piano et personnalités obsessionnelles ?
Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Va pour l'apéro!
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Enfin une parole concise ..... ☺Oupsi a écrit :Va pour l'apéro!
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
.... et utile !!!
Je rêve de ce château de pianos dont parlait Lee .... On aurait chacun notre pièce , notre piano et notre ordi , on pourrait continuer exactement comme on fait actuellement , mais de temps en temps zou ! tout le monde dans le grand hall pour l'apéro !!
Et bien sûr autant de concerts qu'on voudrait ...
Ce que ce serait bien !! .....

Je rêve de ce château de pianos dont parlait Lee .... On aurait chacun notre pièce , notre piano et notre ordi , on pourrait continuer exactement comme on fait actuellement , mais de temps en temps zou ! tout le monde dans le grand hall pour l'apéro !!
Et bien sûr autant de concerts qu'on voudrait ...
Ce que ce serait bien !! .....

"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
On ne tarderait pas à se taper dessus....



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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Mais pas du tout !!!! un château c'est graaaaaand !!!
chacun chez soi et la possibilité de se retrouver en un rien de temps quand on en a envie !
et comme tu as sans doute déjà entendu dire que la musique adoucit les moeurs
, aucune raison de se taper dessus !
En revanche se côtoyer en vrai éviterait les malentendus dûs aux échanges virtuels .
Et puis toute cette musique , quoi .......
chacun chez soi et la possibilité de se retrouver en un rien de temps quand on en a envie !
et comme tu as sans doute déjà entendu dire que la musique adoucit les moeurs

En revanche se côtoyer en vrai éviterait les malentendus dûs aux échanges virtuels .
Et puis toute cette musique , quoi .......

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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Bon , c'est peut-être ça l'obsession finalement : vouloir ne vivre qu'entre musiciens ...... 

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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Merci strumpf.strumpf a écrit :Merci Virgule. Je me sens tellement proche de ce que tu écris.
Jean-Luc a écrit : Pour autant, je me reconnais dans ce que tu dis, mais tu le racontes enveloppé dans un beau papier cadeau. La façon dont tu présentes les choses me fait penser à un dessin animé de Disney racontant un conte de Perrault. C'est enjolivé et, pardonne moi, un peu naïf. Tout est magnifique dans le meilleur des mondes.
Alors que les contes de Perrault sont très loin de l'univers de Disney et me semblent racontés de manière plus "vraie".
Je reconnais que je fais l'avocat du diable en disant cela, et je grossis le trait volontairement, mais ça me laisse quelque peu perplexe de lire ce manque de questionnement.





