Fil d’apprentissage Olivier - Schubert D958 & Liszt Rhapsodie 2 en 4 mains avec Aurèle

[Nick Borderline]

Je vous post un enregistrement de Gaspard de la Nuit de Ravel réalisée le 05 avril 2025 au studio Kawai, avec le groupe des amis du forum.

Salut Olivier, je suis bien d'accord avec @Pillg comme quoi ouvrir son fil d'apprentissage avec l'une des plus exigeantes oeuvres du répertoire, en public qui plus est, n'est pas banal. Bravo pour ton interprétation. J'ai trouvé le son plus net qu'à l'Accord Parfait pour la rencontre PMI, où ça résonnait un peu trop à mon goût. Si je suis impressionné par la dextérité technique qu'il faut pour cette musique, je dois avouer que je n'arrive pas encore à apprécier cette pièce à sa juste valeur. Il y a une dizaine d'années, j'étais à 5 mètres de Lucas Debargue quand il avait joué cette oeuvre. Et pourtant, j'avais alors préféré dans son programme un Prélude et Fugue de Bach et un morceau jazz de Thelonious Monk. Et jour, j'aurai peut-être un déclic. Cela n'enlève rien à ta performance remarquable .

[blyssou]

Je vous post un enregistrement de Gaspard de la Nuit de Ravel réalisée le 05 avril 2025 au studio Kawai, avec le groupe des amis du forum.

Salut Olivier, je suis bien d'accord avec @Pillg comme quoi ouvrir son fil d'apprentissage avec l'une des plus exigeantes oeuvres du répertoire, en public qui plus est, n'est pas banal. Bravo pour ton interprétation. J'ai trouvé le son plus net qu'à l'Accord Parfait pour la rencontre PMI, où ça résonnait un peu trop à mon goût. Si je suis impressionné par la dextérité technique qu'il faut pour cette musique, je dois avouer que je n'arrive pas encore à apprécier cette pièce à sa juste valeur. Il y a une dizaine d'années, j'étais à 5 mètres de Lucas Debargue quand il avait joué cette oeuvre. Et pourtant, j'avais alors préféré dans son programme un Prélude et Fugue de Bach et un morceau jazz de Thelonious Monk. Et jour, j'aurai peut-être un déclic. Cela n'enlève rien à ta performance remarquable .

j'ai le même sentiment que toi avec les pièces impressionistes ou très techniques. Bien sur que c'est beau, mais passé un certain niveau de difficulté de pièce, je trouve que l'effort supplémentaire important requis pour écouter, n'est plus compensé par le gain minime du ressenti de la pièce. Par contre je pense que pour celui qui joue, c'est différent car la satisfaction de pouvoir transformer en terrain de jeu un monument s'ajoute dans la balance. Je mets ces morceaux dans le panier des "ingrates" pièces de concert

[Oliv03]

Salut Olivier, je suis bien d'accord avec @Pillg comme quoi ouvrir son fil d'apprentissage avec l'une des plus exigeantes oeuvres du répertoire, en public qui plus est, n'est pas banal. Bravo pour ton interprétation. J'ai trouvé le son plus net qu'à l'Accord Parfait pour la rencontre PMI, où ça résonnait un peu trop à mon goût. Si je suis impressionné par la dextérité technique qu'il faut pour cette musique, je dois avouer que je n'arrive pas encore à apprécier cette pièce à sa juste valeur. Il y a une dizaine d'années, j'étais à 5 mètres de Lucas Debargue quand il avait joué cette oeuvre. Et pourtant, j'avais alors préféré dans son programme un Prélude et Fugue de Bach et un morceau jazz de Thelonious Monk. Et jour, j'aurai peut-être un déclic. Cela n'enlève rien à ta performance remarquable .

j'ai le même sentiment que toi avec les pièces impressionistes ou très techniques. Bien sur que c'est beau, mais passé un certain niveau de difficulté de pièce, je trouve que l'effort supplémentaire important requis pour écouter, n'est plus compensé par le gain minime du ressenti de la pièce. Par contre je pense que pour celui qui joue, c'est différent car la satisfaction de pouvoir transformer en terrain de jeu un monument s'ajoute dans la balance. Je mets ces morceaux dans le panier des "ingrates" pièces de concert

