JPS1827 a écrit :
Il a commencé avec 4 sonates de Scarlatti ; je n'ai pas le temps de rechercher là les numéros des 2 premières ; la première très joliment jouée, la seconde était une sonate rapide pas très passionnante à mon avis, la troisième était celle-là (img) très joliment jouée, et la dernière la toccata en notes répétées, en ré mineur, tellement vite que ça commence à perdre de son intérêt, de mon point de vue.
Je voulais aussi te remercier, JPS, pour ton beau et très intéressant compte-rendu. J'ai cherché les sonates de Scarlatti qui te manquaient, la première je l'ai trouvée facilement mais la seconde, ça a été plus compliqué et pour cause, je cherchais une sonate en do majeur tel qu'indiqué sur le programme publié par la salle Cortot. Je la reconnaissais pourtant complètement, je savais l'avoir déjà beaucoup écoutée, mais sur quel disque… Alors voici finalement les 4 Sonates de Scarlatti jouées à Cortot:
1) Sonate en La majeur: Adagio e cantabile (K.208)
http://imslp.org/wiki/File:TN-Scarlatti ... 8_scan.jpg
2) Sonate en La majeur. K.24: Presto
http://imslp.org/wiki/File:TN-Scarlatti ... 4_scan.jpg
3) Sonate en Do majeur: Andante cantabile (K.132)
http://imslp.org/wiki/File:TN-Scarlatti ... 2_scan.jpg
4) Sonate en Ré mineur: Toccata (K.141)
http://imslp.org/wiki/File:TN-Scarlatti ... 1_scan.jpg
JPS1827 a écrit :
Ondine était probablement le meilleur moment du concert ; pris dans un tempo assez allant, c'est resté souple et enchanteur tout du long avec des pédales superbes. A la fin de l'avant-dernière page il choisit de ne pas couper le son et de laisser vibrer l'accord de ré mineur pendant qu'il joue la complainte de l'ondine a cappella, très réussi.
Je note ton commentaire sur l'avant-dernière page d'Ondine où il laisse vibrer le son… ça m'épate, jamais je ne pourrais observer une chose pareille en concert (mais mon niveau de pianisme et le tien, c'est deux univers parallèles

).
JPS1827 a écrit :
J'ai eu pendant le petit verre qui a suivi une discussion intéressante avec un président de festival que je connais, sur le mode : "je ne reconnais pas tellement les morceaux qu'il joue car ça ne correspond pas aux versions que j'ai en tête", ce à quoi j'ai répondu que j'ai tellement de versions en tête que je n'ai pas une idée très précise a priori de ce que je souhaite entendre, et la réponse a été : "oui, c'est un grand avantage finalement de connaître de nombreuses versions d'une même œuvre", intéressant…
Intéressant en effet, et je partage complètement le point de vue de ton collègue. Lorsque j'entends une nouvelle interprétation d'une oeuvre dont j'ai beaucoup écouté une version de référence sur disque, j'ai du mal à apprécier cette nouvelle interprétation. J'ai souvenir de mon tout premier disque LP de sonates de Beethoven, acheté quand j'avais 13 ou 14 ans: les 3 classiques (Pathétique, Apassionata, Sonate à la lune), jouées par Walter Klien (oui, c'est vieux, normal je suis vieille). Quand j'ai voulu le racheter parce qu'il était tellement usé qu'il sautait (je l'avais vraiment réécouté jusqu'à la corde et je connaissais toutes les notes, tous les phrasés etc. par coeur !), il n'était plus disponible et j'ai dû en prendre une autre version. Le disquaire m'a proposé Kempff--et j'ai été terriblement décue, surtout pour l'Apassionata, qu'il jouait moins vite (comme tous les jeunes j'aimais quand c'était joué vite

). Sur disque, on peut réécouter et éventuellement apprécier, ce qui fut mon cas pour Kempff, mais impossible en concert… Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est la raison pour laquelle j'ai de multiples versions sur cd des oeuvres que j'affectionne particulièrement, mais je suis d'accord que ça aide à mieux apprécier les concerts

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