Ah mais justement, je m'interroge tout le temps sur ma relation avec la musique. Je me demande pourquoi on aime la musique, pourquoi la musique touche tant de gens, comment cela est apparu et a évolué chez l'humain, quelle est sa fonction, et bien d'autres choses, et je ne cherche pas des réponses superficielles, je voudrais vraiment comprendre... mais je ne m'interroge pas sur ma façon de pratiquer, pas autrement que pour me demander comment je pourrais m'y prendre autrement quand ça ne fonctionne pas. Je ne me demande pas si je suis obsessive dans ma façon de pratiquer. La question posée ici est bien 'piano et personnalités obsessionnelles?' et c'est de ça dont je parle. Une personnalité obsessionnelle c'est une personnalité névrosée, pas une personnalité passionnée. C'est vraiment contre l'emploi à tout va, vraiment à la légère, de la référence au syndrome obsession/compulsion dans le cadre de la pratique du piano, que je m'insurge. Une personne qui souffre de vrai TOC changerait bien volontiers ses obsessions pour la vôtre.Jean-Luc a écrit :Je peine à croire qu'assez peu de monde s'interroge de manière un peu plus objective, plus extérieure à soi sur la relation avec la musique, le piano en particulier, et préfèrent s'auto satisfaire en se disant "quelle merveille que toutes ces heures passées en solitaire devant 4 mesures, un beau dépassement de soi, je sens que je m'accomplis en tous points".
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Eh bien Okay, tu fais plutôt torturé comme çaOkay a écrit :Sans doute ne doit-on pas généraliser, mais je n'arrive pas du tout à me convaincre qu'une passion dévorante, un amour immense pour la musique, une activité qui prenne autant de place, consiste à s'adonner sainement à sa passion. C'est l'expression de beaucoup d'autres choses.
J'ai un avis assez sombre sur la question de ces activités dévorantes, la musique ou autre. [...]. Le parallèle avec le sportif de haut niveau ou le collectionneur d'écrous me parle parfaitement, l'objet de l'analogie ne réside pas dans la nature de ces exemples, mais dans le mécanisme qui sous-tend ce jusqu'au boutisme, qui semble hors de proportions.
[...]
Je ne souhaite pas rentrer dans les détails sur le forum, et encore moins faire de mon cas une généralité. Mais j'ai personnellement beaucoup réfléchi à cette question. Toutes les sources alimentant la motivation à la pratique du piano (dans le sens de vouloir se donner les moyens de jouer un morceau correctement) que j'ai pu identifier sont d'origine sombre. Je l'accepte sans culpabilité, en me disant que les forces en question auraient pu mener à tout autre chose, et que vu de loin, la pratique de la musique en est une sublimation. Mais je ne me voile pas la face, tout en espérant que mon cas soit loin d'être une généralité, et que la "passion" d'autres pianistes soit l'expression de forces plus bienveillantes.

Peut-être aussi que ce genre de motivation, avec ses côtés sombres, fait partie de la nature humaine et est nécessaire pour que l'humain puisse s'engager dans des activités à haut risque qu'il lui faut néanmoins pratiquer pour survivre (là c'est la biologiste qui écrit). Dans un contexte moderne où on n'a plus à risquer sa vie pour manger, ça passe ailleurs...

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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Ah nous y voilà virgule!
Je préfère nettement ton dernier message, même si je n'y adhère pas en totalité. Ton message précédent ne laissait pas transparaître tout ce que tu viens de dire.
Je ne dis pas que je suis névrosé, je ne suis pas atteint de TOC (qui sont des troubles très symptomatiques et difficiles à gérer), mais parfois, je suis bien obligé de reconnaître que cette forme d'abnégation que j'ai avec le piano n'est pas forcément très "naturelle". Ce ne serait pas une obsession au sens clinique du terme, mais plutôt une forme d'addiction comme le dit si bien Okay.
Peut-être avons-nous un problème de définition. Une obsession peut avoir différents degrés d'expression. Celles qui ont des conséquences graves sur le comportement ou qui engendrent anxiété et stress, ce sont les formes les plus sévères, les formes que les psychiatres voient.
Je suis a mille lieues de cette névrose là. Mais j'en ai peut-être une autre beaucoup plus légère qui ne nécessite aucun traitement mais qui me questionne.
Et de toute façon, n'importe quel psy te dira qu'à partir du moment où tu as une conscience, tu as forcément une névrose.
A t-il raison ou tord? C'est une autre question...
Je préfère nettement ton dernier message, même si je n'y adhère pas en totalité. Ton message précédent ne laissait pas transparaître tout ce que tu viens de dire.
OK, donc en fait tu ne te poses pas la question. La névrose, c'est pour les autres, pas pour toi.virgule a écrit :Je ne me demande pas si je suis obsessive dans ma façon de pratiquer. La question posée ici est bien 'piano et personnalités obsessionnelles?' et c'est de ça dont je parle. Une personnalité obsessionnelle c'est une personnalité névrosée, pas une personnalité passionnée. C'est vraiment contre l'emploi à tout va, vraiment à la légère, de la référence au syndrome obsession/compulsion dans le cadre de la pratique du piano, que je m'insurge. Une personne qui souffre de vrai TOC changerait bien volontiers ses obsessions pour la vôtre.
Je ne dis pas que je suis névrosé, je ne suis pas atteint de TOC (qui sont des troubles très symptomatiques et difficiles à gérer), mais parfois, je suis bien obligé de reconnaître que cette forme d'abnégation que j'ai avec le piano n'est pas forcément très "naturelle". Ce ne serait pas une obsession au sens clinique du terme, mais plutôt une forme d'addiction comme le dit si bien Okay.
Peut-être avons-nous un problème de définition. Une obsession peut avoir différents degrés d'expression. Celles qui ont des conséquences graves sur le comportement ou qui engendrent anxiété et stress, ce sont les formes les plus sévères, les formes que les psychiatres voient.
Je suis a mille lieues de cette névrose là. Mais j'en ai peut-être une autre beaucoup plus légère qui ne nécessite aucun traitement mais qui me questionne.
Et de toute façon, n'importe quel psy te dira qu'à partir du moment où tu as une conscience, tu as forcément une névrose.
A t-il raison ou tord? C'est une autre question...
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Décidément, j'ai l'impression d'être toujours sur le banc des accusés avec toiJean-Luc a écrit :OK, donc en fait tu ne te poses pas la question. La névrose, c'est pour les autres, pas pour toi.

