Une source inextinguible... mais de quoi précisément ?sylvie piano a écrit :Ce qui est certain c'est que pour les perfectionnistes, le piano est une source inextinguible....
Débutants tardifs, quel bilan ?
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
.sylvie piano a écrit :Ayant cette expérience d'élèves adultes débutants totalement ou en " reprise " après de longues années d'arrêt, je crois pouvoir affirmer que ce n'est pas du tout le caractère propre de l'adulte d'être perfectionniste
Ah, merci de cette précision Sylvie.
Alors il est bien possible que ce soit le forum qui "sélectionne" en quelque sorte ce type de profil de passionné perfectionniste.
C'est vrai que le dilettante qui arrive sur ce forum en demandant quel numérique acheter à moins de 200 euros, et combien de temps il faut pour arriver à jouer Amélie Poulain sans apprendre le solfège ni prendre de cours ni y passer trop de temps non plus parce qu'il n'a pas que ça à faire..... il ne traîne pas très longtemps sur le foruml, en partie sans doute parce qu'il n'obtient pas les réponses qu'il espère.
Les pessismistes répondront "de frustration", mais ce n'était certainement pas l'idée de Sylvie, ni la miennemieuvotar a écrit :Une source inextinguible... mais de quoi précisément ?
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Ca me semble clair que la grande majorité des PMIstes est perfectionniste, même ceux qui se disent "feignants". Je ne pense pas qu'on puisse faire du piano sérieusement sans l'être. Si on est passionné et qu'on décide de s'engager vraiment dans cette aventure, ça me semble être une évidence. Mais comme pour n'importe quelle activité finalement. On ne peut pas se contenter d'un à peu près si on veut faire quelque chose correctement. Après, le perfectionnisme est à double tranchant.... motivant quand il ne dépasse pas une certaine limite, entravant au delà.... l'équilibre n'est pas simple à trouver... Ca m'arrive de refuser de jouer certains morceaux en public parce que j'estime que le résultat n'est pas satisfaisant, alors que mon prof me dit le contraire. Le pire, c'est quand je me suis sabordée totalement lors d'une audition parce que j'avais fait plein de fautes dès le début, et que le rendu me semblait atroce à entendre.... Au lieu d'essayer néanmoins de faire au mieux jusqu'au bout du morceau, j'ai baissé les bras, et j'ai tout bâclé, avec un raisonnement niveau 8 ans du style : 'ben puisque c'est parti comme ça, ne faisons pas les choses à moitié, massacrons bien le travail jusqu'à la fin !!" Et sur ce coup là, j'ai été à la hauteur.... une bouillie bachienne.... Je m'en suis voulu horriblement.... là clairement mon exigence de (trop) bien faire m'a totalement desservie.... J'essaie aujourd'hui de ne pas me laisser gagner par ce genre de positionnement néfaste, mais ça n'est pas toujours facile...
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
je pense que Sylvie voulait dire intarissable, c'est celui qui boit à cette source qui a une soif inextinguible d'apprendreUne source inextinguible... mais de quoi précisément ?
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Etant non-perfectionniste avouée je ne comprends pas pourquoi le perfectionnisme donnerait une soif intarissable d'apprendre plus que les "legers qui survolent et se contentent de peu". Si on n'est pas content avec ce qu'on boit, combien de fois on retournera boire ?
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Oui, évidemment.....bernard183 a écrit :je pense que Sylvie voulait dire intarissable, c'est celui qui boit à cette source qui a une soif inextinguible d'apprendreUne source inextinguible... mais de quoi précisément ?
Ceci étant, je trouve poétique et imagée cette erreur.... Finalement j'y vois certainement une forme de feu intérieur en cette source.
Le piano est un bon support à la névrose perfectionniste.
Mais j'insiste, je côtoie des adultes qui prennent des cours de piano, qui jouent d'ailleurs pas mal du tout, et qui ne s'offusquent pas des fausses notes et des pédales approximatives, et des doigtés improbables, mais qui font de la musique, vraiment.
D'autres acharnés du texte parfait n'ont pas toujours ce naturel expressif.....
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Lee, ça n'est pas du tout le propos.Lee a écrit :Etant non-perfectionniste avouée je ne comprends pas pourquoi le perfectionnisme donnerait une soif intarissable d'apprendre plus que les "legers qui survolent et se contentent de peu". Si on n'est pas content avec ce qu'on boit, combien de fois on retournera boire ?
Le perfectionnisme utilise le piano pour assouvir ce trait de caractère qu'il a. C'est tout. Il peut aussi faire le ménage.... D'ailleurs c'est une bonne image du travail de piano. Un ménage permanent qui traque les relâchements des doigts et du mental !
Par ailleurs ceux qui le sont moins sont certainement plus heureux. . Ce n'est pas un jugement de valeur. C'est un constat.
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Ah je comprends maintenant ce que tu voulais dire. Merci pour l'explication.
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
je pense que tu veux dire inextinguibledonnerait une soif intarissable d'apprendre
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Oui merci pour la correction. Comme piano, une langue étrangère, si on ne fait pas de fautes, ça veut dire qu'on ne l'exerce pas, de tout.
