---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il m’a semblé que certains étaient intéressés par lire mes pérégrinations, je recopie donc la partie de mon document WORD, au cas où…
(ne pouvant faire un message unique, la taille maxi tant dépassée, et les messages réservés ayant suscité quelque levée de bouclier,
je prends le risque de poster un nouveau message).
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Aujourd’hui 26 novembre, et bien que ce ne soit pas la période des soldes mais plutôt celle de Noël, j’ai eu droit à deux magasins pour le prix d’un.
Mon emploi du temps ayant hérité d’un trou non prévu ce midi, j’ai décidé d’en profiter pour poursuivre mes recherches et faire un saut dans une boutique pianistique.
Le problème étant que le lundi entre midi et deux il n’y a pas énormément de magasins de pianos qui soient ouverts, mon choix s’est donc porté sur
PIANO DAUDE, avenue de Wagram, à 15 min de mon lieu de peines et sueurs.
Midi 15, je débarque chez cette enseigne. Un hall avec des demis ou quarts, porte fermée (« veuillez vous adresser au magasin à côté »), j’entre donc dans ledit magasin d’à-côté, quelque droits en nombre limité (ça commence mal), un vendeur pendu au bout de 2 téléphones plus une cliente à servir à la suite, et me voilà enfin pris en charge…Pas pour longtemps : aucun des pianos que je recherche n’est présent, il n’y a que des
STEINWAYS neufs, et quelques occasions mais pas dans ce que je recherche. Tant pis, au revoir.
Comme le tout m’a pris 10 min, j’ai du temps, et je file chez
PIANO INTERNATIONAL, rue de Rome.
15 min plus tard j’y arrive, et entre directement dans le hall des piano à queue (le hall des pianos droits est de l’autre côté de la rue, mais ne m’intéresse pas, j’ai filé directement dans le hall où j’entendais les quart de queue m’appeler…BM, BMMMMM ).
Un accordeur est en train d’œuvrer, je regarde les pianos, et un vendeur qui a dû me voir arriver depuis en face (il y a davantage de monde intéressé par des droits, normal, et donc les vendeurs y sont regroupés) déboule sur moi.
Bon accueil, disons standard mais correct, par un vendeur qui connaît sa profession, ou du moins ce qu’est un piano.
J’expose mon discours complètement rôdé (je peux même me permettre de penser à autre chose pendant que je lui sers mes souhaits). Quand je lui parle de
YAMAHA S4, il me dit qu’il trouve que les japonais sont de toutes façon mauvais, en plus le S4 est cher, et quand je lui cite
BOSENDORFER, il me dit que, oui, peut-être les anciens, parce que les nouveaux ne valent pas tripette.
Bon, je m’y attendais un peu (c’est curieux comme les vendeurs trouvent que les pianos qu’ils ne vendent pas sont nuls, ou bien est-ce parce qu’ils sont nuls qu’ils ne les vendent pas ? Ou bien c’est parce que les vendeurs sont nuls qu’ils … bref).
Je suis un peu gêné de devoir faire s’interrompre l’accordeur dans ses réglages, mais bon, ça lui fait une pause après tout.
Pas de chance, le vendeur reste collé à mes pas ou plutôt à mes mains, et je ne pourrais essayer aussi longuement que lorsque j’ai du temps seul. Il me saturera un peu les oreilles de temps en temps, le troisième mouvement de la sonate au clair de Lune de Beethoven passe encore il est assez clair, mais d’autres pièces… Au moins ça montre que le vendeur sait ce qu’est un piano, a minima du coté des touches.
Premier piano présenté, un
PETROF 190. Pas très cher, assez agréable, mais malgré tout pas au niveau de ce que je recherche, le son un peu trop agressif ; bon mais sans plus.
Second piano, un
PLEYEL 190. Bon également après une écoute rapide et moyennement attentive, car en l’état actuel je ne souhaite pas acheter un
PLEYEL neuf, attendu les difficultés passées de l’entreprise (sont-elles bien passées ?) : même s’il faut bien pour qu’ils puissent repartir que d’aucuns achètent ces pianos, j’ai un peu de défiance.
Troisième piano, un
GROTRIAN STEINWEG de 190 cm. Là on arrive à mieux, du plus lourd, un son qui chante, du BACH qui passe très bien, un son chaud et agréable, dans tous les registres, de la belle musique, graves profonds, aigus clairs et lumineux, beau tout ça !
A moi de poser mes mimines sur le clavier. Et là, catastrophe, le toucher… pas bon, lourd, très lourd, qui ne me convient pas du tout. Là c’est rédhibitoire, il ne me va pas. Il parait que c’est une caractéristique de cette marque, donc pour moi c’est plié.
Ensuite on passe à la gamme du dessus, avec
BECHSTEIN. Un
A160, malheureusement pas de
A190 (il a été vendu il y a peu de temps à Marie-José PEREC !!), ils n’envisagent pas d’en reprendre un autre car ils avaient gardé longtemps le précédent. Dommage.
Il y a par contre les hauts de gammes luxueux, le 190 et le 2m10 (modèle M/P192, et plus grand) à 60-70 000 euros.
Et bien, bonne impression concernant ces petits (hum) pianos. En particulier le A160, un peu essoufflé dans les basses, qui est clairement à la peine dans ce domaine par rapport à ses grands frères, je m’y attendait bien sûr, mais qui est par contre très beau et très clair dans les médiums et aigus, un son très chantant, et qui en plus a un superbe touché, bien meilleurs que le 190 valant le double !
Le A190 chez
PIANO CENTER était mal réglé, mais il ma paraissait avoir du potentiel ; à l’essai du A160, il se pourrait bien que cette impression soit confirmée. Il me faudra donc continuer à creuser cette piste.
Les « grands »
BECHSTEIN, en passant, sont magnifiques, un son dans la gamme de qualité des
STEINGRAEBER et autres
BOSENDORFER, et dans la gamme de prix également… mais le toucher n’étais pas au top, « flou » dans les touches, alors que sur le 160 on a l’impression d’attaquer directement les marteaux avec les touches (même si je sais que ce n’est pas vrai). Décevant de ce point de vue.
Je demande si les différences de prix entre les modèles
BECHSTEIN ACADEMY et les modèle de haut de gamme, à taille identiques, sont justifiées (il faut bien meubler…). Le vendeur me dit qu’ils vont recevoir d’ici une paire de mois un 167 de la gamme du P192 (un L167), et que je pourrais comparer. Il va donc me falloir revenir.
J'ai pourtant quelques a-priori négatif vis-à-vis de
BECHSTEIN depuis leur pub "Sa montre est Suisse, son costume est italien, son piano est un BECHSTEIN" (alors que moi ma montre est un chrono double affichage à 100 mémoires, mon costume est un BOSS, et mon piano un numérique P120 !

), mais il faut leur reconnaitre qu’ils sont de belle qualité, même s'ils sont peut-être moins cités dans les très grands.
Il m’indique également que dans leur boutique boulevard Saint-Germain ils ont des
SAUTER très bien réglés. Il me faudra y faire un saut, également.
J'ai renoncé aujourd'hui à faire une notation des qualités de son : en effet, je n'ai pu essayer selon ma méthode, en papillonnant d'un piano vers l'autre. Je ferais une notation plus light dans mon fichier.
Retour vers l’Ouest du centre du Monde (j’ai nommé : Paris, ville lumière de tous les excès). Toujours pas de décision, mais je ne m’y attendais pas vraiment, connaissant ma propension a tout regarder dans les moindres détails quand j’ai envie d’acheter un beau matériel.
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville