seskap a écrit : lun. 28 juin, 2021 16:27
"Il n'y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c'est le chemin".
Vu le nombre d'heures passées pour maitriser un pièce, c'est une conseil pertinent.
Jacques Béziat a écrit : lun. 28 juin, 2021 21:27
Chtilli a écrit : lun. 28 juin, 2021 19:26
Tout à fait, j'ai toujours plus de plaisir à travailler une pièce qu'à la jouer une fois achevée, alors que c'est souvent au prix de beaucoup de frustrations, et parfois même de douleurs physiques... arrivé au bout d'un apprentissage, on devrait avoir un sentiment d'accomplissement non ? Pourtant chez moi c'est l'inverse, ça crée surtout une sensation de vide, comblée en me lançant dans une autre pièce
Ce vide me fait penser au proverbe chinois, qui dit à peu près que dans un voyage, la destination n'est pas le plus important, mais est le voyage lui-même.
À rapprocher de la métaphore sur l'art du tir à l'arc, où la cible n'est pas le plus important, mais la préparation au décoché de la flèche elle-même.
Bon, bien évidemment, la satisfaction est réelle quand on parvient à exécuter un morceau qu'on estime être joué correctement, mais elle semble de courte durée.
Une fois cette quête du morceau à atteindre finalisée, on a en effet besoin de se replonger aussitôt dans un autre, cela me fait le même effet, nous devons être très nombreux dans ce cas.
Bref, le désir est-il plus excitant que l'acte ??
Vous avez deux heures, ensuite je ramasse les copies !
Il s'agit d'un adage tibétain :"le bonheur n'est pas au bout du chemin, il est le chemin"
Et c'est tout à fait vrai.
Mais c'est clair que, sentir qu'on a finalement pu parvenir à une exécution qui nous satisfasse et ce, après des heures et des heures et des heures de labeur, de recherches, de remises en question, de doutes etc ....c'est tout de même "quelque-chose".
Après en effet il y a un vrai besoin de remettre le couvert avec autre-chose (et cela s'appelle "la passion de la musique") une recherche perpétuelle, une quête du Graal, et tout en sachant très très bien qu'on va encore devoir ramer. Et puis surtout, c'est sans fin puisque rien n'étant jamais parfait, on peut/doit encore essayer de toujours faire mieux....
Et donc quoi de plus excitant c'est sûr.
Donc à ta question Jacques je dirais : oui.
Mais puisque le titre du fil est "faut-t'il
souffrir pour apprendre le piano ....
j'ajouterais que ...quelque part il y a quelque chose d'un peu mystérieux dans le plaisir paradoxal qu'on éprouve quelquefois à confronter la difficulté, donc là encore joyeux mélange des deux.
Bon ce serait tout de même trop beau si tout s'obtenait comme ça sans la moindre peine, il y a forcément des moments où c'est dur, sinon autant pratiquer une activité plus.. disons "simple", sans trop de "prises de tête.. et encore... parce-que mais même là lorsqu'on veut bien faire les choses il y a des efforts à fournir quand-même.
Quand on commence quelque chose, il faut le faire jusqu'au bout, enfin c'est mon avis à moi (sans tomber dans le masochisme ça va de soi)
Le mot "souffrance" est tout relatif quand-même.