Pour ma part,
outre que je suis égocentrique (ça serait à cause du piano que j'ai commencé super tôt ???)
* je suis NULLE en déchiffrage et je DETESTE ça.
* Je suis INCAPABLE de me récupérer à l'oreille si je me plante au milieu d'un morceau (comprendre je n'ai pas un brin d'oreille musicale, mon grand désespoir)
* A l'époque je manquais un peu de poids (mais espérons qu'avec l'âge et la maturité ça aille mieux!).
........ C'est déprimant..........
"Moi, la musique m'a convertie, elle m'a sauvée." Hélène Grimaud.
Lol @ la therapie de groupe...
Pour le cote "égocentrique" (ou "narcissique", je préfère ) du pianiste, je crois que c'est un mal inévitable, pour une raison très précise: la grande majorité des musiciens ont touché un jour ou l'autre au piano. Un pianiste devant un public est confronté à une armée de gugusses qui ont une petite idée, plus ou moins juste, de ce qu’on peut attendre « techniquement » (ah ! que je déteste ce mot !) du pianoteur. A la différence des autres instruments pour lesquels le cercle des « spécialistes » (ou soit-disant tels), est beaucoup plus restreint.
Le pianiste est la cible sur laquelle il est le plus facile de tirer.
" On ne joue pas du piano avec deux mains : on joue avec dix doigts. Chaque doigt doit être une voix qui chante."
Ben moi je souffre d'une forme differente d'egocentrisme: je n'aime pas jouer en public.
J'aime le piano pour le reconfort et la douceur qu'il me procure (ce n'est pas un hasard, je joue surtout du romantique). Rien n'est aussi efficace pour me reconstituer, en cas de blues, qu'une bonne heure de piano, seul.
Bon, en fait, je n'aime pas etre le centre d'attention ("ah tu sais jouer du piano ? Vas-y montre nous" ). Je peux prendre du plaisir a jouer avec d'autres personnes presentes, mais seulement si elles vaquent a leurs occupations, et qu'elles m'ecoutent distraitement.
Donc, mon defaut, c'est de ne pas savoir exterioriser mes emotions.
Probablement, plus de travail technique (apprendre par coeur, etre intransigeant sur les fautes qui se repetent,...), et un travail plus systematique et rigoureux des morceaux m'offrirait un cadre pour jouer plus facilement devant les autres.
Mais, j'y travaille, et ne desespere pas d'y parvenir !
Moi, mon plus gros défaut c'est de ne pas savoir tenir un rythme, il faut tous le temps que j'accélère! C'est aussi pour ça que je n'aime pas Bach Sinon toujours dans le genre, j'ai toujours (un peu) de mal à suivre des formes complexes de rythmes, et dans ce cas là j'aime bien Bach En bref j'aime bien écouter Bach mais pas le jouer (ce sont maintenant nos défauts qui nous "façonnent" nos gouts! )
moi c'est accélérer dans les crescendos et ralentir dans les diminuendos. J'ai beau faire attention...
Et des problèmes pour garder le même rythme tout le long de la pièce (ça commence à venir depuis que je joue en groupe mais des fois ils ont des surprises et notre chef d'orchestre s'arrache les cheveux)
Puis plein d'autres choses : manque de vélocité, de souplesse, trac en public... pratiquement la totale je pense
En réalité on se rend compte que les défauts sont à peu prs les mêmes pour tout le monde. Et pour l'égocentrisme du piano, M.Satie nous disait si bien:"le piano, c'est comme les chèsues, ça ne fait plaisir qu'à ceux qui les touchent". Mais de toute façon, le choix même de l'instrument marque un certain "égocentrisme" et un goût pour la solitude, car c'est un des rares instruments qui se fait très souvent tout seul.
"La musique n'est pas une poubelle dans laquelle on jette impunément ses échecs personnels" Cortot