Aurele27 a écrit : lun. 21 mars, 2022 16:55
J’aime beaucoup ta façon de voir les choses Carla, la mienne est sans doute bcp plus terre à terre.
Mais ça dépend aussi de ce que souhaite goumi, j’ai peut être mal interprété mais j’ai cru comprendre que ce qu’il souhaitait c’était être concertiste de métier donc en vivre. Les concerts de charité, pour se lancer ça peut être bien, mais ce n’est pas par ce biais là que tu arrives à devenir un concertiste. Pas à mon sens. Mais goumi pourra nous éclairer sur ce qu’il souhaite réellement ?
Déjà, il faut savoir que peu de pianistes ont la chance de ne vivre que de concerts, la plupart sont obligés d’enseigner en parallèle pour avoir des revenus satisfaisants. Tout le monde n’est pas Argerich ou Richter.
Tu abordes le sujet d’un parcours atypique, mais je suis persuadée qu’il faut se donner les moyens d’avoir les bases si c’est possible de le faire. Si la volonté de goumi c’est de réussir à tout prix à faire ce qu’il peut pour réaliser ses rêves, je ne pense pas que ça lui rende service de lui dire, poursuis ta voie sans apprendre les bases et tu peux quand même y arriver. Si la motivation est là alors il faut bosser le solfège 2 h par jour pour rattraper le retard. Et ce n’est pas en autodidacte qu’il y arrivera. Ou en tout cas il mettra bcp de plus de chances de son côté en reprenant le tout au début et surtout en étant suivi par un prof. Mais ça n’engage que moi.
Aurèle tu as parfaitement raison et j’ai compris comme toi que notre goummi veut être concertiste de métier.
Moi je voulais juste souligner (avec humour mais quand même sérieusement) que les choses changent et que c’est plus comme à notre époque où on choisit un métier pour la vie.
Aujourd’hui pour les jeunes c’est rare de ne pratiquer qu’un métier dans sa carrière et de ne pas traverser une période chômage. Avec la crise économique Covid et l’actualité ça risque pas de s’arranger..
En gros je voulais souligner qu’à 40 ans, on est des vieux quoi
Pis même à notre époque, comme tu le dis très justement, peu de musiciens peuvent vivre de leur passion et encore moins juste de concerts. Et il faut des bases mais alors comme ça a été dit plus haut pour accéder à la classe d’élite actuelle, goummi sera en concurrences avec d’autres candidats qui auront des années de plus de piano dans les doigts.
Et à côté il y a de plus en plus de mômes qui sont juste différents dans leur fonctionnement, même que le système éducatif ne sait pas toujours comment les gérer: ils sont qualifiés de dyslexiques et autres hics alors qu’avec un enseignement adapté on découvre que c’est pas le potentiel qui manque. Du coup leurs bases ne sont peut-être pas forcément les mêmes que les nôtres. Elles sont importantes bien sûr, mais elles ne vont pas s’acquérir de la même façon et c’est là où je doute un peu que le conservatoire soit le meilleur endroit. Il y a d’autres pédagogies plus modernes, par exemple pour les enfants y a, pourquoi pas pour ados. L’important est de structurer ce talent de manière adaptée, on sent que ça manque de structure effectivement.
Pour ce qui est des concerts de charité non ça fait pas vivre évidemment, mais c’est une porte d’entrée pour se trouver dans cette activité. Et pis si c’est une vocation on se pose pas la question de savoir si on devrait faire si, si on est à la hauteur etc. On fait pis voilà, c’est vital. Le plaisir et l’action amèneront plus d’opportunités que rien faire, c’est dommage de se priver alors que le but peut déjà être là (le plaisir d’offrir sa musique).
Goummi tu fais un petit concert, tu découvres le plaisir de jouer, tu te dis “ah c’est dans telle pièce que j’ai le mieux donné” alors tu ajustes ton prochain programme pour exprimer au mieux ton individualité. Et si tu es bien aligné avec ce que tu es et que tu as à offrir (et ce n’est pas cette ballade, elle ne coule pas de source pour l’instant) alors des opportunités peuvent s’ouvrir, et éventuellement déboucher sur des vrais concerts, des rencontres avec des musiciens qui sauront de guider au mieux.
Je crois et ça n’engage que moi, que c’est cette créativité individuelle qui est nécessaire aujourd’hui pour s’insérer dans ce monde de dingue. Ce n’est plus comme avant.
Sinon ben à côté je conseillerais quand même de faire un diplôme plus académique qui soit plus naturel d’accès, histoire d’avoir un truc un poche si ça ne marche pas avec le conservatoire.
Voilà c’est juste mon avis, bonsoir!