Bonjour Luco.
On a accès à un morceau certes par la perception quand on est auditeur.
Mais après l'acquisition d'outils de connaissnce, on y a aussi accès par la partition. Et là, c'est l'intelligence qui rentre en jeu. On peut l'analyser, le situer dans l'oeuvre du compositeur, en trouver la cohérence, comprendre comment il a été construit, et par la même l'énoncer avec respect. Est-il porteur d'un message ? Je recherche plutôt le sens que le message. Si le texte a été bien analysé, tout prend sens : la moindre nuance, le moindre silence... et le morceau trouve là son unité. (Il faudra à l'interprète, en outre une bonne qualité de technique, aisance gestuelle, bien sûr, pour rendre cela audible.)
Des pièces comme les sonates de Beethoven sont tellement construites, pensées, abouties, qu'elles peuvent accompagner toute une vie d'interprète et le faire évoluer vers plus de compréhension. Compréhension de la sonate, de ses moyens techniques d'expression, de sa spiritualité.
Avis sur ses interprétations
- egtegt
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- Enregistré le : jeu. 24 juin, 2004 2:17
- Mon piano : Blüthner 2m10 et Casio PX110
- Localisation : Saverne
Ce qui est étonnant, c'est qu'on trouve une telle variété d'interprétation pour un même morceau.
Par exemple pour parler d'un morceau que je connais bien, le premier mouvement de la sonate au clair de lune de Beethoven.
Par Maria Joao Pires, il est plein de fougue, d'envolées héroïques, quitte parfois à trahir la partition
Par Horowitz, il est trés calme, même si on sent la fougue sous tendue, mais encore maîtrisée, avant le 3éme mouvement.
Par Arrau, il est plus romantique.
Par Backhaus, il est plus carré, presque militaire.
Même si mes goûts vont plus vers les choix d'Horowitz, toutes ces versions sont intéressantes, mais je me demande parfois comme Pires a pu y voir tant de fougue, quitte à mettre un crescendo vers un F quand la partition indique PP. Mais d'un autre côté, je trouve dommage que parfois Horowitz reste si strictement dans la partition.
Mais ce ne sont que mes écoutes, peut-être que quelqu'un d'autres entendra tout autre chose. Et puis peut-être qu'aujourd'hui Pires le joue tout autrement.
Par exemple pour parler d'un morceau que je connais bien, le premier mouvement de la sonate au clair de lune de Beethoven.
Par Maria Joao Pires, il est plein de fougue, d'envolées héroïques, quitte parfois à trahir la partition
Par Horowitz, il est trés calme, même si on sent la fougue sous tendue, mais encore maîtrisée, avant le 3éme mouvement.
Par Arrau, il est plus romantique.
Par Backhaus, il est plus carré, presque militaire.
Même si mes goûts vont plus vers les choix d'Horowitz, toutes ces versions sont intéressantes, mais je me demande parfois comme Pires a pu y voir tant de fougue, quitte à mettre un crescendo vers un F quand la partition indique PP. Mais d'un autre côté, je trouve dommage que parfois Horowitz reste si strictement dans la partition.
Mais ce ne sont que mes écoutes, peut-être que quelqu'un d'autres entendra tout autre chose. Et puis peut-être qu'aujourd'hui Pires le joue tout autrement.