Ca me semble super justement pour aborder le morceau, à un stade de déchiffrage et de découverte. Ca permet de vite savoir où on va, mais à mon sens il ne faut pas trop trainer là dessus au risque de travailler très superficiellement.Isa91 a écrit :Un de ses grands dadas c'est justement d'aborder un morceau non pas en déchiffrant l'intégralité (comme je l'avais toujours fait), mais en faisant de "l'outlining", c'est-à-dire trouver justement cette structure, ce squelette qui est ce que l'auditeur doit percevoir pour "comprendre" l'oeuvre. Elle m'a fait travailler dans ce sens, en enlevant tout le "remplissage".
C'est intéressant ce genre d'approche, mais il ne faut pas que ça agisse comme un simple leurre qui détourne des vraies difficultés. Ca peut être un outil de travail à un moment donné, qui permet de prendre du recul, et de vraiment s'approprier le sens musical d'un passage, de savoir exactement comment ça nous parle. En particulier, ça doit avoir une vraie utilité pour préparer des prestations publiques, car dans ce cas penser aux oiseaux est diablement plus efficace que se poser des questions sur des problèmes concrets (ça peut devenir une spirale infernale en public).Isa91 a écrit : Et là, elle me fait "improviser" une espèce de ligne mélodique, à peu près n'importe quoi comme notes, mais surtout en conservant l'idée de légèreté des gazouillis avec un motif rythmique identique à celui du morceau (il s'agit de la partie en doubles croches). Elle m'a fait faire cela quelques instants, puis ensuite rejouer le passage véritable. Et c'est un fait que je l'ai beaucoup mieux "passé" que la première fois que je le lui ai joué dans la leçon. Est-ce que ça reste sur le long terme ? Quand j'ai repris cette romance quelque temps après, ce n'était plus ça. Mais il faut dire que je n'ai pas poussé le travail au bout sur cette pièce. Donc je ne peux pas conclure... Je pense que les "purs et durs" de la technique pourraient trouver qu'elle compense le "manque de solidité technique" par la justesse du discours musical.
Pour moi, beaucoup se focaliser sur ce genre d'approche ne peut pas du tout "marcher" à long-terme, car à un moment on ne peut pas contourner le "vrai" travail de fond (figer les doigtés, gommer les faux accents un par un, décider de ne pas commencer les trilles trop vite, dessiner les contours de la ligne, etc).
Bref, j'ai lu sur ce blog une pléthore de bonnes idées, mais comme toutes les idées ça dépend comment on s'en sert en pratique...