Moi j'appellerais ça une vertuJean-Luc a écrit :parfois, je suis bien obligé de reconnaître que cette forme d'abnégation que j'ai avec le piano n'est pas forcément très "naturelle"

Et alors, pourquoi tu tiens absolument à appeler ça 'névrose' ? Passion, ça ne va pas ? Ça ne te questionne pas ? Alors appelle ça vertu, dans notre monde moderne, ça fait un peu malade aussi, vertu, non ?Jean-Luc a écrit :Peut-être avons-nous un problème de définition. Une obsession peut avoir différents degrés d'expression. Celles qui ont des conséquences graves sur le comportement ou qui engendrent anxiété et stress, ce sont les formes les plus sévères, les formes que les psychiatres voient.
Je suis a mille lieues de cette névrose là. Mais j'en ai peut-être une autre beaucoup plus légère qui ne nécessite aucun traitement mais qui me questionne.

Ah bon, c'est pour ça ? Je vais te faire un aveu: avant d'étudier la bio, j'ai étudié la psycho. Je suis partie justement à cause de ce genre d'affirmations. La psycho (surtout clinique), c'est des hypothèses, des modèles et des théories strictement non falsifiables... mais que tout le monde croit!Jean-Luc a écrit :Et de toute façon, n'importe quel psy te dira qu'à partir du moment où tu as une conscience, tu as forcément une névrose.
A t-il raison ou tord? C'est une autre question...




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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
parmi les problèmes que ce test me pose, il y a le fait qu'ils se demandent tout le temps comment préparer leurs vacances... mais je ne pars jamais en vacances! 

Re: piano et personnalités obsessionnelles ?


