Luxembourgeois pour obtenir la nationalité. Non pas pour obtenir quelque chose mais pour remercier mon pays d'accueil, qui m'a sauvé la vie et parce que c'est un pays (en plus du mien) que j'aime beaucoup pour bon nombre de raisons.
Dans mon école on entend toutes les langues, et beaucoup d'élèves doivent choisir une langue faute d'avoir la sienne comme langue enseignée. Les lettons par exemple doivent choisir entre anglais, français, allemand etc... et ils sont souvent les meilleurs dans leur langue choisie. Exemple on parle japonais avec la maman, italien avec le papa, et français ensemble à table et à l'école. Le problème alors est la relative absence d'une langue 1. A chacun de voir comment faire. Dans la rue on entend toutes les langues beaucoup Luxembourgeois (à la campagne) anglais (partout) français, portugais et toutes les autres. En France je suis étonné d'entendre une langue et tant de râleries ! La pédagogie de notre école est inclusive et pas mal expérimentale et numérique et c'est très bien ainsi.
Ils sont jeunes, ils apprennent vite. Entre eux ils parlent ou Luxembourgeois ou Anglais le plus souvent. Et la musique est une langue universelle. Ils sont forts aussi dans celle ci !
-
- Messages : 1108
- Enregistré le : dim. 17 déc., 2023 22:45
- Mon piano : Grotrian-Steinweg G118
- Localisation : Alpes
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
J'ai beaucoup de personnes dans ma famille qui parlent couramment plusieurs langues. Beaucoup de bilingues parfaits, mais aussi des trilingues parfaits et 2 parlent parfaitement plus de 5 langues. Tous sont soit mariés avec quelqu'un d'une autre langue maternelle, soit vivent à l'étranger, soit ont des parents qui n'ont pas la même langue maternelle.
J'avoue être un peu jalouse de n'être pas parfaitement bilingue.... En dehors des vacances j'ai peu d'occasions de parler d'autres langues (évidemment la famille n'habite pas à côté).
Tous ceux qui se sont mis à la musique ont des facilités. La gymnastique du cerveau multilingue doit aider.
Andras Schiff est lui aussi multilingue, comme beaucoup de grands concertistes (Maria Joao Pires, etc). J'imagine que le lien entre la capacité à parler plusieurs langues et la musique a été étudié.
J'avoue être un peu jalouse de n'être pas parfaitement bilingue.... En dehors des vacances j'ai peu d'occasions de parler d'autres langues (évidemment la famille n'habite pas à côté).
Tous ceux qui se sont mis à la musique ont des facilités. La gymnastique du cerveau multilingue doit aider.
Andras Schiff est lui aussi multilingue, comme beaucoup de grands concertistes (Maria Joao Pires, etc). J'imagine que le lien entre la capacité à parler plusieurs langues et la musique a été étudié.
- PianoLuxembourg
- Messages : 830
- Enregistré le : mer. 05 juil., 2023 17:35
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Pour être multilingue, il faut être immergé le plus tôt est le mieux dans un milieu multilingue, avoir une bonne méthode d'apprentissage et de bons profs, et pratiquer, pratiquer, et surtout parler et écrire sans se juger ni être jugé, ne pas avoir peur, imiter les accents et la musique de la langue (je donne des cours de français langue étrangère). Mon papa parlait le français en faisant des tas de fautes (intentionnelles) et il parlait toutes les langues germaniques de manière étonnante (le Luxembourgeois, le dialecte PLatt, et même souabe avec des amis bavarois). C'était un challenge de comprendre ce qu'il disait avec sa maman. Il y a peut être une inégalité entre ceux qui ont l'oreille et le goût pour les énigmes et les lettres. Il y a aussi l'histoire familiale qui joue. Mon ascendance est germanique, italienne, polonaise et française et ma descendance est franco-espagnole, ma fille a récupéré le russe. Mes enfants, la maman leur parlait exclusivement espagnol, moi exclusivement français. Et l'immigration joue avec ses règles. Pour s'intégrer, il est arrivé qu'on ne transmette pas une langue hélas. Mon arrière grand-mère me parlait russe et polonais. Ma maman ne voulait pas parler polonais parce qu'elle se sentait visée à travers ses origines. Et puis il y a le système scolaire et les parcours de chacun. Pour enseigner le français comme langue étrangère je parle beaucoup d'audition et de musique. Je chante et fais le pitre pour dédramatiser. On rigole avec les accents. Les films permettent de les mettre en scène (Pagnol, et aussi les chtis par exemple). Il y a des sons qui n'existent pas d'une langue à l'autre alors il faut enseigner à les chanter (le ü en polonais par exemple).
La difficulté des multilingues est parfois le manque de vraie première langue 1, ou la capacité de faire de la langue interchangée une vraie langue une à l'écrit ou à l'oral. Toutes les langues ne sont pas faciles à acquérir comme langue 1, le français est très difficile. L'anglais moins, mais sauf un anglais littéraire ou pointu.
