Que fait-on le dimanche?
Au fil de mes lectures j'ai croisé l'andantino de la Sonate en la (D. 959), je vous livre ici les quelques lignes de cette rencontre :
"Souvenez-vous de l'andantino de la Sonate en la... C'est où je le reconnais le mieux, peut-être. On dirait qu'il est déjà mort, que plus rien ne peut l'atteindre, et c'est le contraire pourtant d'une marche funèbre, c'est la vie qui continue malgré tout, la vie fragile et tendre, inconsolable, irréparable, comme de l'autre côté du désastre, comme déjà perdue, comme déjà sauvée... Celui-là accepte son malheur, c'est le premier pas vers la sagesse, et le plus difficile peut-être. Il accepte sa faiblesse, sa misère, son incapacité à accepter. Il accepte de n'être que soi, de n'être presque rien, de n'être bientôt plus... C'est en quoi il nous ressemble, tout en nous montrant le chemin. De la musique comme travail du deuil... Ses mouvements lents sont déchirants, mais plus par le désespoir que par l'angoisse - et moins par la souffrance, peut-être, que par la nostalgie d'un bonheur impossible ou perdu. Nostalgie acceptée, surmontée, presque sereine parfois : le drame a déjà eu lieu (sans doute, quand il souffrait trop, il ne pouvait plus composer), et l'on se promène parmi les ruines, les regrets, les souvenirs... "
"Souvenez-vous de l'andantino de la Sonate en la... C'est où je le reconnais le mieux, peut-être. On dirait qu'il est déjà mort, que plus rien ne peut l'atteindre, et c'est le contraire pourtant d'une marche funèbre, c'est la vie qui continue malgré tout, la vie fragile et tendre, inconsolable, irréparable, comme de l'autre côté du désastre, comme déjà perdue, comme déjà sauvée... Celui-là accepte son malheur, c'est le premier pas vers la sagesse, et le plus difficile peut-être. Il accepte sa faiblesse, sa misère, son incapacité à accepter. Il accepte de n'être que soi, de n'être presque rien, de n'être bientôt plus... C'est en quoi il nous ressemble, tout en nous montrant le chemin. De la musique comme travail du deuil... Ses mouvements lents sont déchirants, mais plus par le désespoir que par l'angoisse - et moins par la souffrance, peut-être, que par la nostalgie d'un bonheur impossible ou perdu. Nostalgie acceptée, surmontée, presque sereine parfois : le drame a déjà eu lieu (sans doute, quand il souffrait trop, il ne pouvait plus composer), et l'on se promène parmi les ruines, les regrets, les souvenirs... "
Oui Dominique, c'est bien l'homme du 2000ème message
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Je ne savais pas quand stopper la saisie de son texte tant ses mots me parlent et plaisent.. Je ne peux que vous recommander la lecture de cet ouvrage !
Pour les références exactes :
"Impromptus" - André Comte-Sponville
Edité aux Presses Universitaires de France dans leur collection Perspectives Crtitiques
Je m'échappe à Venise pour la semaine, la bande sonore est toute trouvée : un grand merci à toi Stereden pour m'avoir fait découvrir cet andantino ! (et le 2eme mouvement de la D 960 par réaction..)

