L'échappement est en effet le point culminant de l'action du doigt sur la touche au-delà duquel le pianiste perd totalement le contrôle de son action.
Ce point se situe à 2mm des cordes en moyenne.
Etant donné les fortes déformations que peuvent subir toutes les pièces en mouvement lors d'une forte attaque cette distance pourrait théoriquement être plus courte mais 2mm est une distance de sécurité qui évite que le marteau ne dégage la corde immédiatement après la frappe.
Ce qui fait la supériorité d'une mécanique de piano à queue par rapport au piano droit est en premier lieu le fait que la force principale qui rappelle les pièces en mouvement à leur position d'origine après la frappe ne sont pas des ressorts physiques mais la gravité.
Il n'y a rien de plus fluide et de plus constant que la gravité.
Ensuite ce qui fait la supériorité d'une mécanique de piano à queue ou de piano droit par rapport à une mécanique approximative (hors hybride) de pianum c'est l'inertie
Ce qui "fait du bien" quand on touche un vrai piano c'est le fait que l'on ne se bat pas contre du plomb ou des ressorts mais que l'on joue avec des masses mobiles que l'on peut accelerer à loisir sous les doigts. On pose les doigts on déploie très peu d'energie et la touche "aide" le doigt à s'exprimer comme le souhaite le pianiste. Ce phénomène est encore plus appréciable avec les etouffoirs levés.
Tous ceux qui ont touché un D-274 ou tout piano de cette grandeur savent de quoi je parle.
Le double-échappement n'existe pas, une fois pour toute. point
Dans une mécanique de piano à queue pour pouvoir rejouer une note sans relever complètement le doigt et ainsi répéter plus rapidement celle-ci, on se sert de l'énergie cinétique du retour de la tête de marteau, retour qui échappe totalement au controle du pianiste, pour comprimer un ressort appelé ressort Herz placé dans l'articulation d'une sorte de pince à linge inversée appelée chevalet. Ainsi compressé à l'insu du pianiste celui-ci pourra dans ce cas rejouer une seule fois supplémentaire la même note sans relever intégralement son doigt. Donc on pourrait parler de mécanique à capacité de double-répétition facilitée mais en aucun cas de double échappement puisque c'est plutot de 2x un echappement simple dont il s'agit dans ce cas.
Cette capacité (cad comparable à un piano à queue) à été introduite pour la 1ere fois sur un piano droit dans la mécanique Renner brevetée Feurich/Kamm disponible dans le Feurich F123 construit à Vienne en quantité ultra confidentielle pour le moment.
Je dis pour la 1ere fois car l'emplacement du ressort et du rouleau qui l'accompagne utilise exactement l'energie cinétique du retour du marteau pour charger ce ressort comme un piano à queue et n'est en rien comparable au ressort de baton d'échappement ajouté par Sauter R2 ou Pleyel etc... ces derniers se sentent sous les doigts et rendent le toucher gommeux alors que le brevet Feurich/Kamm ne se sent absolument pas et offre une capacité de repetition plus elevée q'un piano à queue.
Je pèse mes mots, persiste et signe : la mécanique Renner brevetée Feurich/Kamm qui équipe le F123 fabriqué à Vienne offre une capacité de répétition supérieure à un piano à queue. J'ai un exemplaire de cet instrument, je sais de quoi je parle et je le démontre à qui le souhaite quand il le veut.
voici le lien sur la video faite à Vienne concernant cet instrument que j'ai actuellement à disposition en magasin https://www.youtube.com/watch?v=hSXcHEETYBo
J'en garde un peu sous le pied pour plus tard...
Cordialement

PS