Origines de la dispersion pianistique
- Carla Rocío
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Origines de la dispersion pianistique
Je me suis fait une petite réflexion et je me demandais ce qu’il en était pour vous?
De mon côté je remarque que depuis un an je suis vachement moins dispersée! Mes pièces tiennent la durée et si elles reposent je les reprends plus tard.
En même temps je répète pas tout le temps les mêmes pièces, il y a les pièces en duo qui font office de « pièces vacances ».
Et en même temps aussi, je ne prends des cours plus que sporadiquement depuis un an. Combien de fois j’ai laissé tomber une pièce après l’avoir vu en cours (pareil avec plusieurs profs), tout simplement parce que ça me gâchait le plaisir de découvrir seule le chemin de la musique.. je suis contente 2 jours des trucs appris et ensuite je me surprends à oublier tout ça et même j’efface ces annotations de mon cahier
Et en même temps aussi, bah il y a moins de pièces.
Donc voilà, musique de chambre en parallèle ou apprentissage en solitaire, il y a quelque chose qui a changé mon quota dispersion. Et j’aimerais que ça dure
Et vous, qu’est-ce qui fait que vous vous dispersez ou pas?
De mon côté je remarque que depuis un an je suis vachement moins dispersée! Mes pièces tiennent la durée et si elles reposent je les reprends plus tard.
En même temps je répète pas tout le temps les mêmes pièces, il y a les pièces en duo qui font office de « pièces vacances ».
Et en même temps aussi, je ne prends des cours plus que sporadiquement depuis un an. Combien de fois j’ai laissé tomber une pièce après l’avoir vu en cours (pareil avec plusieurs profs), tout simplement parce que ça me gâchait le plaisir de découvrir seule le chemin de la musique.. je suis contente 2 jours des trucs appris et ensuite je me surprends à oublier tout ça et même j’efface ces annotations de mon cahier
Et en même temps aussi, bah il y a moins de pièces.
Donc voilà, musique de chambre en parallèle ou apprentissage en solitaire, il y a quelque chose qui a changé mon quota dispersion. Et j’aimerais que ça dure
Et vous, qu’est-ce qui fait que vous vous dispersez ou pas?
Re: Origines de la dispersion pianistique
Il y a un temps pour se disperser et découvrir, un autre temps pour se concentrer et approfondir. Les deux se complètent.
- EusebiusLesage
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Cela dépend probablement de la personnalité de chacun mais pour moi la dispersion est nécessaire.
Après tout dépend de ce qu'on met derrière ce mot. Il y a probablement des gens qui ont la capacité à progresser en se concentrant des mois sur un morceau en le peaufinant à l'infini mais je suis plutôt quelqu'un qui fonctionne en faisant des synthèses. Je fais beaucoup de choses différentes en même temps et ces choses se nourrissent mutuellement. Donc globalement en fait j'ai toujours simultanément une combinaison de :
_Pièces sur le long cours pour lesquels je n'ai pas d'objectifs de les jouer mais je consacre très régulièrement du temps à en travailler des passages (études de Chopin typiquement), j'y passe pas forcément un temps fou mais j'essaye de débloquer des problèmes techniques spécifiques
_Des pièces avec des objectifs de moyen terme pour le conservatoire, c'est là dessus que je passe le plus de temps, ce sont des pièces de musique de chambre parce que c'est en ça que je suis inscrit au conservatoire, et là typiquement depuis octobre je sais qu'en janvier y'a 4 mouvements de sonates avec clarinette à jouer et un mouvement de trio. Donc ça fait 5 pièces à monter en 4 mois en gros avec un prof qui permet de pousser vraiment les détails très loin.
_Régulièrement je fais de l'accompagnement de chant dans une école de musique donc là c'est plus du déchiffrage express en quelque jours avec possiblement transposition, voir carrément à vue sur place, ça c'est le côté challenge
_De l'impro, de la compo pour l'aspect exploration.
Au final toutes ces choses développent des points différents qui se complètent et finissent par débloquer des problèmes. Typiquement l'habitude de transposition peut se combiner avec l'impro en transposant des idées qu'on trouve ou avec la technique de fond en transposant les passages à travailler. Le travail de sonorité qui est fait en musique de chambre donne des idées pour la compo ou l'impro et sur des points techniques à développer etc.