La difficulté c'est qu'on oublie.
On mélange (les langues proches : espagnol/italien, allemand/luxembourgeois).
Voir Claude Hagège sur l'apprentissage des langues.
Et aussi il faut faire la différence entre les langues pour le quotidien, pour le travail, pour s'exprimer à l'écrit à l'oral.
Andréas Schiff passe bien de l'une à l'autre.
Il me fait penser à un autre savant multilingue et pianiste Vladimir Jankélévitch. Pour te donner des pistes Pianiste des Alpes.
La difficulté des multilingues est parfois le manque de vraie première langue 1, ou la capacité de faire de la langue interchangée une vraie langue une à l'écrit ou à l'oral. Toutes les langues ne sont pas faciles à acquérir comme langue 1, le français est très difficile. L'anglais moins, mais sauf un anglais littéraire ou pointu.
La difficulté c'est qu'on oublie.
On mélange (les langues proches : espagnol/italien, allemand/luxembourgeois).
Voir Claude Hagège sur l'apprentissage des langues.
Et aussi il faut faire la différence entre les langues pour le quotidien, pour le travail, pour s'exprimer à l'écrit à l'oral.
Andréas Schiff passe bien de l'une à l'autre.
Il me fait penser à un autre savant multilingue et pianiste Vladimir Jankélévitch. Pour te donner des pistes Pianiste des Alpes.
-
- Messages : 1108
- Enregistré le : dim. 17 déc., 2023 22:45
- Mon piano : Grotrian-Steinweg G118
- Localisation : Alpes
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
L'auteur de la chaîne youtube linguisticae ne dit pas que chose que toi (même genre de famille.... et c'est ce que je constate dans la mienne aussi).
Moi j'ai épousé un dauphinois, à part quelques variations c'est le même français que celui en Anjou où j'ai grandi. Par contre dès qu'on va en Suisse ou même il suffit que l'on parle de ce pays, et hop j'ai l'accent et le vocabulaire romand qui revient, ce qui fait beaucoup rire mes filles !
J'essaye d'aller au maximum à l'étranger pour pratiquer les langues. Au boulot je ne peux pas pratiquer ou très rarement. Et bien sûr lecture, film, etc... Il me manque l'immersion.
Et puis parfois certains ont de grandes facilités. Ma fille aînée n'a jamais fait d'allemand, mais est C1 en anglais (test Cambridge fait au lycée cette année) et à force d'aller en pays germanophone elle finit par comprendre beaucoup. Alors qu'elle ne le cherche pas particulièrement car elle n'aime pas la sonorité allemande (surtout le schwyzerdütsch !), au contraire de Ruy Blas
. Autant elle se débrouille bien en italien grâce à l'espagnol et au latin et parce qu'elle aime cette langue, autant l'allemand elle ne fait aucun effort et pourtant ça rentre tout seul. Elle nous dit "bah, c'est facile, il y a plein de mots comme en anglais, et le contexte". Alors que pour pleins de gens le rapport entre ces mots n'est pas évident. Elle apprend sans effort quand elle est baignée dedans.
Pareil pour les chansons. Elle écoute 2-3 fois et ça y est elle connait par cœur. Une mémoire phénoménale. Il faut juste qu'elle soit motivée et intéressée. Comme à la flûte. Mais quand sa prof est partie elle a arrêté de progresser, le courant ne passait plus avec les nouvelles profs.
Si tu as des références de bouquins ou articles sur le sujet langues / musique ça m'intéresse.
Je vais me renseigner sur Vladimir Jankélévitch que je ne connais pas.
Et là je viens de mettre 2 albums de Andras Schiff sur ma playlist Spotify
Moi j'ai épousé un dauphinois, à part quelques variations c'est le même français que celui en Anjou où j'ai grandi. Par contre dès qu'on va en Suisse ou même il suffit que l'on parle de ce pays, et hop j'ai l'accent et le vocabulaire romand qui revient, ce qui fait beaucoup rire mes filles !
J'essaye d'aller au maximum à l'étranger pour pratiquer les langues. Au boulot je ne peux pas pratiquer ou très rarement. Et bien sûr lecture, film, etc... Il me manque l'immersion.
Et puis parfois certains ont de grandes facilités. Ma fille aînée n'a jamais fait d'allemand, mais est C1 en anglais (test Cambridge fait au lycée cette année) et à force d'aller en pays germanophone elle finit par comprendre beaucoup. Alors qu'elle ne le cherche pas particulièrement car elle n'aime pas la sonorité allemande (surtout le schwyzerdütsch !), au contraire de Ruy Blas
Pareil pour les chansons. Elle écoute 2-3 fois et ça y est elle connait par cœur. Une mémoire phénoménale. Il faut juste qu'elle soit motivée et intéressée. Comme à la flûte. Mais quand sa prof est partie elle a arrêté de progresser, le courant ne passait plus avec les nouvelles profs.
