Doigtés 2me ballade
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Re: Doigtés 2me ballade
Tu te compliques beaucoup la vie ! dans la vitesse, cette main gauche jouée vraiment legato sonnera lourd et pâteux, surtout qu'on est obligé de mettre un peu de pédale ; il faut trouver un legato un peu aéré qui donne le phrasé mais sans chercher à lier physiquement, et il faut chercher la sonorité avec la pédale telle qu'on la mettra (on a un problème un peu similaire dans la partie centrale du 3ème nocturne dans laquelle j'ai dû travailler la main gauche seule avec la pédale pour trouver le compromis qui permet de jouer ces formules clairement malgré la pédale).
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Re: Doigtés 2me ballade
Je suis aussi en train de travailler ça ^^
Le legato, c'est avant tout un sentiment de continuité de la phrase, avant d'être une continuité (physique) de son.
Quand on chante, on chante sur les voyelles (jusque là, tout va bien
). Entre les voyelles, il y a des consonnes (jusque là, aussi).
On distingue les consonnes dites voisées (avec vibration des cordes vocales, ex: /d/, /z/, /b/, /g/, /j/ ...), et les consonnes non voisées (ex: /t/, /p/, /s/, /k/ ...). Quand on articule les consonnes non voisées, il y a nécessairement une interruption (très très brève certes) dans la vibration des cordes vocales.
Réciproquement, le fait de lier les notes mais sans soutenir l'air (par ex), ne crée pas l'impression que toutes les notes sont "sur une même ligne", donc pas de legato.
"Lier les notes", n'est donc pas une condition partout nécessaire, ni suffisante, pour jouer legato. Je pense que c'est une idée reçue bien ancrée...
Je dirais que le legato comme un étirement maximum de la durée de chaque note vers la suivante (comme on étale une pâte à pizza
), l'impression qu'une note appelle la suivante.
Concernant les mes. 63-68, merci Ans00 d'avoir fait remarqué la différence avec d'autres éditions, je ne sais pas d'où ça pourrait venir.
Je trouve que la marque de liaison indiquée sur l'éd. Paderewski fait sens musicalement. Une signe de liaison indique un "regroupement macroscopique" des notes formant une phrase. Dans ce cas, je comprends l'intention musicale de la façon suivante :
- la dernière octave mib doit être dans le même élan et la continuité des notes qui précédent (donc ne pas rajouter d'appui "vers le bas" sur cette octave)
- la dernière octave est un "off" (fin de phrase), le poignet et la main remontent en fin de geste.
On travaille à dégager le plus vite possible le 3e doigt qui précède l'octave et on prend l'octave tranquillement, et bien sûr on s'aidera de la pédale pour le résultat final !
Le legato, c'est avant tout un sentiment de continuité de la phrase, avant d'être une continuité (physique) de son.
Quand on chante, on chante sur les voyelles (jusque là, tout va bien

On distingue les consonnes dites voisées (avec vibration des cordes vocales, ex: /d/, /z/, /b/, /g/, /j/ ...), et les consonnes non voisées (ex: /t/, /p/, /s/, /k/ ...). Quand on articule les consonnes non voisées, il y a nécessairement une interruption (très très brève certes) dans la vibration des cordes vocales.
Réciproquement, le fait de lier les notes mais sans soutenir l'air (par ex), ne crée pas l'impression que toutes les notes sont "sur une même ligne", donc pas de legato.
"Lier les notes", n'est donc pas une condition partout nécessaire, ni suffisante, pour jouer legato. Je pense que c'est une idée reçue bien ancrée...
Je dirais que le legato comme un étirement maximum de la durée de chaque note vers la suivante (comme on étale une pâte à pizza