Merci à tous les deux Nick et Guillaume
Alors Oui vous avez mille fois raison, l’important n’est pas la difficulté technique mais la transmission ou le partage de qq chose àl’auditeur. Et sur ce registre on peut dire que c’est foiré
Cela demande bcp plus d’investisseur et de précision à tous niveaux pour y arriver
En tous cas ce sont pour les 3 des pièces agréables à jouer
Ondine ça vous pet direct en zen attitude, sinon impossible de sortir quoi que ce soit
Gibet ça vous envoie dans le décor d’un film
et Scarbo c’est marrant à jouer avec toutes ces notes répétées et ces chevauchées d’accords diaboliques.
Après Nick, sur la musique impressionniste ou expressionniste (Gaspard est difficile à catégoriser) c’est une esthétique un peu à part. Toutefois qq un comme toi qui est proche du Jazz, tu devrais y retrouver bcp de matériel, non ?

[blyssou]

Olivier je ne faisais pas de critique sur la qualité Je disais juste que ce sont des pièces pas facilement accessibles à l'écoute a moins d'avoir un certain degré d'intronisation. Perso j'ai beaucoup de mal, indépendamment de qui joue.

[Nick Borderline]

Alors Oui vous avez mille fois raison, l’important n’est pas la difficulté technique mais la transmission ou le partage de qq chose àl’auditeur. Et sur ce registre on peut dire que c’est foiré

Mais non, ne le prends surtout pas mal, ni personnellement, ça n'est pas ce que Blyssou (j'ai vu son message) et moi avons voulu dire.
Je te citais justement mon expérience avec Lucas Debargue (A l'époque, il était la nouvelle sensation dans le piano classique et notamment avec Gaspard de la Nuit) pour t'illustrer que ça n'est pas une question d'interprétation. Je partageais juste, que je n'ai pas la sensibilité musicale suffisamment développée aujourd'hui pour apprécier autant que toi, cette oeuvre, qui est quand même bien plus complexe que la Sonatine dudit Ravel.

Il y a une classification (voir ci-dessous) dont je ne connais pas l'auteur, qui classe la musique en sept niveaux, allant du plus facile au plus difficile à écouter, en se basant sur la complexité harmonique. Disons que je ne suis pas très haut dans ce classement et le jazz que j'affectionne est plus Frank Sinatra et Cole Porter que Miles Davis, bon, je sors....

Niveau 1: Harmonies très simples, faciles à suivre. Exemples: musique baroque précoce comme celle de Bach.
Niveau 2: Harmonies simples avec une légère complexité. Exemples: compositions classiques de Mozart.
Niveau 3: Harmonies modérément complexes, nécessitant une écoute plus attentive. Exemples: œuvres de Beethoven.
Niveau 4: Harmonies avancées avec des structures plus intriquées. Exemples: compositeurs romantiques comme Schubert et Chopin.
Niveau 5: Harmonies très complexes, difficiles à suivre. Exemples: opéras de Wagner et musique romantique tardive.
Niveau 6: Structures harmoniques très avancées, nécessitant une compréhension musicale significative. Exemples: compositeurs du début du 20ème siècle comme Stravinsky et Prokofiev.
Niveau 7: Harmonies extrêmement complexes, souvent de la musique avant-gardiste ou contemporaine. Exemples: compositeurs modernes comme Schoenberg et Stockhausen

[Oliv03]

Nick et Guillaume
Je ne le prenais pas du tout du mal
Je suis de toute façon très à l’écoute de tous types de commentaires car c’est enrichissant et c’est important d’agir des retours de ceux qui écoutent. Quand on joe on est focus sur tellement de choses qu’on en oublie parfois ou souvent de s’écouter.
Vos commentaires me sont précieux d’autant que j’apprécie beaucoup de vous écouter également.
Merci Nick pour le classement harmonique j’ajouterais que parfois Bach peut être fortement complexe dans certaines structures harmoniques, dans la Messe en Si ou la Passion selon St Matthieu, bon nombre de Cantates de l’époque de Leipzig aussi.

[Pillg]

Nick et Guillaume
Je ne le prenais pas du tout du mal
Je suis de toute façon très à l’écoute de tous types de commentaires car c’est enrichissant et c’est important d’agir des retours de ceux qui écoutent. Quand on joe on est focus sur tellement de choses qu’on en oublie parfois ou souvent de s’écouter.
Vos commentaires me sont précieux d’autant que j’apprécie beaucoup de vous écouter également.
Merci Nick pour le classement harmonique j’ajouterais que parfois Bach peut être fortement complexe dans certaines structures harmoniques, dans la Messe en Si ou la Passion selon St Matthieu, bon nombre de Cantates de l’époque de Leipzig aussi.