Souvent aux Etats-Unis, parmi ceux qui ont consulté un psychologue ou qui étaient en train d'avoir des séances, ils me disaient que tout le monde doit voir un: "et toi aussi, tu dois voir un psy !" ils me disent...Jean-Luc a écrit :Et de toute façon, n'importe quel psy te dira qu'à partir du moment où tu as une conscience, tu as forcément une névrose.
A t-il raison ou tord? C'est une autre question...
Plusieurs ici ont constaté qu'une personnalité obsessionnelle est un atout pour le piano avec tous ses difficultés tordues même si ce n'était pas le sujet...alors c'est un atout que je n'ai pas. Parce que je me rends compte que même quand je voulais devenir le genre de faire quelques notes des heures et des heures jusqu'à les maîtrisés, je n'arrive pas, ce n'est pas dans mes ADN, ou ce n'est pas moi, rien à faire.
Avec mes expériences personnels (une soeur comme le jour et moi comme la nuit) et en vous lisant, j'ai l'impression qu'on est né avec une personnalité obsessionnelle, ou non, mais je peux me tromper. Si c'est bien le cas qu'on est né comme ça, si ce n'est pas le piano qui obsède, ça sera encore autre chose, et si ce n'est pas autre chose, est-ce qu'on fera face à ses monstres pour les vaincre, vraiment ? Ou on trouvera autre subterfuge ? Ou sera-t-on simplement pas bien ?
Finalement, je me demande si ce n'est pas parfaitement bien d'être comme Juanito, heureux d'être comment il est, avec un équilibre qu'il a trouvé, et c'est tout. Parce que je ne suis pas certaine qu'on peut faire autrement. Je n'avais pas l'impressions que les psys "soignent" dans le sens que les personnes sont miraculeusement sans des pathologies ou autre, mais que les patients gèrent mieux, par une thérapie...et ce n'est pas finalement ce que la musique nous fait ? (Comme souvent tous les artistes ou tous qui ont atteint un haut niveau dans leur métier.)
Bon, ce que je dis peut sembler fataliste, mais j'espère que ça pourrait être libérateur en quelque sorte aussi.
Ben, non, dans mon château de pianos (pour ceux qui l'accèdent parce qu'ils sont sages) il y aura l'amour et pas la guerre. Il faut changer l'expression avec 'taper', je laisse vous, les francophones natives, faire le nécessaire.Wladyslaw a écrit :On ne tarderait pas à se taper dessus....![]()

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Virgule, c'est une question épistémologique difficile. Je ne sais pas à quelle théorie tu fais allusion, mais la psychologie n'est pas exclusivement constituée de théories non falsifiables. La psychologie cognitive notamment, se prête bien à la méthode expérimentale, tout comme les protocoles des comportementalistes. C'est plutôt une critique faite à la psychanalyse à ma connaissance. Alors c'est sûr que si on cherche à avoir des résultats définitifs, il ne faut pas chercher du côté des sciences humaines. D'ailleurs les limites entre la philosophie et la psychologie sont extrêmement poreuses, et les débats n'y sont pas moins acharnés. On ne peut pas espérer trouver de consensus, même les psychanalystes se tapent dessus entre eux. Je comprends que cela puisse déranger de distribuer des étiquettes et coller des modèles sur la diversité humaine infinie. Un modèle incompris et mal utilisé est dangereux, mais un modèle dont on connaît les limites (et donc le champ d'application potentiel) peut éclairer des zones d'ombre s'il est utilisé intelligemment. On dispose quand même d'outils, et à défaut de tout expliquer, ils ont déjà réussi à aider et guérir énormément de gens, même s'ils découlent d'une axiomatisation a priori arbitraire de la psyché. C'est quand même drôlement important de le rappeler. Mais je comprends très bien qu'intellectuellement, on puisse arriver à un point de rupture en navigant en permanence dans le difficilement falsifiable, on peut se dire un jour que c'est n'importe quoi et que seule la foi peut nous soutenir. Mais attention, c'est également de la connaissance, elle a simplement un autre statut épistémologique. De la même manière, on pourrait fuir la biologie pour se réfugier dans la physique, ou fuir la physique vers les maths pures.
Amusante, l'explication darwienne de la possible nécessité de motivations plus sombres
un peu tirée par les cheveux à première vue, mais en darwinien convaincu je vais néanmoins y réfléchir. Comme ca je dirais que ca ne tient pas la route car si la survie des gènes implique de prendre des risques, et que cette prise de risques demande une motivation "obsessionnelle", elle serait alors plutôt inscrite dans notre cerveau reptilien dès notre naissance. Or, je pense que nous ne naissons pas avec des instincts qui produiraient nos futures addictions et obsessions. Ce qui produira ces comportements apparaîtra plus tard. Ou alors il faut trouver des obsessions dans le monde animal, pour appuyer leur potentielle fonction évolutionniste. Ou alors je n'ai pas compris ton hypothèse. Ou alors je me plante, et retourne de ce pas vers les domaines que je maîtrise mieux.
Amusante, l'explication darwienne de la possible nécessité de motivations plus sombres