Mais il y aussi des moments de stagnation et de sentiment de piétiner évidemment sur chacun des point voire tous à la fois
Après tout dépend de ce qu'on met derrière ce mot. Il y a probablement des gens qui ont la capacité à progresser en se concentrant des mois sur un morceau en le peaufinant à l'infini mais je suis plutôt quelqu'un qui fonctionne en faisant des synthèses. Je fais beaucoup de choses différentes en même temps et ces choses se nourrissent mutuellement. Donc globalement en fait j'ai toujours simultanément une combinaison de :
_Pièces sur le long cours pour lesquels je n'ai pas d'objectifs de les jouer mais je consacre très régulièrement du temps à en travailler des passages (études de Chopin typiquement), j'y passe pas forcément un temps fou mais j'essaye de débloquer des problèmes techniques spécifiques
_Des pièces avec des objectifs de moyen terme pour le conservatoire, c'est là dessus que je passe le plus de temps, ce sont des pièces de musique de chambre parce que c'est en ça que je suis inscrit au conservatoire, et là typiquement depuis octobre je sais qu'en janvier y'a 4 mouvements de sonates avec clarinette à jouer et un mouvement de trio. Donc ça fait 5 pièces à monter en 4 mois en gros avec un prof qui permet de pousser vraiment les détails très loin.
_Régulièrement je fais de l'accompagnement de chant dans une école de musique donc là c'est plus du déchiffrage express en quelque jours avec possiblement transposition, voir carrément à vue sur place, ça c'est le côté challenge
_De l'impro, de la compo pour l'aspect exploration.
Au final toutes ces choses développent des points différents qui se complètent et finissent par débloquer des problèmes. Typiquement l'habitude de transposition peut se combiner avec l'impro en transposant des idées qu'on trouve ou avec la technique de fond en transposant les passages à travailler. Le travail de sonorité qui est fait en musique de chambre donne des idées pour la compo ou l'impro et sur des points techniques à développer etc.
Mais il y aussi des moments de stagnation et de sentiment de piétiner évidemment sur chacun des point voire tous à la fois
Re: Origines de la dispersion pianistique
je suis typiquement le genre de personne qui se disperse vite
j'ai du mal à me fixer sur un morceau et à le bosser pendant de longs mois mais j'ai l'impression que ma concentration sur un morceau s'améliore. ou bien je vais plus vite dans l'apprentissage?
ce qui faut que je dise, c'est que mes morceaux n'ont souvent que 3 pages.
j'aime bien lâcher les morceaux et y revenir quelques mois plus tard.(je me rend compte que ça revient vite et que j'avance dessus)
par contre, le fait d'avoir un prof m'aide énormement car il est très carré et à l'opposé de ce que je fais en travail technique
genre, il n'avance pas sur une partition si la partie n'est pas nickel. et il avance petit à petit.
moi c'est l'inverse, j'avance sur le morceau en entier pendant quelque temps et ensuite, je bosse les parties qui bloquent.
j'ai du mal à me fixer sur un morceau et à le bosser pendant de longs mois mais j'ai l'impression que ma concentration sur un morceau s'améliore. ou bien je vais plus vite dans l'apprentissage?
ce qui faut que je dise, c'est que mes morceaux n'ont souvent que 3 pages.
j'aime bien lâcher les morceaux et y revenir quelques mois plus tard.(je me rend compte que ça revient vite et que j'avance dessus)
par contre, le fait d'avoir un prof m'aide énormement car il est très carré et à l'opposé de ce que je fais en travail technique
genre, il n'avance pas sur une partition si la partie n'est pas nickel. et il avance petit à petit.
moi c'est l'inverse, j'avance sur le morceau en entier pendant quelque temps et ensuite, je bosse les parties qui bloquent.
tout mon apprentissage :https://www.youtube.com/channel/UCGYAyp ... subscriber
Re: Origines de la dispersion pianistique
Alors c’était mon idée de topic au départ
Dans l’idéal, j’aimerais me concentrer sur un maximum de trois pièces différentes, les mener à un point d’aboutissement parfait en quelques semaines avant de passer aux suivantes.