Pour Eviter les confusions, Guillaume c'est moi... pas Blyssou... ne pas confondre (même si pour certaines de ses qualitéa pianistiques je serai honoré qu'on me confonde avec lui )

[Oliv03]

Nick et Guillaume
Je ne le prenais pas du tout du mal
Je suis de toute façon très à l’écoute de tous types de commentaires car c’est enrichissant et c’est important d’agir des retours de ceux qui écoutent. Quand on joe on est focus sur tellement de choses qu’on en oublie parfois ou souvent de s’écouter.
Vos commentaires me sont précieux d’autant que j’apprécie beaucoup de vous écouter également.
Merci Nick pour le classement harmonique j’ajouterais que parfois Bach peut être fortement complexe dans certaines structures harmoniques, dans la Messe en Si ou la Passion selon St Matthieu, bon nombre de Cantates de l’époque de Leipzig aussi.

Pour Eviter les confusions, Guillaume c'est moi... pas Blyssou... ne pas confondre (même si pour certaines de ses qualitéa pianistiques je serai honoré qu'on me confonde avec lui )

Oups
Désolé je croyais que vous étiez tous les deux des Guillaume
Blyssou restera Blyssou alors
Tu es bien modeste avec toi meme, tu nous partages de bien belles choses, dont l’Appassionata !

[Oliv03]

Je vous partage deux mouvements de la sonate en Do mineur D958, l’Adagio et le Final
Il s’agit de résidus de fin mars, joué le 3 mai
Le Final contient pas mal de saletés, notamment dans le développement où j’accélère bêtement
Mais je suis content d’avoir travaillé cette sonate et d’avoir ou la jouer dans son intégralité.
Je suis preneur de vos commentaires !

[poppotame]

J'ai écouté cette adagio que j'aime bien.
Il y a de très belles choses dans la conduite de la ligne mélodique.
J'aime beaucoup les dynamiques que tu arrives à faire, ainsi que le très bon équilibre md/mg dans plusieurs passages.
Par contre, les ff, un peu trop durs ? Mais c'est peut être la salle/prise de son ?

[Oliv03]

J'ai écouté cette adagio que j'aime bien.
Il y a de très belles choses dans la conduite de la ligne mélodique.
J'aime beaucoup les dynamiques que tu arrives à faire, ainsi que le très bon équilibre md/mg dans plusieurs passages.
Par contre, les ff, un peu trop durs ? Mais c'est peut être la salle/prise de son ?

Merci bcp Alain pour ton écoute
Pour les ff effectivement c’est une bonne remarque et aussi une question de mon côté. Quand l’auteur demande sforzando ou ff il veut que le caractère forte heurte un peu l’auditeur. Il y a du coup implicitement cette notion de brutalité sonore. J’ai souvent du mal à doser. L’acoustique du studio n’aide pas dans le cas présent mais j’ai aussi ce sujet de fond.

[Pos]

Que de chef d’œuvres dans ton répertoire ! C’est impressionnant ! Bravo et merci de nous les partager.
Pour rebondir sur cette histoire de forte. Pour t’avoir entendu en vrai dans cette salle et sur ce piano, tu n’es vraiment pas aidé par l’instrument et l’acoustique de la pièce qui favorise clairement les petits modèles qui manquent de puissance sonore.
Sans avoir ton savoir (ni ton savoir faire), la corpulence du pianiste semble quand même jouer sur la capacité à produire un son. Ça a beau faire 50g par touche, on ne doit pas l’actionner pareil selon notre carrure non ?
Toujours est il qu’avoir un ff dans mon cas demande beaucoup d’engagement alors que dans ton cas, je pense qu’il ne faut pas que tu forces ton talent. Et au contraire de mettre tous tes efforts lorsqu’il s’agit d’avoir un jeu léger.
Qu’en penses tu ?

[Nick Borderline]

Je vous partage deux mouvements de la sonate en Do mineur D958, l’Adagio et le Final

Salut Olivier, bien joué. Avant que tu ne la joue dans la rencontre que j'avais organisée, je ne connaissait pas le finale de la D958.
En fait, je ne suis pas encore un grand fan des sonates de Schubert, aussi j'ai dû m'arrêter avant la fin
Si tu acceptes une suggestion, je pense que tu gagnerais à travailler ce genre de morceau rapide, moins vite et au métronome. Car le tempo fluctue à mon avis un peu trop. En tout cas, bravo de t'attaquer à de telles oeuvres et pour ta passion.