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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Peut-être plus pour très longtemps.................................Lee a écrit :Tu es français Zeb ???
![]()

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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
ça me fait penser à une question du test qui dit quelque chose comme-ça : "préférez vous les théories ou les faits".. bonOkay a écrit :
Que dire sinon des personnes qui se consacrent énormément à des causes via des associations ? Ces personnes font bénévolement le bien autour d'elles, et contribuent à aider leur prochain. C'est super positif. Mais pourquoi certains se décident à aider avec autant de dévouement, tandis que ça ne viendrait pas à l'idée d'autres, qui ne sont pas pour autant des personnes égoïstes ? Est-ce que les bénévoles le sont tous par pur altruisme ? Ou bien est-ce aussi (ou uniquement) l'expression positive de forces plus sombres (s'oublier et se diluer au travers du don à autrui, combler un vide intérieur, faire le deuil d'un événement, renforcer une estime de soi lézardée en faisant de bonnes actions, la liste est longue). Bien sur que ces personnes croient en leur cause, et heureusement qu'il existe des associations, mais dans l'action individuelle, dans le fait de consacrer beaucoup d’énergie bénévolement, je ne vois finalement que peu d'altruisme pur. Quelque soit l'angle d'attaque, je me dis toujours que cette notion n'est qu'un idéal ne pouvant être atteint.

Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Ah comme moi, alors.zebestovol a écrit :Peut-être plus pour très longtemps.................................

/HS total
Tiens, je me permets étant donné que vous parlez de Darwin et la nature :
http://www.ewao.com/a/1-tree-hugging-no ... validated/
Plus j'y pense, plus je pense que c'est normal dans ce monde horrible qu'on ne soit pas bien, qu'on ait besoin d'une thérapie ou une autre...
/
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Si les pensionnaires sont sélectionnés avec le MBTI, ça pourrait peut-être marcher ...Lee a écrit :Ben, non, dans mon château de pianos (pour ceux qui l'accèdent parce qu'ils sont sages) il y aura l'amour et pas la guerre.Wladyslaw a écrit :On ne tarderait pas à se taper dessus....![]()
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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Oui, totalement d'accord Okay, j'avais écrit 'surtout clinique' justement pour ça. Je ne réfère pas qu'à la psychanalyse d'ailleurs, la psycho regorge de théories de la personnalité de toutes sortes. Mais je me réfère à ce qu'on étudiait à l'époque, j'ai complété mes études psy en '76 avec une maîtrise en psycho… expérimentaleOkay a écrit :Virgule, c'est une question épistémologique difficile. Je ne sais pas à quelle théorie tu fais allusion, mais la psychologie n'est pas exclusivement constituée de théories non falsifiables. La psychologie cognitive notamment, se prête bien à la méthode expérimentale, tout comme les protocoles des comportementalistes.