Je ne savais pas quand stopper la saisie de son texte tant ses mots me parlent et plaisent.. Je ne peux que vous recommander la lecture de cet ouvrage !
Pour les références exactes :
"Impromptus" - André Comte-Sponville
Edité aux Presses Universitaires de France dans leur collection Perspectives Crtitiques
Je m'échappe à Venise pour la semaine, la bande sonore est toute trouvée : un grand merci à toi Stereden pour m'avoir fait découvrir cet andantino ! (et le 2eme mouvement de la D 960 par réaction..)
Merci pour ce texte. Il ne dit rien du passage central : plus une divagation aux frontières de la folie qu'une révolte ?
L'andante sostenuto de la dernière sonate est aussi un diamant noir.
Pour une échappée à Venise, tu aurais aussi pu choisir comme Visconti le fameux adagietto de Mahler. Choix plus convenu mais musique aussi sublime.
L'andante sostenuto de la dernière sonate est aussi un diamant noir.
Pour une échappée à Venise, tu aurais aussi pu choisir comme Visconti le fameux adagietto de Mahler. Choix plus convenu mais musique aussi sublime.
On ne vend pas la musique. On la partage. Leonard Bernstein
- Rubato
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- Mon piano : Erard 1903 2m12 (n°88800)
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Ce matin - c'est dimanche -, je me suis levé très tôt. Il n'était pas 6 heures. Dehors, le chant d'un oiseau et lesoleil qui se lève. J'ai déjeuné et je me suis mis au pianoi (numérique). Du Bach, encore, toujours et éternellement : l'Aria, la première variation Goldberg. Puis, j'ai retravaillé le passage agitato de la première ballade de Chopin et la fugue Bwv 543 de Bach qui continue de m'émouvoir autant au moment où le thème est repris à la main gauche.
Vers 7 heures, je suis allé chercher des croissants à la boulangerie puis je suis allé dans mon jardin où j'ai cueilli des framboises et arrosé mes melons et salades. Je me suis remis au piano et vers 8 heures, j'ai préparé le petit déjeuner de ma femme. Je suis retourné au jardin et encore un peu de piano. A dix heures, je vais aller voter et tenir le bureau de vote (je suis conseiller municipal depuis 12 ans). Dans l'après-midi, je jouerai sans doute sur mon Erard mais pour l'instant, ma deuxième fille, qui passe son bac demain, se repose (je pense aussià tous les futurs bacheliers de ce forum et leur adresse tous mes voeux de réussite).
Puis, on verra... Ma vie n'est quand même pas réglée...comme du papier à musique.
Tout ça pour dire que la journée s'annonce bien et que je suis très content de mon piano numérique qui me permet de jouer beaucoup plus tout en menant une vie familiale, professionnelle et publique épanouissante.
Vers 7 heures, je suis allé chercher des croissants à la boulangerie puis je suis allé dans mon jardin où j'ai cueilli des framboises et arrosé mes melons et salades. Je me suis remis au piano et vers 8 heures, j'ai préparé le petit déjeuner de ma femme. Je suis retourné au jardin et encore un peu de piano. A dix heures, je vais aller voter et tenir le bureau de vote (je suis conseiller municipal depuis 12 ans). Dans l'après-midi, je jouerai sans doute sur mon Erard mais pour l'instant, ma deuxième fille, qui passe son bac demain, se repose (je pense aussià tous les futurs bacheliers de ce forum et leur adresse tous mes voeux de réussite).
Puis, on verra... Ma vie n'est quand même pas réglée...comme du papier à musique.
Tout ça pour dire que la journée s'annonce bien et que je suis très content de mon piano numérique qui me permet de jouer beaucoup plus tout en menant une vie familiale, professionnelle et publique épanouissante.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
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Ca, c'est gentil! Merci!Rubato a écrit :je pense aussià tous les futurs bacheliers de ce forum et leur adresse tous mes voeux de réussite.

Surtout que, demain, j'ai maths!!!

Modifié en dernier par Marmou le dim. 10 juin, 2007 11:13, modifié 1 fois.
"Gagner sa vie en jouant du Piano, c'est savoir compter sur ses doigts."
D. Cowl
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Tu as de la chance, c'est une bien belle région que ce périgord et notemment pour les champignons que j'adore traquer!Rubato a écrit :Eh oui, j'habite le Périgord ! Et même s'il y a eu des orages, mon terrain "éponge assez vite" donc j'arrose (mais j'ai un puits et je récupère l'eau des gouttières).
- Rubato
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Des champignons comme ça ?



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Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
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- Sanctamaria
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Ouai ben moi c'est la veille que je révise...Rubato a écrit :Tu as raison
Règle n° 1: la veille de l'épreuve, ne jamais réviser l'épreuve et se détendre Cool
Bon courage !

là je suis en plein dans la Guerre Froide, c'est passionnant!!
L'humilité n'est souvent qu'une feinte soumission dont on se sert pour soumettre les autres.
ah la vache j'me suis levé y'a cinq minutes moi
pas fait exprès...en plus pas de cours de piano aujourd'hui snif snif
Tout ça pour dire que moi j'y crois pas au coup qu'il faut pas réviser la veille, c'est toujours une fois qu'on commence à stresser un peu qu'on est efficace et qu'on bosse bien, mais après c'est vrai pas non plus aller à taffer jusqu'à 4h du mat'....
Bonne chance en tout cas

pas fait exprès...en plus pas de cours de piano aujourd'hui snif snif
Tout ça pour dire que moi j'y crois pas au coup qu'il faut pas réviser la veille, c'est toujours une fois qu'on commence à stresser un peu qu'on est efficace et qu'on bosse bien, mais après c'est vrai pas non plus aller à taffer jusqu'à 4h du mat'....
Bonne chance en tout cas