sonates de Beethoven

[baldr]

- quelle sonate emporteriez-vous sur une île déserte ?
- aimez-vous les sonates de Beethoven à la folie ? pas du tout ?

[Philippe Le French]

Bonjour,
D'abord, merci d'avoir lancé de fil. Je ne suis pas vraiment pointu sur Beethoven, mais je connais assez bien ses œuvres. Pour répondre à la question, j'aime super bien, mais ni à la folie, ni pas du tout. Emporter sur une ile déserte, pourquoi pas, bien loin de la c......humaine. Je dirais la numéro 3, car j'ai l'habitude de l’écouter, et elle me convient bien. Je viens justement de l’écouter en concert sur France Musique, interprétée par François-Frédéric Guy.
Bien sur, comme d'hab, il y a beaucoup de choses que je ne savais pas :

la sonate numéro 3 fut composée entre 1794 et 1795 et dédiée avec les sonates no 1 et no 2 à son maître Joseph Haydn.

Beethoven aurait écrit en tout 32 sonates pour piano, entre 1794 et 1822, si je ne dis pas de bêtises.

[nox]

Je ne suis pas un inconditionnel de Beethoven.
J'apprécie sa musique, mais elle ne me transcende pas. C'est tellement...humain...terrestre.

Sur un plan pianistique, j'aime beaucoup la douce lumière de l'op. 101 et l'écriture sans faille de l'op. 110.
L'op. 111 m'intrigue.
L'op. 106 me fatigue, même s'il y a de beaux moments.

J'aime bien les sonates légères en 2 mouvements : celle "A Thérèse" en Fa# M et celle en mi mineur juste avant l'op. 101.

Et bien sûr les incontournables : Waldstein, pathétique, appassionnata, la tempête, ut# mineur (surnommée "Clair de lune" - mais pas par Beethoven)...

Donc sur une île déserte, si je dois emmener une sonate, j'emmène l'op. 101. Si je ne suis pas obligé j'en emmène pas

[Beemahl]

J'aime beaucoup les premières sonates de Beethoven (opp. 2, 10, 13, 14, 26, 27, 31), et j'ai du mal avec ses derniers opus. Si je devais en emmener une sur une île déserte, ce serait l'opus 10-2.

[Bastien]

J'aime les trois dernières enfin surtout les mouvements lents comme l'arietta de la dernière je crois ? Sinon pas un très grand fan des sonates ni de Beethoven en général. Je les trouve en général trop longues et peu mélodiques, j'ai l'impression de toujours entendre les même formules.

[Nick Borderline]

- quelle sonate emporteriez-vous sur une île déserte ?
- aimez-vous les sonates de Beethoven à la folie ? pas du tout ?

Salut, à mon humble niveau, c'est quand même, avec Bach, le compositeur que j'ai joué le plus, même si mon palmarès est modeste.
7e 1er mvt, 8e Pathétique complète, 10e 2e mvt, 14e Clair de Lune 1er mvt, 22e Waldstein Rondo et fin, 27e 2e mvt, 31e complète.
Je trouve que c'est très formateur d'en jouer.
Mes favorites ont varié avec le temps. Si je devais en prendre une sur une ile déserte, l'Op 110 pour se voir mourir puis renaître de ses cendres

[rzn]

Une seule, je peux pas ! Pour moi les sonates de Beethoven, c'est "à l'intérieur et sous la peau". Humain et terrestre, comme dit Nox, oui, complètement, et c'est pour cela que je les aime tant, une musique enracinée, incarnée qui dit et accompagne les émotions de toute une vie !
Donc je prends les 32.

[Pillg]

Une seule, je peux pas ! Pour moi les sonates de Beethoven, c'est "à l'intérieur et sous la peau". Humain et terrestre, comme dit Nox, oui, complètement, et c'est pour cela que je les aime tant, une musique enracinée, incarnée qui dit et accompagne les émotions de toute une vie !
Donc je prends les 32.

Tout pareil. Ce recueil des 32 sonates, c’est ma bible à moi. Peut être une préférence pour la dernière, avec son aria final où l’on ressent (c’est min ressenti en tout cas) que Beethoven a dit “le mot de la fin”

[Pos]

Les sonates de Beethoven j’adore
Et puis ça m’insupporte
Ça ne me laisse jamais dans un état neutre et détaché. Mais comme un plat relevé, je ne peux pas en manger tout le temps.

Sur une île déserte je prendrais la 17eme, je rêve de la jouer un jour. Je crois que j’en connais chaque note et chaque contraste mais elle m’épate encore

[poppotame]

Je ne les aime pas toutes ....
Par exemple, la HammerKlavier, je peux pas .... c'est pas faute de l'avoir écoutée en concert.
Par contre, l'op 111, c'est celle du cœur car je l'avais eu comme imposé à l'entrée au CNSM.
Mais si je devais en choisir une actuellement, ce serait plutôt la Waldstein ....

[oiseau.prophète]

Op 10-2 pour moi aussi

Elle a toutes les qualités d'une sonate parfaite. Je trouve toujours quelque chose à redire aux autres, mais celle-là c'est un petit chef d'oeuvre absolu - et abordable (pétrie d'humour en plus - assez rare chez Beethoven)

[Carla Rocío]

Ben moi je trouve que Beethoven a énormément d’humour, c’est ce qui m’avait aidé à le supporter au conservatoire.

Pas de sonate favorite mais j’ai l’impression que dans chacune il y a toujours un passage qui permet de « voler » avec un gros engin à ras du sol, ce qui fait qu’on a l’impression de planer beaucoup plus vite et avec des sensations physique beaucoup plus intenses qu’avec Bach où ça vole très très haut sur les nuages, ce qui fait des sensations plus spirituo/intellectuelle que physique. C’est pour ce type de sensations précisément que j’ai remis le nez dans Beethov’

…du coup sur une île déserte je préférais un véhicule de marque Bach.

[baldr]

Merci pour vos participations respectives.

J'emporterais les 32 sur l'île déserte car chacune de ces sonates égale les autres, excepté les 19 et 20, qui n'existent pas à mes yeux. Donc les "30".

La 29e est un monument qui peut me paraître indigeste, surtout dans son finale. Le premier mouvement est magistral et contient le cosmos. Le deuxième est un scherzo diabolique, court. L'Adagio est un monde à part, sans équivalent ou peut-être les mouvements adagio dans les deux dernières sonates de Schubert. Le finale est assez spécial, une énorme fugue précédée d'une ouverture intrigante, le seul à pouvoir couronner le tout cependant, éprouvant même pour le seul auditeur... un pensum dont on sort vainqueur !

Les mythiques : 8e, 14e, 17e, 21e, 23e peut-être la première aussi. En ce moment, j'essaie assez vainement de mettre au point la 14e, je l'apprends par coeur... par contre des problèmes de tempo. J'ai aussi la 15e II et III. Puis, je m'essaierai à la 17e que je connais depuis toujours, depuis une cassette audio offerte par ma mère au cours du XXe siècle, l'opus 31 (16e, 17e, 18e) par Glenn Gould.

[JulyJ]

Il me faudrait déjà un piano