Pour le reste de ton texte aussi, totalement d'accord avec toi.
En fait, mon idée 'tirée par les cheveux' (elle l'est, c'est le genre d'idées avec lesquelles j'aime jongler), c'est très précisément que nous naissons avec des 'instincts' qui ont le potentiel de générer des addictions et obsessions… quand on se retrouve dans une situation différente de celles qui en ont favorisé l'évolution. L'instinct, que je préfère appeler tendance innée, ce serait la propension au jusqu'au boutisme dans une situation qui nous motive profondément. Si on veut absolument capturer telle proie dangereuse par exemple, cette tendance nous pousse à poser des gestes qui semblent peu raisonnables, parce que l'objectif est important (par ex http://voyagerloin.com/culture/les-phot ... -abeilles/). Les côtés sombres, s'il y en a, ne sont pas forcément 'innés' non plus, ils peuvent découler des conditions de l'environnement. Mais je peux imaginer aussi certaines tendances innées qu'on pourrait qualifier de 'sombres', du genre 'compétition entre humains d'un même groupe pour le statut'--où celui qui ose le plus et survit est le plus respecté--tendances qui interagiraient avec la propension au jusqu'au boutisme.Okay a écrit :Amusante, l'explication darwienne de la possible nécessité de motivations plus sombres[...] Or, je pense que nous ne naissons pas avec des instincts qui produiraient nos futures addictions et obsessions. [...] Ou alors il faut trouver des obsessions dans le monde animal, pour appuyer leur potentielle fonction évolutionniste.
Je postule donc une propension innée à s'investir à fond dans une activité qui nous motive fortement--mais, mais l'activité qui la motive, elle, n'est absolument pas déterminée d'avance, le stimulus déclencheur se présente dans l'environnement. Cet investissement à fond, on peut l'imaginer se manifester aujourd'hui à l'égard d'objectifs moins vitaux, nos 'obsessions', quand le ventre est plein et le foyer bien chauffé… La nature précise de l'obsession dépendra de ce qu'on vit. Et mon idée c'est aussi que cette propension au jusqu'au boutisme serait plus ou moins marquée selon l'individu et que l'expérience de la vie pourrait aussi l'intensifier ou la diminuer. Bref, un trait de personnalité ? Et un trait de personnalité nécessaire peut-être si on veut atteindre l'excellence ? Justement parce que ce n'est pas vital, cette excellence, il faut que la propension 'innée' à s'investir soit très forte pour qu'on persiste, non ?
Mais tu as raison, tout ça est amusant mais un peu fumeux et en plus, c'est une hypothèse difficilement falsifiable (c'est de l'écologie comportementale, ça ressemble à de la psychologie


On s'éloigne du sujet du fil là, non ? Mais peut-être pas tant que ça, puisque c'est une réflexion sur ce qui pourrait 'expliquer' cette personnalité en apparence 'obsessionnelle' de certains pianistes... [Et allez donc, Virgule a encore pondu un pavé, elle ne sait pas faire autrement