Si tu as des références de bouquins ou articles sur le sujet langues / musique ça m'intéresse.
Je vais me renseigner sur Vladimir Jankélévitch que je ne connais pas.
Et là je viens de mettre 2 albums de Andras Schiff sur ma playlist Spotify
-
- Messages : 699
- Enregistré le : mar. 31 janv., 2017 10:24
- Mon piano : Grotrian-Steinweg 1/4 Queue
- Localisation : Bourgogne du Sud
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Jankélévitch, incontournable pour aller plus loin dans l'exploration de la musique française début XXè s notamment ( bouquins : Debussy et le mystère de l'Instant , Ravel, Fauré et l'inexprimable ]...) , et si possible écouter des entretiens sur la musique ( sur FM entre autres ) car sa parole était tellement vive et pétillante d'intelligence .
-
- Messages : 1108
- Enregistré le : dim. 17 déc., 2023 22:45
- Mon piano : Grotrian-Steinweg G118
- Localisation : Alpes
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Je viens de lire la page wikipédia déjà !
Je vais regarder du côté de France Culture s'il y a eu des émissions avec lui.
Merci bien.
Je vais regarder du côté de France Culture s'il y a eu des émissions avec lui.
Merci bien.
- PianoLuxembourg
- Messages : 830
- Enregistré le : mer. 05 juil., 2023 17:35
Re: András Schiff et son Bösendorfer 280VC Rouge - Photos - 1er Mars 2024 - Philharmonie Paris
Attention pour Jankélévitch il y a deux versants de l'oeuvre
1 une philosophie morale qui n'est pas écrite pour le grand public et c'est dommage
2 des monographies fantastiques et des oeuvres sur la musique Jankélévitch était philosophe et prof à La Sorbonne et pianiste, il jouait avec plaisir le répertoire français du XIXième et XXième. D'origine russe, germaniste, traducteur, juif, révoqué par Vichy de l'éducation nationale deux fois (une fois comme "non français" sa nationalité ayant été remise en cause malgré son statu d'ancien combattant et une fois comme juif). Il a survécu avec sa famille à la guerre en entrant dans la clandestinité et la résistance et a fait le voeu étrange mais il s'en explique de ne plus jamais parler allemand, aller en Allemagne ni jouer les auteurs musicaux.
je conseille de commencer par le livre d'entretien qui s'appelle la musique et l'ineffable et qui peut être une voie d'accès
https://www.editionspoints.com/ouvrage/ ... 2757854037
et deux podcasts
https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... te-9526784
https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... ue-8399929
et un petit propos philo morale (j'aime sa façon de s'exprimer et son physique qui me rappelle mon grand-père lui aussi résistant, et une époque où on s'exprimait avec économie et justesse).
et ensuite aller au gré de tes goûts musicaux à la découverte de ses monographies.
Schiff me fait penser à lui comme prof. (Jankélévitch que je n'ai pas connu était le prof de mon prof que j'aime beaucoup). Schiff a le don de transmettre à un auditoire, à des étudiants, et il sait parler à un public (pas facile de faire arrêter de tousser une salle, c'est une réaction en chaîne).
1 une philosophie morale qui n'est pas écrite pour le grand public et c'est dommage
2 des monographies fantastiques et des oeuvres sur la musique Jankélévitch était philosophe et prof à La Sorbonne et pianiste, il jouait avec plaisir le répertoire français du XIXième et XXième. D'origine russe, germaniste, traducteur, juif, révoqué par Vichy de l'éducation nationale deux fois (une fois comme "non français" sa nationalité ayant été remise en cause malgré son statu d'ancien combattant et une fois comme juif). Il a survécu avec sa famille à la guerre en entrant dans la clandestinité et la résistance et a fait le voeu étrange mais il s'en explique de ne plus jamais parler allemand, aller en Allemagne ni jouer les auteurs musicaux.
je conseille de commencer par le livre d'entretien qui s'appelle la musique et l'ineffable et qui peut être une voie d'accès
https://www.editionspoints.com/ouvrage/ ... 2757854037
et deux podcasts
https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... te-9526784
https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... ue-8399929
et un petit propos philo morale (j'aime sa façon de s'exprimer et son physique qui me rappelle mon grand-père lui aussi résistant, et une époque où on s'exprimait avec économie et justesse).
et ensuite aller au gré de tes goûts musicaux à la découverte de ses monographies.
Schiff me fait penser à lui comme prof. (Jankélévitch que je n'ai pas connu était le prof de mon prof que j'aime beaucoup). Schiff a le don de transmettre à un auditoire, à des étudiants, et il sait parler à un public (pas facile de faire arrêter de tousser une salle, c'est une réaction en chaîne).