J'ai l'impression que pour la difficulté des oeuvres que je joue (type 3°cycle), je ne joue pas assez, 1h par jour..
D'autre part, comment organisez-vous votre travail,faites-vous de fastidueux exercices? Moi ce que je préfère c'est improviser en direct sur mon piano des mélodies qui s'enchaînent automatiquement à mon oreille...la technique , on la trouve dans les oeuvres disait mes profs.
Dans l'idéal, je me fais (les bons jours) un "plan" de travail" avec :
Déchiffrage (Bach, des méthodes de 4 ° année), je ne lis pas vite.
Puis l'oeuvre en elle même
Puis ...impro libre ou des airs qui me passent par la tête
En fait je n'ai besoin de partitions que pour les oeuvres, je peux jouer d'oreille n'importe quoi.
Pouvez -vous me donner vos méthodes de travail, je suis curieuse de savoir comment vous vous organisez et combien de temps vous pouvez resté scotché devant le piano !! merci
catherine
Oula oula.... Si tu commences à compter tes heures en regardant ton horloge tu vas plus considérer le fait de jouer du piano comme une torture... Pour travailler un morceau il faut se fixer selon moi des objectifs. Tout d'abord, après l'avoir déchiffrer, on se rend compte qu'il y a des passages qui ne passent pas, alors au lieu de se contenter de les jouer à chaque fois en faisant les même erreurs et en passant dessus ^^, on s'arrête on analyse et on rectifie pour que le passage soit clean. Après avoir passé tout les passage à défaut (ça peut prendre beaucoup de temps ou pas du tout), on enchaîne le passage précédant le passage à problème pour que le tout soit fluide, bon après avoir fait tout ça on devrais déjà en être de 1 à 2h.
Après, bon ça ne tien qu'à moi et à ma personnalité mais je sais que j'ai vite tendance à laisser les morceaux fastidieux de côté pour jouer en déchiffrant facilement pendant 30 min voire plus, c'est une grosse erreur (maintenant j'essaie de ne plus le faire) parce que j'en viens parfois à oublier certain travaux effectué sur le morceau que je travaille. Après si tu arrives à gérer l'amusement pianistique et le travail a effectuer normalement je pense que 2 ou 3h par jour pour un niveau cycle 3 suffisent amplement.
10 minutes de Hanon pour me dégourdir les doigts (20 minutes en hiver )
3/4 heures / 1 heure pour les Etudes de Chopin (je suis capable de n'en jouer aucune, mais en travaillant sur la méthode Cortot je trouve qu'elles font progresser à tous les niveaux et surtout qu'elles ne sont pas rébarbatives (c'est un euphémisme) contrairement à la majorité des Etudes)
30 minutes pour l'oeuvre que je désire apprendre (ma récompense...)
Si j'ai moins de temps je réduis tout proportionnellement
Faire des plans super ordonnés m'a toujours semblé bizarre. Je fais toutes les gammes majeures et parfois mineures que je travaille pendant un certain temps comme un échauffement à différents tempos. Je travaille les basses à la main droite puis go ! j'ouvre le real book et je me fais plaisir, le tout entrecoupé d'improvisations.
Je fais des inversions aussi, si ça t'intéresse. Par exemple un G-7 et toutes les inversions sur deux octaves avec gradation du tempo. Arpergié, c'est sympa aussi.
Tu sais, le mieux est d'adapter ses séances à ses besoins. Mais les gammes, c'est un bon échauffement, particulièrement si tu aimes improviser. Travailler les gammes diminuées, tout ça, même, pour que ça tombe facilement sous les doigts. Puis des p'tites séances d'écoute où tu joues ce que tu entends. Faut jamais se faire mal. Voilà la règle. Si tu sens que ça commence à faire mal, alors le travail est fini pour aujourd'hui et tu travailleras de manière à ce que ça ne se reproduise plus.
M'enfin en général, 3 à 4 heures par jour de "travail". Mais ce n'est révélateur en rien. Travaille autant que tu penses devoir le faire. La seule mesure, c'est toi. Après, si ton prof rouspète quand tu lui montres l'étendue de tes travaux, c'est aussi un bon indicateur.
Un dernier truc : la technique ça vient avec le temps et la pratique. Suffit d'être régulier et de ne pas sauter les étapes. L'essentiel, c'est que tu t'amuses (sauf si tu veux passer pro ).
Oulala, c'est très variable! Ça dépend des contraintes de mon activité professionnelle, je suis traductrice ce qui veut dire que je passe parfois 10-12 h devant le clavier... d'ordinateur!!
Mais le piano est ma passion, de plus en plus à mesure que j'avance.
Cet été j'ai fait un stage de piano très intéressant qui m'a fait comprendre à quel point j'étais analphabète musicalement sur certains aspects (déchiffrage, lecture à vue, sans parler de tout ce que j'ai oublié du solfège...). Rien de grave, mais du coup j'ai modifié ma manière de travailler:
Dans l'idéal, quand je ne croule pas sous les traductions, ça se passe comme ça:
première séance, le matin, 40 minutes à peu près, le morceau que je suis en train de travailler. Je lui réserve la fraîcheur de l'esprit matinal, les fruits bienfaisants du sommeil.
L'après midi, travail plus technique, gammes arpèges et les passages difficiles des morceaux en chantier (en général deux ou trois morceaux, pas plus): une heure, ou plus.
Le soir, si possible encore 40 min, du déchiffrage, et pour finir le morceau que je travaille (je l'emmène pendant le sommeil).
C'est l'idéal, c'est génial quand j'y arrive. J'avoue que ce n'est pas fréquent hélas.
Sinon, quand j'ai trop de travail, je sacrifie gammes et arpèges, je ne travaille qu'un morceau, mais je fais quand même un peu de déchiffrage parce que j'ai compris à quel point c'est important, même quand on est très fatigué après une journée de boulot rude, ça ouvre les petites fenêtres de la musique, un petit telemann, un petit haëndel, dans un tempo pas trop ramollo, c'est la fête... la fatigue passe à la trappe, c'est une victoire de plus pour la musique et la vraie vie.
C'est important de travailler, bien sûr, mais ce doit être un travail "éveillé", à l'écoute, vivant. J'ai renoncé à mes marathons de somnambule, où je répétais 100 fois mon morceau comme si j'allais extraire quelque chose à force de volonté, toutes les autres aptitudes (et les yeux!) étant par ailleurs complètement épuisées par le boulot de la journée. C'est pourquoi maintenant, quand je suis fatiguée, je préfère le déchiffrage ludique au travail exacerbé.
merci
) 
).