Seulement voilà : lorsque les quelques semaines ont passé, je n’ai toujours pas atteint ce point d’aboutissement parfait. Donc fatalement, je finis par passer aux trois suivantes, en continuant malgré tout de poursuivre l’étude des trois précédentes. Et c’est ainsi qu’au bout de quelques mois, je me retrouve avec une certaine quantité de pièces, dont aucune n’est parfaitement achevée, et dont je poursuis l’étude sporadiquement.
D’où le sentiment de dispersion à un certain moment.
En outre, étant du genre acharné - il paraît que c’est mal, mais c’est ainsi - je ne laisse jamais tomber aucune de mes pièces en cours.
Dans l’idéal, j’aimerais me concentrer sur un maximum de trois pièces différentes, les mener à un point d’aboutissement parfait en quelques semaines avant de passer aux suivantes.
Seulement voilà : lorsque les quelques semaines ont passé, je n’ai toujours pas atteint ce point d’aboutissement parfait. Donc fatalement, je finis par passer aux trois suivantes, en continuant malgré tout de poursuivre l’étude des trois précédentes. Et c’est ainsi qu’au bout de quelques mois, je me retrouve avec une certaine quantité de pièces, dont aucune n’est parfaitement achevée, et dont je poursuis l’étude sporadiquement.
D’où le sentiment de dispersion à un certain moment.
En outre, étant du genre acharné - il paraît que c’est mal, mais c’est ainsi - je ne laisse jamais tomber aucune de mes pièces en cours.
Re: Origines de la dispersion pianistique
La "dispersion", surtout en ce qui concerne Carla, et d'autres aussi d'ailleurs, et très souvent synonyme de créativité. Alors, surtout, ne changez rien.
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Depuis que j'ai repris le piano il y a quelques mois, je me contrains à travailler une seule pièce à la fois, sinon je ne les termine jamais, car je me lasse rapidement et je passe à autre chose.
- Arabesque44
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Je fonctionne un peu comme Durtal! Et ça s'accumule...Mais je finis tout de même par lâcher ce qui traine depuis plus de 6/8 mois. Il me semble indispensable de travailler du neuf.
Je fonctionnais déjà ainsi lorsque j'ai repris le piano il y 11 ans. Mais la différence, c'est que je me satisfaisais de pas grand-chose. J'enregistrais le morceau, j'en était plus ou moins contente, et le mettais au frigo , ça faisait de la place pour les nouveaux. Mais maintenant je suis devenue difficile, je n'aime plus m'enregistrer et c'est rare que je juge un morceau "abouti". Un morceau "abouti" est pour moi un morceau que je peux jouer en public sans panique et avec un résulata honorable...et ça n'arrive pas souvent!
Je fonctionnais déjà ainsi lorsque j'ai repris le piano il y 11 ans. Mais la différence, c'est que je me satisfaisais de pas grand-chose. J'enregistrais le morceau, j'en était plus ou moins contente, et le mettais au frigo , ça faisait de la place pour les nouveaux. Mais maintenant je suis devenue difficile, je n'aime plus m'enregistrer et c'est rare que je juge un morceau "abouti". Un morceau "abouti" est pour moi un morceau que je peux jouer en public sans panique et avec un résulata honorable...et ça n'arrive pas souvent!
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Ma vie pianistique n'est que dispersion.... dispersion, et dispersion.... la dispersion, c'est la vie, c'est aussi l'envie...et étant donné l'étendue du répertoire pianistique....il y a de quoi faire....le tas de partitions qui me restent à travailler ne cesse de croître...étant donné que je ne suis ni virtuose, ni concertiste, mon objectif est simplement de progresser et d'enregistrer le travail que je fais sur un morceau lorsque j'y parviens, je distingue bien le fait d'arriver à enregistrer un morceau (qui est un objectif), avec le fait de considérer le morceau comme complètement finalisé (qui est une utopie... ) . J'ai toujours une bonne vingtaine de partitions de travail en cours, parfois une trentaine, parfois plus même.... lorsqu'il s'agit de morceaux très très sérieux, ça peut me prendre plusieurs mois, voire années pour certains morceaux classiques compliqués et/ou longs, mais je n'abandonne complètement que très rarement un morceau, il reste en général dans ma "to do list".
Modifié en dernier par Spianissimo le ven. 29 nov., 2024 16:30, modifié 1 fois.