[Oliv03]

Que de chef d’œuvres dans ton répertoire ! C’est impressionnant ! Bravo et merci de nous les partager.
Pour rebondir sur cette histoire de forte. Pour t’avoir entendu en vrai dans cette salle et sur ce piano, tu n’es vraiment pas aidé par l’instrument et l’acoustique de la pièce qui favorise clairement les petits modèles qui manquent de puissance sonore.

Merci bcp Sophie d’être passée par ici
Oui j’ai pas mal de gros machins dans mon répertoire, en fait j’essaye de faire un concert familial par an. Je fais ca depuis 3 ans, donc ça commence à accumuler. Mais en mode très amateur sans le souci des fausses notes ni du par cœur
Pour la remarque sur les forte, ce que tu dis tombe sous me sens oui effectivement. Tout est une question de dosage et effectivement la corpulence joue un rôle, car dans les forte on met le poids du corps dans les bras et doigts.
Après pour la légèreté c’est une question de technique aussi car avec un poignet très souple, meme les poids lourd comme moi devraient y arriver.

[Oliv03]

Je vous partage deux mouvements de la sonate en Do mineur D958, l’Adagio et le Final

Salut Olivier, bien joué. Avant que tu ne la joue dans la rencontre que j'avais organisée, je ne connaissait pas le finale de la D958.
En fait, je ne suis pas encore un grand fan des sonates de Schubert, aussi j'ai dû m'arrêter avant la fin

Merci Nick de ton commentaire
Alors Oui bien sur tu as tout à fait raison pour le travail qui reste a faire dans ce final. Mais là je passe à autre chose
Après, quand je joie en public je prends le parti de la prise de risques en jouant au tempo que je ressens pour la pièce en question et peu importe si ça cafouille. Car prendre un tempo plus modèré risque de nuire à la qualité musicale du discours en perdant l’énergie la vivacité et le drama qui faut mettre ici.
Enfin, dans mon cas j’ai un sale défaut qui consiste à accélérer quand ça commence à foirer dans un passage, alors qu’en fait il faudrait faire exactement le contraire.
Ensuite pour aimer Schubert alors c’est simple : les Lieder et les quatuor à cordes. C’est tout magnifique. Après pour aimer les sonates, en réalité elles sont très lyriques et très quatuor également. Toutefois cette sonate D958 a une particularité c’est la première des trois dernières, composées en 1828, quelques mois après le décès de Beethoven (1827). Certains y voient un hommage. Il est vrai que c’est la plus Beethovenienne des trois. En particulier l’Adagio, et le Final qui me fait bcp penser au final de l’op 31/3. Meme structure rythmique et meme forme. L’analogie s’arrête là car celui de Beethoven est joyeux alors que là Schubert est dans le drame.

[Oliv03]

Nous vous partageons avec Aurèle un 4 mains que nous avons fait lors de la rencontre du 3 mai.
C’est un peu vert car nous n’avons eu l’occasion de répéter que deux fois, ce qui est un peu maigre pour cette pièce.
Comme à son habitude, la partie basse est très propre, je n’en dirais pas autant de la partie haute
Désolé pour la prise de vue, avec mon format de deuxième ligne (au Rugby) je dissimule quasi totalement Aurele.
Merci aux deux tourneurs Fred et François qui nous ont bien aidés.
On s’est bien amusé en tous cas à faire ça et c’est probablement le principal dans un 4 mains !
J’anticipe éventuellement une question, il ne s’agit pas d’une transcription de Liszt lui meme mais d’un de ses, nombreux, élèves

[Pos]

Je suis dégoûtée d’avoir loupé ça ! Bravo à vous deux, je ne connais pas cet arrangement, il est vraiment sublime et vraiment entraînant J’espère que vous allez continuer à le monter ensemble, il vous va très bien. Il faut juste changer la prise de vue
J’adore les 4 mains, c’est de la musique pure sans l’ego, sans trac, juste avec un autre. Ce répertoire regorge de pépites, on aurait tort de se priver !

[fritz]

C'était un chouette moment, et les pages étaient presque faciles à tourner, surtout qu'Auréle a pris en charge une grande partie de la tourne

[Pos]

tu sais Fritz, tu as tourné Scarbo, tu peux tout tourner désormais !