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Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
Héhéhé, tu as l'impression d'être sur le banc des accusés? Avec moi?
Oh, je soupçonne que tu as une petite névrose paranoïaque....mmmmh.... voyons ça....
Plus sérieusement, pas de bancs, pas d'accusés, pas de juges.
Je ne faisais que reformuler ta phrase :
Car ça a l'air de choquer et j'ignore pourquoi cela dérange autant.
Mon questionnement fait référence à ma relation avec le piano, avec ma façon de travailler (qui n'a rien d'exceptionnel). Pourquoi suis-je animé par le besoin quasi absolu de vaincre une difficulté et qui m'emmène très loin, dans des contrées que je ne peux partager avec personne sinon qu'avec d'autres pianistes, pourquoi il m'arrive de travailler plusieurs heures sur 3 notes, sur leur rendu sonore, alors que je travaille sur un silencieux la plupart du temps et qu'il ne restera rien de tout cela quand je voudrais reproduire ce que j'ai si longtemps cherché sur un piano acoustique... Bref, la liste est longue.
Encore une fois, cela ne me rend pas malheureux une seconde, je suis très heureux de pouvoir jouer du piano, de partager le fruit de mon travail avec d'autres, d'écouter ce qu'ils ont à me dire au travers du clavier. De nombreuses rencontres sont constamment proposées sur ce forum, et même si je ne peux pas y participer souvent, ce sont de belles perspectives.
On peut être heureux tout en se posant des questions, non?
On tourne un peu en rond je pense, mais le débat est intéressant.
Faire de la musique avec passion permet de se transcender, de se réaliser. C'est le moyen pour y parvenir qui me semble être une obsession. Si on ne se réalise pas, effectivement on ne sera pas bien.
Combien de personnes (d'hommes surtout) entrent en dépression une fois qu'ils sont à la retraite, par exemple? Cela concerne surtout ceux qui n'avaient que leur métier pour se réaliser.
C'est une chance que d'avoir ma petite obsession pianistique finalement...
Oh, je soupçonne que tu as une petite névrose paranoïaque....mmmmh.... voyons ça....
Plus sérieusement, pas de bancs, pas d'accusés, pas de juges.
Je ne faisais que reformuler ta phrase :
On peut appeler ça vertu si tu veux. Ca ne me convient pas trop, la vertu n'ayant rien à voir avec ce qui anime le débat ici. J'ai cependant un peu de mal à comprendre en quoi c'est si offusquant d'avoir sa petite névrose, sa petite obsession.virgule a écrit :Je ne me demande pas si je suis obsessive dans ma façon de pratiquer.
Car ça a l'air de choquer et j'ignore pourquoi cela dérange autant.
Mon questionnement fait référence à ma relation avec le piano, avec ma façon de travailler (qui n'a rien d'exceptionnel). Pourquoi suis-je animé par le besoin quasi absolu de vaincre une difficulté et qui m'emmène très loin, dans des contrées que je ne peux partager avec personne sinon qu'avec d'autres pianistes, pourquoi il m'arrive de travailler plusieurs heures sur 3 notes, sur leur rendu sonore, alors que je travaille sur un silencieux la plupart du temps et qu'il ne restera rien de tout cela quand je voudrais reproduire ce que j'ai si longtemps cherché sur un piano acoustique... Bref, la liste est longue.
Encore une fois, cela ne me rend pas malheureux une seconde, je suis très heureux de pouvoir jouer du piano, de partager le fruit de mon travail avec d'autres, d'écouter ce qu'ils ont à me dire au travers du clavier. De nombreuses rencontres sont constamment proposées sur ce forum, et même si je ne peux pas y participer souvent, ce sont de belles perspectives.
On peut être heureux tout en se posant des questions, non?
On tourne un peu en rond je pense, mais le débat est intéressant.
Je ne crois pas qu'on soit né comme ça. Mais je suis complètement d'accord avec le reste de ton propos et tu soulèves un point très important à mes yeux (mais qui nous entraîne sur un autre sujet).Lee a écrit :Si c'est bien le cas qu'on est né comme ça, si ce n'est pas le piano qui obsède, ça sera encore autre chose, et si ce n'est pas autre chose, est-ce qu'on fera face à ses monstres pour les vaincre, vraiment ? Ou on trouvera autre subterfuge ? Ou sera-t-on simplement pas bien ?
Faire de la musique avec passion permet de se transcender, de se réaliser. C'est le moyen pour y parvenir qui me semble être une obsession. Si on ne se réalise pas, effectivement on ne sera pas bien.
Combien de personnes (d'hommes surtout) entrent en dépression une fois qu'ils sont à la retraite, par exemple? Cela concerne surtout ceux qui n'avaient que leur métier pour se réaliser.
C'est une chance que d'avoir ma petite obsession pianistique finalement...
Re: piano et personnalités obsessionnelles ?
J'ai uniquement lu l'abstrait d'une thèse, apparemment les recherches récentes différencient entre passion "harmonieuse" ou "obsessive". Une partie de leur recherche étudie les enfants musiciens. L'abstrait soutien ton avis qu'on n'est pas né avec une passion "harmonieuse" ou "obsessive" mais que l'environnement de l'enfant le determine :
Recent research (Vallerand et al., 2003) has supported the
existence of two types of passion for activities: a harmonious and an obsessive
passion. The purpose of this investigation was to study the processes
likely to lead to the development of passion. Three studies using correlational
and short-term longitudinal designs with varied populations ranging
from beginners to experts reveal that identification with the activity, activity
specialization, parents’ activity valuation, and autonomy support predict
the development of passion. Furthermore, results show that children and
teenagers whose environment supports their autonomy are more likely to
develop a harmonious passion than an obsessive one. Conversely, children
and teenagers who highly value activity specialization, who rely heavily on
their activity for self-definition, and whose parents highly value the activity
are more likely to develop an obsessive passion.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington