Pour Pogorelich, son tempo est volontairement extrêmement lent, c'est son style. C'est vraiment particulier mais on s'y fait.
J'essaierai d'aller le voir en duo avec Argerich quand ils se produiront à Paris, ça peut être intéressant.
Ce que je retiens surtout c'est qu'il y a une vie en dehors de Chopin, et que les artistes ne sont jamais aussi bons que quand ils jouent les morceaux qu'ils aiment vraiment.
Envrac: merci pour tes conseils!
Vos derniers concerts...
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Re: Vos derniers concerts...
"Pour Pogorelich, son tempo est volontairement extrêmement lent, c'est son style. C'est vraiment particulier mais on s'y fait."
Cependant, l'auditorium était aux 3/4 vide ce jour là à Monaco!
Cependant, l'auditorium était aux 3/4 vide ce jour là à Monaco!
- elenajalan
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Re: Vos derniers concerts...
Merci pour ce lien. J'aime bcp Volodos depuis que je l'ai écouté (pour la première fois mais pas en concert hélas) jouer les Harmonies poétiques et religieuses de Liszt. Quelle âme ! Quelle profondeur et quelle beauté dans ce Schubert.Envrac a écrit : jeu. 29 mai, 2025 16:26
Voici un enregistrement de Volodos fait à la Philharmonie la semaine dernière (l’enregistreur était à la place B4). Il y a une « lueur » (hall glow en anglais) dans cette salle qu’il n’y a pas dans les autres salles parisiennes.
- Christof
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Vos derniers concerts... : Septet de Joe Makholm au Sunside (Paris)
Superbe concert hier-soir 12 juin du Paris Jazz Repertory Septet de Joe Makholm au Sunside.
Un concert de près de deux heures, en deux sets.
Pianiste/tromboniste, compositeur, arrangeur et orchestrateur, Joseph Makholm vit et travaille à Paris depuis 1982. Ce qui est chouette, c'est qu'on habite à peine à 300 mètres l'un de l'autre. On discute souvent musique lorsqu'on se croise en train de faire notre marché le dimanche...
J'aime beaucoup la musique en septet : 4 soufflants (sax tenor/ou soprano, sax alto/ou soprano, trombone, trompette), contrebasse, batterie, piano.
C'est comme un mini big band.
Joe est un puits de science, l'histoire du jazz n'a aucun secret pour lui. On a pu entendre hier plusieurs de ses compositions mais aussi des standards complètement réarrangés. Une musique d'essence hard-bop*, matinée d'influences à la Mingus.
Je pense que ce message a également son intérêt à être placé dans le fil relatif à l'orchestration et l'arrangement : assister à ce type de concert, c'est bien mieux entendre et mieux constater et apprécier les mariages de timbres, la façon de donner sans cesse des surprises (tout le monde ne joue pas forcément tout le temps en même temps, parfois cela peut-être trompette trombone et réponses de saxs, puis mariage des quatre, ou juste trombone avec deux sax, ou trompette trombone et un sax, mieux comprendre les placements rythmiques de l'ensemble contrebasse piano/contrebasse/batterie dans ce paysage.
Ci-dessous un extrait vidéo qui vous montre bien cela.
Et ci dessous, les deux sets, mais juste avec le son audio.
Premier set (1h07) :
Deuxième set (57 minutes)
Bonne écoute et merci pour votre passage par ici
* Pour le non connaisseur, disons que le hard bop est un style de jazz qui a émergé dans les années 1950 comme une réaction au cool jazz (qui lui même était une réaction au be bop, ce dernier étant aussi une réaction face à ce qu'on a appelé la swing era (1933–1947), celle des big band pour danser. Le hard bop se caractérise par une approche plus énergique (tempos rapides, rythmes complexes, forte emphase de la section rythmique), des mélodies accrocheuses (plus simples à retenir que celles du be bop par exemple), des harmonies complexes (par rapport au cool jazz) et une grande influence de la musique noire américaine, incluant le Rythm and blues, le gospel, le blues, avec de nombreux solos improvisés. Parmi les grand représentants du hard bop, on peut citer Art Blakey et les Jazz Messengers, Horace Silver, John Coltrane, mais aussi Miles Davis (qui a fait finalement partie de tous les courants)
Et j'en profite aussi, pour ceux qui s'intéressent au jazz, pour republier cette conférence de Joe : Harmonie Jazz Standard : des prémices à Giant Steps , donnée à la Bill Evans piano Academy, le 23 mai 2024.
Un concert de près de deux heures, en deux sets.
Pianiste/tromboniste, compositeur, arrangeur et orchestrateur, Joseph Makholm vit et travaille à Paris depuis 1982. Ce qui est chouette, c'est qu'on habite à peine à 300 mètres l'un de l'autre. On discute souvent musique lorsqu'on se croise en train de faire notre marché le dimanche...
J'aime beaucoup la musique en septet : 4 soufflants (sax tenor/ou soprano, sax alto/ou soprano, trombone, trompette), contrebasse, batterie, piano.
C'est comme un mini big band.
Joe est un puits de science, l'histoire du jazz n'a aucun secret pour lui. On a pu entendre hier plusieurs de ses compositions mais aussi des standards complètement réarrangés. Une musique d'essence hard-bop*, matinée d'influences à la Mingus.
Je pense que ce message a également son intérêt à être placé dans le fil relatif à l'orchestration et l'arrangement : assister à ce type de concert, c'est bien mieux entendre et mieux constater et apprécier les mariages de timbres, la façon de donner sans cesse des surprises (tout le monde ne joue pas forcément tout le temps en même temps, parfois cela peut-être trompette trombone et réponses de saxs, puis mariage des quatre, ou juste trombone avec deux sax, ou trompette trombone et un sax, mieux comprendre les placements rythmiques de l'ensemble contrebasse piano/contrebasse/batterie dans ce paysage.
Ci-dessous un extrait vidéo qui vous montre bien cela.
Et ci dessous, les deux sets, mais juste avec le son audio.
Premier set (1h07) :
Deuxième set (57 minutes)
Bonne écoute et merci pour votre passage par ici
* Pour le non connaisseur, disons que le hard bop est un style de jazz qui a émergé dans les années 1950 comme une réaction au cool jazz (qui lui même était une réaction au be bop, ce dernier étant aussi une réaction face à ce qu'on a appelé la swing era (1933–1947), celle des big band pour danser. Le hard bop se caractérise par une approche plus énergique (tempos rapides, rythmes complexes, forte emphase de la section rythmique), des mélodies accrocheuses (plus simples à retenir que celles du be bop par exemple), des harmonies complexes (par rapport au cool jazz) et une grande influence de la musique noire américaine, incluant le Rythm and blues, le gospel, le blues, avec de nombreux solos improvisés. Parmi les grand représentants du hard bop, on peut citer Art Blakey et les Jazz Messengers, Horace Silver, John Coltrane, mais aussi Miles Davis (qui a fait finalement partie de tous les courants)
Et j'en profite aussi, pour ceux qui s'intéressent au jazz, pour republier cette conférence de Joe : Harmonie Jazz Standard : des prémices à Giant Steps , donnée à la Bill Evans piano Academy, le 23 mai 2024.