Vous êtes sympas. Je sais que je vais avoir droit à de bien belles séances avec ce piano et j'attends avec impatience de pouvoir organiser quelques répétitions avec notre amie pianiste qui saura tirer du piano une palette plus colorée que lors de mes tests. La salle est dotée d'une acoustique très "chantable" (pour peu qu'on ne soit pas un énorme wagnérien qui casse les murs). Donc, à priori, nous sommes proche de l'idéal ! Mi aout, d'ailleurs, un autre accompagnateur de grand talent vient à la maison pour travailler avec nous un programme Poulenc/Jehan Alain/Lili Boulanger.
Tout ce que vous me dites sur le caractère (bénin, je l'espère) de la petite vibration me rassure énormément et m'incite à mener jusqu'au bout les investigations méticuleuses avec un technicien compétent.
Je peux vous dire ceci : lorsqu'on se tient debout à côté du piano ouvert, pour du Lied ou de la mélodie, on perçoit un mélange de finesse de timbres, de précision, mais en même temps un caractère corsé, enveloppant, comme si de grandes vagues harmoniques nous environnaient. C'est un délice que ne peut totalement restituer l'enregistrement. Plaisir qu'il nous est trop rarement donné de sentir, en tant que chanteurs, venant d'un instrument accompagnateur. (nous avons plus souvent affaire à des instruments moins riches, moins colorés, même lorsqu'ils sont très honnêtes et bien préparés pour des concerts... Les pianos prestigieux sont souvent trop chers à louer pour les concerts que j'essaye d'organiser dans ma région).
c'est vrai que la moindre petite imperfection passagère vient un peu rompre la magie. Le fait que cette imperfection soit intermittente, et puisse s'estomper lorsque je fais pression à un endroit précis de la table ne me rassure pas.
Mais vos conseils et commentaires sont salutaires.
Merci encore, donc, pour tout. Et je vous tiens au courant de l'évolution de l'affaire.
Oui pour le talent des propriétaires..! Quelle voix et quelle justesse..!
Pour le piano en revanche, hormis que sa fausseté commence à me gêner, je l'ai trouvé un peu trop en arrière plan et surtout avec un son maigre. Je n'ai pas reconnu le piano des enregistrements précédents où il est en solo. Où sont passé les basses..?
Je suppose que tu enregistres l'ensemble piano/voix d'une seule prise pour mieux saisir la musicalité du duo mais je me demande ce que ça donnerait si tu enregistrais d'abord le piano puis la voix ensuite afin de disposer de deux pistes plus facilement mixables par la suite...
Peut-être le fais-tu déjà Krisprolls?
Le piano est en effet au second plan, moins défini par rapport à ce que j'ai fait entendre lorsqu'il était pris seul.
L'idée ici était de n'utiliser qu'un seul couple de micros. Cela permet d'avoir une image assez globale mais les micros n'entendent pas exactement comme des oreilles humaines (qui compensent beaucoup les distances) et les hiérarchies sonores sont plus tranchées. On récupère aussi plus de réflexions acoustiques. Je ne peux pas enregistrer séparément le chant et le piano en deux prises, mais je peux chercher un compromis plus flatteur pour le piano en disposant par exemple un second couple de micros d'appoints proche du piano. C'est habituellement ce que je fais pour enregistrer du chant piano.
Parfois, un seul couple de statiques suffit : il m'a été donné d'enregistrer une collègue soprano accompagnée par un Yamaha CFX neuf. Là, je peux dire que le piano sonnait sans avoir besoin de la moindre béquille. On entend pourtant là encore, qu'il est situé un peu au second plan dans la balance (nous sommes dans une démo de chant piano, ne l'oublions pas !), mais très souple et enveloppant, très rond, comme rêveur... Le pianiste d'ailleurs était vraiment très impressionnant :
Je posterai à l'occasion un test dans ce sens. C'est plus difficile à réaliser car il ne faut pas que les appoints soient trop poussés, pour conserver une certaine crédibilité, et il faut veiller à un bon calage temporel, ainsi qu'à une bonne mise en phase.
Pour l'instant, dans cette pièce, je n'ai pas encore trouvé le bon compromis.