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Si je t'ai bien compris, j'aime bien l'analogie, si peut-être on a commencé trop tard ou si on n'est pas fait pour lui, ça s'entendra toujours. Reste que pour la question de l'âge je suis plus circonspect...Lee a écrit :Comme piano, une langue étrangère
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Comme avec les langues étrangères, il y a gens qui sont bilingues, mais cela ne signifie pas forcément qu'il ont un "talent" particulier que n'auraient pas les autres et empêchant ces derniers d'arriver à apprendre à manier la langue avec aisance, même si ça semble plus difficile et qu'il faut passer par d'autres chemins. Un bilingue ne sait pas "comment" il fait pour parler, et ne saurait pas forcément bien expliquer comment mieux parler à quelqu'un qui souhaiterait apprendre.
On peut donc de même au piano apprendre à parler très bien et mieux converser dans leur langue avec les bilingues ou les natifs, peut-être même au point de "faire illusion".
Un prof d'anglais nous as raconté une fois cette anecdote où il s'était fait éjecter d'un bar irlandais (ou gallois, je ne sais plus) à cause de son trop excellent English accent, et il lui a fallu ensuite leur expliquer qu'il était français, etc.
On peut donc de même au piano apprendre à parler très bien et mieux converser dans leur langue avec les bilingues ou les natifs, peut-être même au point de "faire illusion".
Un prof d'anglais nous as raconté une fois cette anecdote où il s'était fait éjecter d'un bar irlandais (ou gallois, je ne sais plus) à cause de son trop excellent English accent, et il lui a fallu ensuite leur expliquer qu'il était français, etc.
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Ah non, je voulais seulement dire qu'on ne peut pas parler une langue étrangère parfaitement (je n'ai jamais vu parmi mes élèves en tout cas), et on apprend par nos erreurs. Je ne parlais pas de l'âge de débutant pour piano. En fait AMHA, un pianiste qui joue 100% parfaitement tous le temps...ne joue pas de tout et surtout pas pour les autres.Presto a écrit :Si je t'ai bien compris, j'aime bien l'analogie, si peut-être on a commencé trop tard ou si on n'est pas fait pour lui, ça s'entendra toujours. Reste que pour la question de l'âge je suis plus circonspect...Lee a écrit :Comme piano, une langue étrangère
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
@blue, message à réfléchir ... et j'aime bien cette perspective "démocratique", mais pas sûr qu'un jour je parlerai l'Italien comme eux (rien que leurs rrrrrr, ils me foutent la trouille comme un pianiste pro qui joue ses ornements ! ) ou alors ce serait le facteur âge qui entrerait en ligne de compte, ce que je n'aime pas trop non plus
Je veux parmi les pros des nomsLee a écrit :En fait AMHA, un pianiste qui joue 100% parfaitement tous le temps...ne joue pas de tout et surtout pas pour les autres.
"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Quelques grands :
Great Pianists' Technique: Mishaps: http://youtu.be/p0R9rQDz5AM
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
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Modifié en dernier par chris76 le sam. 01 déc., 2018 22:15, modifié 2 fois.
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Je suis donc un adulte "lourd"!sylvie piano a écrit :Ayant cette expérience d'élèves adultes débutants totalement ou en " reprise " après de longues années d'arrêt, je crois pouvoir affirmer que ce n'est pas du tout le caractère propre de l'adulte d'être perfectionniste.
Beaucoup du forum peut-être.
Sinon il existe aussi beaucoup d'adultes qui se contentent de peu, qui survolent et qui sont bien comme ça. Des adultes " légers " en somme !
Ce qui est certain c'est que pour les perfectionnistes, le piano est une source inextinguible....
D'ailleurs au sens propre comme au sens figuré ici...
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Que nenni ma chère !Lee a écrit : Ah non, je voulais seulement dire qu'on ne peut pas parler une langue étrangère parfaitement (je n'ai jamais vu parmi mes élèves en tout cas)
Il y a des exemples célèbres évidemment, le plus célèbre pour moi étant....... l'homme de ma vie.
Je pense même pouvoir dire que certains étrangers qui ont étudié notre langue en profondeur la possède bien mieux que bon nombre de français d'origine.
Incollables en littérature, en grammaire, avec un vocabulaire riche, et sans aucun accent.
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
Tu veux dire qu' il parlait la langue étrangère parfaitement d'emblée ? Parce que tu n'as pas cité le reste de ma phrase
J'ai très mal à croire d'une langue étrangère parfaite dès le début de l'apprentissage, mais il se peut les exceptions rarissimes. Le gros problème c'est autant d'élèves paralysés par l'idée de faire la moindre faute...et donc qui ne parlent pas.on apprend par nos erreurs
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Re: Débutants tardifs, quel bilan ?
sans accent j'ai plus qu'un doute si la langue n'a pas été apprise dans le giron familial mais que des non natifs puissent parler une langue dans un idiome impeccable ne fait pas de doute pour moi. Ensuite, tout est relatif, je vis en Belgique mais suis français, pour mes amis "j'ai l'accent"
"Vivi felice" Domenico Scarlatti,