Concernant les mes. 63-68, merci Ans00 d'avoir fait remarqué la différence avec d'autres éditions, je ne sais pas d'où ça pourrait venir.
Je trouve que la marque de liaison indiquée sur l'éd. Paderewski fait sens musicalement. Une signe de liaison indique un "regroupement macroscopique" des notes formant une phrase. Dans ce cas, je comprends l'intention musicale de la façon suivante :
- la dernière octave mib doit être dans le même élan et la continuité des notes qui précédent (donc ne pas rajouter d'appui "vers le bas" sur cette octave)
- la dernière octave est un "off" (fin de phrase), le poignet et la main remontent en fin de geste.
On travaille à dégager le plus vite possible le 3e doigt qui précède l'octave et on prend l'octave tranquillement, et bien sûr on s'aidera de la pédale pour le résultat final !
Quelques traductions de poèmes chinois à ma sauce
https://www.instagram.com/penseesaupinceau
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Re: Doigtés 2me ballade
C'est pourtant la définition du légato, a priori. Si on ne lie pas les notes on ne joue pas legato, et si on ne fait que lier les notes on joue legato. Je pense donc que c'est bien la condition nécessaire et suffisante.BluePhoenix05 a écrit :"Lier les notes", n'est donc pas une condition partout nécessaire, ni suffisante, pour jouer legato. Je pense que c'est une idée reçue bien ancrée...
Je dirais que le legato comme un étirement maximum de la durée de chaque note vers la suivante (comme on étale une pâte à pizza), l'impression qu'une note appelle la suivante.
Attention à ne pas confondre le legato et le phrasé, qui sont deux concepts qu'on mèle bien souvent en jouant, mais qui sont en réalité complètement distincts.
On peut jouer une mélodie de manière très phrasée et chantante en utilisant le seul index et sans pédale, et réciproquement on peut jouer très légato (physiquement) en utilisant tous les doigts sans phraser du tout.
L'art de beaucoup de grands pianistes est d'arriver à donner une illusion de legato sans lier du tout, par exemple dans le cas du jeu en accords à 3 ou 4 sons ne permettant pas le legato.
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Re: Doigtés 2me ballade
Oui, si tu utilises legato dans un sens littéral (et pour moi restrictif, mais qu'on peut employer ainsi dans le langage courant). Dans ce cas, pourquoi ne pas dire aussi par exemple que pp est équivalent à (<= 60 dB) et forte <=> (>= 80 dB) ?Okay a écrit : Si on ne lie pas les notes on ne joue pas legato, et si on ne fait que lier les notes on joue legato.
Je comprends plutôt le terme comme une indication expressive (indication "legato" ou "non legato" sur une partition), plus dans le sens "illusion de lier".
Si on joue un accompagnement en arpège ou en basse d'alberti (sans intention mélodique), même si c'est lié, pour moi ce n'est pas "legato".
Je serais néanmoins d'accord pour dire qu'on pourrait phraser de façon identique une fois legato ou une autre staccato.

ah oui, et par exemple je ne m'en sors pas bien du tout dans l'etude op.25 no.5, à la fin de la 1ere partie où il s'agit de jouer le haut legato, avec beaucoup de 5e et des éventuelles substitutions de doigtés peu commodes dont je me passe...Okay a écrit :L'art de beaucoup de grands pianistes est d'arriver à donner une illusion de legato sans lier du tout, par exemple dans le cas du jeu en accords à 3 ou 4 sons ne permettant pas le legato.
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Re: Doigtés 2me ballade
Ah oui je confirme, je m'embête pas non plus je ne mets que des 5 sur ce passage.
Même si l'édition Paderewski demande un vrai legato du doigt, j'avoue que je n'ai même pas essayé. C'est de toute façon le gros problème de cette étude : trouver la bonne sonorité pour absorber ces "fausses notes" avec élégance
Même si l'édition Paderewski demande un vrai legato du doigt, j'avoue que je n'ai même pas essayé. C'est de toute façon le gros problème de cette étude : trouver la bonne sonorité pour absorber ces "fausses notes" avec élégance