Tel le Titanic, ce post s'enfonce doucement dans les profondeurs abyssales du forum. Bon Krisprolls, tu nous a rendu tous accro à ton feuilleton et maintenant tu n'assures plus je trouve. Alors soit tu nous donne des nouvelles frayeurs avec ton histoire de fentes et d'affreuses vibrations soit je retourne à "Plus belle la vie"..!
Bon, ben... L'ennui c'est que pour l'instant, rien ne se passe de spécial.
Je pars en tournée dimanche (concerts au Mont Saint michel puis à Salzbourg).
Rendez-vous est pris avec mon accordeur à qui j'ai expliqué les différents points de l'affaire (je suppose que comme un bon avocat des causes perdues, il potasse ses dossiers en attendant le 6 août).
Et comme j'ai quelques journées off d'ici dimanche, je travaille un peu mon piano mollement, un impromptu de Schubert (celui en sol bémol si extatique).
Et les vibrations ne sont pas trop prononcées. Elles me laissent un peu de répit depuis que je ne cherche plus à les entendre.
Par contre, je trouve que le piano ne fuse plus autant qu'à son arrivée. La justesse des unisons y est sans doute pour beaucoup. Le bas médium semble un peu éteint. C'est une zone où j'attends beaucoup d'une harmonisation scrupuleuse. (les basses aussi me semblent un peu courtes, ou manquer d'autorité).
D'ailleurs, cette histoire d'harmonisation commence à m'interpeller (quelque part) : j'admire toujours autant le côté chantant du haut de la main droite, et je ne veux surtout pas perdre ça en durcissant le son. Un ponçage ne risque t-il pas de donner plus de clinquant à cette zone ? En même temps, si je peux gagner encore en longueur de son, je suis preneur, à condition que ça soit un son toujours enveloppant.
J'ai peur aussi, si je demande à ce que le bas médium soit plus énergique, d'en faire une zone potentiellement difficile à contrôler. A ce stade, l'équilibre main droite main gauche se fait sans effort, de façon très naturelle. Si on durcis le bas médium, j'ai peur qu'il prenne trop le dessus. Et il a pourtant besoin d'être plus coloré.
Le grave, quand à lui, ne perdra rien à être plus incisif. Là, je pense laisser carte blanche. Je recherche plus de profondeur.
Voilà voilà. Mais je vous tiens au courant dès qu'il y a du nouveau.
J'attends la venue de mon technicien pour ce matin.
Le piano est toujours aussi agréable. Je l'ai retrouvé avec un immense plaisir après mon absence.
Bon, toujours certaines notes un peu tordues par quelques vibrations parasites, mais moins j'y fais attention, plus je n'y fais pas attention, euh...
Question harmonisation, je prépare mes arguments. Je veux bien qu'il passe au ponçage intégral, à condition de ne pas perdre cette sonorité longue et liquide de la main droite. Et de ne rien durcir...
question justesse, je n'ai certes pas l'oreille aussi aiguisée que les éminents techniciens du forum, et je dois dire que rien ne me saute aux yeux pour le moment, ce qui prouve que l'instrument tient bien l'accord. Peut-être quelques unissons commencent à se faire la malle... Nous verrons bien. J'ai l'impression qu'il est pour l'instant sur un diapason un peu haut, (443, si j'en crois quelques relevés). Et tant mieux. J'aime ça.
pas encore parti.
Quel boulot.
'il a rattrapé le ponçage des marteaux, puis chauffé certaines zones pour leur redonner un peu d'attaque (le bas médium et le grave).
Le piano projette un max. Il a récupéré beaucoup de dynamique, limite un peu vert, mais je préfère ça qu'un médium éteint. De toute façon, il n'est pas devenu dur et clinquant pour autant.
Reste encore à peaufiner l'accord, et égaliser encore certaines notes qui sortent du rang.
C'est fait. Un bond en avant question projection, dynamique et impact. Mais je vous rassure, le timbre du piano n'est pas foncièrement transformé. Il garde ce côté clair obscur qui m'avait tant séduit, et gagne une force de conviction et une autorité Bösendorferienne.