C'est sympa de parler mais jouons maintenant...
http://www.youtube.com/user/andante5133
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Question intéressante, qui renvoie aux choix plus ou moins assumés de chacun.
Pour ceux qui ont fréquenté un conservatoire, cette période d'apprentissage correspond finalement à un nombre assez faible de morceaux travaillés chaque année, les profs étant exigeant (en principe), et les examens intermédiaires + concours de fin d'année monopolisant un temps long de préparation.
Par la suite, certains maintiennent en quelque sorte ce cadre : je pense à tous ceux qui intègrent des classes "adultes" des conservatoires, prennent des cours régulièrement et/ou s'inscrivent à des concours amateurs. Nécessairement, le temps passé sur un morceau peut devenir très long, et cela se comprend bien compte tenu de l'exigence de jouer en public.
Pour les autres (dont moi-même), surtout sans prof, c'est navigation à vue au gré de nos désirs car il n'y a pas d'enjeu autre que celui de jouer pour son propre plaisir et celui de ses proches, lesquels constituent le seul public. Il est sûr que cela demande un peu de discipline et de capacité d'autocritique. Mais dans ce cadre, ce n'est pas grave d'abandonner un morceau qui résiste, de déchiffrer 5 morceaux en parallèle tant que l'on y trouve son compte.
Enfin, il y a autre chose : l'étendu du répertoire est tel qu'il est quand même dommage de se limiter à un tout petit échantillon (avec souvent toujours les mêmes tube).
Pour ceux qui ont fréquenté un conservatoire, cette période d'apprentissage correspond finalement à un nombre assez faible de morceaux travaillés chaque année, les profs étant exigeant (en principe), et les examens intermédiaires + concours de fin d'année monopolisant un temps long de préparation.
Par la suite, certains maintiennent en quelque sorte ce cadre : je pense à tous ceux qui intègrent des classes "adultes" des conservatoires, prennent des cours régulièrement et/ou s'inscrivent à des concours amateurs. Nécessairement, le temps passé sur un morceau peut devenir très long, et cela se comprend bien compte tenu de l'exigence de jouer en public.
Pour les autres (dont moi-même), surtout sans prof, c'est navigation à vue au gré de nos désirs car il n'y a pas d'enjeu autre que celui de jouer pour son propre plaisir et celui de ses proches, lesquels constituent le seul public. Il est sûr que cela demande un peu de discipline et de capacité d'autocritique. Mais dans ce cadre, ce n'est pas grave d'abandonner un morceau qui résiste, de déchiffrer 5 morceaux en parallèle tant que l'on y trouve son compte.
Enfin, il y a autre chose : l'étendu du répertoire est tel qu'il est quand même dommage de se limiter à un tout petit échantillon (avec souvent toujours les mêmes tube).
- quazart
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Re: Origines de la dispersion pianistique
L'origine, pour moi, c'est clairement la boulimie musicale qui m'a fait déchiffrer une bonne partie du répertoire... c'est aussi une question d'époque.
Aujourd'hui et les chaines spécialisées permettent de le découvrir en quelques clics sans frais, à l'époque le choix se limitait à la radio, au au disque et au concert pour l'écoute.
Les partitions coûtaient bien moins cher... mais étaient bien plus formatrices.
Le problème est que la boulimie n'est pas compatible avec la gastronomie, le souci de qualité passait au 2nd plan... ça demande du temps, beaucoup de temps.
Aujourd'hui je cible davantage ce qui me tient à coeur et travailles plus sérieusement, mais tellement de pièces me tiennent à coeur, sans compte les découvertes, que la dispersion demeure et c'est plutôt une bonne chose. C'est une assurance anti-lassitude
Aujourd'hui et les chaines spécialisées permettent de le découvrir en quelques clics sans frais, à l'époque le choix se limitait à la radio, au au disque et au concert pour l'écoute.
Les partitions coûtaient bien moins cher... mais étaient bien plus formatrices.
Le problème est que la boulimie n'est pas compatible avec la gastronomie, le souci de qualité passait au 2nd plan... ça demande du temps, beaucoup de temps.
Aujourd'hui je cible davantage ce qui me tient à coeur et travailles plus sérieusement, mais tellement de pièces me tiennent à coeur, sans compte les découvertes, que la dispersion demeure et c'est plutôt une bonne chose. C'est une assurance anti-lassitude
Re: Origines de la dispersion pianistique
A réfléchir, cela dépend, mais...