Nous avons également dressé un bilan complet de l'instrument et c'est intéressant.
Tout d'abord, il salut mon investissement car il pense que ce piano valait bien la peine de s'y intéresser.
Les petites fissures ne sont à son avis pas vraiment problématiques en l'état. il faudra juste que je surveille l'hygrométrie et les écarte de température.
Ces fissures peuvent occasionner une vibration passagère (la fameuse !) sous le chevalet car un petit dénivelé entre en jeu à cet endroit. Il peut provoquer l'avarie passagère. Il se trouve que nous n'avons pas entendu de vibration (je suis resté la journée au chevet du piano, l'accordeur étant très pédagogue avec moi... J'ai servi d'homme de main pour transporter la mécanique sur laquelle il est beaucoup intervenu). Une piste évoquée par l'accordeur est que la vibration a pu se dévoiler ou se réveiller à la faveur du transport, et également du fait d'un sol chez moi un peu irrégulier (carrelage type pierre très variable...). Il me conseille d'essayer de bien mettre le piano de niveau
Question sonorité, malgré un très joli timbre, le piano lui est apparut très éteint. Je voulais initialement préserver d'une retouche la zone haut médium mais finalement, tout a été retouché. Le grave en particulier a été difficile à reprendre. Un peu mou, manquant de précision et de présence. Ponçage très soigné, et constat de sa part que les marteaux avaient été considérablement piqués, par le passé lors d'une précédente harmonisation. De plus, le ponçage précédent avait été fait par dessus la jambe, avec des irrégularités incroyables de niveaux, qui empêchaient des attaques parfaitement rectilignes, perdant une bonne part d'impact de l'instrument.(plusieurs forumeurs m'avaient d'ailleurs déjà signalé ce point en voyant la photo des marteaux, postée quelques pages plus haut).
Cela apparaissait encore plus après reponçage du bas médium et du coup par contraste, ce grave semblait terne et mou. Il a donc fallu tenter de durcir les marteaux, au fer. Peu à peu, une certaine consistance du son a été retrouvée, même si on entend encore un peu le passage de registre.
Les registres bas médium et médium ont très vite retrouvés leur assise. Il n'a pas été besoin de piquer les marteaux. J'apprécie de foyer harmonique qui se dégage de toute la zone. C'est structuré, chantant et plein.
Comme je disais, je ne voulais pas qu'on touche à priori au haut médium qui me plaisait d'origine, mais par contraste avec la zone inférieure retouchée, une reprise a été indispensable. D'autant que là encore, le ponçage précédent faisait apparaitre des montagnes russes. Même chose avec les aigus, repris également, mais très peu poncés pour ne pas trop enlever de matière. Juste la zone de frappe égalisée.
Nous avons progressé pas à pas, sur plusieurs heures. Le résultat sans piquage m'a beaucoup plus et seules quelques jonctions ont été nécessaires en retouchant quelques notes par piquage car elles sortaient de la dynamique générale.
Le résultat est un piano très vivant, super homogène du haut en bas, capable d'envoyer du bois, mais capable aussi de murmurer... Génial non ?
Plus épineux que je l'imaginais a été le réglage de la pédale UC. Les tiges de pédales à l'arrière sont un peu tordues, et de plus le bloc de mécanique ne coulissait pas assez facilement. C'est arrangé avec quelques recette persos de mon technicien, finalement en traitant plusieurs petits éléments minimes.
L'accord me semble bon. C'est le point qui a pris le moins de temps.
Le technicien aurait sans doute pu effectuer ces opérations beaucoup plus rapidement, mais j'ai senti qu'il aimait expliquer son métier.
Ce soir, le piano sonne très bien. On le sent prêt à bondir à la moindre sollicitation, mais il n'a pas perdu son sostenuto romantique et mélancolique. Il ne sonne pas non plus percussif à mes oreilles. Pour bien me rendre compte du gain, il me faudra un peu de temps, histoire de m'habituer à ses nouvelles possibilités. Je posterai quelques minutes de musique à l'occasion.
Modifié en dernier par Krisprolls le mar. 07 août, 2012 9:17, modifié 2 fois.
Merci. On peut dire que ce Bosendorfer fait parler de lui.
Ce que je peux ajouter, c'est que cette visite d'hier a eu pour effet de me rassurer considérablement. L'état général n'est donc pas si alarmant, contrairement à ce que laissait entendre le spécialiste des réparations extrêmes qui était passé à la maison début juillet.
Quelques éléments minimes sont restés en suspens après l'harmonisation : le déplacement du clavier lorsqu'on actionne l'UC a tendance à venir bloquer la dernière note de droite contre la cale au bord du clavier. Ca n'est pas très gênant, mais en fin de journée, il a fallu rendre les armes...
L'accordeur a essayé de régler la distance de frappe avec une petite molette fixée sur la cale. Le fait d'approcher la distance de frappe avait pour effet de libérer un peu la dernière note qui coinçait moins, mais le son ne me plaisait pas, devenant trop dur (c'est fou, à quelques paires de millimètres, comme l'impact peut modifier le timbre).
De plus, toujours lorsqu'on actionne l'UC, une note dans le médium, sort totalement de la dynamique générale et donne un son très "flashy" (ce qui est paradoxal alors que cette note sonne très équilibrée lorsque la pédale n'est pas enfoncée !). Je le referai venir d'ici quelques semaines pour essayer de résoudre ce problème, qui est peut-être dû à un alignement de la zone de frappe.
Hormis ces deux pépins minimes, tout est pour le mieux.
Quand on reprend le service d'un piano que l'on ne connnait pas comme c'est le cas ici
ce n'est pas toujours possible de règler tout les problèmes d'un coup
c'est normal...
c'est pas sytématique mais assez courant
on règle les problèmes les uns après les autres jusqu'au moment ou il n'y en plus
c'est possible
et puis c'est rarement aussi grave et insoluble que ce qu'on est prêt à nous faire croire
Absolument. On verra évoluer les choses sur la durée.
Je viens d'essayer d'enregistrer quelques bouts de trucs. J'avoue que j'ai du mal à bien contrôler la dynamique à présent. Le piano exige un plus grand soin pour un toucher égal. Le moindre écart se transcrit immédiatement. Il pardonne moins. Mais je n'y vois pas un défaut, bien au contraire. (d'autant que je ne pratique plus vraiment le piano et ma technique part à vau-l'eau). Les pianistes qui viendront à la maison pour bosser avec nous sauront mieux contrôler cette matière sonore.
Ci dessus, quelques minutes de pianotage. Le fichier est brut, sans reverb ajoutée ni rien.
Ca donne une petite idée de la couleur.
Vos commentaires sont bienvenus.
Ne tenez pas compte du fait que je joue comme un pied.
Bonne séance de répétition avec un super pianiste à la maison.
Il a trouvé l'instrument magnifique et ne tarissait pas d'éloges. Il sais le faire sonner à merveille !
Cela me conforte dans mon choix.
Selon lui, pourtant très habitué à jouer toute sorte de beaux instruments, ce piano n'a vraiment pas besoin d'être désossé et restauré, loin de là. Quand j'entends ce qu'il parvient à en tirer, je suis mille fois d'accord avec lui !
Le timbre est effectivement tres beau, en revanche les basses couvrent la main droite, ou je trouve la longueur sonore réduite. Je pense que j’imprégnerai les marteaux depuis la 5 eme octave. (c'est de la triche, mais le moyen d'avoir plus de longueur sonore) .
Le moyen aussi d'essayer d'éviter une réparation avec restitution de la charge, remplacement des cordes, marteaux neufs etc...
Maintenant il y aune possibilité que la taille de la pièce renforce encore plus les basses que ce piano à très charnues et bien ronflantes.
pour l'accord me parait un peu plat dans la zone sensible, les basses très bien ouvertes (belle consonance très calme) mais comment en faire autant de l'autre côté sans passer du coté métallique (en agrandissant les octaves;, doubles etc)
Les imprégnations, malheureusement, nécessitent de repasser après séchage et la de piquer les marteaux.. le but est de soutenir le son dans sa partie épaisse, d’empêcher que ça se dissipe trop vite.