Je suis impressionné par la perfection et le degré d'émotion qui émanent d'une seule interprétation parfaite.
Deux interprétations passables me laissent de marbre.
Il y a aussi de la variété dans le détail.
Je suis impressionné par la perfection et le degré d'émotion qui émanent d'une seule interprétation parfaite.
Deux interprétations passables me laissent de marbre.
Il y a aussi de la variété dans le détail.
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Déchiffrer n’est pas se disperser : beaucoup de grands pianistes étaient des découvreurs infatigables de nouvelles œuvres, même à un âge avancé (N Freire par exemple)quazart a écrit : ↑ven. 29 nov., 2024 17:43 L'origine, pour moi, c'est clairement la boulimie musicale qui m'a fait déchiffrer une bonne partie du répertoire... c'est aussi une question d'époque.
Aujourd'hui et les chaines spécialisées permettent de le découvrir en quelques clics sans frais, à l'époque le choix se limitait à la radio, au au disque et au concert pour l'écoute.
Les partitions coûtaient bien moins cher... mais étaient bien plus formatrices.
Le problème est que la boulimie n'est pas compatible avec la gastronomie, le souci de qualité passait au 2nd plan... ça demande du temps, beaucoup de temps.
Aujourd'hui je cible davantage ce qui me tient à coeur et travailles plus sérieusement, mais tellement de pièces me tiennent à coeur, sans compte les découvertes, que la dispersion demeure et c'est plutôt une bonne chose. C'est une assurance anti-lassitude
Tu oublies aussi de dire qu’il y a un monde entre écouter un morceau sur YT et le découvrir soi meme, même au travers d’une première lecture mal assurée. Quel bonheur de découvrir mesure par mesure la sonate de Liszt ou Scarbo !
Sans parler des vertus du déchiffrage pour la technique, la mémoire,….
- Carla Rocío
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Comme quoi la question était dans l’air
Cela dit j’ai encore rien breveté
Y a quand même une forte tendance naturelle à la dispersion, j’aurais pas cru ! Remarque même au conservatoire on peut pas rester sur une seule pièce, en général on doit en présenter plusieurs aux examens. Dans le mien c’était minimum une dans chaque style.
Intéressant de constater que quand je suis prise dans une compo il n’y aura qu’elle et aucune une autre pièce.
Le déchiffrage ça compte comme une action ou chaque pièce compte pour elle même?
- quazart
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Re: Origines de la dispersion pianistique
Je ne confonds pas déchiffrage et dispersion, je dis simplement que me boulimie de découvertes du répertoire m'a conduit à la dispersion, à jouer en mode lecture à vue quantités de morceaux sans approfondir le travail, en en menant toujours plusieurs en même temps et en changeant de programme de façon anarchique. C'est une façon de découvrir bien plus enrichissante que l'écoute. J'ai résumé les bénéfices de cette activité en un seul mot "formatrice"...Oukee a écrit : ↑ven. 29 nov., 2024 19:04 Déchiffrer n’est pas se disperser : beaucoup de grands pianistes étaient des découvreurs infatigables de nouvelles œuvres, même à un âge avancé (N Freire par exemple)
Tu oublies aussi de dire qu’il y a un monde entre écouter un morceau sur YT et le découvrir soi meme, même au travers d’une première lecture mal assurée. Quel bonheur de découvrir mesure par mesure la sonate de Liszt ou Scarbo !
Sans parler des vertus du déchiffrage pour la technique, la mémoire,….
Re: Origines de la dispersion pianistique
Le problème, c'est lorsque le déchiffrage se transforme en véritable étude du morceau déchiffré.Carla Rocío a écrit : ↑ven. 29 nov., 2024 20:27Comme quoi la question était dans l’air
Cela dit j’ai encore rien breveté
Y a quand même une forte tendance naturelle à la dispersion, j’aurais pas cru ! Remarque même au conservatoire on peut pas rester sur une seule pièce, en général on doit en présenter plusieurs aux examens. Dans le mien c’était minimum une dans chaque style.
Intéressant de constater que quand je suis prise dans une compo il n’y aura qu’elle et aucune une autre pièce.
Le déchiffrage ça compte comme une action ou chaque pièce compte pour elle même?