SI le son est soutenu au niveau de l'octave 5-6 quand les cordes sont pincées avec un plectre, la charge est satisfaisante mais ces pianos demandent une pression assez forte des cordes sur la table, pression qui va tendre a se dissiper avec le temps.
L’horizontalité d'un piano a queue ne peut générer des petits bruits, c'est surtout la mécanique qui aime bien être horizontale, question de toucher mais avec 3 pied il est difficile de ne pas être au contact du sol !
Un restauirateur tendra a voir le piano tel qu'il le travaillerait, il est normal quil vous dise les possibilités, maintenant je suis moins "jusqu'au boutiste" que par le passé mais une restauration implique un gros travail. les retaurateurs et les techniciens ne voient pas forcément toujours les choses de la même façon, un accordeur/technicien tend a essayer d etirer le maximum du piano tel quil le trouve, et a éviter de proposer des travaux dont il sait quils seront très onéreux et éventuellement difficiles, avec une vraie difficulté a évaluer quel en sera le bénéfice.
Un restaurateur aussi a l'habitude de prendre quelque mois pour remettre un piano à neuf, on est dans deux mondes complémentaires mais assez différents (avec une formation différente souvent, pas tellement au niveua du diplôme mais au niveau de l'apprentissage)
Une autre solution pour renforcer les aigus est de monter des marteaux neufs, le feutre en sera plus résilient, d'ou un épaississement du son en jeu piano, et plus de longueur.
MErci beaucoup pour les enregistrements ! c'est magnifique !
Plus épineux que je l'imaginais a été le réglage de la pédale UC. Les tiges de pédales à l'arrière sont un peu tordues, et de plus le bloc de mécanique ne coulissait pas assez facilement. C'est arrangé avec quelques recette persos de mon technicien, finalement en traitant plusieurs petits éléments minimes.
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C'est ce qui arrive quand il y a trop de jeu la pédale plie la tringle de renvoi (aussi favorisé par une mécanique tres dure a translater)
Bien régler les 2 pédales implique d'une part de ne pas laisser de jeu excessif aux tringles et mécaniques, mais aussi d'avoir les butées de la bonne épaisseur, par exemple la pédale de droite doit faire monter les étouffoirs plates de 5 mm environ.
CA peut prendre un peu de temps et impliquer de démonter la lyre et les transmissions..
Le plateau (sous le châssis mécanique) se ponce avec un papier de verre fin (220) et du talc, ainsi on nettoie et on lubrifie en même temps.
Petit coup d'aspirateur pour retirer l’excès de talc...
Sur les Bosendorfer, avec le temps on peut être amené a réajuster le châssis de clavier au plateau (qui peut avoir travaillé) en l'absence de contact au niveau du balancier des touches il y a un flottement qui se traduit par une perte d'énergie. Partfois c'est très stable mais pas toujours, le meuble du piano peut avoir travaillé.
Un grand merci Olek pour cette analyse.
Je viens de réécouter mon enregistrement suite à ton commentaire et j'avoue qu'il n'est pas formidable (outre que je joue très mal). Je pense que l'effet de proximité du au type de captation renforce artificiellement l'impression de grave.
De plus, il accentue le côté percussif des aigus, qui dans la réalité ne donnent pas cet impression courte et un peu raide.
Je tenterai une prise de son un peu plus aboutie d'ici quelques temps (j'attends une paire de micros omnis qui seront plus fidèles au timbre du piano à faible distance).
Mais je retiens toutes ces pistes que tu énumères.
Mon accordeur m'a dit qu'il n'utilisait pas de solution pour imprégner les marteaux et qu'il détestait ce type de technique qui rend le marteau quasi impossible à travailler par la suite.
Il a bien utilisé le talc sous le plateau mécanique, ce qui a eu pour effet de redonner du jeu à l'ensemble et de dégripper la pédale.
Voici un autre fichier son, qui sonne un peu comme ce qu'on entend lorsqu'on est assis au clavier (à écouter de préférence avec un bon casque)
J'ai encore approché les micros, et utilisé une autre technique.
Pauvre Schubert. Je le massacre, mais tant pis. C'était juste pour vous faire entendre la sonorité.